Audition 4BIOS02 2014/15

De biorousso
Aller à la navigation Aller à la recherche

Qu'est-ce que l'ouïe?

L'ouïe est l'un des cinq sens du corps humain, celui qui lui permet de rester physiquement en équilibre et de percevoir les sons. Il est important de préciser que l'ouïe et l'audition sont deux termes presque synonyme, à la différence que l'audition est un terme technique et médical qui définit la fonction et les mécanismes de l'oreille. L'ouïe est un terme générique que l'on utilise souvent en association avec les quatre autres sens: le goût, le touchée, la vue et l'odorat.

Comment est faite une oreille?

On peut voir l'organe de l'oreille comme une suite de réaction en chaine, de l'oreille externe jusqu'au cerveau, et qui a pour but la transmission et l’interprétation des vibrations sonores externes. L'oreille est anatomiquement composée des trois parties suivantes:

  • l'oreille externe
  • l'oreille moyenne
  • l'oreille interne.

  • Annexe 3

L'oreille externe

L'oreille externe est composée de la conque, qui fait converger les ondes sonores vers l'oreille, du pavillon externe et du conduit auditif qui débouche sur la membrane tympanique qui sépare l'oreille externe de l'oreille moyenne. La membrane tympanique, ou tympan, est une membrane fibreuse qui a comme fonction de récolter les vibrations sonores amenées jusqu’à lui par le conduit auditif, et de les transmettre à la chaîne ossiculaire. La fonction de l'oreille externe est principalement de diriger le son vers le conduit auditif et de transmettre les vibrations sonore a l'oreille moyenne.

L'oreille moyenne

L'oreille moyenne se compose de trois os attachés entre eux par un système d'articulation biologique:

  • le marteau ou malleus
  • l'enclume ou incus
  • l'étrier ou stapès

Ces trois osselets ont pour but de de conduire le son de l'environnement externe vers l'oreille interne. Une extrémité du marteau est fixée au tympan et, au bout de la chaîne des osselets, l'étrier s'attache sur la fenêtre ovale, une des membranes, qui, avec la fenêtre ronde, sépare et isole l'oreille moyenne, remplie d'air, de l'oreille interne, remplie de liquide. L'oreille moyenne est reliée au pharynx par la trompe d'Eustache qui a pour but de ramener la pression de l’oreille moyenne à la pression atmosphérique durant la mastication, la déglutition ou le bâillement.


L'oreille interne

L'oreille interne se compose de trois structures sensorielles principales:

  • les canaux semi-circulaires
  • l'appareil vestibulaire
  • la cochlée

Les canaux semi-circulaires et l'appareil vestibulaire assurent le sens de l'équilibre, par conséquent, nous en parlerons plus tard.
La cochlée, qui est une prolongation de l'appareil vestibulaire, est l'endroit ou la transduction de l'énergie des ondes en potentiels d'action a lieu.
Elle se compose de trois cavités parallèles; le canal vestibulaire, le canal tympanique et le canal cochléaire.
Les deux premier canaux sont accolés l'un à l'autre jusqu’à la pointe de la cochlée. Ils contiennent de la périlymphe, un liquide ayant la même composition que le plasma. Ils communiquent par un orifice: l'hélicotrème. Le canal cochléaire contient l'organe de Corti, un organe formé par des cellules auditives ciliés et des cellules de soutien. L'organe de Corti repose sur la membrane basilaire et il est en partie recouvert par la membrane tectoriale. Ces deux membranes sont des tissus souple, capable de bouger sous l'action des ondes circulant dans le canal vestibulaire. Quand les ondes progressent dans la cochlée, elles déplacent les membrane basilaire et tectoriale, ce qui a pour conséquence de produire des oscillations qui font fléchir les kinocils, les cils les plus long des cellules auditives ciliées. Le mouvement sera ensuite transmis aux sterocils des cellules auditives ciliées. Il est important de préciser que les cellules auditives ciliées ne sont pas des neurones. Le canal cochléaire s’insère entre les deux autres, et est fermée à son extrémité. Il est plus petit et contient l'endolymphe, un liquide secrétée par des cellules épithéliales. Il communique avec l'appareil vestibulaire par un petit orifice. Il faut aussi mentionner le nerf cochléaire, qui transmet les potentiels d'action des cellules auditive ciliées vers le cortex auditif du cerveau. Vue de l'extérieur, la cochlée est un tube membraneux remplie de liquide, enroulé comme une coquille d'escargot dans une cavité osseuse, appelée le labyrinthe. Cette ensemble appareil vestibulaire-cochlée s'appelle le labyrinthe. Finalement, on trouve également, dans l'oreille interne, des branches du nerf vestibulocochléaire, le nerf crânien VIII, qui vont de l'oreille interne au cerveau.

Quels sont les fonctions de l'oreille?

Comment l'oreille convertit-elle une onde en potentiel d'action?

l'audition: C'est notre perception de l’énergie transportée par les ondes sonores : c'est-à-dire les variations de pression qui alternent des pics de compression de l'air, où les molécules s'éloignent les unes des autres.

Le son est notre interprétation de la fréquence, de l amplitude et de la durée des ondes sonores qui arrivent a notre oreille. Notre cerveau traduit la fréquence des sons qui est un nombre de pics d ombre qui passent par un point en une seconde. Les ondes de basse fréquences sont des sons graves et celles de hautes fréquences sont des sons aigus. La fréquence du son se mesure en ondes par secondes, ou en hertz (Hz). Un homme moyen peut entendre entre 20 et 20'000 Hz.
Les oreilles localisent le son avec la différence d'arrivée du son entre les deux oreilles, c'est-à-dire que si le son vient de la gauche d'une personne, celle-ci saura que le son vient de la gauche car l'oreille gauche aura réceptionné le son avant l'oreille droite. Donc, quand l'oreille gauche entend avec quelques millisecondes d'avance le son par rapport à la droite, la personne sait approximativement d'où vient le son.

Il y a plusieurs chemins que prend le son et formes du son pour arriver au cerveau. Ca s'appelle la transduction du son. D'abord, il y a des vibrations mécaniques, puis des ondes liquides, ensuite des signaux chimiques et enfin par des potentiels d'action.

  • 1ère transduction: Tout d'abord, Le pavillon et le méat acoustique externes captent les ondes sonores dirigées vers eux par la conque. Les sons suivent le conduit auditif jusqu'à la membrane tympanique où ils deviennent des vibrations mécaniques. Les vibrations sont ensuite transférées au marteau, à l'enclume et l'étrier. Les trois osselets forment un levier qui démultiplie la force des vibrations et réduit la perte d'énergie des vibrations due aux frottements. Quand le niveaux des bruits est trop élevé, les petits muscles de l'oreille moyenne peuvent tirer sur les osselets pour réduire l'amplitude de leurs mouvements et donc atténuer les sons.
  • 2ème transduction: Quand l'étrier vibre, il tire et pousse sur la membrane de la fenêtre ovale, auquel il est lié. Les vibrations de la fenêtre ovale produisent des ondes dans le liquide de la cochlée, puis, comme l'eau n'est pas compressible, l'énergie des ondes se dissipe dans l'air qui est dans l'oreille moyenne au niveau de la fenêtre ronde. Quand les ondes vont dans la cochlée, elles poussent sur les membranes souples du canal cochléaire et courbent les cellules ciliées. Il y a deux types de cellules ciliées qui se trouvent dans l'organe de Corti. Les cellules ciliées externes sont inclus dans la membrane tectoriale. Lorsqu'un son fort est perçu, la membrane basilaire se met en mouvement et remonte. Ainsi les cils des cellules ciliées internes entrent en contact avec la membrane tectoriale et envoient un message nerveux jusqu'au cerveau. Quand le son est trop faible pour que les cellules ciliées internes puissent entrer en contact avec la membrane, les cellules ciliées externes interviennent: comme leurs cils sont inclus dans la membrane tectoriale, lorsqu'ils détectent une petite vibration, les cils s'inclinent et amplifient alors le mouvement relatif entre la membrane basilaire et la membrane tectoriale.
  • 3ème transduction: Les cellules ciliées internes atteignent donc la membrane tectoriale et le son est perçu. En plus, les cellules ciliées externes font une compression dynamique, c'est-à-dire que les sons forts ne sont pas autant amplifiés que les sons faibles.Lorsque la cochlée est excitée, la membrane basilaire se soulève (éventuellement avec l'aide des cellules ciliées externes) et les cils des cellules ciliées internes entrent en contact avec la membrane tectoriale.
  • 4ème transduction: Quand la cochlée est excitée, la membrane basilaire se soulève (parfois avec l'aide des cellules ciliées externes) et les cils des cellules ciliées internes entrent en contact avec la membrane tectoriale. A ce moment, des canaux de la cellule ciliée interne s'ouvrent et laissent entrer à l'intérieur de la cellule des ions potassium présent dans l'endolymphe. Les cellules ciliées internes sont alors polarisées et libèrent dans les nerfs des décharges électriques,les potentiels d'action.


RESUMER TOUT EN UN PETIT TEXTE : TITRE: CHEMINEMENT DU SON JUSQU'A U CERVEAU


  • Annexe Ouïe 1

Comment l'oreille permet-elle le maintien de l'équilibre?

L’équilibre, dans le contexte de l'audition, désigne un état de stabilité, et de conscience du cerveau de la localisation des parties du corps les unes par rapport aux autres, et dans l’espace. Il est important de mentionner que les informations transmises au cerveau par l'organe visuel; l’œil, jouent un rôle important, au même titre que l'oreille, dans l'équilibration.

Comme mentionné plus tôt, la partie concernant le maintien de l'équilibre se situe dans l'oreille interne; c'est l'appareil vestibulaire, en incluant les canaux semi-circulaire, par l’intermédiaire de cellules non neuronale: les cellules ciliées, qui bordent les parois de l'appareil vestibulaire et des canaux semi-circulaire.

"L'appareil vestibulaire" est formé de deux cavités en forme de sacs:

  • Les organes otolitiques, composés de l’utricule et du saccule
  • Trois canaux semi-circulaire

Pour résumé, les trois principaux organes de l'équilibre sont:

  • Appareil vestibulaire formé des organes otolithiques
  • canaux semi-circulaire
  • cellules ciliés

Nous allons maintenant examiner les rôles respectifs de ces trois organes et du cervelet:

  • Organes otolithiques:

Les organes otolithiques, formés de deux vésicules: l'utricule et du saccule, nous permettent de percevoir la positon de notre corps par rapport à la gravité ou au mouvement linéaire. Ces deux vésicules sont recouvertes d'une couche de cellules sensorielles, des cellules ciliées, dont les cils baignent dans une substance gélatineuse, appelée la cupule, et qui contient des otolithes. Les otolithes sont de petites particules de carbonate de calcium et ressemblent à de minuscule pierre. Lorsque nous penchons la tete d'un cote, les otolithes vont exercer une pression sur les cils des cellules sensorielles ciliées. Les cils vont donc se courber, ce qui va causer une modification de l'influx émis par les neurones sensoriels et donc signaler au cerveau que la tête est penchée. Les otolithes permettent également de percevoir l'accélération. L'utricule, qui est orienté à l'horizontal, et le saccule, qui est orienté à la vertical nous permettent de détecter les mouvements horizontaux et verticaux.

  • Canaux semi-circulaire:

Les canaux semi-circulaire prennent naissance dans l'utricule. Les canaux semi-circulaire détectent l’accélération en rotation dans diverse directions; Comment? : Dans chaque canaux, les cellules sensorielles ciliées forment un seul amas, et leurs cils sont entourés de la cupule. Comme les trois canaux sont disposés selon les trois plans de l'espace, ils peuvent détecter les mouvements angulaire de la tete dans toutes les directions.

  • Cervelet:

Les cellules ciliées de l'appareil vestibulaire stimulent les neurones primaires du nerf vestibulaire. Ces neurones forment des synapses dans le noyau vestibulaire du bulbe qui se rend directement au cervelet. Des voies collatérales vont du bulbe au cervelet ou remontent vers le thalamus. Quelques voies vont au cortex, mais l'essentiel de l’intégration de l'équilibre vient du cervelet. Des voies descendantes vont du noyau vestibulaire vers des moto-neurones qui contrôlent le mouvement des yeux. Ces voix permettent de garder le regard fixé sur un objet quand la tête tourne.



  • utiliser la figure 10.23(a) de Physiologie Humaine

Cas spécifique - Chez les poissons et amphibien

Les poissons ont uniquement des oreilles internes. La partie "statique, pour l'équilibre du corps est beaucoup plus développée que la partie acoustique, pour le son.

Les poissons ont, pour l'équilibre, une ligne latérale se situant vers le milieux du corps dans le sens de la longueur du corps. La ligne latérale est un fait un canal sous les écailles, de la tête à la queue. Des cellules sensorielles sont réparties dans le canal et envoient directement des informations au système nerveux central concernant l'équilibre du corps ou les ébranlements du milieux. La ligne latérale fonctionne plus précisément de la façon suivante: Elle perçoit les vibrations de l'eau et les modifications de pression du milieux exercées sur les flancs. La variation de la pression et les vibrations passent a travers les écailles, qui sont poreuses là où se trouve la ligne latérale, puis ça exerce une pression sur des "cils" liés à des nerfs, ce qui active un certain signal vers le système nerveux central.


  • Annexe 2

Comment a évolué l'organe auditif à travers l'âge?

A l'origine, l'audition a été développé dans un environnement aquatique. Les poissons avaient et ont toujours un organe auditif interne et une ligne latérale qui captent les vibrations environnants dues aux changements de pression dans l'eau.Cela pose un gros problème pour la pression de l'air qui est plus faible par rapport à celle de l'eau et il faut que les vibrations de pressions soit aussi importantes que dans l'eau. Les vertébrés terrestres utilisent au moins une sorte de mécanismes pour régler ce problème.

D'abord les sons sont recueillis par la membrane tympanique qui a une relativement grande superficie. Et après avoir traversé l’oreille moyenne, les ondes passent à l’oreille interne par la fenêtre ovale. Deuxièmement, la conduction des vibrations depuis le tympan jusqu’à la fenêtre ovale est effectuée au moyen d’une série d’os chez les mammifères: le marteau, l'enclume et l'étrier. Ces osselets sont comme des leviers pour augmenter la pression des ondes qui vont vers le système nerveux central.

Comme les poissons n'ont pas de tympans, d'osselets ni d'oreille moyenne, les vertébrés ont pu former ces éléments de l'oreille à partir de rien.

L'étrier s'est formé à partir de l'apparition de la mâchoire dont la fonction originelle de l'étrier était un soutien branchial, puis a évolué pour relier les mâchoires à la boite crânienne, enfin a changé à nouveau de fonction, pour transmettre les sons, lorsque l’eau a été remplacée par l’air. L'étrier a donc changé de fonction qui fonctionnait parfaitement bien, non pas de rudimentaire à parfait. Il est passé d'os robuste de soutien, à celui d’os auditif fin. Par la suite,comme cela s’est produit indépendamment dans plusieurs lignées de vertébrés terrestres, la mâchoire supérieure s’est fermement soudée à la boîte crânienne. L'étrier, appelé hyomandibulaire quand il avait une fonction de soutien, n’étant plus utile pour lier la mâchoire au crâne, il a pu perfectionner son rôle auditif.

Le marteau et l’enclume (malleus et incus), étaient des pièces faisant partie des mâchoires chez les premiers vertébrés. Ils jouaient un rôle dans l’articulation des mâchoires supérieure et inférieure, et c’est toujours leur fonction chez les amphibiens, les reptiles et les oiseaux actuels.

On ne les appelle pas marteau et enclume chez les reptiles,mais os articulaire (marteau) et os carré (l’enclume) . L’os carré est un os de la mâchoire supérieure tandis que l’os articulaire est un os de la mâchoire inférieure.

On peut expliquer la transition entre la fonction de soutien de la mâchoire des osselets et leur fonction auditive par une fonction double, puis il y a eu une évolution dans la mâchoire. Il y avait donc deux structures de soutien alors les osselets ont pu se spécialisé dans la fonction auditive. Les deux structures étaient l'ancienne articulation carré-dentaire expliquée plus tôt et une articulation dentaire-squamosal.

Chez les mammifères actuels, les mâchoires s’articulent par le biais de l’os squamosal à la mâchoire supérieure et l’os dentaire à la mâchoire inférieure. Nous supposons donc qu'il y a eu des espèces de transition qui avaient les deux articulations tel que le Diarthrognathus.

Il y aurait par exemple chez les pélycosaures, sorte de gros lézards, l'os carré qui aurait une fonction plus ou moins importante pour l'audition. Ils seraient les ancêtres des lézards qui sont nos ancêtres.

Les serpents, eux, n'ont ni oreille externe, ni tympan alors leur corps entier est sensible aux vibrations sonores, qui sont transmises à l'oreille interne par les poumons, qui sont de grandes dimensions, et par le carré (l'enclume) et l'étrier.

Donc les os de l'oreille ont évolué petit à petit en étant d'abord utilisés pour la mâchoire.





Site sur l'évolution de l'audition des vertébrés:
http://www.podcastscience.fm/dossiers/2012/01/04/histoire-evolutive-de-laudition-chez-les-vertebres/

Quelles sont les pathologies liées à l'audition?

Voici une liste de pathologies liées à l'organe de l'audition.

-L’otite externe (OE):
L’otite externe est une infection aiguë et le plus souvent bactérienne de la peau du conduit auditif externe, le tympan ne participant pas ou peu à cette maladie. Pour qu’une otite externe se déclare, la peau du conduit auditif doit avoir été modifiée par un facteur extérieur, car normalement elle est capable de se défendre toute seule. De nombreux facteurs (climat chaud et humide, macération cutanée après la baignade) favorisent donc le développement d’une OE. Le traitement de l’OE est essentiellement local, à base de gouttes ou de pommade antibiotique et de désinfectant fréquemment associés à un médicament antalgique et anti-inflammatoire.

-L’otite moyenne aiguë (OMA):
L’OMA est une infection aiguë, généralement d’origine bactérienne, de la muqueuse de l’oreille moyenne et des cavités qui l’entourent. De nombreux travaux montrent que 60 à 81% des cas se résolvent spontanément sans traitement particulier.

-L’otite virale:
L’otite virale ou grippale est une pathologie d’origine peu claire et mal comprise, touchant essentiellement la couche conjonctive du tympan en formant des bulles sur celle-ci. Elle se rencontre fréquemment quelques jours après un état grippal ou une rhinite et est très probablement d’origine virale d’où son nom usuel. Le traitement classique consiste en l’ouverture des bulles à l’aide d’un petit crochet si elles sont suffisamment grandes ainsi qu’en la prise d’un anti-inflammatoire et antalgique accompagnée d’un traitement local à base d’antiseptiques.

-L’otite moyenne sécrétoire (OMS):
L’otite moyenne sécrétoire, aussi appelée est une maladie touchant essentiellement l’enfant et dont l’origine est mal connue. Elle est caractérisée par la présence de liquide de viscosité variable dans l’oreille moyenne et les cavités qui l’entourent. L’aspect du liquide de cet épanchement est variable. Il peut être fluide (séreux) ou plus épais et filant (muqueux). Ce liquide est produit par l’apparition de cellules dites caliciformes dans la muqueuse de l’oreille moyenne, cellules normalement absentes. Ces cellules apparaissent lors d’une inflammation non spécifique de la muqueuse de l’oreille moyenne.

-L’otite moyenne chronique (OMC):
Pendant longtemps, l’OMC a été définie comme une inflammation de l’oreille moyenne évoluant depuis plusieurs semaines. Seul le facteur temps était pris en compte. On y ajoute aujourd’hui souvent un concept d’inflammation passive autoentretenue dans la compréhension de l’OMC. Il existe différentes formes cliniques d’OMC mais aucun auteur a proposé une classification acceptée par tous. Le problème principal est que l’OMC est multifactorielle et que la réaction inflammatoire dans l’oreille moyenne y prend des caractères relativement originaux. Elle peut se développer en silence, être localisée dans certaines parties de l’oreille moyenne et être autoentretenue par des facteurs inconnus. Elle semble se développer toute seule sans rapport avec la réactivité générale du corps. L’OMC passe par des phases d’activité et d’évolution qui modifient régulièrement son aspect clinique. Elle peut aussi passer par des phases d’inactivé avec des cicatrices bien visibles.

-L’otite interne ou labyrinthite:
C’est une infection rare et redoutée de l’oreille interne, car elle provoque souvent des dégâts irréversibles se manifestant par une perte de l’audition plus ou moins importante. L’oreille interne peut être atteinte par des infections virales, des infections bactériennes mais aussi par d’autres maladies comme la syphilis.

-La maladie de Ménière:
Si la production d'endolymphe dans l'appareil vestibulaire excède la vitesse de drainage, le liquide peut s'accumuler dans l'oreille interne et causer la maladie de Ménière, qui se caractérise par des épisodes de vertige et de nausées dus a des changements de pression du liquide dans l'organe vestibulaire. Cela peut aussi provoquer des lésions de l'organe de Corti entrainant une perte de l'audition.

-Le choléstéatome:
Le cholestéatome est une maladie de l’oreille qui a tendance à ronger tout ce qui se trouve autour d’elle. Le cholestéatome peut être défini comme une poche ou un sac de peau placé au mauvais endroit. On parle de pseudotumeur inflammatoire de l’oreille moyenne caractérisée par la production de débris de peau (squames) qui vont envahir l’oreille moyenne et la mastoïde. Pour ce faire, le cholestéatome va ronger en profondeur les structures de l’oreille en contact avec lui, comme les osselets ou l’os de la mastoïde. C’est la pathologie de l’oreille moyenne la plus redoutée, car non traitée, elle est capable de créer de nombreuses complications comme une perte totale de l’audition, des vertiges, une paralysie du nerf facial et même une méningite ou un abcès cérébral.

-L’otospongiose:
L’otospongiose, ou otosclérose, est une maladie ne concernant que l’espèce humaine. Touchant essentiellement la région antérieure de la fenêtre ovale, elle provoque progressivement un blocage de l’étrier. Beaucoup plus rarement, elle peut toucher d’autres régions de l’oreille moyenne et de l’oreille interne. La maladie se caractérise par un remodelage de l’os avec, d’abord, un stade de destruction, l’os devenant comme une éponge, d’où le nom d’otospongiose, puis un stade de durcissement et de sclérose de l’os, d’où le nom d’otosclérose. Ce remodelage de l’os va toucher surtout la platine de l’étrier et diminuer progressivement sa mobilité pour provoquer une surdité de transmission.

-Le neurinome de l’acoustique:
Le neurinome de l’acoustique, appelé aussi schwannome de l’acoustique, est une tumeur bénigne du nerf de l’audition provenant, dans la majorité des cas, de la partie vestibulaire du nerf auditif. Le neurinome est, le plus souvent, unilatéral et se développe dans le conduit auditif interne ainsi que dans l’espace se trouvant à sa sortie dans le crâne, espace appelé angle ponto-cérébelleux. Il se manifeste le plus souvent par une diminution progressive et unilatérale de l’audition, parfois associée à des acouphènes voire à des vertiges. Il peut aussi se manifester par une surdité soudaine.

-Traumatisme acoustique aigu:
Le traumatisme acoustique aigu est une altération de l’audition provoquée par l’exposition de l’oreille interne à une pression acoustique excessive, le plus souvent unique, inhabituelle et de caractère impulsif. Ses causes les plus fréquentes sont les armes à feu, les pétards et les explosions. Les explosions traumatisent l’oreille par deux mécanismes : en premier lieu par un effet de souffle qui provoque des lésions surtout au niveau du tympan et en second lieu par un effet de bruit qui arrive après le souffle et qui retentit sur l’oreille interne.

-Traumatisme acoustique chronique:
Le traumatisme acoustique chronique résulte d’une exposition répétée au bruit, souvent dans le cadre professionnel, dans certaines activités sportives comme le tir ou la chasse ou dans les loisirs (par exemple écoute de musique). Le traumatisme acoustique chronique est le plus souvent dû aux deux situations suivantes : exposition continue à un bruit trop intense, chose fréquente chez les personnes travaillant dans des ateliers de machines ou exposition répétée à des bruits intenses susceptibles de provoquer des traumatismes aigus.

-Presbyacousie:
La presbyacousie est le nom donné à la diminution physiologique de l’audition liée au vieillissement. C’est un phénomène biologique auquel personne n’échappe et sa prévalence augmente avec le vieillissement de la population. Elle touche les individus de manière variable et inégale et se manifeste surtout après 60 ans, mais commence après 45 ans.

-Surdité:
On distingue trois types de surdités:

- la surdité de transmission: Due à un défaut dans le système qui transmet le son, c’est-à-dire dans l’oreille externe et/ou moyenne. Elle se manifeste par une diminution de l’audition par la voie aérienne et par une audition conservée par la voie osseuse.

- la surdité de perception: concerne la partie qui réceptionne le son et l’envoie au cerveau, c’est-à-dire l’oreille interne et les voies nerveuses auditives. Elle se manifeste par une diminution de l’audition au niveau de la voie aérienne et de la voie osseuse.

- la surdité mixte: lorsque les deux systèmes sont touchés.

Surdité totale unilatérale:
Le problème majeur lié à cette surdité est la difficulté pour le malentendant de savoir de quel côté arrivent les sons. Cela est surtout manifeste lors d’une conversation en groupe, d’écoute dans des conditions où les bruits de fond sont importants ou dans la circulation routière. La surdité totale unilatérale d’origine congénitale est souvent détectée à l’école car les enfants touchés présentent parfois des difficultés scolaires dont l’origine est difficile à comprendre. C’est par un test de dépistage audiométrique que la surdité est diagnostiquée. La surdité totale unilatérale peut être acquise durant la vie. Elle est alors fréquemment causée par une fracture du crâne, les oreillons ou la rougeole, des otites compliquées, des complications après une chirurgie de l’oreille, une tumeur bénigne du nerf de l’audition ou une surdité brusque n’ayant pas récupéré. Quelle que soit sa cause, le traitement est identique et consiste en un implant auditif à ancrage osseux. C’est le seul système efficace à l’heure actuelle.


Comment réduire la surdité?

Différents traitements existent pour la surdité. Ce sont, dans l’ordre décroissant, les appareils auditifs, la chirurgie de l’oreille et les implants auditifs. Chaque traitement a ses indications et contre-indications, ses avantages et ses inconvénients, ainsi que ses risques à évaluer dans chaque situation. Souvent, différents traitements sont possibles. Ils doivent donc être décrits et discutés dans une relation de confiance entre le médecin spécialiste et le malentendant.

-Appareil auditif: un appareil auditif se compose de deux partie : le contenant, appelé aussi coque de l’appareil ou boîtier et le contenu ou l’électronique. Pour simplifier, un appareil auditif se compose de deux partie : le contenant, appelé aussi coque de l’appareil ou boîtier et le contenu ou l’électronique. La structure de base d’un appareil auditif est toujours la même. Elle comprend :

Un système ou étage d’entrée composé le plus souvent d’un microphone pour capter les sons et les transformer en signal électrique[i]. Une entrée électrique[ii] ou une bobine d’induction magnétique[iii] peuvent aussi servir de système d’entrée. Il existe deux types de microphones : le microphone omnidirectionnel qui capte les sons provenant de toutes les directions et le microphone directionnel qui capte les sons provenant d’une direction donnée. Les appareils performants possèdent souvent ces deux types de microphones pour améliorer la compréhension dans les endroits bruyants. Un système d’amplification et de traitement du son le plus souvent numérique. C’est le cœur de l’appareil auditif qui va modifier et amplifier le signal électrique reçu par le microphone. Il existe cinq types principaux d’amplification qui diffèrent par le niveau de puissance électrique disponible pour alimenter l’écouteur, la dépense d’énergie au niveau de l’alimentation et la distorsion du signal électrique de sortie. Deux systèmes d’amplification sont habituellement utilisés : l’amplification dite linéaire, qui amplifie tous les sons de la même manière, et l’amplification dite non linéaire qui amplifie le son en fonction de la perte auditive sur certaines fréquences. Différents systèmes de réglage utilisant des filtres ou des algorithmes sont également utilisés pour « travailler » encore mieux le son. Ils expliquent les principales différences entre les appareils auditifs. Un système ou étage de sortie composé le plus souvent d’un écouteur pour transformer le signal électrique modifié et amplifié en son[iv] et le renvoyer dans l’oreille. Il peut aussi être composé d’un vibrateur osseux[v]. Il existe trois types principaux d’écouteurs différenciés en fonction de la pression acoustique de sortie, du prix et de la consommation d’énergie notamment. Un système d’alimentation, le plus souvent une pile qui se change plus ou moins régulièrement en fonction de la taille[vi]. Il existe aussi des systèmes de recharge avec des accumulateurs[vii]. La technologie numérique est aujourd’hui utilisée dans la plupart des appareils auditifs. Elle consiste à placer un petit système entre le microphone et l’amplificateur. Ce système est un filtre qui convertit le signal électrique en chiffres 0 et en 1 (d’où l’appellation de numérique). Ce signal codifié est traité par l’amplification puis à nouveau converti en impulsion électrique pour l’écouteur. Le traitement binaire du son est beaucoup plus précis et certains détails peuvent être modifiés sans trop altérer l’ensemble du signal. La technologie numérique permet de séparer beaucoup plus facilement les bandes de fréquences (jusqu’à 20) et de mieux cibler celles qui demandent une amplification. L’appareil peut aussi régler lui-même l’intensité sonore reçue par l’oreille en fonction du niveau du son qu’il perçoit. Cela veut notamment dire qu’un son faible est amplifié et qu’un son fort est automatiquement atténué (compression automatique).

Les appareils contour d’oreille (figure 2) sont les plus prescrits. A part le boîtier standard placé derrière l’oreille, ils possèdent un embout sur mesure à mettre dans le conduit auditif. Ils ont les avantages suivants : une taille suffisante permettant l’utilisation des meilleurs systèmes électroniques et des dernières nouveautés, la possibilité d’utiliser un embout dit ouvert, c’est-à-dire qui ne bouche pas le conduit auditif (surtout pour les surdités dans les hautes fréquences). Le contour d’oreille permet aussi l’usage d’un microphone directionnel, mieux adapté lors de conversations en groupes par exemple. En outre sa polyvalence lui permet de corriger pratiquement toutes les surdités de légères à profondes. Les inconvénients sont moindres par rapport aux autres systèmes, si ce n’est l’esthétique et les résonances acoustiques possibles dans le tube plastique reliant le boîtier à l’embout.

Les appareils intra-auriculaires (figure 3) ont un boîtier fait sur mesure pour chaque oreille. Il en existe différentes tailles en fonction de leur position dans le conduit auditif externe[ix]. Ils représentent la meilleure solution d’un point de vue acoustique car ils sont placés dans l’oreille (utilisation des propriétés de focalisation du son par la forme du pavillon). Discrets, ils sont plus facilement acceptés que les appareils contour d’oreille. Néanmoins, ils présentent de nombreux désavantages : ils sont moins performants en raison de leur petite taille, les manipulations sont plus difficiles et ils obstruent souvent le conduit provoquant des problèmes acoustiques particulièrement gênants de résonance dans le conduit (phénomène d’occlusion). Ils sont surtout indiqués pour les surdités légères à moyennes qui ne nécessitent pas un conduit auditif externe ouvert. Depuis 2011 un modèle analogique “Lyric” (Phonak), intra-auriculaire profond, porté en permanence et “à usage unique” (c’est-à-dire qui se remplace tous les 3 à 4 mois), est disponible sur le marché, auprès d’un nombre limité d’audioprothésistes spécialement formés. Certains critères bien précis sont nécessaires pour l’utilisation du Lyric, notamment un conduit auditif externe suffisamment large pour y être placé sans difficulté et porté en permanence jusqu’à son prochain changement. L’avantage principal du Lyric est qu’il ne nécessite aucune manipulation, si ce n’est de mettre une protection à l’entrée du conduit auditif externe lors de la baignade.

De nouveaux types de boîtiers apparaissent sur le marché comme l’intra-conque, qui se place dans la partie supérieure de la conque. Il est relié au conduit auditif par un embout le plus souvent ouvert. Pour le moment, ils ne sont indiqués que pour les surdités légères à moyennes.

    http://www.oreillemudry.ch/structure-d’un-appareil-auditif/

Références


retour à Système_sensoriel_4BIOS02_14/15
retour à Accueil