Contraception Menopause

De biorousso
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BrunoB 5 décembre 2006 à 15:06 (MET)
SamanthaR 5 décembre 2006 à 15:08 (MET)

  • "Hormones et ménopause", Craig Jordan, Pour la science n°253 Novembre 1998
  • "Le RU486, principe actif socialement contesté", Edouard Sakiz, Pour la science n°241 Novembre 1997
  • "La contraception masculine", Sophie Christin-Maitre, Philippe Bouchard, Pour la science n°249 Juillet 1998


Comment se déroule la régulation hormonale chez la femme, à partir de la puberté?

Le mécanisme qui sécrète les hormones, déterminant les fonctions reproductives, fonctionne selon un cycle menstruel. C'est en cela que ce mécanisme diffère de celui de l'homme puisque celui-ci produit continuellement des spermatozoïdes
La femme ne libère qu'un ou quelques ovocytes à un moment donné de chaque cycle.

Le cycle utérin, ou cycle menstruel, est caractérisé par des modifications survenant dans l'utérus. Ce cycle commence, par convention, le premier jour de la menstruation.
Ces modifications se font selon 3 phases:

  • La phase menstruelle: Durant cette phase, il y a une perte de la couche fonctionnelle de l'endomètre (couche interne de l'utérus qui accueillera le zygote potentiel). C'est à ce moment du cycle que surviennent les saignements de quelques jours dûs à la grande vascularisation de l'endomètre.
  • phase de croissance accélérée de l'endomètre: Dans cette phase, la couche fonctionnelle est régénérée par la fine couche basale de l'endomètre, et ainsi, s'épaissit pendant une à deux semaines.
  • phase sécrétoire: phase d'environ deux semaines également, la couche fonctionnelle de l'endomètre continue de s'épaissir et se vascularise davantage. Les glandes qui s'y trouvent produisent et sécrètent un liquide riche en glycogène. Si aucun embryon ne s'implante dans l'endomètre d'ici la fin de cette phase, de nouveaux saignements se déclenchent, recommencant ainsi le cycle.


Le cycle ovarien se déroule parallèlement au cycle utérin.
Ce cycle est composé de deux phases:

  • la phase folliculaire: Plusieurs follicules de l'ovaire débutent leur croissance. Le revêtement que forment les cellules folliculaires s'épaissit autour des ovocytes qui grossissent alors. En temps normal, un seul de ces follicules continue à grossir et arrive à maturité. Celui-ci est une poche remplie de liquide qui finit par former une excroissance sur la surface de l'ovaire. C'est au moment où le follicule et la paroi de l'ovaire se déchirent afin de libérer l'ovocyte que la phase folliculaire se termine.
  • la phase lutéale: Les cellules endocrines du corps jaune sécrètent des hormones stéroïdes (progestérone et oestrogène)


Relation entre le cycle ovarien et le cycle utérin

Les deux cycles sont sychronisés par des hormones.

description de l'annexe 1: Explication du cycle reproducteur de la femme.

  1. Durant la phase folliculaire du cycle ovarien, l'hypothalamus libère de la gonadolibérine (GnRH).
  2. Sous l'action de cette hormone, l'adénohypophyse va secréter deux autres hormones appelées gonadotropine: FSH et LH.
  3. Ces deux hormones stimulent à leur tour la croissance du follicule dans l'ovaire
  4. En croissant, le follicule libère de l'oestrogène de manière proportionnelle à la taille du follicule.
  5. Pic du taux d'oestrogène: plus le follicule grossit (nommé follicule de De Graaf) plus le taux d'oestrogène va augmenter.
  6. Cette augmentation massive d'oestrogène provoque quant à elle une libération très forte de LH ainsi qu'une augmentation moindre de FSH.
  7. Le pic de LH induit l'ovulation, soit libérer l'ovocyte II dans la trompe
  8. Les cellules folliculaires se transforment maintenant en corps jaune et relâchent de la progestérone et des oestrogènes.
  9. Ces deux hormones induisent l'épaississement de la paroi de l'utérus (endomètre), dans le but d'accueillir l'embryon si fécondation il y a.
  10. Le niveau de progestérone et d'oestrogène baisse de par la dégénérescence du corps jaune. En absence de fécondation, la paroi de l'endomètre se désagrège et s'élimine sous forme de saignements, les règles.

Quelles sont les principales hormones féminines?

Les oestrogènes, "hormones de la féminité"

Les oestrogènes sont des hormones sexuelles femelles. Il en existe de nombreuses sortes mais les trois principales sont: l'estradiol, l'estriol et l'estrone. Chez la femme, ces hormones sont principalement synthétisées dans les ovaires lors de la formation des follicules, du corps jaune et du placenta. Leur concentration varie donc selon un cycle régulier d'environ 40 jours.
Les oestrogènes sont également produits en de très petites quantités par la glande surrénale, et dans les testicules chez les hommes, de facon constante.

Chez la femme, les oestrogènes sont non seulement responsables de l'apparition des caractères sexuels primaires tels que la maturation de l'utérus, des trompes de Fallope, du vagin, mais aussi de l'apparition et du maintien des caractères secondaires. En effet, à la puberté une grande production d'oestrogènes permet la croissance des seins, l'arrondissement des hanches et des cuisses et la pilosité localisée.

Leur production par le follicule ovarien, à la moitié du cycle menstruel, aide la prolifération des cellules de la couche superficielle de l'endomètre, disparue lors des dernières règles. Les oestrogènes fluidifient aussi la glaire produite par les glandes cervicales situées au col de l'utérus, afin d'optimiser la progression des spermatozoïdes. Ce sont également ces hormones qui commandent l'expulsion de l'ovule, donc l'ovulation, par un rétro-contrôle sur l'hypophyse. Lors d'une grossesse, les oestrogènes sont alors produits par le placenta.

Ces hormones ont aussi un rôle dans les tissus périphériques puisqu'elles influencent le système cardio-vasculaire, la solidification des os, la densité du sang et, découvertes plus recentes, le transit intestinal et le système immunitaire. Les tissus périphériques producteurs de cette hormones sont le foie, les seins, la glande surrénale et le tissu adipeux. Ces sources secondaires d'oestrogènes sont particulièrement importantes chez la femme ménopausée.
Les oestrogènes sont également impliqués dans la rétention d'eau et de sodium.

Source: Encyclopédie Encarta De Luxe 2000
http://www.emcom.ca/primer/estrogenfr.shtml
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92strog%C3%A8ne

La progestérone, "hormone de la grossesse"

La progestérone est une hormone stéroïde ayant un grand nombre d'effet physiologiques chez la femme. Impliquée dans le cycle menstruel féminin, la grossesse et l'embryogénèse, cette hormone est principalement produite durant la phase lutéale du cycle ovarien, par le corps jaune.
Tout comme l'oestrogène, elle est présente de facon cyclique chez la femme et est synthétisée de facon faible mais constante dans les testicules, chez l'homme.

Avant la grossesse, la progestérone permet la nidation potentielle d'un zygote en assurant le maintien et l'épaississement de la muqueuse utérine. Si aucune fécondation se produit, le taux de cette hormone diminuera, menant au détachement de la muqueuse et à donc l'apparition des règles.
Lorsque la grossesse commence, cette hormone est alors secrétée par le placenta et empêche toute nouvelle ovulation. Elle diminue également les réactions immunitaires de la mère, afin que son métabolisme tolère plus facilement l'embryon, et empêche les trop grandes contractions utérines. A la fin de la grossesse, la baisse de la progestérone aide au déclenchement du travail.
En outre, le haut taux de progestérone durant la grossesse stimule la production de lait

Sources: http://en.wikipedia.org/wiki/Progesterone
Encyclopédie Encarta De Luxe 2000

Qu'est ce que la ménopause?

La ménopause est l'arret des règles car la femme ne possède plus de follicules. Cet arret est dû à deux raisons principales. Soit les follicules ont été utilisés pour le cycle ovarien dans leur totalité soit les cellules folliculaires ont dégénéré par le phénomène d'atrésie folliculaire.
De plus, durant cette période, les ovaires semblent perdre la capacité de réagir aux gonadotrtophines FSH et LH, interrompant ainsi la production d'oestrogènes.

La ménopause se déroule en deux étapes:

  • périménopause: Cette étape est caractérisée par une période d'irrégularités des cycles menstruels chez la femme. Elle se déroule au moment précédant la ménopause et l'année qui suit l'arrêt apparent des règles.

Les oestrogènes et la progestérone sont les hormones concernées. Elles réagissent par rétrocontroles pour maintenir le taux d'hormones ovariennes autour d'une valeur stable. La périménopause est alors une période de dépression des ovaires qui entraîne soit une insuffisance en progestérone seule soit accompagnée d'une insuffisance en œstrogènes. Ces insuffisances sont caractérisées par une aménorrhée (absence de règles) avec des bouffées de chaleur.
Par contre, lorsqu'il y a encore une sécrétion œstrogénique, les troubles deviennent plus divers tels que: des sensations de ventre gonflé, un caractère instable, des insomnies, des dépressions, des maux de tête, etc.

  • post-ménopause: Cette appelation désigne la ménopause, définitivement confirmée. Elle se définit comme l'absence de règles depuis plus d'un an. L'insuffisance en œstrogènes entraîne beaucoup de conséquences physiques, telles que l'atrophie des organes génitaux. Les risques les plus importants sont l'ostéoporose (la perte osseuse) et l'augmentation des maladies cardio-vasculaires.

Sources: Campbell, p.1080
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9nopause

Quels sont les dangers de la ménopause?

Les oestrogènes ayant des effets divers sur l'organisme, le manque soudain qui apparaît à la ménopause peut entraîner des conséquences plus ou moins importantes.
En effet, le mauvais choléstérol (LDL) augmente, les probabilités d'infarctus également et la masse osseuse diminue, pouvant impliquer une déformation des os chez les personnes agées et une tendance à l'ostéoporose.

Quels sont les moyens actuels pour réduire ces risques?

De plus en plus de femmes pallient le manque d'oestrogènes par une administration régulière d'hormones, naturelles ou synthétiques.
En plus de réduire les inconvénients tels que les bouffées de chaleur, ces administrations préviennent l'ostéoporose. Cependant, ces oestrogènes tendent à créer des caillots de sang, ce qui se révèle dangereux et accroît les risques de cancer du sein et de l'utérus.
Ajouter de la progestérone à ces traitements réduit le risque de cancer de l'utérus en créant des règles artificielles qui éliminent les cellules cancéreuses, mais ne modifie en rien le risque de cancer du sein. De plus, beaucoup de patientes ménopausées ne souhaitent pas avoir de règles à nouveau.

Qu'est ce que les SERM?

Les SERM, ou modulateurs sélectifs des récépteurs des oestrogènes, sont des molécules qui agissent parfois comme des hormones, et parfois comme des anti hormones, en se fixant sur les récepteurs spécifiques aux oestrogènes.

Quel est leur mode de fonctionnement?

Les SERM constituent un paradoxe. En effet, dans certaines cellules ils fonctionnent comme un oestrogène, tandis que dans d'autres ils bloquent leur action.
Leur mode de fonctionnement est encore à l'état d'hypothèse (ou du moins l'était en 1998)

En ce qui concerne leur rôle d'antioestrogène, l'explication est simple. L'hormone ne se fixe que sur des protéines nucléaires spécifiques, nommées "récepteurs des oestrogènes". Lorsqu'un SERM se fixe sur ces récepteurs, il empêche l'oestrogènes de s'y lier à son tour et donc d'interagir avec son récepteur.
Pourtant il apparaît que les SERM agissent sur les récepteurs de la même façon dans toutes les cellules. La réponse à l'énigme ne doit alors pas être cherchée dans la substance ou les récepteurs mais plutôt à l'intérieur même des cellules. Les recherches sont en cours.

Le tamoxifène

Le tamoxifène est une substance découverte dans les années 60 et fut tout d'abord étudiée pour ses effets d'anti-oestrogènes. Les scientifiques pensaient avoir trouvé un moyen de créer une pilule du lendemain, en inhibant la synthèse des oestrogènes. Pourtant les études ont démontré que le taxoxifène avait plutôt tendence à augmenter la fertilité des femmes.

Peu après, le côté cancérigène des oestrogènes fut découvert. En effet, beaucoup de tumeurs présentent des récepteurs spécifiques aux oestrogènes. En inhibant ces récepteurs, il était possible de réduire l'avancement des tumeurs. Dès lors, le tamoxifène fut envisagé comme un traitement potentiel du cancer du sein. Le problème s'est posé quant au risque accru d'ostéoporose si l'on inhibait les oestrogènes. Or, les études ont révélé que dans les tissus osseux, le tamoxifène agit comme l'oestrogène. C'est à ce moment-ci que l'appelation "modulateurs sélectifs" leur a été attribuée.
Cependant le tamoxifène n'a rien d'une solution miracle, car il augmente le risque de caillots sanguins et de cancer de l'utérus.

Le raloxifène

Le raloxifène est une substance qui est utilisée en tant qu'antiœstrogène pour le traitement des cancers du sein. Elle s’apparente sur le plan structurel au tamoxifène. Il joue également un role important dans le traitement de l'ostéoporose chez la femme ménopausée. Malgré le fait que le raloxifène ne présente pas encore la perfection désirée (augmentation du risque de thrombo-embolique ainsi que l'entrainement d'autant d'inconvéniants vasomoteurs que le tamoxifène), il représente cependant une issue pour la chimioprévention du cancer du sein car, contrairement au tamoxifène, il ne semble pas augmenter le risque de cancer de l'endomètre.

Qu'est ce que le RU 486?

Avant tout, il est nécessaire de faire la différence entre une méthode abortive et une méthode contraceptive. Le RU 486 est une méthode abortive, c'est à dire qui agit après la fécondation, interrompant la grossesse et provocant l'explusion de l'embryon.

Le RU486 n'est pas une pilule du lendemain à proprement parler. Cette méthode est utilisable jusqu'à 7 semaines après les dernières règles et n'est délivrée qu'après 3 entretiens médicaux et une consultation psychologique.

Un peu d'histoire

Le RU486, ou mifépristone, est une hormone synthétique découverte en 1980, suite à des recherches menées sur la fixation des hormones sur les récepteurs. Elle est admise sous forme de pilule abortive en France depuis septembre 1988.
Sa mise sur le marché en France a relancé le débat sur l'avortement. Tout d'abord des mouvements anti-avortement se sont manifestés avec une telle force que la mise a disposition du produit a été suspendue. Dès lors c'est un mouvement de soutien pour la pilule qui s'est fait connaître.
Le RU486 est admis en Suisse depuis le 1er novembre 1999.

Comment fonctionne-t-il?

Il s'agit d'une antihormone inhibant l'action de la progestérone.
Utilisée comme IVG médicamenteuse, elle évite dans bien des cas l'avortement par aspiration.

Nécessaire à la grossesse, la progestérone est une hormone qui modifie la muqueuse utérine, permettant ainsi à l'oeuf fécondé de s'implanter. La mifépristone va donc empêcher la nidation en se fixant de façon spécifique sur les récepteurs à progestérone. Les protéines nécessaires à l'oeuf ne seront donc plus synthétisées et la muqueuse utérine va se détacher puis s'éliminer d'une manière proche des règles.

Souvent, une petite dose d'une autre hormone (la prostaglantine) est également prescrite a la femme. Celle-ci provoque des contractions utérines et accelère le processus. Le tout est efficace dans plus de 95% des cas.
cf: annexe 2

Quels sont les autres types d'avortement?

Il existe deux types d'avortements non spontanés (les avortements dits spontanés sont les fausses couches). L'interruption thérapeutique de grossesse (ITG) et l'interruption volontaire de grossesse. Dans les deux cas la méthode utilisée ne diffère pas. L'avortement thérapeutique est un avortement nécessaire car la vie de la mère est en danger. Il peut se faire à n'importe quel stade de la grossesse, sous haut contrôle médical. L'avortement volontaire résulte d'un choix de la femme. Il peut se faire en Suisse sous un délai de 12 semaine d'aménhorrée (d'absence de règles).

L'IVG se fait soit par mifépristone, soit par aspiration, où l'embryon est retiré à l'aide d'une canule flexible, sans intervention chirurgicale. La mifépristone représente également une facon de faciliter la méthode par aspiration puisqu'elle dilate le col de l'utérus

Sources complémentaires:
http://www.ping.be/planning-familial/mifeg3.html
http://www.mifeprex.com/
Enclopédie Encarta De Luxe 2000

Comment se déroule la régulation hormonale chez l'homme, à partir de la puberté?

Les testicules ont une fonction double et continue qui, contrairement à la femme, dure jusqu'à la fin de la vie de l'individu:

  • fonction spermatogénique: production et libération de spermatozoïdes dans la paroi du tube sémifère
  • fonction endocrine: production et sécretion de testostérone, principale hormone masculine, dans le tissu interstitiel.

Le déclenchement de ces fonctions commence au niveau de neurones dits sécrétoires situés dans l'hypothalamus. Ceux-ci sécrètent des neuro-hormones, appelés GnRH, par bouffée environ toutes les deux heures.
En atteignant l'adénohypophyse, la GnRH se lie à des récepteurs situés sur des cellules à gonadostimulines, qui libèrent du FSH et LH.
Ces hormones circulent dans l'ensemble du corps et joignent les testicules. La LH va stimuler les cellules de Leydig qui synthétisent la testostérone. Ces cellules sont présentent en petit nombre et se situent entre les testicules. La FSH stimule les cellules nourricières de Sertoli qui s'occupent de la nutrition des spermatozoïdes. Elles tapissent les tubules sémifères. Ces cellules forment également une barrière protégeant les cellules souches qui produisent les spermatozoïdes, des substances toxiques sanguines.
En circulant dans le sang, la testostérone va atteindre l'hypothalamus et l'hypophyse, qui, sensibles à cette hormone, vont régler leur propre production en fonction de sa concentration. Ce phénomène est appelé rétrocontrôle

cf: annexe 3

Qu'en est-il de la contraception masculine?

Qu'est-ce qu'un contraceptif en général et quelles exigences doit-il remplir?

Un contraceptif est un moyen utilisé pour empêcher la conception. Il ne faut pas confondre la notion de contraception et celle de sérilisation. Cela doit être réversible.
Un contraceptif idéal doit être dépourvu d'effet secondaire, ne pas avoir de répercussions sur le comportement ou les capacités sexuelles de l'individu, le tout en offrant une protection rapide. Bien sûr, il doit être fiable et bon marché.

Quelles possibilités de contraception hormonale pour l'homme?

La contraception masculine doit donc inhiber la production de FSH et de LH, tout en conservant un taux de testotérone normal.
Pour ce faire, plusieurs possibilités:
-Augmenter la concentration de testostérone, qui grâce au "rétro contrôle" bloquera la production de FSH et de LH
-Diminuer la production de GnRH au niveau de l'hypothalamus

ainsi, plusieurs moyens sont possibles:

  • Les injections de testostérone: En injectant de la testotérone dans l'organisme, il est possible de déclencher la fonction de rétrocontrôle. En effet, le taux de testostérone dans l'organisme étant trop élevé, la production de GnRH va se bloquer et par conséquent inhiber la spermatogénèse pendant plusieurs jours. Cependant, modifier ainsi brutalement le taux de testostérone n'est pas sans conséquence. Les sujets ayant testé la méthode ont révélé des prises de poids, une diminution du volume des testicules, une augmentation des glandes mammaires ainsi que de l'acné et une diminution du "bon" choléstérol HDL. Par contre, aucune modification de l'humeur n'a été détectée.
L'administration se fait sous forme de piqûre hebdomadaire. Il est intéressant de noter que l'efficacité de cette technique contraceptive diffère selon les origines des individus testés. En effet, 90% des Asiatiques ont démontré une absence totale de production de spermatozoïdes, contre 25 à 75% des Nord-Américains et Européens.
L'inconvénient de tout contraceptif hormonal masculin est le temps qu'il met à prendre effet. La spermatogénèse met environ 70 jours à se faire. C'est donc la durée qu'il faut attendre après la première injection pour que le contraceptif soit efficace. De plus il lui faut 3 mois pour être totalement reversible.
  • Les progestatifs: Les progestatifs sont actifs sur les cellules de l'adénohypophyse et bloquent également la production de FSH et LH. Ce sont un type d'hormones féminines qui, associées à de la testostérone vont se fixer sur les récepteurs à testotérone. L'organisme est alors trompé et inhibe la production de FSH et LH.
Cette méthode est plus rapide que la méthode par testostérone, puisqu'elle ne prend que 7 semaines pour etre efficace. Cependant les composants s'accumulent dans le tissu adipeux ce qui ne rend le phénomène réversible qu'un an après l'arrêt du traitement.
  • Les agonistes et antagonistes de la GnRH: Les agonistes sont des substances capables de se fixer sur les récepteurs de l'hypophyse de façon plus optimale que la GnRH elle-même. La contraception se fait donc en deux phases. Les deux premières semaines, les agonistes stimulent production de LH et FSH. Puis arrive la phase de saturation. Les récepteurs au GnRH, surstimulés, se désensibilisent et les messages nécessaires à la production de LSH LH sont bloqués. Cependant, cette méthode n'est pas suffisamment efficace.
Les antagonistes, eux, se fixent aux récepteurs à GnRH mais bloquent immédiatement la transmission des messages. Les études ont prouvé que la méthode est très efficace et réversible lorsqu'elle est associée à un androgène (hormone masculine). Cependant, la question concernant le mode d'administration reste ouverte, et quelques allergies ont été relevées. Le dernier inconvénient réside dans le temps que les antagonistes mettent à être efficaces et reversibles, tout comme les contraceptifs à la testostérone.

Les autres méthodes possibles

-Interrompre le développement des spermatozoïdes dans les testicules ou leur maturation dans l'épididyme
-Interrompre le trajet des spermatozoïdes dans le canal déférent.


De nombreuses autres techniques on été envisagées. Cependant leur réversibilité n'est jamais sûre. En voici quelques-unes:

  • le gossipol: Substance contenue dans le coton, elle empêche la mobilité et la maturation des spermatozoïdes. Cependant cette substance est toxique et ses effets sont bien souvent irréversibles.
  • le vaccin: 5% ds cas d'infertilité sont dûs à des anticorps dirigés contre la spermatogénèse. Il y aurait alors possibilité de créer un vaccin mais les antigènes des spermatozoïdes sont encore mal connus. De plus rien ne garantit la réversibilité de la méthode.
  • l'hyperthermie:Seule méthode physique, il s'agit d'une compression des testicules au niveau des canaux inguinaux, 15h par jour. Cette compression augmente la température des testicules et réduit la spermatogénèse ainsi que la mobilité des spermatozoïdes. Les études menées chez la souris ont montré une grande proportion de malformations embryonnaires suite à un traitement de la sorte sur un mâle reproducteur. Une fois de plus, la propable réversibilité à long terme n'est pas assurée.
  • La vasectomie: Méthode controversée, il s'agit de lier, ou couper le canal déférent (canal qui mène les spermatozoïdes des testicules au pénis) au cours d'une intervention chirugicale. Cette méthode est difficilement réversible et peut présenter des complications. De plus, sans que les causes soient connues, les hommes ayant "rétabli" leur canal déférent voient apparaître des anticorps anti-spermatozoïdes. La fertilité reste donc très faible après ces interventions. Une autre méthode de vasectomie, qui relèverait plutôt de la stérilisation, consiste à polymériser les canaux par l'injection d'une substance, sans intervention chirurgicale.
La vasectomie est interdite en France.
  • Le préservatif: peu cher, facile d'utilisation, évolué (au 4ème siècle, il était constitué d'intestins ou de vessies de porcs!!) efficace, il protège même contre les maladies!

Quelles sont les raisons qui rendent la recherche sur la contraception masculine si compliquée?

Toute la difficulté vient du rôle double des testicules. La testostérone joue un rôle constant sur la virilité de l'individu. Modifier le fonctionnement des testicules et donc la concentration de testostérone implique donc des changements physiologiques chez le sujet.
Chez la femme, le traitement par progestérone bloque l'ovulation à tous les coups, tandis que chez l'homme, une même concentration d'hormone n'aura pas le même effet d'un individu à l'autre.