Comportement social 09 4BIOS02
Le comportement social est lié à l'évolution des espèces ainsi qu’à leurs interactions avec leurs congénères mais aussi avec l'environnement. Il y a eu au cours de l'évolution différents stades de socialité tels que le grégarisme, le stade colonial, etc. Ces étapes ont aboutit à une société hiérarchisée (eusocialité) tant au niveau de la famille que dans la vie "social". Notons que pour ce dernier cas, il existe un parallélisme entre le comportement social de l'animal et celui de l'Homme, c'est à dire que dans la famille nucléaire, les parents s'occupent de leurs enfants, ainsi que de leur éducation, ce qui engendre une hiérarchie sociale, permettant de garder un certain ordre social avec des règles imposées par le chef.
A travers l'évolution des sociétés animales, ils ont développé des comportements spécifiques à leurs espèces tout comme la symbiose, le parasitisme, le commensalisme, etc.
Nous aborderons ces thématiques dans notre page Wiki...
Qu'est-ce qu'un comportement social?
Il s'agit d'un ensemble d'interactions entre plusieurs animaux (minimum deux) de la même espèce. La plupart des animaux possèdent un comportement social, par exemple les espèces sexuées, afin de se reproduire. Certaines espèces passent leur vie entière en association avec leurs semblables. Les comportements entre les individus sont très complexes car il y a énormément d'interactions telles que l'agression, les parades nuptiales, la coopération et la feinte. On peut se poser beaucoup de questions quant aux raisons de ses divers comportements, car, comme on pourra le voir par la suite, certains comportements paraissent être en totale opposition face au succès reproductif. Par exemple, l'altruisme, que possède certaines espèces, peut nuire à la production de descendant, ainsi que la parade nuptiale extrêmement longue et compliquée de certaines espèces ne facilite pas la reproduction.
Comment est-ce que le partenaire est-il choisi?
Dans un premier temps, avant de pouvoir choisir avec quel partenaire s'accoupler, il faut déjà en trouver un! Pour ce faire, les animaux ont recours à leur sons olfactif pour essayer de recevoir des phéromones, molécules sécrétées par chaque individu et reçues par d'autres de même espèce et de sexe opposé. En effet, les phéromones jouent un rôle important dans le choix du partenaire car les partenaires de même espèce communiquent grâce à elles. Les mâles peuvent savoir si les femelles sont en période de reproduction lorsque celles-ci sécrètent des phéromones spécifiques.
Dans un deuxième temps, le partenaire sexuel est choisi grâce à la sélection sexuelle, qui est une forme de sélection naturelle afin de trouver le meilleur partenaire pour permettre d'avoir le succès reproductif le plus élevé. Il existe deux types différents de sélection sexuelle:
- La sélection intersexuelle: l'individu choisi son partenaire par rapport à des caractéristiques particulières d'un individu du sexe opposé, comme par exemple les chants nuptiaux ou les parades nuptiales. Pour cette forme de sélection ce sont, dans la majorité des cas, les femelles qui choisissent leurs partenaires. Par exemple, les mouches aux yeux pédonculés (Cyrtodiopsis dalmanni), car les femelles choisissent le mâles ayant les pédoncules les plus longs.
- La sélection intrasexuelle:l'individu choisi son partenaire à la suite d'une compétition avec un autre individu du même sexe. Ce qui lui permettra de gagner les faveurs de l'individu du sexe opposé. Dans le cas des vertébrés, ce sont en principe les mâles qui s'engagent dans la compétition. Par exemple les ours polaire mâles (Ursus maritumus) s'affrontent pour conquérir les femelles.
Quelle est l'influence du choix du partenaire?
- La femelle a une grande influence sur l'évolution du mâle, car celle-ci choisit le mâle qui est en meilleur santé afin d'avoir des chances élevées de produire des descendants également en bonne santé. Il a été établi que certaines maladies génétiques créent une incapacité à avoir certaines caractéristiques. Par exemple, pour les mouches aux yeux pédonculés (Cyrtodiopsis dalmanni), les femelles choisissent le mâle ayant les pédoncules oculaires les plus longs. Cela est dû au faite que certaines maladies génétiques sont liée à une incapacité à avoir de long pédoncules. Par conséquent, si la femelle choisit un mal aux longs pédoncules, alors sa descendance aura une plus forte probabilité d'être en bonne santé.
- La compétition des mâles renforce le choix des femelles, du faite que le gagnant du combat possède les caractéristiques du mâle idéal (force, vitalité, virilité, etc.). Cette compétition est souvent ritualisée sous forme de combat, afin de savoir quel compétiteur aura accès à la récompense par exemple: la nourriture ou la partenaire. La victoire d'un tel combat dépend fortement de la taille, de la forme physique, de la force, des dents, de la taille des cornes, mais dépend surtout de l'état psychologique.
Qu'est-ce que la parade nuptiale?
La parade nuptiale est un comportement propre à chaque espèce qui consiste à séduire, attirer un partenaire sexuel pour pouvoir s'accoupler avec. Certaines espèces émettent des bruits vocaux(par exemple les grenouilles rousses (Rana temporaria)), d'autres offrent des objets à leurs partenaires, prenons l'exemple du grèbe (Podiceps cristatus). Celui-ci offre une algue à sa partenaire potentielle. Nous constatons que la parade nuptiale est très bien construite.
Ces parades sont très visibles pendant le printemps, le moment propice pour la reproduction.
- cerf élaphe (Cervus elaphus): Les cerfs mâles se battent pour la femelle. Le vainqueur partira avec la femelle pour s'accoupler.
- crocodile américain (Crocodylus acutus): Chez les crocodiles, c'est la femelle qui doit prendre l'initiative de la rencontre. Cette rencontre se fait de manière agressive car c'est la période où le mâle dominant défend son territoire. La femelle prend une posture de soumission en laissant sortir uniquement son museau de l'eau. Si la femelle intéresse le mâle, la parade pourra durer plusieurs jours, ils se caresseront, nageant en cercle, faisant des allers-retours dans l'eau. Ensuite ils disparaîtront au fond de l'eau pour s'accoupler.
- Epinoche à trois épines (Gasterosteus aculeatus): Le mâle épinoche entreprend une parade dit en zigzag, car il fait des va et vient de la femelle au nid. Ceci, va rapprocher la femelle du nid. Puis, celle-ci va se glisser dans le nid pour pondre ses oeufs, pour que le mâle les arrose avec son sperme.
- grenouille des champs (Rana arvalis): La parade nuptiale s'observe surtout par le croassement caractéristique du mâle qui produit ce son en gonflant d'air une poche vocale situé dans sa gorge.
Une fois adulte, les mâles cherchent automatiquement des femelles pour s'accoupler et pour donner leur héritage génétique à leus descendants.
Qu'est-ce que la socialité?
Toute espèce vivant en groupe est qualifiée d'être "sociale". Mais il faut préciser que vivre en groupe ne veut pas forcément dire vie sociale! Nous verrons par la suite que la socialité commence seulement avec une interattraction entre individus de même espèce (grégarisme)et qu'il existe un cas, qui semble faire partie de la socialité mais qui n'en est pas...
Quels avantages?
Il existe de nombreux avantages à vivre en groupe. La sécurité, l'aide et la force sont les principaux avantages. Car ils sont plus nombreux, ils sont plus fort face à leurs prédateurs, donc vivre en communauté leur permet d'augmenter leur sécurité et leur force. Vivre en groupe permet aux individus de s'aider afin de construire leur abri plus rapidement ou bien de trouver plus et plus vite de la nourriture. Nous pouvons prendre comme exemples les colonies d'hétérocéphale glabre (Heterophalus glaber) et de rat-taupe hottentot (Cryptomys hottenttotus) qui cherchent de la nourriture pour toute la colonie mais surtout pour leur reine et leurs rois. En plus des ses avantages, le fait de vivre en groupe facilite la recherche de partenaires afin de produire une descendance. Cela leur permet également de moins se déplacer et donc ils risquent moins de se faire attaquer par un prédateur en cherchant leur partenaires.
Y a-t-il eu une évolution par rapport à la socialité des animaux?
Tout comme l'évolution de la socialité des hommes, il y a eu également une sorte d'évolution en ce qui concerne les animaux. En effet, on peut qualifier les animaux vivant en solitaire comme les moins "évolués".Les responsabilités parentales peuvent différer selon les espèce, par rapport au mâle et à la femelle. Nous allons voir qu'il existe différents types de socialité chez les animaux, ces types qui sont dans l'ordre du moins évolué après la vie solitaire jusqu'au plus évolué. Il est tout de même important de noter que chacun de ces différents types possède des avantages et des désavantages, mais à priori, étant plusieurs est toujours mieux qu'être solitaire!
la vie solitaire
Il existe des animaux qui se rassemble à cause des facteurs environnementaux. Dans ce cas, la socialité n'est pas présente.Prenons le cas des lépidoptères (exemple: Sphinx tête de mort - Acherontia atropos). Ces animaux ne sortent de leurs cachettes respectives que pendant la nuit, et sont à la recherche de la nourriture ou d'un partenaire sexuel. Mais cette espèce possède une particularité d'être attiré et de suivre le faisceau de lumière si elle en traverse un, ce qui peut résulter ce rassemblement, cet effet de "réunion d'animaux". On peut également constater cela chez les mouches (exemple: mouches aux yeux pédonculés - Cyrtodiopsis dalmanni) qui se rassemblent autour d'un objet comestible, ou encore les oiseaux ((exemple: Faucon de l'Amour - Falco amurensis)) qui se rencontrent au bord de la même mare pour boire.
Avantages
- rapports sexuels nombreux
Désavantages
- isolation complète
- aucune aide
- chances de survie minimes
le grégarisme
Lorsque l'on parle du grégarisme, on doit introduire la notion de l'attraction réciproque, ou de l'interattraction. Ceci est présent chez quelques groupements d'animaux. On constate que ce type de "rassemblement" est dans ce cas dû à leurs congénères, c'est à dire, aux autres animaux de même espèce et non pas à l'environnement. Il y a donc une attraction omniprésente entre congénères, cette attraction qui définit amplement le grégarisme. Il est fondamental de savoir que cette interattraction n'a pas de lien quelconque avec l'attraction sexuelle. En effet, même les congénères de même sexe sont soumis à cette attraction.
Avantages
- vivre en communauté (celui-ci peut aussi être un désavantage suivant les circonstances)
Désavantages
- les chances de survie de la progéniture sont minimes, car elle est exposée à un environnement hostile, dont il ne connaît pas les "règles".
- insécurité
le stade subsocial
Une autre "amélioration" par rapport à la socialité du grégarisme est le fait que certains animaux élèvent leur progéniture durant des périodes plus ou moins longues. Cette notion de responsabilité parentale correspond à une préoccupation "obligatoire" des parents d'élever leurs petits afin d'accroître au maximum leurs chances de survie. Chacun de ces parents doivent donc chercher l'endroit propice pour leurs propres nouveau-nés, les nourrir, et les protéger, ce qui rend impossible une reproduction en chaîne de la part de la femelle. Ce stade appelé subsocial est notamment présent chez les mammifères.
Avantages
- maximisation des chances de survie de la progéniture (éducation + nourriture + habituation)
- sécurité
Désavantages
- énergie fournie par la mère (nourriture + allaitement selon les espèces)
- la mère ne peut pas faire beaucoup de portée, c'est à dire être enceinte plusieurs fois de suite dû à sa responsabilité parentale. Par exemple, une chatte ne peut avoir au maximum que deux portées par année.
le stade colonial
Ce stade reflète l'agrandissement du groupe, ayant un ensemble de familles dans un même site pour élever les nouveau-nés, bien que les femelles ne s'occupe que de leurs propres petits et ignorent les autres. L'apparition de ce site, qui joue le rôle d'un nid "protecteur", est un pas de plus vers la socialisation, avec l'interattraction et le comportement parental.
Avantages
- Ayant le même site d'élevage, ce site est protégé car chaque mère, voulant protéger sa progéniture, va faire une surveillance active du site.
- sécurité
- force quantitative
Désavantages
- chaque femelle s'occupe de sa propre progéniture et non celles des autres.
Le stade communal
Parallèlement au stade colonial, il existe également des cas où les femelles qui se partagent le même nid, s'entraident en vue de l'élevage des petits. Cependant, elles ont encore toutes le même rôle, la même fonction. Il n'y a donc pas encore de spécialisation ou tâche spécifique par rapport à un individu.
Avantages
- même traitement pour tous les enfants
- sécurité
- force quantitative
Désavantages
- pas de fonctions spécifiques distribuées à chaque femelle pour augmenter le rendement de leur travail
l'eusocialité
Ce type de société est le plus évolué. D'après Michener et Wilson, 3 critères sont indispensable pour le bon fonctionnement de ceci:
- collaboration des parents pour l'éducation et les soins aux jeunes.
- regroupement familial, plus précisément, la famille nucléaire.
- différentes fonctions pour chaque individu de la société (hiérarchisation!). Il y a des individus féconds. Il existe également ceux qui sont stériles. Ces deux types d'individus se côtoient dans la société. Par exemple, les fourmis possèdent une reine reproductrice, et le reste est constitué d’ouvrières.
Avantages
- complicité entre individus
- vivent en groupe
- lien renforcé entre enfants et parents
- hiérarchie stable
- ceux qui se trouvent en haut de la hiérarchie mène une vie agréable au détriment de ceux qui sont en bas de l'échelle.
- sécurité
- force quantitative
Désavantages
- l'individu délaisse son propre intérêt pour l'intérêt de la communauté
- plus de travail fourni pour les individus de rang inférieur
Qu'est-ce que la hiérarchie sociale?
Mâle Alpha
Dans certaines sociétés animales, c'est le mâle qui domine tout le groupe. On l'appelle le mâle alpha. Celui-ci demande un respect et une reconnaissance de son autorité. On peut prendre le cas des lions (Panthera leo) où le mâle dominateur se permet de se reposer en attendant la lionne qui chasse pour la famille. Les autres congénères sont obligés de manifester un respect absolu, une soumission inconditionnée au mâle alpha.
Pour qu'un mâle alpha reste en haut de l'échelle, il doit avoir un équilibre entre son envie de montrer qu'il est chef, et il doit satisfaire ses congénères afin d'éviter les révoltes. Mais il arrive parfois qu'il y ait une rébellion d'un congénère face à l'autorité afin de prendre la place du chef. Sa rébellion se manifeste par un manque de respect, tel qu'il ne vient lus saluer le chef, il double le volume de sa voix, il se fait remarquer en jetant des branches ou des pierres en direction du chef. Soit le concurrent est seul face à l'autorité, soit il fait une coalition avec ses autres congénères. Prenons l'exemple de Nikki dans Le singe en nous (chimpanzé - Pan troglodytes). Il s'allie avec Yeroen, qui était le chef du groupe quelques années auparavant avant d'être détrôné par Luit. "Nikki bénéficiait de l'appui de Yereon qui n'avait plus les qualités physiques nécessaires pour se poser en chef mais exerçait une énorme influence en coulisse" page 59.
Le mâle alpha doit montrer à ses congénères sa puissance, sa force, sa manière de raisonner, de pouvoir régler les problèmes d'oppositions entre congénères. "Le mâle alpha montre sa puissance par son physique imposant, par "les poils hérissés", "frappant quiconque ne s'efface pas assez vite devant lui", "attire l'attention sur sa personne", "déloger de leur assise d'énormes rochers", "produisant un grondement de tonnerre" page 76-77. Après avoir terminé sa démonstration, le mâle alpha attend de ses congénères leurs soumissions en faisant le "rituel de salutation". page 77 Le singe en nous.
Le mâle alpha augmente sa progéniture, dissémine sa semence, c'est à dire qu'il va s'accoupler avec plusieurs femelles pour augmenter sa progéniture tout en faisant attention que les autres congénères ne se reproduisent pas autant que lui. Cf. page 64 "Le singe en nous" Il existe des risques d'infanticides, notamment chez les chimpanzés (Pan troglodytes). Comme le mâle alpha ne veut pas d'autres descendants que les siens de part le fait qu'il est le mâle alpha et que les descendants des autres congénères peuvent être des concurrents potentiels. "Dans la nature, les chimpanzés tuent parfois les nouveaux nés de leurs propres espèce. Certains biologistes attribuent cela à la compétition entre mâles pour féconder les femelles. Elles expliqueraient le perpétuel manœuvre pour occuper le pouvoir ainsi que l'infanticide des petits qui ne sont pas d'eux" page 41 Le singe en nous.
Femelle Alpha
Mais il se peut aussi que les femelles dominent le groupe. En effet à travers le livre Les Singes En Nous, nous avons vu que le groupe de bonobos (Pan paniscus) est soumis à une femelle dominatrice, tout comme chez les abeilles où elles protègent bravement leur reine. Dans les singes en nous de Frans De Waal, nous avons observé que la hiérarchie des bonobos diffère de celle des chimpanzés (Pan troglodytes) par le fait que ce n'est pas un mâle qui dirige, mais une femelle. Les mâles ne sont pas vraiment considérés comme membre du groupe par le fait de son rang inférieur. Les déplacements des bonobos (Pan paniscus) d'un zoo à l'autre creuse encore plus un fossé entre les femelles et les mâles. Seuls les 'ales bénéficiant la protection de leurs mères, si celles-ci a un rang élevé dans la hiérarchie, celui-ci peut profiter d'une tolérance en matière de nourriture. La femelle alpha se trouve en haut la hiérarchie. C'est celle qui dirige le groupe. Il existe des degrés d'autorité pour chaque femelle, c'est à dire qu'il existe bel et bien une hiérarchie pyramidale entre les femelles. Chaque femelle ayant une fonction et un rang particuliers dans la communauté. Les femelles ont des rapports sexuels avec plusieurs partenaires. Cela évite l'infanticide qui existe chez les chimpanzés (Pan troglodytes). Les femelles agissent de telle manière afin de protéger leur progéniture.
Notons tout de même que, la notion de "chef", de mâle alpha ou de femelle alpha dépend de l'espèce.
Comment régler les conflits entre congénères
Il existe plusieurs manières de régler les conflits tels que la force, l'ignorance, les rapports sexuels...
Par exemple, les chimpanzés (Pan troglodytes) règlent les conflits par la violence. Généralement, il y a conflit lorsque l'autorité du mâle alpha est remise en question. Cela peut dégénérer assez rapidement, tout dépend de la réaction du mâle alpha s'il se soumet à la "nouvelle autorité" du challenger. Par contre, si le conflit dure, la violence augmente proportionnellement et ceci peut entraîner la mort.
La résolution des conflits chez l'Homme dépend du sexe, c'est-à-dire que lorsque les mâles ont un conflits, il le règle en une fois alors que pour les femelles le conflit s'étale sur une longue période, elles évitent les grands conflits (cf. livre Le singe en nous)
Qu'est-ce qu'il y a comme comportement interespèce?
L'altruisme
Dans le monde animal, il est possible que les animaux réalisent des actions qui pourrait mettre en danger leur vie mais ces actions serait bénéfique pour les autres: L'altruisme. Pour illustrer ces propos, il faut considérer l'exemple suivant: Le spermophile (Spermophilus Beldingi), petit rongeur vivant dans les régions surpeuplées d'Amérique, est la proie favorite des coyotes (Canis latrans) et les faucons (Falcosp). Lorsque le spermophile est repéré par son prédateur, le spermophile pousse un cri strident (signal d'alarme) pour que ses congénères puissent se cacher. Ce cri est néfaste pour celui qui le pousse car cela augmente le risque de capture car il permet au prédateur de repérer sa localisation.
La symbiose
La symbiose consiste en une association entre deux espèces, parfois plus, dans laquelle les deux partenaires sont indispensables. L'association est nécessaire car hôte et symbionte échangent des molécules indispensables à leur survie. Il y a association car l'hôte ne peut pas utiliser une ressource présente dans son biotope, tandis que l'autre, le symbionte est capable d'utiliser cette même ressource et de la transformer en substances qui peuvent être assimilés par l'hôte.
Exemple:
- Le lichen: Les partenaires qui vont entrer en association sont une algue et un champignon. Cette association entre deux espèces conduira à une nouvelle espèce à part entière. Le champignon apporte à son partenaire une protection contre une trop forte exposition aux rayons solaires et lui offre eau et sels minéraux qu'il a prélevés dans le sol. L'algue fournit en échange des sucres grâce à la photosynthèse.
Le mutualisme
Le mutualisme, est une sous-catégorie des relations symbiotiques (qui regroupe: commensalisme, parasitisme et mutualisme). Dans le mutualisme, il y a une forte dépendance métabolique entre deux symbiotes (=les organismes en interaction). Ces symbiote ne font que s'échanger des services et coopèrent.
Il se peut qu'un des deux partenaires tire un profit alimentaire de cette association, mais ce sera toujours des débris de nourriture laissés par l'autre partenaire. Ces associations sont facultatives car elles peuvent vivre l'un sans l'autre.
Les services échangés sont répertoriés de la sorte:
- Une protection
- Un moyen de transport
- Une source de nourriture indirecte
Quelques exemples:
- Le requin et la rémora: le rémora vit fixé sous le corps d'un requin. Pour réaliser cela, elle est dotée d'une puissante ventouse au niveau de la tête ce qui lui permet une solide fixation au requin. Cette méthode lui permet de voyager sur de très longues distances sans se fatiguer et même de profiter des débris de nourriture laissés par le requin. Le requin ne ressent pas l'excès de poids et trouve en la rémora une excellent nettoyeur de parasite situés dans la peau.
- Le pique-bœuf et le buffle: ces petits oiseaux se nourrissent de tiques et de larves d'insectes coincée dans la peau des buffles. Les buffles n'ont aucune raison de les chasser, ils trouvent en eux un moyen de nettoyer des endroits inaccessibles: le dos et le museau ou encore même les oreilles.
Le commensalisme
Le commensalisme est une forme de symbiose où un individu d'une espèce profite d'un autre (se nourrit des restes de la nourriture de son hôte ou l'utilise comme véhicule par exemple). Le commensalisme est donc bénéfique que pour l'individu qui profite et non réciproque comme le mutualisme. On peut donc dire que le commensalisme ressemble au parasitisme avec comme seule différence le fait que le parasitisme est destructif pour l'hôte alors que le commensalisme ne l'est pas. Dans une relation commensaliste, on parle d’hôte et de commensal.
- Exemples de commensaux:
- Le poisson-pilote: ce poisson vit près des requins. Il y trouve une protection et une source de nourriture: les restes laissés par le requin. Le requin ne tire aucun avantage et n'est pas blessée dans cette association.
- Les moineaux: ce sont des commensaux de l'Homme. Ils vivent proche des habitations et se nourrissent des restes.
Le parasitisme
Le parasitisme est une relation symbiotique biologique chez les êtres vivants. Pour le parasite, l'hôte est essentiel à sa survie: il est sa nourriture et son habitat, se reproduit même grâce à lui pour certains parasites. Le parasite survit donc au dépend de son hôte sans que l'hôte bénéficie d'un quelconque service comme c'est le cas avec le mutualisme. C'est même le contraire qui se produit, le parasite va affaiblir son hôte, parfois jusqu'à la destruction de celui-ci. Malgré cela, de nombreuses espèces de parasites sont utiles à leur écosystème: ceux-ci, en affaiblissant ou éliminant leurs hôtes contribuent à garder la population de l'espèce parasité sous contrôle, l'empêchant de trop se reproduire, ce qui mènerait à une raréfaction des ressources. Il existe trois sortes de parasitismes selon l'endroit où se trouve le parasite:
- L'ectoparasite, qui se trouve à l'extérieur de l'hôte, sur sa peau, à l'extérieur de ses cavités buccales/nasales/etc. Chez les végétaux, ils se trouveront sur l'écorce ou à la surface des tiges et feuilles.
- Le mesoparasite, lui, se trouve à l'intérieur du corps de l'hôte à partir d'une cavité présente à sa surface. Il ne cible pas un tissu organique en particulier.
- L'endoparasite se trouve dans des organes ou tissus particuliers (tube digestif, les vaisseaux sanguin,...).
De plus nous avons trouvé une espèce d'oiseau qui pratique un type particulier de parasitisme. Les coucous. Leur méthode: Pondre l'œuf dans le nid d'un oiseau d'une autre espèce dont l'œuf est identique. A l'éclosion, le coucou va pousser les autres œufs hors du nid! La mère devra se contenter de nourrir cette progéniture imposée.
Que pouvons nous en tirer?
Le comportement social est une attitude vis à vis d'un congénère. Dans ce comportement social, on peut distinguer différents types d'interactions entre les membres de la même espèce tels que les parades nuptiales, les agressions, la sexualité, la reproduction. En même temps, nous avons remarqué qu'il y a eu une évolution vis à vis de la socialité, ce qui a aboutit au stade le plus évolué, l'eusocialité. Parallèlement, la hiérarchie sociale est apparue. Comme toute société, la société animale possède une certaine hiérarchie qu'il faut respecter afin de vivre dans une communauté en harmonie. Les relations sociales se font également entre des individus de différentes espèces qui peut être bénéfique pour l'un, et nuisible pour l'autre (par exemple le parasitisme), ou bien bénéfique pour les deux (la symbiose).
Sources:
Site:
http://granit.jouy.inra.fr/productions-animales/2005/Prod_Anim_2005_18_2_02.pdf
http://kaz4pat.site.voila.fr/page7.html (chien-homme)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9gaire
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