Comportement 09 4BIOS03

De biorousso
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Qu'est-ce qu'un comportement?

Le comportement est l'ensemble des attitudes et des réactions des différentes espèces animales face à leur environnement. On peut remarquer que des animaux archaïque tels qu'une araignée ou un oiseau peuvent accomplir des tâches complexe tels que tisser une toile ou construire un nid, de plus, ces tâches sont effectuées au bon moment et au bon endroit avec un apprentissage réduit, voire inexistant. Ces comportements sont sujets à deux théories opposées, le comportement innée donc instinctif et le comportement acquis qui fait l'objet d'un apprentissage.

Le comportement consiste pour une large part en une activité musculaire observable chez un animal. Dans certains cas, tout le corps est en mouvement, dans d’autres, le comportement est un mouvement d’une partie du corps, l’animal restant sur place.

Il y a des exemples de comportements dans lesquels l’activité musculaire est moins évidente, notamment lorsqu’un oiseau chante en se servant de muscles pour expulser de l’air de ses poumons et pour produire des sons dans sa gorge. Il y a même des activités dans lesquelles les muscles n’interviennent pas mais qui sont considérés comme des comportements, par exemple lorsqu’un animal sécrète un attractif sexuel ou un type de phéromone.

On peut donc considérer que le comportement est ce que l’animal fait et la façon dont il le fait, incluant ainsi les composantes non musculaires telles que l’apprentissage et la mémoire.


Qu'est-ce qui provoque un comportement?

Un comportement, quel qu'il soit, est déclenché par ce que l'on appel un "Stimulus". Il est définit par l'action d'un élément de l'environnement, ou de l'organisme lui-même, exerçant une action ressentie et ayant une influence sur le comportement de l'organisme.

Quelle est la nature du stimulus?

Il existe deux sortes de stimulus. Bien que la plupart d'entre eux soient externes, ils peuvent dans certains ces être internes à l'organisme.

  • Stimulus Externe

Il est provoqué par l'environnement et peut être perçut par les différents récepteurs sensoriels de l'organisme: système somatique, olfactif, visuel, auditif et gustatif.

Exemple: La vision du magnifient postérieur (dit "boule") de Matteo Reymond provoque chez nombre de gens un mordillement chronique des lèvres.


  • Stimulus Interne

Il est propre à l'organisme, il est, la plus part du temps, déclenché par l'horloge interne (composée de la glande pinéale et des noyaux suprachiasmatiques situés dans le thalamus).

Exemple: L'horloge interne provoque une diffusion d'hormones (pour l'homme la testostérone), déclenchant ainsi la puberté.

Le comportement est-il inné ou acquis?

Selon certaines personnes le comportement est soit inné soit acquis, mais en biologie la question ne se pose pas de façon dichotomique mais de façon à ce dire qu'un comportement est d'une part inné et d'une part acquis. La question est de se demander comment les gènes et l'environnement font apparaitre ensemble un phénotype dont celui qui nous intéresse celui du comportement.

La question porte donc sur le fait de se demander comment plusieurs facteurs exercent ensemble leur influence sur un comportement donné. On peut y répondre notamment en faisant intervenir la norme de réaction et on mesure alors, pour un génotype donné, quels phénotypes de comportement apparaissent dans différents milieux. Dans certains cas, le même comportement apparaît dans quasi tous les milieux. En revanche pour d’autres cas, le milieu fait varier le comportement.

Dans ce cas-ci par exemple, des chercheurs ont réussi à faire le lien entre des comportements et des gènes spécifiques : l’étude du polymorphisme d’un gène appelé dg2, chez la Drosophile. Ce gène influe sur la quantité de protéines qui interviennent dans la communication intracellulaire. Un allèle de dg2 produit une assez petite quantité de protéines, le phénotype du comportement est appelé « sédentaire ». Un autre allèle en revanche produit une plus grande quantité de protéines, dont le phénotype résultant est « nomade ». Dans cet exemple, on peut remarquer qu’une seule différence dans un gène modifie le phénotype du comportement. De plus, les conditions environnementales ont également une influence. La plupart des caractéristiques du comportement sont polygéniques et les variables environnementales produisent un large éventail de réactions.

La recherche sur le caractère héréditaire du comportement constitue la meilleure démonstration de l’importance du milieu ; de plus les facteurs génétiques et environnementaux se complètent. Les facteurs environnementaux qui influent sur le comportement sont tous des conditions dans lesquelles les gènes responsables d’un comportement sont exprimés. Ce sont le milieu chimique intracellulaire et toutes les conditions hormonales et physicochimiques dans lesquelles se trouve un animal en développement.

Existe-t-il différents types de comportement?

De nombreuses études ont montré que les caractéristiques comportementales sont le résultat d'interactions complexes entre des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux.


Quels sont les comportements à forte composante génétique?

Le comportement inné est stéréotypé

Qu’appelle-t-on un comportement particulièrement inné ? C’est par exemple chez de nombreuses espèces d’Oiseaux où les oisillons aveugles demandent à être nourris en levant la tête, en ouvrant le bec et en pépiant bruyamment quand un parent se pose sur le côté du nid. On attribue ce comportement à une programmation génétique, ne reconnaissant aucune influence environnementale. Mais il n’est pas exacte d’affirmer qu’un comportement ne dépend que des gènes, car tous les gènes, même ceux dont l’expression est responsable d’un comportement inné, ont besoin d’un environnement pour s’exprimer. Le terme « inné » désigne un comportement stéréotypé : tous les individus présentent à peu près le même comportement malgré les différences environnementales internes et externes durant le développement et toute leur vie.

Comment le comportement inné a-t-il évolué ? Faire des choses de manière automatique, sans aucune expérience, peut avoir maximisé l’adaptabilité au point que les gènes d’une variante des comportements ont été perdus. Par exemple, pour survivre, un jeune animal doit faire certaines choses de la bonne façon, dès la première fois.

Si on parle de séquence stéréotypée d’actes instinctifs, on parle d’une suite d’actions qui est toujours la même et qu’un animal termine une fois qu’il l’a entreprise. Un stimulus sensoriel externe appelé déclencheur (stimulus signal) provoque une séquence stéréotypée d’actes instinctifs. Par exemple, certaines Noctuelles décrivent une spirale vers le bas pour s’enfuir en réaction aux ultrasons qu’émettent les Chauves-souris prédatrices. Ce sont les ultrasons qui constituent ici le stimulus qui déclenche le comportement de fuite. Un autre exemple très illustratif est celui du mâle chez l’Epinoche à trois épines (voir sous Les causes immédiates et ultimes)


  • La cinèse

Une cinèse est une modification simple du degré d'activité, de la vitesse ou du changement de direction en réponse à un stimulus. Par exemple, les cloportes, des Crustacés terrestres dont la survie est mieux assurée dans les milieux humides, réagissent par une cinèse lorsque les conditions d'humidité varient. Leur activité s'intensifie dans les milieux secs et diminue dans les milieux humides. Les cloportes ne recherchent pas ou n'évitent pas des conditions spécifiques. Mais comme ils sont plus actifs dans un milieu sec, ils ont davantage de chances de le quitter et d'atteindre un milieu humide. A l'opposé, comme ils sont moins actifs dans un milieu humide, ils ont tendance à y rester.

  • La taxie

Une taxie est un mouvement orienté plus ou moins automatique qui rapproche (taxie positive) ou éloigne (taxie négative) un organisme d'un stimulus. Par exemples, de nombreux poissons de rivière, comme la truite notamment, présentent une taxie positive: elles nagent ou s'orientent automatiquement vers l'amont (donc contre le courant). Cette taxie les empêche d'être emportés au loin et leur permet de rester tournés du côté d'où proviennent les aliments.

Quels sont les comportements qui ont une part génétique et environnementale?

  • L'imprégnation est un apprentissage limité à une période critique

Un cas intéressant d’interdépendance de l’apprentissage et de l’instinct est celui de l’imprégnation, qui est une forme d’apprentissage qui est limitée à une période spécifique dans la vie d’un animal et qui est généralement irréversible. Prenons l’exemple des canetons ou des oisons qui suivent leur mère à la queue leu leu. La création de liens maternels chez les espèces qui prennent soin de leurs petits est une phase critique du cycle de la reproduction. Si aucun lien n’est établi, le parent ne prendra pas soin de l’enfant. Une question se pose toutefois, comment les petits reconnaissent-ils ce qu’ils doivent suivre ? Une expérience menée par Konrad Lorenz laissa à une Oie cendrée quelques-uns de ses œufs et plaça les autres dans un incubateur. Les jeunes qui furent élevés par l’oie cendrée eurent un comportement normal : ils suivirent leur mère comme des oisons et une fois devenus adultes, ils interagirent et s’accouplèrent avec d’autres Oies cendrées. Concernant les oisons couvés en incubateur, ils passèrent les premières heures de leur vie avec Lorenz et donc ils suivaient fidèlement le chercheur et ne reconnaissaient ni leur mère, ni les autres adultes de leur espèce. Apparemment, la reconnaissance de la mère ou des congénères n’est pas innée chez les Oies cendrées. Ces oiseaux réagissent et s’identifient au premier objet qu’ils rencontrent, pour peu que ce dernier possède certaines caractéristiques simples. Leur capacité de réagir fait partie de l’inné et le stimulus d’imprégnation, c’est-à-dire l’objet vers lequel ils dirigent leur réaction, leur vient du monde extérieur. Pour les oisons de Lorenz, le principal stimulus d’imprégnation était le mouvement d’un objet éloigné.

L’imprégnation se distingue des autres formes d’apprentissage par le fait qu’elle se produit pendant une période critique, qui est un laps de temps pendant lequel l’apprentissage d’un comportement peut se faire. Lorenz a notamment remarqué que les Oies cendrée qu’il isolait complètement de tout objet mobile pendant les deux premiers jours de leur vie, c’est-à-dire pendant la période critique, ne subissaient aucune imprégnation par la suite.

Chez certains oiseaux chanteurs, on observe une période critique pour l’apprentissage des chants. Par exemple chez le Bruant à couronne blanche, la période critique correspond aux 50 premiers jours de sa vie. Même s’il ne chante pas durant cette phase, il mémorise le chant de son espèce en écoutant les autres Bruants à couronne blanche chanter. Lors d’expériences en laboratoire, ces oiseaux ont pu donc apprendre à reproduire ce modèle en écoutant un enregistrement pendant les 50 jours. En revanche, si un oiseau était isolé pendant toute la période critique et qu’il n’entendait ni les vrais Bruants à couronne blanche ou alors des enregistrements, il ne réussissait pas à produire le chant adulte caractéristique de son espèce.

Après cette période critique, une deuxième phase d’apprentissage a lieu : l’oiseau juvénile essaie alors de chanter quelques notes que les chercheurs appellent le pré-chant. Avec la pratique, l’oiseau s’améliore peu à peu pour finalement réussir à produire le chant d’un adulte mature. C’est au cours de cette phase que l’oiseau juvénile s’écoute chanter et compare son chant au modèle qu’il a mémorisé durant la période critique d’apprentissage. Si on rendait les Bruants sourd expérimentalement à la fin de la période critique ne réussissent pas à améliorer leur pré-chant, q’ils continuent à chanter une fois adulte.

Quels sont les comportements à forte composante environnementale?

De manière générale, ces comportements résulteront de l'expérience acquise par l'apprentissage, puisqu'en effet l'apprentissage est une modification du comportement par l'expérience.

L'apprentissage se fait notamment beaucoup par le jeu: l’expérience et l’exercice sont les finalités du jeu

De nombreux animaux ont un comportement que le mot jeu décrit parfaitement. Ce comportement n’a pas d’objectif extérieur apparent, mais comprend des mouvements étroitement associés à des comportements utilitaires.

Pour illustrer ce comportement ludique, prenons l’exemple du jeu physique auquel se livrent les lionceaux qui est un bienfait de l’évolution, en dépit de l’énergie qu’il demande et des risques qu’il comporte. La répétition d’un comportement de survie comme la capture d’une proie, l’expérimentation des rôles sociaux et le maintien d’une bonne condition physique sont trois des bénéfices possibles du jeu. Leurs mouvements ressemblent à ceux qu’ils exécutent pour capturer et tuer leurs proies.

Le jeu, manifestement, demande de l’énergie. Selon « l’hypothèse de l’expérience », le jeu permet aux Animaux de perfectionner des comportements qui sont utiles dans des circonstances réelles. Il est vrai que le jeu s’observe surtout chez les jeunes animaux. Les mouvements exécutés s’améliorent peu au cours des premières séances ludiques. De plus, toujours selon cette hypothèse, le jeu est adaptatif parce qu’il maintient une condition musculaire et cardiovasculaire optimale. Si ce sont surtout les jeunes animaux qui se prêtent au jeu c’est parce qu’ils n’ont pas à se livrer à des activités utiles pendant que leurs parents s’occupent d’eux.

  • L’habituation

L’habituation qui est une forme élémentaire d’apprentissage, consiste en une diminution de la sensibilité aux stimuli sans importance. Par exemple, l’Hydre se contracte si on la touche légèrement, mais cesse de se contracter si le même stimulus la dérange trop fréquemment. Exprimées en termes de cause ultime, l’habituation peut augmenter l’adaptabilité en permettant au système nerveux d’un animal de porter son attention sur les stimuli qui signalent la nourriture, un partenaire ou un danger réel.

Quelles sont les causes immédiates et ultimes d'un comportement?

Dans un comportement il y a des causes immédiates et des causes ultimes. Les causes immédiates sont les comportements qui sont produit par un stimulus environnemental, génétique, physiologique ou encore anatomique. La cause ultime d'un comportement est la raison profonde pour la quelle se comportement a été engendrer. Pour illustré ceci je vais vous donner un exemple avec l'épinoche à trois épines mâle. Le comportement est l'attaque d'un épinoche mâle à un autre, la cause immédiate est donc le comportement agressif qui a été produit par un stimulus environnemental qui est le ventre rouge de l'épinoche qui vient nuire à la reproduction de l'épinoche au comportement agressif. On sait que c'est le ventre rouge qui provoque ce comportement car, on a essayer avec un leurre en forme d'épinoche mais sans le ventre rouge et il n'y à eu aucun comportement qui a été déclencher alors qu'après, on a reproduit l'expérience mais cette foi ci avec des autres leurres qui n'ont pas la forme d'une épinoche mais qui ont le ventre rouge et ceux-ci ont reproduit le comportement agressif. La cause ultime de ce comportement est le fait qu'en éloignant les intrus, le mâle empêche les œufs qui ont été pondu sur sont territoire de se faire féconder par un autre mâle. Ainsi ce mâle préserve son patrimoine génétique.

Lorsque l’on observe un comportement, on peut s’interroger sur ses causes immédiates et ses causes ultimes.

Les questions que l’on se pose sur les causes immédiates sont mécanistes. Elles portent sur les stimuli environnementaux éventuels qui déclenchent le comportement, de même que sur les mécanismes génétiques et physiologiques qui sont responsables du comportement. Les questions que l’on se pose sur les causes ultimes sont quant à elles liées à l’évolution.

Pour souligner la distinction, et aussi le lien, entre les causes immédiates et ultimes, prenons l’exemple de la Paruline à tête cendrée qui se reproduit au printemps et au début de l’été. La cause immédiate est l’augmentation de la photopériode que détectent les photorécepteurs et qui déclenchent la reproduction animale. En effet, on peut stimuler la reproduction en prolongeant expérimentalement la période quotidienne d’exposition à la lumière. Ce stimulus provoque des changements nerveux et hormonaux déclenchant des comportements de reproduction tels que le chant et la nidification chez les Oiseaux. Concernant les questions sur les causes ultimes, il s’agit de savoir pourquoi la sélection naturelle a favorisé un comportement et pas un autre. Selon les hypothèses cherchant à trouver le pourquoi des choses, le comportement maximise l’adaptabilité d’une façon particulière. L’hypothèse que la raison pour laquelle les animaux se reproduisent au printemps et au début de l’été est que la reproduction donne de meilleurs résultats et est plus adaptative à cette époque de l’année. Si les oiseaux se reproduiraient à un autre moment seraient désavantagés du point de vue de la sélection naturelle