Avortement 078
Qu'est ce que l'avortement médical ?
Qu'est ce que l'avortement médical ?
C’est la prise de différents médicaments pour interrompre une grossesse. Il y a soit l'interruption médicale de grossesse soit l'interruption thérapeutique de grossesse. L’IVG médicale consiste à prendre un médicament, le mifépristone (RU 486). Le Mifépristone interrompt la grossesse. Ensuite la femme devra prendre 48 heures plus tard le Prostaglandine provoque des contractions de l'utérus pour expulser la grossesse. A ce moment la patiente doit rester sous surveillance médicale car des saignements, des contraction utérines et l'expulsion de la grossesse sont possibles. 10 jours plus tard la patiente doit aller consulter un médecin.
Dans 5% des cas l’intervention par la méthode médicale ne fonctionne pas ,il faudra donc avoir recours à la méthode chirurgicale.
Quelle est la différence entre une IVG médicale et une IVG chirurgicale ?
Comparée à l'IVG chirurgicale, la méthode médicamenteuse est associée à des pertes de sang plus importantes (84-101ml contre 50 ml) de plus longue durée (8-17 jours, parfois 30 jours) et à des douleurs pelviennes plus intenses. Les patientes bénéficient d'antalgésiques et dans de rares cas une aspiration hémostatique sous anesthésie générale doit être pratiquée. Les complications infectieuses sont rares avec l'IVG médicamenteuse mais comme pour l'IVG chirurgicale elles peuvent être sévères.
Dans quels cas préconise-t-on l'IVG médicamenteuse ou chirurgicale?
Il est procédé lorsqu’une femme ne désire pas avoir l’enfant.
Jusqu'à quand l’avortement médical peut-il être effectué et où?
L’avortement médical peut être effectué jusqu’à 5 semaine de grossesse ou 7 semaines après les dernières règles.
Il peut être effectué chez le médecin et le gynécologue.
Comment se déroule l’avortement médical ?
Il se déroule en 3 consultations :
• A la première consultation la femme prend des comprimés de mifépristone qui va bloquer les hormones progestérone qui sont nécessaires pour garder une grossesse. Sans cette hormone, les parois utérines se cassent, l’ovule fertilisé se détache de la paroi utérine et l’utérus se contracte.
•La deuxième consultation a lieu 36 à 48 heures plus tard, le médecin donnera du Misoprostol qui va provoquer les contractions pour déclancher l’expulsion de l’œuf. Il est important de rester sous surveillance médicale. Pendant quelques heures il y aura des saignements et des contractions qui sont souvent douloureuses alors des anti-douleurs peuvent être prescrits. Enfin l’œuf est expulsé.
•Les saignements durent souvent une semaine ou parfois plus. Il faut absolument vérifier que la grossesse et bien interrompue c’est pourquoi 10 jours après il faut consulter à nouveau un médecin.
Quels sont les moyens de soulagement de la douleur utilisés durant l'intervention ?
Le soulagement de la douleur est essentiel chez toute femme qui subit une interruption volontaire de grossesse.En effet Plusieurs méthodes d’anesthésie peuvent être utilisées en fonction de l’âge gestationnel. La surveillance, lors de l’anesthésie, relève d’une personne compétente possédant la formation requise, soit un anesthésiologiste ou une infirmière, selon les cas.
- Le bloc cervical ou le bloc paracervical sont les premiers choix à considérer,
à moins de contre-indication. Cependant, la sédation consciente, incluant l’administration de protoxyde d’azote avec de l’oxygène, devrait être offerte, à toutes les personnes, selon le trimestre de la grossesse.
- L’anesthésie péridurale ou l’anesthésie rachidienne peuvent être utilisées
lorsque l’âge gestationnel est avancé ou que la patiente présente des facteurs psychologiques particuliers.
- L’anesthésie générale lors d’une IVG doit être réservée aux cas particuliers
Quelles peuvent être les complications ?
Il est possible d’avoir une hémorragie excessive mais c’est très rare, il est aussi possible d’avoir une infection mais a nouveau ce n’est pas très fréquent.
Quelles conséquences peut il avoir sur l'organisme ?
En général il n’y a pas de conséquences majeures sur l’organisme.
Les conséquences sont plus psychiques que physiques. Mais un avortement peut tout de même entrainer une diminution de la fécondité de la femme.