Résumé du livre: Petitclerc, J.M. (2001). Les nouvelles délinquances de jeunes: violences urbaines et réponses éducatives.

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Résumé de la livre Les nouvelles délinquances des jeunes – Violences urbaines et réponses éducatives, Jean-Marie Petitclerc, 2e édition.

Je souhaite souligner que ce résumé n’est pas encore final.

Le contexte de la livre est limité à la France, ce qui est dommage parce que nous situons notre projet de recherche dans la ville de Genève, mais j’espère qu’on peut quand même utiliser ce résumé dans le cadre du projet.

Dans l'ouvrage L'évolution de la condition pénale des jeunes délinquants examinée au travers du droit Suisse et de quelques législation étrangères, M. Stettler (1980) utilise souvent les donnés françaises, disant qu'ils sont assez proches a ces de le canton de Genève. Je ne sais pas du tout si c'est plus fidèle, mais on pourrait imaginer que les tendances sont les mêmes. ---Hencki 24 mai 2006 à 10:48 (MEST)

Jean-Marie Petitclerc est éducateur spécialisé et travaille sur le terrain comme directeur de « Valdocco », une association qui mène des actions innovantes auprès des jeunes. Il est aussi chargé de mission au conseil général des Yvelines.

La première édition de la livre a été publiée en 2000, voici un résumé du deuxième, apparu en 2005.

Petitclerc commence par constater que la délinquance juvénile a augmenté les dernières années, qu’il est devenu une plus grande partie de la délinquance totale et que les délits ont devenues plus violents et moins « motivées ». Comme facteurs dans ce développement il compte : un allongement la période adolescente, des circonstances aggravantes dans le déjà compliqué adolescence comme : a) deuil d’une image idéale des parents, b) deuil de l’image idéale de soi, c) deuil de la toute-puissance enfantine, d) deuil d’une image idéale des autres et e) deuil de rêves de l’enfance. Il constate aussi que l’apprentissage du rapport à la loi est devenu plus difficile aujourd’hui, lié entre autre à un décrédibilisation des adultes et la non intégration des limites. La décrédibilisation il partage dans la décrédibilisation des pères et celui des institutions.

Après cette introduction, Petitclerc donne de la statistique pour supporter sa vue de l’augmentation de la délinquance juvénile. Il montre pour exemple que 19.9% des personnes mises en cause étaient des mineurs entre 13 et 17 ans, même si cette tranche d’âge ne représente que 8.1% de la population française. À son avis, le discours politique actuel essai à « cacher » ces chiffres. Selon les chiffres suivantes, il y a eu une augmentation rapide les dernières dix ans. Il montre aussi que les délinquances sont fortement liées aux milieux urbains.

Puis, il décrit ce qu’il appelle "l’évolution structurelle de la délinquance juvénile". Il dit que les délits ont devenues plus offensives (violence et vandalisme), que le poids de la délinquance de proximité à augmenté et qu’il y a plus de symbolisme dans les délits et moins de « gain » pour le délinquant.

Cette délinquance de plus en plus violente il présente comme une triple grille : I) Violence comme mode d’expression, II) Violence comme mode de provocation et III) Violence comme mode d’action.

Petitclerc aborde aussi le rajeunissement de l’âge de la délinquance en constatant que celui-ci ne cesse pas à baisser, et que en 2002, plus de 3000 enfants de moins de 13 ans se sont trouvés devant un juge des enfants. Il rajoute que les autorités se trouvent assez désarçonnés par cette jeune clientèle. Ce rajeunissement va selon Petitclerc de pair avec une modification des bandes à ce qu’il nomme « meutes » (comme traduction du mot anglais « posse »).


Dans la deuxième partie de sa livre, Petitclerc explique l’insuffisance des politiques actuelles de prévention, toujours en France. Il commence par constater qu’il y a un paradoxe dans le modèle français, celui de essayer à résoudre un problème par la prévention et qu’on s’est concentré sur la prévention en soi, sans bien formuler les buts de cette prévention. Il parle aussi des effets pervers du discours de compréhension, notamment qu’il faut comprendre la raison pourquoi un enfant a commit un délit, mais ne pas le déresponsabiliser. Il dit un peu pareil pour le tolérance ; il faut avoir de la tolérance pour les personnes, mais pas pour les actes délinquants !

De la prévention Petitclerc dit encore qu’il faut repenser l’articulation entre prévention et insertion. Il dit que prévenir la violence, c’est lutter contre l’exclusion, c’est travailler pour l’insertion, alors il mit fortement l’emphases sur l’insertion du jeune dans la société. Pour faire ça il ne suffit pas à toujours essayer à prévenir; s’il existe déjà un problème il faut réagir. Et réagir, selon Petitclerc, c’est sanctionner, en rappelant les limites et les lois et en obligeant à réparer.

Dans les chapitres suivants, Petitclerc abord la prévention spécialisée, comme s’appelle l’ensemble des mesures utilisées pour améliorer la situation des adolescentes en risque. Il décrit l’histoire de la prévention spécialisée, née en 1945 après la guerre, basé sur le contact individuel, puis l’institutionnalisation dans les années -70 jusqu’au la décentralisation des années -80 et -90. Il dit aussi que aujourd’hui la prévention spécialisée, qui était efficace dans un milieu urbain avec des jeunes en risque moins nombreuses ne suffit plus dans les milieux sub-urbains avec un problème de marginalisation massive. La prévention spécialisée a comme cadre : l’absence de mandat, la libre adhésion des jeunes et l’anonymat de la relation. Comme unique cible sont les adolescentes en rupture, mais la, Petitclerc voit un besoin d’élargir le champ d’action vers des plus jeunes et plus âges pour mieux pouvoir prévenir et réparer.

Comme limites de la prévention spécialisée il nomme :

- Les difficultés de la démarche éducative, la compris la déqualification des équipes et la mise a l’abri des professionnels.

- L’abandon du public adolescent, i.e. les éducateurs qui trouve les adolescents trop difficile se tournent vers des jeunes moins âgés.

- Les limites dans la démarche soi même ; la libre adhésion peut aboutir à un renforcement du sentiment de tout-puissance chez le jeune, un incohérence entre adultes dans différentes champs d’intervention causé par l’anonymat et enfin en non apprentissage à cause de la non institutionnalisation de l’action.

Petitclerc critique les modes de prise en charge éducatives disant que :

- il y a une réouverture des centres fermés parce qu’il y a une plus grande besoin de réassurance

- il y a un manque de cohérence dans le discours officiel actuel

- dans le chemin de l’enfant famille/école/rue tous discréditent les autres

- il y a un manque de médiation entre ces acteurs

- il y a un manque de repères et décrédibilisation des adultes conduisant à un impossibilité d’intégrer repères et limites

- il y a une crise d’autorité, qui selon Petitclerc est mieux décrit comme une « crise de crédibilité des porteurs d’autorité »

Dans la prochaine chapitre Petitclerc approfondit la désimplication parental. Il dit que souvent les parents sont ignorés par les travailleurs sociaux, les enseignants etc. L’effacement du rôle des pères est aussi abordé. Selon Petitclerc il faudrait réorganiser l’action sociale vers les parents, les impliquer plus.

La manque de pertinence des réponses face à la primo-delinquance fait le sujet pour la 8 :ème chapitre. Il faut bien réagir au premier délit, ne pas punir, mais sanctionner, pour faire un rappel à la loi où un réparation. Petitclerc fait ici une comparaison avec des principes de « tolérance zéro » aux pays anglo-saxons, surtout en New York, qui a apporté des résultats stupéfiants.

« Jamais la justice des mineurs n’a eu dans l’opinion publique une telle image de laxisme, et jamais le nombre de mineurs incarcérés dans les prisons françaises n’a été aussi élevé » constate Petitclerc. Le raison selon lui : l’absence de réponses pertinentes face à la primo-délinquance.

Les conditions sont scandaleuses, et même si des rapports ont été publiés, les politiciens font rien. Il y a de plus en plus d’incidentes comme abus, racket, humiliations etc. La violence dans les centres de jeunes détenus est encore plus forte que dans les quartiers des majeurs !

La resocialisation des jeunes dans le système pénitentiaire est un échec parce que la brièveté du séjour décourage a priori les efforts d’individualisation et préparation à la sortie, et parce qu’ils sont éloignés de la famille et des intervenants institutionnels qui peuvent favoriser une socialisation. Aussi la scolarité est beaucoup plus faible pour ceux qui ont le plus grand besoin.

C’est le manque d’adaptabilité des institutions qui est le plus grande raison pour l’incarcération des mineurs selon Petitclerc. Les jeunes sont détenus, pas dans leur meilleur intérêt mais parce qu’il y a un absence de solutions alternatives. Le champ d’éducation pour exemple a restée le même les dernières 20-30 ans, aussi l’éducation specialisée.


---Hencki 3 mai 2006 à 23:17 (MEST)