Fichier:Démédicalisation.pdf

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Démédicalisation.pdf(Taille du fichier : 103 kio, type MIME : application/pdf)

RETRANSCRIPTION : 7 novembre 2012 A. Dupont : L’hôtel pension Silva (on aura l’occasion d’en reparler) : cet hôtel qui était une entreprise, mais c’est la suite du Quatre et de Trajets et l’interaction, en tout cas un aboutissement aujourd’hui avec toutes les recherches que l’on continue de faire pour offrir du travail à des personnes en difficulté sociale ou psychosociale et en fait, c’est un hôtel qui a pris forme ces dernières années et puis qui a une particularité, c’est d’accueillir des personnes qui peuvent être en difficulté, il y a quelques chambres. Il y en a aussi pour les étudiants à revenus modestes et puis la majorité ce sont des touristes puisqu’on ne veut pas recréer un ghetto, mais c’est l’occasion pour ces personnes aussi de se rencontrer, de se croiser et parfois de prendre un petit déjeuner ensemble, je pense que c’est un point important, et puis, pour repérer peut-être aussi … mais comme tout ce que l’on fait aujourd’hui … mis en place. Ici, nous travaillons systématiquement sur le beau et après en termes d’esthétisme ou autre, il y a des goûts différents, mais c’est notre volonté, nous travaillons qu’avec des professionnels. Il n’y a pas de sociaux ou de psychosociaux qui se retrouvent ici à travailler à l’hôtel, ce sont des professionnels de l’hôtellerie, il pense que c’est un point important, et en plus, cet hôtel qui est aussi unique puisqu’il est adapté sur les 5 étages à des personnes à revenus réduits, et en plus, il y a des chambres avec chambres pour accompagnants attenantes pour des personnes à mobilité réduite, donc l’hôtel commence à être connu. L’établissement est utile entre autre sur le plan international et est fréquenté par des gens qui voyagent avec des personnes à mobilité réduite accompagnées. Diona : A la fin de votre exposé sur le Quatre, vous avez parlé de démédicalisation, désinstitutionalisation : peut-on considérer la création de Trajets comme une stratégie, une sorte d’encouragement à la continuation de la mouvance antipsychiatrique ? A. Dupont : Merci de votre question : cela permet de faire le lien avec ce qui a été dit la dernière fois avec la création du Quatre, lieu d’accueil et qui avait été créé si vous vous souvenez en 1977. Mais c’est au travers de ce lieu que l’on a pu prendre conscience des besoins qui étaient exprimés par les personnes. Il pense que c’est un point important, parce que les personnes se disaient au travers des rencontres et c’est là que nous avions commencé les premières expériences en termes d’habitat ou en termes d’activités hors du lieu, et si vous vous souvenez, Caritas était impliqué dans cette action et mit fin très rapidement après une année de fonctionnement, ce qui nous a invité à réfléchir comment nous pourrions poursuivre. Quand on parlait de démédicalisation, il pense que c’est un point important, pour qu’il n’y ait pas de confusion, ce n’est pas un lieu où il n’y a pas de médication, c’est un lieu où, et vous verrez qu’il y a même des incohérences parfois au travers de notre discours, de ce que nous mettons en place, mais par manque de moyens au point départ, mais c’est en fait que nous souhaitions qu’il n’y ait pas une équipe d’infirmiers qui fassent partie du projet. Il pense que c’est un point important, nous l’avions vu avec le Pr Gaston Garrone et le Dr Goldmeister, simplement le fait d’avoir un lieu qui soit dans la cité, même hors des murs de l’institution psychiatrique, c’est dans ce sens là démédicalisation. Il pense que c’est important et puis Trajets va poursuivre ceci. En 1978, quand Caritas a décidé de mettre un terme à notre relation, il croit qu’ils ont eu peur de prendre ces risques là avec nous, mais très rapidement au travers de la réflexion, il pense qu’on est dans le champ de l’antipsychiatrie ou de dénonciation de ce qui se passe dans les hôpitaux psychiatriques ou dans le champ de la psychiatrie. Il a eu la chance de rencontrer 2 personnes Jean Régnier, il pense que c’est un point important, qui avait mis en place des communautés pour les personnes handicapées mentales au point départ en créant l’Arche, il a passé quelque temps, quelques jours à Compiègne en France. Jean Régnier est une personne qui vient du Canada et qui a réalisé toute son activité au départ à Compiègne en France, là maintenant sur le plan international, puisqu’on retrouve l’Arche dans tous les pays et en vivant avec cette communauté personnellement, cela lui a ouvert les yeux sur le type de rapports, de relations qui pouvaient être créés avec les personnes. Mais il y a eu une autre chose, c’est que Denis, l’aîné, a sorti leur film, «La raison du plus fou» et il a été marqué par ceci, comme toujours parce qu’il ne peut pas s’empêcher de ceci , et il les a appelés et il les a fait venir ici à Genève, et on a passé plusieurs jours avec Denis et il même retrouvé ses notes, c’est extraordinaire, il ne savait pas qu’il avait conservé ceci, mais en travaillant il avait invité d’autres personnes qui souhaitaient passer ces quelques jours avec nous. Il y avait l’équipe du Quatre et les futurs professionnels du Trajets qui se trouvaient là, et Denis a été assez clair au niveau de la psychiatrie, sur la manière dont on peut prendre pouvoir, il reprend ses mots sur les personnes au travers du regard que l’on pose au niveau d’une personne dite psychiatrisée, il va le dire comme cela que l’on ne leur donne pas tellement la parole, qu’on est pas tellement à l’écoute, nous avons commencé cela avec le Quatre, et en fait cela a pris corps et nous avons dès 1978 commencé à réfléchir avec différentes personnes, puis entre autre l’aîné est reparti dans son pays, mais avec des personnes d’ici, mais ce qui est important et cela va dans le sens que vous dites démédicalisation c.à.d. que nous sommes allés cherché des gens de la communauté tout de suite, cela allait de gens du politique, de gens de monsieur et madame tout le monde, qui fréquentaient aussi le lieu d’accueil pouvant simplement venir passer un moment avec ces personnes. Nous nous sommes réunis, nous avons travaillé ensemble pendant une année pour pouvoir en même temps réfléchir, mais pour pouvoir dire quelle structure il est possible de mettre en place, il croit que c’est important, une structure qui permette la participation, qui permette la souplesse, qui permette de cheminer en toute liberté, il croit ce qu’il avait appris entre autre à Trieste, avec Basaglia, parce qu’on voit à Trieste à un moment donné, sur un des murs de l’hôpital quelque chose d’extraordinaire : «la liberté est thérapeutique». Il pense comme le dit Denis, l’aîné, il croit qu’il explique aussi cette part de liberté comme quelque chose d’essentiel dans la construction de toute personne. Donc, on a cherché une structure souple qui nous permette de faire ceci, on verra que la souplesse est parfois relative aussi. Mais en même temps à Genève, il pense que c’est important, avec l’ouverture du lieu d’accueil nous avions réfléchi, si vous vous souvenez aussi à ces questions liées à l’habitat, lié à l’occupation, à l’activité, et il est né aussi le foyer Gevray, la responsable du foyer Gevray était une travailleuse sociale, mais c’était permettre à des personnes de la Clinique psychiatrique de Bel-Air de faire le pas et d’aller en foyer. Ceci en vue pour cela qu’il le précise là maintenant, parce que vous verrez qu’à Trajets, avec la construction on a mis en place des possibilités de logement pour ces personnes, mais que les personnes fassent des apprentissages. On croyait à l’époque que le passage hôpital il y avait la nécessité d’aller en foyer, puis ensuite d’aller en appartement collectif, puis ensuite d’aller en appartement individuel, avec tous ces aspects là aujourd’hui, il pense que c’est une erreur, on aura l’occasion d’en reparler de cela. Mais n’empêche que c’était extrêmement important et la même chose était un lieu ce foyer à large frais aux Pâquis, et puis pas très loin du Quatre, et les personnes fréquentaient aussi le lieu d’accueil donc, c’est toutes les prémices, mais en même temps c’est pour cela il dit qu’il y avait aussi des contradictions, on avait pas les moyens, un infirmier en psychiatrie avait été engagé à cette époque, avait été détaché par Bel-Air pour l’animation psychosociale, n‘est il pas beau cela, une animation psychosociale ? Mais bon c’est comme ça ! Durant cette même année nous avions créé ce qu’on appelait le potager de la Vendée, c.à.d. un lieu de travail parce que, comme il y avait des besoins donc, on est toujours dans les prémices de Trajets, et vous allez voir l’importance que cela a pu prendre par la suite, c’est parce que c‘est ce qui a permis aussi de montrer que nous pouvions aller un peu plus loin que simplement le lieu d’accueil ou l’accompagnement psychosocial des personnes. Donc, on avait trouvé un terrain à Chêne-Bourg, mais il va vous dire aussi pourquoi il veut dire en toute honnêteté, c’est parce que comme travailleurs sociaux, qu’est-ce qu’on sait faire de nos mains ? On s’est dit planter des légumes, il veut dire cela qui paraît assez simple, donc on a mis cela en place, on a trouvé ce terrain, on l’a défriché, on nous l’a mis à disposition, et c’est devenu le potager de la Vendée. Parallèlement, comme on faisait des travaux temporaires de vendanges, peinture, réfection de locaux, nettoyages, préparation des repas, on avait créé toutes sortes de petites activités qui n’étaient pas sur la durée, les vendanges, c’est le temps des vendanges, mais en même temps cela nous permettait de découvrir qui étaient les personnes, autrement, différemment comme le disait Denis l’aîné, quel regard il est capable de porter ? Cela nous avait ébranlé quand même, toutes ces réflexions, et son film, il vous invite à le regarder, il pense que l’on peut le trouver encore aujourd’hui, et on avait parallèlement même mis en place un atelier vidéo autour de la formation, c.à.d. de pouvoir en même temps utiliser, cela se faisait beaucoup à l’école, et c’était un des premier atelier de vidéo ici à Genève, qu’on avait mis en place, et on le louait, c’est une manière de se faire de l’argent, mais en même temps de se poser avec les personnes, et puis de regarder un peu quels étaient nos attitudes, nos comportements, comment on se prenait avec ces personnes et tout ça dans le monde ordinaire et dans le monde social et pas du tout de la psychiatrie. On a même, puisqu’on se trouvait au 4, rue des Pâquis, mis en place un atelier de réparation de meubles, il veut vous dire la petite histoire cela va vous parler, Caritas avait son dépôt de meubles vous savez comme la Renfile au CSP, qui se trouvait à la rue Plantamour, derrière la rue des Pâquis, en voyant tout ça il s’est dit, là il y a une occasion de faire quelque chose, on était aussi dans «le faire avec les personnes», mais pas uniquement dans l’entretien, parce qu’il y avait d’abord tellement l’habitude de ceci, parce que influencés par la psychiatrie, la psychanalyse et autre, la psychothérapie, enfin toutes ces personnes avaient l’habitude, et quand ils se contaient, ils parlaient mieux que les psychiatres de leurs maladies. Il croit qu’ils les connaissaient aussi bien sur le plan théorique, parfois en termes d’introspection, pour voir modifier quelque chose ou changer quelque chose de leur vie. On s’est dit faisons des choses avec ces personnes en vue de créer une relation, et on a mis en place cet atelier de réparation de meubles, qu’on a quitté après parce que, comme c’était en lien avec Caritas, c’est devenu le Carré qui avait mis en place (le nom lui revient : M. Zanoli), avec qui on a créé ceci, et après cela a été repris puisque son nom est connu par Jean-Marie Viannaz, mais c’est pas lui sur le moment le Carré. Parce que le Carré c’était un sigle, il ne sait plus ce que cela signifiait et il pense que c’est important de voir ceci. Avec l’accompagnement à la vie sociale, l’organisation de vacances, de week-ends de loisirs en Suisse et à l’étranger, tout cela, c’était les prémices de Trajets. On avait du matériel pour travailler avec les personnes qui étaient d’accord d’entamer et de réfléchir sur la création. C’est comme cela que toute cette étude pour la création d’une association au travers d’un groupe de travail de recherches d’un futur comité, il fallait bien qu’on trouve des personnes qui avaient envie de s’engager, et on a créé le 19 juin 1979 l’association Trajets. On a créé alors, il va vous le dire, les moyens qu’on avait, c’est pour ça quand il voit la différence avec aujourd’hui, dans la salle où l’on se trouve, on a créé cela autour de la table de ping-pong, parce que il a toujours conservé cette image. Et à l’intérieur de cette première assemblée constitutive, et bien, il y avait toutes sortes de personnes, et monsieur et madame tout le monde, mais cela allait déjà dans nos valeurs des personnes, on les appelait des usagers du Quatre, étaient présentes et cela dès le point de départ, il a voulu que les personnes concernées participent et soient présentes, parce que ce sont elles qui savent leur histoire, et le changement ne peut s’opérer que si elles sont actrices au sein de la communauté, mais aussi que ces personnes puissent être actrices du changement qu’elles veulent avoir pour elles-mêmes. Il pense que c’est un point important. On avait même des gens du département, il dit ceci parce que nous avions été cherchés des politiques, mais on avait entre autre le secrétaire général du département, qui aujourd’hui s’appelle l’action sociale, cela avait un autre nom à l’époque, et le secrétaire de ce département a joué une histoire, parce qu’il s’était implanté dans toutes les associations genevoises, mais on verra beaucoup plus tard, c’était aussi celui qui était le moteur de la destruction de Trajets ou de sa volonté à un moment donné. Tout cela pour des questions idéologiques, politiques, parce que comme il vient de vous le dire, nous souhaitions, nous ne voulions pas que ceci soit étatisé, et il pense que c’est important, donc on a créé cette association qui avait pour but la création, la gestion de secteurs destinés à répondre aux besoins spécifiques de jeunes et d’adultes éprouvant ou ayant éprouvé des troubles psychologiques ou des difficultés d’intégration à la vie sociale. Cela sont les premiers statuts, ce qu’il vient de vous dire maintenant de 1979 autour de cette table pour l’assemblée constitutive. Nous ne sommes pas allés chercher, il y avait des sociaux bien sûr, parce que d’abord c’était son milieu mais ce qui a été important, c’est que la présidence avait été prise par William Lenoir. William Lenoir était juge à la cour, il ne le connaissait pas, mais c’est par quelqu’un qui était bénévole, et c’était son beau-père, il lui a dit cela vaut la peine de le rencontrer, il prend son téléphone, il l’a appelé, il a souhaité le rencontrer et il lui a expliqué ce qu’on était en train de mettre en place. Ce qui est extraordinaire, c’est que lui n’avait aucune connaissance de tout cela, mais il a accepté et il dira plus tard, parce qu’après, quand il a été remplacé pour des questions de santé à l’hôpital, juste avant de décéder, il lui a dit, parce que c’était extraordinaire qu’il avait modifié sa vie, changé sa vie depuis qu’il a découvert cela, et il avait même changé sa manière d’entrevoir les personnes quand il y avait procès. C’était fabuleux à entendre. Mais on ne le savait pas au départ, mais cet apport des personnes dites psychiatrisées à l’époque à la communauté, parce que lui tout un coup a découvert des personnes, il a pas découvert que les malades, parce que par le regard que l’on porte, on pose une étiquette sur les gens. Ceux qui viennent au début, ce sont des malades, nous avons essayé d’aligner tous ces mots volontairement, mais cela a pris du temps, c’était extrêmement difficile parce que nous-mêmes sommes imbibés de ces choses là, il a dû transformer beaucoup de choses dans sa vie, dans sa vie personnelle, professionnelle, pour essayer de modifier, puis d’être un peu innovant c.à.d. de prendre des risques c.à.d. de sortir de la sécurité que nous offre les institutions. Pour lui c’est aussi cela la désinstitutionalisation, c’est partir en dehors des sentiers battus, prendre ce risque là. C’était extraordinaire de voir cette évolution, et on a repris dès cet instant là, toutes les activités qui étaient au Quatre, le potager de la Vendée, les week-ends, les vacances, les camps d’accompagnement, et pour pouvoir fonctionner nous avions du personnel, c’étaient des travailleurs sociaux qui étaient prêtés par les IUPG, car nous n’avions pas la possibilité de financer quoi que ce soit, on avait aucun moyen, et vous verrez combien c’est difficile, et puis, on se réunissait, on avait même pas de locaux, le Quatre existait comme lieu d’accuei,l mais Trajets tout d’un coup se retrouvait sans locaux et comme, … à Annemasse … on se réunissait toutes les trois semaines, parce qu’en même temps c’était un comité, et en même temps on réfléchissait à la mise en place de tout ceci. Donc, c’était en même temps un peu un comité exécutif. Il pense que c’est important de voir ceci. Personnellement il était là comme bénévole, il a constitué son activité au service de sociothérapie, qu’il avait mis en place ou comme consultant et très rapidement en reprenant toutes ces activités il y en a une qu’il n’avait pas nommée, mais qu’on a arrêtée, parce que quand il disait on est parti avec ce potager de la Vendée, il y a une autre ou l’on faisait le marché aux puces, on vendait des frites, on faisait cela avec une personne, mais c’était l’occasion deux fois par semaine avec toujours cette idée d’être en lien direct avec la communauté. Ce dont nous étions aperçus au Quatre, lieu d’accueil, nous voulions que l’extérieur vienne au lieu d’accueil, c’est une utopie, c’est du rêve ceci. On pensait que les gens du quartier des Pâquis allaient venir. Au point de départ, ce sont nos amis, c’est nos connaissances, c’est nos propres réseaux qui sont venus, cela s’est élargi un petit peu mais très très peu. Donc l’idée c’est d’aller sur l’extérieur et de mettre en place des activités sur l’extérieur, c’est pour cela le marché aux puces, c’était quelque chose où de toute manière on était confronté avec des personnes, mais il y avait un lien étroit avec le Quatre. Il pense que c’est important, aussi parce qu’on a poursuivi, le Quatre a permis le lancement de l’association Trajets, mais en même temps il y avait des liens étroits, puisqu’on s’est retrouvé avec la même clientèle, en fait, puisque ce sont principalement des personnes dites psychiatrisées, dites chroniques qui venaient à Trajets, et c’était cette volonté là, d’offrir à ces personnes, on était pas du tout dans la convention, nous accueillons des personnes qui ont un très très long parcours ou passé psychiatriques. Cela aussi était une question, après nous sommes ouverts à toutes sortes d’autres personnes comme nous le faisons aujourd’hui. Mais il pense que c’est important, parce que nous avons découvert des gens qui avaient un syndrome institutionnel très très important, qui n’avaient même plus la possibilité de dépasser ceci. Syndrome institutionnel c.à.d. il s’est construit à l’intérieur de l’institution, c’est tout cela son cadre de référence et des repères, il ne peut même plus essayer d’imaginer ou de penser qu’il existe autre chose et qu’il pourrait peut-être penser autrement. Donc avec ces personnes nous avons poursuivi, en essayant très très modestement d’améliorer leur qualité de vie, il pense que c’est un point important, puisque on a poursuivi la démarche avec le foyer, également parce qu’on offrait habitat, travail, loisirs, vacances, culture, et si vous vous souvenez aussi dans l’atelier de sociothérapie, il avait mis en place aussi des ateliers de création, on va y venir puisqu’on en a créé un pour ces personnes là, et puis au niveau de l’habitat, il y avait un lien étroit avec le foyer. Mais comme il vous a dit, on devait passer par un passage obligé, c’est même contradictoire avec ce que l’on pensait, nous n’étions pas suffisamment à l’écoute des personnes, voilà ce que tu dois faire, voilà le parcours que tu dois suivre, il ne sait pas si vous vous souvenez, il dénonçait cela quand il était à Cery, et pourtant, c’est tellement ancré en nous, puisque nous on sait, c’est pas eux qui savent alors que ce n’est pas vrai, mais maintenant on tenait le discours responsabilisez-vous, et en même temps on leur disait, voilà ce que vous devez faire pour réussir, grave, non ? Non, s’il reprend des faits précis, c’est la honte d’avoir osé avancer des mots comme cela, et puis des choses qu’on entend encore aujourd’hui, et avec ces personnes, ce sont ces personnes qui ont construit Trajets, parce qu’elles étaient aussi au comité, puis on les rencontrait quotidiennement.

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actuel21 novembre 2012 à 01:09 (103 kio)Furrer diona (discussion | contributions)RETRANSCRIPTION : 7 novembre 2012 A. Dupont : L’hôtel pension Silva (on aura l’occasion d’en reparler) : cet hôtel qui était une entreprise, mais c’est la suite du Quatre et de Trajets et l’interaction, en tout cas un aboutissement aujou...
21 novembre 2012 à 01:02 (103 kio)Furrer diona (discussion | contributions)RETRANSCRIPTION : 7 novembre 2012 A. Dupont : L’hôtel pension Silva (on aura l’occasion d’en reparler) : cet hôtel qui était une entreprise, mais c’est la suite du Quatre et de Trajets et l’interaction, en tout cas un aboutissement aujour...

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