Discussion:Résumés

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Lisa pourriez-vous tirer une conclusion de votre lecture d'Illitch en ce qui concerne notre étude et la mettre dans l'article? Il faut absolument avancer dans les lectures puisque elles permettent d'y puiser de quoi réfléchir et aussi poser de bonnes questions!

Famille et désinstitutionnalisation -- Tatiana-vinhas 2 janvier 2012 à 12:00 (CET)

'Therrien Rita. La désinstitutionnalisation, les malades, les familles et les femmes: des intérêts à concilier. In: ''''''Santé mentale au Québec, volume 15, n°1 1990, p.100-119.

Le mouvement de désinstitutionalisation arrive au Québec dans les années 1960-1970. L’arrivée de ce mouvement coïncide avec les difficultés économiques de l’époque.
Ainsi, cet article relate que les objectifs de cette désinstitutionnalisation ne sont pas de réinsérer les malades dans la communauté, mais ils sont surtout liés aux problèmes de gestion des centres hospitaliers.
Par conséquent, le besoin de trouver un endroit où placer tous ces malades se fait sentir.
A ce sujet, l’article de Therrien (1990) démontre qu’après tant d’années où les familles sont vues comme la cause principale de l’état de santé d’un de leur membre, celles-ci redeviennent responsable du malade et ceci à part entière.
De plus, l’auteure affirme, que cette tendance à responsabiliser la famille permet de renvoyer la responsabilité collective à la responsabilité personnelle. De cette manière, les hôpitaux se déchargent de toute responsabilité et donnent aux familles pour tâches d’offrir au patient toute l’attention qu’il nécessite et ceci avec amour.
A ce propos, le fait d’affirmer que lorsqu’on aide un malade en montrant de l’affection, de l’amour, permet une meilleure guérison, cela renvoie au rôle primordial de la mère.
En effet, la société a octroyé à la mère et au père des rôles différents. La mère a pour tâche de s’occuper de l’émotionnel, alors que le père, est plutôt considéré comme le gagne-pain.

Pour continuer, cet article énonce plusieurs résultats de recherche, qui montrent que le fait d’avoir un malade chez soi peu être très préjudiciable pour lui, et pour les personnes qui s‘occupent de lui.
Effectivement, le malade peut vite devenir un fardeau, car le milieu familial change pour pouvoir subvenir au besoin du patient. En effet, les loisirs, la vie sociale et les routines (de sommeil et de repas) des familles, sont endommagées. De plus, d’autres problèmes viennent s’y ajouter, comme les problèmes financiers, au travail, avec les voisins,… . Ainsi, les familles se sentent prises au piège, car il n’y a personne d’autre qui puisse s’occuper de leur enfant ou mari, et si elles ne parviennent pas à s’en occuper, elles se sentent coupables. De plus, quand elles de reçoivent pas d’aide, ni de soutient des professionnels. Alors, elles finissent par être épuisées et avoir des sentiments dépressifs, car l’état du malade devient beaucoup trop lourd pour qu’elles puissent s’en charger seules.
Mais aussi, le fait de ne pas recevoir tous les besoins thérapeutiques dont le patient a besoin, peut dégrader l’état se santé du malade, puisque les intervenants professionnels n’aident pas assez les familles, pour permettre une guérison dans de bonnes conditions.


Enfin, heureusement, ces familles peuvent trouver un peu de soutien dans l’approche psycho-éducative, qui voit les parents comme des « agents important » qui influence le malade positivement et non comme le prétendait le courant psychanalytique, comme des coupables.




Réponse à la quatrième question lors de l'entretien avec monsieur Alain Riesen -- Tatiana-vinhas 2 janvier 2012 à 16:52 (CET)

Selon monsieur Riesen, dans les années 70-80 il existe un malaise par rapport au rôle des familles dans leur relation avec un proche, dans la question de la psychiatrie. Ce lien de causalité est selon Riesen, peut-être dû à une mauvaise compréhension ou explication des propos de Lang et Cooper sur la question du lien entre la famille et un proche malade. La famille est donc vue comme étant responsable du trouble psychique.
Il y a beaucoup de travaux sur la dynamique familiale qui font émerger de nouvelles approches, comme les théories systématiques, les thérapies familiales, qui vont par la suite s’introduire dans l’institution comme une thérapie parmi d’autres, c’est-à-dire qui évalue le système familial, qui évalue le « disfonctionnement », mais qui ne va pas dire que le père ou la mère sont responsable, sont la cause du trouble psychique.

Riesen, insiste en disant qu’à cette époque, il y a un malaise, un mal être et il y a des productions, des articles de journaux, et toute une polémique sur le rôle des familles en ce qui concerne la question étiologique (c’est-à-dire les cause) des troubles psychiques.

Riesen ajoute que selon lui, aujourd’hui nous n’avons pas d’explication sur ce qui pourrait enclencher des troubles psychique. Donc, aujourd’hui, on assiste selon lui, à un retournement. En effet, la famille est reconnue comme étant des personnes qui souffrent avec et plus comme la cause de la maladie.
De plus, selon Riesen l’apparition brutale d’un trouble psychique est un véritable bouleversement pour l’entourage du malade, qui est automatiquement qu’il le veuille ou non touché. Et c’est la raison pour laquelle il y a des associations de parents qui se sont réunie et crée dans les années 90.
Riesen dit avoir beaucoup collaboré avec les parents. De plus, il y a, dans le cadre du réseau d’alternative à la psychiatrie, mais surtout dans le cadre de l’Adupsy, un travail de partenariat avec les parents. Il ajoute, que ce sont les familles qui choisir quelle place elles veulent occuper dans le champ institutionnel, politique, thérapeutique, etc.

Pour finir, selon Riesen parce que la tendance naturel de la famille est au début de jouer tous les rôles, c’est-à-dire d’être l’infirmier, le thérapeute, d’être la personne qui fournie le gîte et à manger, etc. Il est donc primordial de ne pas rester seul, isolé, lorsqu’on a un membre de notre famille qui souffre. Il ne faut pas rester seul, car on a le risque de nous-mêmes tomber « malade », c’est-à-dire d’être dans une situation de souffrance si on reste seul et isolé.