Discussion:Atelier de recherche été 2008

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Suggestions de titres

A faire pour le 11 mars: Comme indiqué dans le plan, il faut commencer les recherches à partir des mots-clés en fonction des outils proposés par Jacqueline Powel. Ces recherches permettent d'affiner et d'orienter le thème et l'objet de recherche en fonction des découvertes (qualitatives et quantitatives). Je serai au début dans la salle de cours si nécessaire. Il ne faut pas hésiter poursuivre la discussion autour des titres et donc du thème. A demain sur la toile ou dans la salle.

Cordialement. Ruchat 10 mars 2008 à 18:21 (MET)

[Où peut-on mettre les articles que nous avons trouvé ?? Sur cette page de discussion ?] Julien Cart

Il faut voir ce que vous entendez par "article". Dans les rubriques il y a celle intitulée "article". A l'intérieur il y a 2008. Donc ici vous pouvez commencer à écrire notre article commun (6). Par contre s'il s'agit de la bibliographie à mettre avec le lien avec l'article c'est dans "Bibliographie commune" (4). Si vous voulez en faire un résumé c'est dans résumé (2). Bon travail.Ruchat 13 mars 2008 à 09:22 (MET)

A faire pour le 4 mars:

  • Développez brièvement chaque titre SVP ....
  • Vous pouvez aussi commenter les titres des autres
  • Choisir des mots clefs pour la recherche documentaire.

Entrez toutes ces information après chaque titre en question et signez (en utilisant simplement ~~~~) - DSchneider 26 février 2008 à 11:31 (MET)

TITRE: Les différentes stratégies des familles migrantes (ou non) lors du processus de placement d'un jeune en institution

MOTS CLES: familles, stratégies (familiales), migration, placement, institution, partenariat

ARTICLE: Enfants placés et lien familial, Delens Ravier Isabelle in La Revue internationale de l'education familiale. 1997; 1 (1) : 37-54

Résumé: La recherche dont il est question s'intègre dans une large réflexion autour d'une politique de prévention de l'abandon d'enfants (Ravier, 1995) contribuant a élaborer une politique d'intervention auprès des enfants et des familles en difficulté en Communauté française de Belgique. A l'occasion de ce travail, nous nous sommes intéressées aux relations familiales entre les enfants places et leur famille de naissance. Le profil des enfants en rupture de contacts avec leur famille sera présente ainsi qu'une analyse de correspondance des variables liées a cette situation

ARTICLE: Ce que des parents pensent du placement de leurs enfants : Bebes, parents, professionnels: L'art de tisser les liens, Bonte M.C. In Dialogue: Paris. 2000; (147) : 71-82

Résumé: Dix interviews de parents dont les enfants ont été places, soit en institution, soit en famille d'accueil, apportent des éclairages sur cette situation dévalorisante, douloureuse et difficile a accepter. Les réactions vont de l'incompréhension au fatalisme, et les comportements actifs pour hâter le retour de l'enfant sont minoritaires. Malgré les rivalités, la famille d'accueil est préférée a l'institution qui recueille une grande hostilité de la part des parents. Quant aux professionnels du placement, ils ont des rôles flous aux yeux des parents, excepté le juge.

ARTICLE: Enfants confies, parents méfiants ?; Educations : souci partage, pratiques dispersées. Pitrou Agnes in Informations sociales. Paris, 2001; (93) : 136-145

Résumé: Souvent, des la naissance, l'enfant est "confie" a des professionnels. La coproduction éducative se vit-elle en termes de complémentarité ou de rivalité, ou encore de méfiance et de culpabilité ? Qu'est-ce que l'éducation ? Un fil tendu entre prudence et accès a l'autonomie, entre frustration et conquête du bonheur. Des exigences qui s'accommodent mal du souci du "risque zéro" et de l'anxiété généralisée des adultes devant le bien rare qu'est devenu l'enfant,

Julien Cart

Bonjour. Cette idée de stratégie est bien intéressante. Pourriez-vous dire exactement ce que vous entendez par cela? Et aussi comment vous pensez arriver à cerner ces stratégies? Ruchat

Il me semble particulièrement important de partir de la famille, comme je l'avais expliqué lors du premier cours. C'est un partenaire éducatif qui fait les frais de beaucoup d'études, à mon sens (on préfère s'intéresser au domaine scolaire, public). J'ai rajouté le terme familles "migrantes", parce que ce thème intéressait une des étudiantes de cet atelier de recherche, et qu'en effet ce peut être intéressant de remarquer si des stratégies particulières sont utilisées par des parents et enfants provenant d'autres cultures. Mais pour ma part je ne partirais pas forcément avec la volonté de retenir exclusivement un échantillonnage de familles migrantes. Peut-être parce que je me vois mal aller chez une telle famille et lui dire que nous l'avons sélectionnée parce qu'elle est migrante et qu'ils ont un enfant placé. Je me questionne comment une famille peut prendre cela ? Mais c'est à discuter.

Quant au mot "stratégie"... Je trouve intéressant de nous poser la question: quels sont les répercussions sur la famille lorsqu'un enfant est en difficulté, comment vivent-ils ce moment, qui plus est lorsque la situation est telle que les services "experts", extérieurs, leur expliquent qu'un placement est envisagé (pour pas dire imposé), qu'un changement d'école s'impose: c'est ce moment là qui m'intéresse. L'État s'immisce dès cet instant au plus profond de la sphère familiale (quelles sont les stratégies des éducateurs dans ces cas là, serait aussi une question intéressante, mais il faut choisir...), ce n'est pas anodin: toutes la vie familiale en est bouleversée. Comment réagit la famille: parvient-elle à avoir un échange sous forme de discussion d'égal à égal avec les différents services (enseignants, éducateur du service de protection de la jeunesse, psychologues, etc.), cela dans la perspective d'un partenariat ? Ou est-elle contrainte à devoir placer les enfants au sein d'une école spécialisée, d'un internat, sans avoir de mot à dire, parce que la loi le stipule ? Et les enfants, comment vivent-ils, dans le cas d'un placement, cette séparation d'avec leur parent, dans le cas d'un changement d'école, le fait de devoir quitter ses amis, etc. ? Des compromis sont-ils possible pour éviter un placement ? Quelles ressources les parents investissent afin de se prémunir d'une menace de placement, quels soutiens trouvent-ils ? Ces ressources sont-elles entendues par les éducateurs, et les soutiens valorisés, Etc. Etc.

Je pense cerner ces interrogations à travers des entretiens individuels - mais faisant intervenir toute la famille ! C'est là l'avantage de ne pas trop investiguer auprès des services et autres écoles, mais de mettre l'accent sur la famille: si avec cette dernière un lien particulier, de confiance, est construit, petit à petit, alors les autorisations afin de s'entretenir aussi bien avec les enfants que les adultes sont plus faciles à obtenir ! Nous sommes quatre, ce serait quatre familles, peu importe leur origine, à qui nous pourrions demander si elles sont disponibles pour se remémorer comment se sont déroulées les époques charnières, que sont le placement, la question de l'adaptation de leur enfant dans tel milieu, leur évolution etc.

Quant à une explication par rapport à toutes ces questions que je me pose: elles sont personnelles sans doute, mais aussi suscitées par la lecture du livre d'Alexandre Jollien (ce philosophe valaisan IMC), dont le titre est "Eloge de la faiblesse". Dans cet ouvrage, l'auteur décrit entre autre le déchirement qu'il vivait chaque dimanche soir lorsqu'il devait quitter les siens pour intégrer une institution où vivaient d'autres "compagnons d'infortune" comme il aime à les appeler... Si jamais nous retenons ce thème, je crois que nous n'avons plus besoin de chercher de témoin :)

Que pensez-vous de tout cela ??

Julien Cart Je trouve que vous posez plein de questions intéressantes et que votre réserve concernant des entretiens avec des familles migrantes est légitime en même temps je crois que l'intérêt de la recherche porte justement sur cette différence culturelle entre d'un côté la famille de l'autre le dispositif de prise en charge et cet enfant pris entre deux! Il faut oublier je pense l'idée de pouvoir accéder à l'enfant placé, sauf s'il n'est plus dans l'institution. Je pense qu'il faudra de toute façon trouver des personnes volontaires par relations de "bouches à oreilles". L'idée de travailler sur l'après-coup et d'une certaine manière sur l'histoire orale (voir le document que je vous ai distribué) serait une façon aussi de contourner les questions de protection des personnes, d'éthique, etc. et d'entrer aussi dans la problématique de la mémoire. Comment les acteur/trice/s analysent tout cela une année, trois ans, dix ans après. Pour Jollien que j'apprécie énormément c'est quelqu'un qui est beaucoup sollicité et qui ne tient plus vraiment à être interviewé sur cela. Il vit maintenant de son travail de philosophe, mais je peux me tromper. personnellement j'abandonnerais cette idée.

Interculturel, le placement d'enfants en institution: ce qu'en disent les pères

Pourriez-vous argumenter en faveur d'un accent mis sur les pères? Ruchat

Après réflexion, je me rends compte que mon titre ne traduit pas très bien mes intérêts car je l'ai formulé de manière un peu précipitée! En effet, je souhaiterais mieux comprendre quels sont les sentiments/émotions des pères à l'annonce du placement de leur enfant en institution spécialisée pour des raisons de difficultés scolaires, de troubles du comportement ou de la personnalité. De plus, je souhaiterais savoir si l'origine culturelle explique des différences quant aux sentiments/émotions éprouvés par les pères. Je m'intéresse aux sentiments/émotions des pères car il me semble qu'on leur donne peu souvent la parole. De plus, le rôle du père, selon sa culture d'appartenance, varie et cela peut peut-être influencer leur ressenti en cas de placement de leur enfant. Finalement, vous l'aurez compris, les situations de placement en institution spécialisée pour les raisons mentionnées m'intéressent plus que les placements en institution pour des raisons de délinquance juvénile.

Pour ma part je dois dire aussi que j'ai peu d'intérêt pour la "délinquance juvénile": je suis déjà un cours avec M. Pingeon à ce sujet et devrai mener une recherche par ailleurs... Je soutiens donc l'idée d'axer notre sujet sur les familles d'enfants ayant (eu) une menace de placement en institution, pour les raisons décrites: difficultés scolaires, troubles du comportement, ou même des situations liées au handicap... Quant à la question des pères. J'ai fait mon travail de diplôme à Fribourg sur les pères et le nouveau rôle qu'ils sont appelés à jouer au sein de la famille, ainsi ce thème est pour moi d'un intérêt élevé. Reste à savoir comment l'inclure. Il est clair que nous n'avons pas la possibilité de faire une énorme recherche, ainsi plutôt que d'investiguer tous les membres de la famille, lors de nos entretiens, nous pourrions mettre l'accent sur le père - mais comment cela sera-t-il perçu par les autres membres de la famille ?

Julien Cart

Je suis d'accord de centrer sur la question du placement pour des raisons autres que la délinquance. Je pense que mettre l'accent sur le père et intéressant mais il l'est d'autant plus qu'il peut être comparé dans une perspective genre avec la mère? Ruchat

Comment les familles émigrées vivent-elles le placement de leur enfant ?

La question de "vivre" est importante et même essentielle mais comment la décliner? S'agit-il du sentiment de? et alors de quoi? Développer un peu plus votre idée.Ruchat

Parents migrants - enfant délinquants: quelle place pour l'interculturel dans le dispositif de prise en charge ?

A relire ce titre il dit tout et rien à la fois! L'idée était de tenir compte du rapport des parents migrants à la délinquance, non pas à l'enfant (ou jeune) délinquant mais bien au processus de construction du phénomène délinquance (d'où le terme dispositif). En ce sens on pourrait aussi parler de processus, dispositif ou pourquoi pas de stratégies. Donc mon idée est de comprendre comment les parents (ou le père ou/et la mère et pourquoi pas les grands-parents qui sont la première génération d'immigrés) "vivent" (ressentent, analysent, comprennent, expliquent) le phénomène de la D.J (à partir de l'expérience qu'ils en ont: fils ou filles, petits-fils ou filles ayant commis un délit (étant "en conflit avec la loi" comme on dit se joliment aujourd'hui!) et quelle place est accordée à leurs valeurs, leurs ressentis (ou sentiments). Ce que je ne vois pas encore bien, c'est si il ne faudrait aller interviewer que les parent ou aussi les a.s, juge ou psy ou éducateur/trice pour avoir l'ensemble du dispositif. J'attends avec impatience votre avis et le développement de votre titre. A demain! Ruchat

Oui c'est intéressant, reste à savoir si nous voulons choisir comme thème la délinquance. Et si oui, quelle délinquance (d'initiation, d'exclusion, pathologique). Ensuite je me questionnerais pour ma part sur les moyens (ressources, soutiens, etc) dont font preuve les familles (migrantes ou non) lorsque leurs enfants sont pris dans des phénomènes de délinquance. Dans ce cas je ne ferais pas trop appel aux instances éducatives publiques.

Julien Cart