L'évolution récente de la définition de la maltraitance des personnes âgées

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Article

Introduction

Historique

C'est dès les années 1980 que dans les pays francophones la question du tabou de la maltraitance des personnes âgées fût soulevée. Le sujet commençait à peine à être traîté que les milieux de professionnels concernés essayaient de faire taire ce qui était soulevé. Parallèlement à ces condamnations, de nombreux témoignages sont écrits, racontés, etc.

Hugonot (1990) remarque que le phénomène n'est pas nouveau dans sa nature, mais par sa fréquence (augmentation des victimes et des agresseurs). Il montre par exemple des prières d'un vieillard abandonné et d'un vieillard qui ne peut pas s'enfuir dans des situations difficiles de 1689. Hugonot remarque notamment que l'âge des personnes considérées comme vieillards a augmenté au fil du temps. Dans son livre, il nomme plusieurs congrès européens sur le sujet de la maltraitance de personnes âgées. Il souligne notamment l'ignorance en France concernant ce sujet et, en rapport avec ça, le manque d'intérêt des médias. Cet intérêt s'est, selon lui, cependant révéillé suite à une lecture de lui à l'Académie nationale de médecine sur le thème des Abus et violences contre les personnes âgées.

Définition

D'après le Conseil d'Europe (1990), la maltraitance envers des personnes âgées est "tout acte ou omission commis dans le cadre de la famille par un des memebres, lequel porte atteint à la vie, à l'intégrité corporelle ou psychique, ou à la liberté d'un autre memebre de la famille ou qui compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financiére". D'après le Petit Larousse Illustré (1992), la maltraitance est "l'action de traiter un être vivant avec violence, dureté; lui faire subir de mauvais traitements". Les différents auteurs que nous avons lus s'accordent pour distinguer plusieurs catégories de maltraitance:

  • Physique (douleurs provoquées, privation d'aliments et de boissons)
  • Sexuelle
  • Psychologique: entraînant des dépressions, confusions, insomnies, une mauvaise image de soi(à travers la dévalorisation de sa personne. Cela peut se caractériser par l'émission de jugements de valeur négatif à son encontre) et peurs (menaces, insultes, privation de sécurité, de visites...). Selon Hugonot (1990), le langage insultant (langage injurieux et appellation de manière impersonnelle) est le sévice le plus souvent dénoncé.
  • Matérielle ou fiancière
  • Médicale (privation de médicaments ou augmentation de somnifères)
  • Sociale ou civique
  • Négligence active
  • Négligence passive

Selon la classification de l'association ALMA, l'on peut distinguer deux formes de maltraitance : - les maltraitance par acton délibérée de nuire : d'ordre financier, psychologique, physique.

- les maltraitances par omission : elles sont plus dissimulées et méconnues que les précédentes.

Dans tous les ouvrages que nous avons parcourus de nombreux termes sont associés à la maltraitance:

La violence: la violence et souvent synonime de maltraitance. En effet, selon Bernard Marc la violence peut être: physique, psychologique,financière ou médicamenteuse.

L'abus: Pour Hugonot (1990), cette catégorie concerne des contraintes physiques ou chimiques, des abus sexuels, des violences verbales et des exploitations financières.

Le sévice: D'après Hugonot (1990), ce terme désigne un acte de violence (dommages physiques et psychiques) ou une négligence grave (réduction de la santé) envers une personne de plus de 65 ans par son entourage proche. Ce terme serait proche de celui de violence et il engloberait donc tous les autres mots.

La négligence: Hugonot (1990) fait une différence entre la négligence passive et la négligence active. La première concerne la non-satisfaction des besoins quotidiens, le manque de soins et l'attitude psychologique négative (affective et spirituelle). La deuxième est selon lui comparable aux abus, comme: oublier de fornir l'aide nécessaire à la toilette, à la pris des repas, ne plus se soucier de l'image de la personne, et ainsi de suite.

C'est spécifiquement sur ce dernier point que nous allons nous attarder.

Statistique

En ce qui concerne la prévalence de la maltraitance envers des personnes âgées au sein des institutions, il est, comme remarqué par Hugonot (1990), énormément difficile d'obtenir des statistiques précises. Il souligne qu'il faut dans tous les cas prendre en compte que les cas décelés ne représentent qu'un cinquième de la réalité: il y a donc une sous-estimation importante. Une raison pour ce manque de données est que les observations de violences restent souvent à l'intérieur d'une institution. Le manque de témoignages, la dédramatisation par le personnel et la crainte de la famille de dénoncer la maltraitance rendent l'estimation de la fréquence réelle difficile. Selon Hugonot, la violence contre les personnes âgées est masquée car elle est liée aux tabous et à la honte.

Une étude effectuée aux Etats-Unis montre que 4,7 % de 2020 personnes de plus de 65 ans sont victimes de sévices (en famille et en institution). En Finlande et en Norvège, 2 à 5% des personnes âgées seraient brutalisées par leur famille. Selon une étude en Suède, des soignants sont désignés comme auteurs de sévices dans 25% des cas dénoncés. Il faut donc s'intéresser à la maltraitance au sein des institutions!

De maltraitance à négligence...

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Construction du problème social

Contexte culturel

Selon la psychanaliste Evelyne Bertin, nore société occidentale contemporaine n'accorde pas de place à la vieillesse. La société refuse de penser à la vieillesse, elle est tabou. L'être humain a du mal à imaginer qu'il va vieillir, c'est quelque chose dont on ne parle pas, que l'on ne veut pas imaginer, particulièrement dans notre socité qui valorise la jeunesse.(Selon E. Bertin) Nous vivons dans un monde en perte de références. La famille en tant qu'imstitution vit actuellement de grands changements, et nous vivons une époque de confusion des âges et des places dans la famille. L'on ne pourait penser la vieillesse qu'en se situant dans une lignée, faite de générations ayant chaque une leur rôle. Autrefois la vieillesse faisait parti de la société, elle avait une place dans l'univers symbolique de la vie, mais l'on vit actuellement une société ou les rôles symboliques ont disparu, et la vieillesse est dévalorisée. Cela expliquerait pourquoi les sociétés occidentales gèrent une partie des personnes âgées sur le mode de l'exclusion à travers le placement.

Pour ce qui est du problème de la maltraitances des personnes âgées, E. Bertin nous suggère deux axes de réfléxion :

- Le déni de la mort dans les sociétés occidentales.

- L'augmentation de la banalisation du mal.

Notons également que notre société actuelle est celle de l'image. Pour qu'une cause soit entendue, elle doit être médiatisée. Ce qui peut poser problème dans le cas de violence touchant des personnes âgées quant leur condition physique et psychique les prédisposent plus à l'isolement qu'à la protestation.

E. Bertin nous dit que la société et le monde politique font comme si la maltraitance des personnes âgées n'existait pas, et préfère généralement montrer une vitrine parfaite. "les images que les médias nous présentent sur la vieillesse sont le plus souvent des images d'exception. Les sujets âgés maltraités ou déshumanisés sont interdits de cité dans le monde médiatique."(p.14)....

Acteurs

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Discours

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Publicité

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Institutionnalisation

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Amplification

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Réflexion et Conclusion

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Bibliographie