Article 2014-15

La prison reste, hier comme aujourd'hui, l'objet de discours réformateur, mais aussi abolitionniste. Dans les décennies 70-80 sous l'influence de certains événements qu'il s'agira de répertorier, un discours critique s'énonce, en particulier grâce à la pensée originale du philosophe Michel Foucault. A l'époque la critique s'exerce non seulement dans des ouvrages, mais aussi dans un militantisme notamment par la création de "groupe d'action" sur les prisons (GAP), ainsi que dans des manifestations de rue. La prison fait partie des revendications post-soisante-huitarde visant des idéaux sociétaux: une société plus libre, moins hiérarchisée, plus égalitaire, mais aussi donnant la parole aux populations souvent opprimées. La prison est prise dans le collimateur de revendication.

Même si la prison a toujours fait parler d'elle, depuis une dizaine d'années à nouveau elle est sous les feux non seulement des média mais aussi de "nouveaux" militants qui veulent informer des problèmes qui la traversent. Le collectif Infoprison répertorie les événements qui sont en lien avec autant la politique pénitentiaire que des événements liés au quotidien carcéral.

Parmi les problèmes évoqués l'incarcération des jeunes est un sujet important.

Suite à ma lecture des infos prison, je souhaite m'intéresser plus précisément à la question de la délinquance chez les mineurs. Voici les questions que je me pose actuellement concernant cette thématique :

• Pourquoi les adolescents sont-ils amenés à commettre des délits ?
• Quels types de délits commettent-ils ?
• Existe-il un "stéréotype" du jeune délinquant ? Pourrions-nous prévenir la délinquance juvénile ?
• Que mettre en place afin d'aider les jeunes à sortir de la délinquance ? Avant le passage à l'action ? En prison ? Et après l'arrestation, quel suivi mettre en place ?

Margot Roche