Reproduction 03

De biorousso
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Alexandre.zimmerli


Quel est la définition de la reproduction ?

• 1690 « action par laquelle une chose renaît »; de reproduire, d'apr. production

Action de reproduire, de se reproduire.

La reproduction

  1. Fonction par laquelle les êtres vivants d'une espèce produisent d'autres êtres vivants semblables à eux-mêmes; production d'êtres vivants par la génération*. « Cette abominable loi de la reproduction qui fait de la femme normale une simple machine à pondre des êtres » (Maupassant). Reproduction sexuée des végétaux (hologamie), des animaux (gamète, gonade). Reproduction sans fécondation. androgenèse, parthénogenèse. Reproduction asexuée. bourgeonnement, gemmation, scissiparité, sporulation; clonage; multiplication. — Démogr. Taux de reproduction, mesurant le remplacement d'une génération par la suivante.
  2. Action de se reproduire ou de faire se reproduire. Rapprochement des individus mâle et femelle pour la reproduction. Þ accouplement, coït; zool. monte, saillie. Reproduction par insémination artificielle. Jument poulinière, destinée à la reproduction. reproducteur. Méthode de reproduction. croisement, hybridation, métissage, sélection. La reproduction des plus aptes. eugénique. — Reproduction des plantes par semis, bouturage, marcottage.

(Source : Le Petit Robert)

Quel sont les différents modes de reproduction ?

Les deux modes de reproduction sont :

  • La reproduction asexuée.
La reproduction asexuée ou multiplication asexuée désigne tous les autres moyens de reproduction où n'intervient ni gamètes ni fécondation. Dans ce cas le matériel génétique des parents et des descendants restent identiques. Car seul la mitose assure la transmission de l'information génétique aux nouvelles cellules. C'est une forme de clonage naturel.
  • La reproduction sexuée.
La reproduction dite sexuée fait référence à la rencontre d'individus mâle et femelle ou , seulement de cellules mâle et femelle. Elle n'implique pas forcément d'accouplement ou de copulation, car des organismes immobiles comme les plantes, les champignons, les moules, sont aussi capables de reproduction sexuée. La reproduction sexuée n'est partagée que par les espèces eucaryotes, ce qui permet chez elles le brassage génétique.

(Source Wikipedia)

Quelle différence entre reproduction et procréation ?

Tout être vivant tend à se conserver en tant qu’individu et à se perpétuer en tant qu’espèce; ces deux tendances reposent l’une et l’autre sur une faculté fondamentale de la matière vivante, la faculté de se reproduire. La reproduction a pu être définie par Buffon (1748) comme «cette propriété commune à l’animal et au végétal, cette puissance de produire son semblable, cette chaîne d’existences successives d’individus qui constitue l’existence réelle de l’espèce». La reproduction apparaît comme une propriété essentielle de la vie, comme l’un des principaux critères séparant le monde vivant du monde inanimé.

À vrai dire, la reproduction est plus qu’une propriété de la vie: se reproduire est pour le vivant une nécessité. Chaque individu est voué à l’usure, à la destruction, à la mort, mais la vie en tant que phénomène est continue, et c’est la reproduction qui assure sa continuité. Qui plus est, c’est à la reproduction que la vie doit son pouvoir de diffusion et d’invasion.

Le terme de procréation est souvent réservé à notre espèce, comme s’il était plus digne que celui de reproduction, qu’on utilise plutôt pour les animaux. En fait la plupart des animaux, et tous les mammifères, ne se reproduisent pas mais procréent, puisque les descendants qu’ils conçoivent sont tous différents entre eux et qu’ils diffèrent aussi de leurs géniteurs.

Cette originalité est la conséquence de loteries biologiques successives, qu’il faut rappeler succinctement: la méiose, qui produit des cellules sexuelles mâles ou femelles (gamètes) de variété infinie en séparant au hasard les paires de chromosomes homologues; la mutation, qui introduit du variant accidentel dans l’hérédité; la séduction, qui apparie un individu avec tel autre du sexe opposé; la fécondation, qui permet à un gamète mâle (spermatozoïde) singulier de fusionner avec un gamète femelle (ovule) singulier. Ces événements à base génétique sont modulés par les caractéristiques, toujours uniques, de l’environnement autour du génome (facteurs épigénétiques), autour de l’organisme (facteurs écologiques) et autour de la personne (facteurs culturels). C’est pourquoi la procréation sait produire du nouveau, et ne sait même faire que cela!

Pourquoi la sexualité ?

Il n'y a pas que la reproduction sexuée. Par reproduction asexuée, un individu hérite de tous les chromosomes d'un seul parent et il est donc génétiquement identique à ce parent. Les cellules procaryotes se reproduisent asexuellement, par scissiparité, et produisent deux cellules filles possédant la même information génétique. La plupart des protistes se reproduisent asexuellement sauf quand ils subissent un stress; ils passent alors à la reproduction sexuée. La reproduction asexuée est fréquente chez les plantes et beaucoup d'autres organismes pluricellulaires sont aussi capables de se reproduire asexuellement. Chez les animaux, la reproduction asexuée implique souvent le bourgeonnement d'un massif localisé de cellules qui s'accroît par mitoses pour former un nouvel individu.

Même si la méiose se déroule et si des gamètes sont produits, la reproduction peut encore ne pas être sexuée. Le développement d'un adulte à partir d'un ovule non fécondé, ou parthénogenèse, est une forme fréquente de reproduction chez les arthropodes. Chez les abeilles, par exemple, les oeufs fécondés deviennent des femelles diploïdes, mais les oeufs non fécondés se développent en mâles haploïdes. La parthénogenèse existe même chez les vertébrés. Certains lézards, poissons et amphibiens peuvent se reproduire de cette façon; les oeufs non fécondés subissent une division mitotique sans clivage de la cellule, produisant une cellule diploïde qui se développe ensuite en adulte.

Pourquoi existe-t-elle?

La sexualité est d'un grand intérêt évolutif pour les populations et les espèces, qui bénéficient de la variabilité générée par la méiose grâce à l'orientation aléatoire des chromosomes et au crossing-over. Cependant, l'évolution découle de modifications survenant au niveau de la survie et de la reproduction des individus, plutôt qu'au niveau de la population, et la descendance d'un individu qui s'engage dans la reproduction sexuée ne jouit pas d'avantages évidents.

En fait, la reproduction sexuée peut avoir des conséquences destructives aussi bien que constructives pour l'évolution. La ségrégation des chromosomes en méiose a tendance à briser des combinaisons de gènes avantageuses plus souvent qu'elle ne crée de nouvelles combinaisons mieux adaptées; par conséquent, certains descendants provenant de la reproduction sexuée seront moins bien adaptés que leurs parents.

Quel est l'origine évolutive et la persistence de la sexualité ?

Les hypothèses contradictoires sont nombreuses:

  • Hypothèse de la réparation de l'ADN. Seule une cellule diploïde peut réparer certains types de dommages chromosomiques, particulièrement les ruptures double-brin de l'ADN. Les radiations et les agents chimiques peuvent produire ces ruptures. Les organismes devenant plus grands et vivant plus longtemps, il devenait sans doute de plus en plus important pour eux de pouvoir réparer ces dommages. Une phase diploïde transitoire aurait permis cette réparation.
  • Hypothèse de la contagion. L'origine de la sexualité est considéré comme une conséquence secondaire de l'infection des eucaryotes par des éléments génétiques mobiles.
  • Hypothèse de la Reine Rouge.La sexualité peut avoir un avantage évolutif parce qu'elle permet aux populations de «stocker» des allèles récessifs aujourd'hui défavorables, mais qui pourraient être utiles plus tard. Les populations étant soumises à des contraintes physiques et chimiques changeantes de l'environnement, la sélection agit constamment à l'encontre de ces allèles, mais les espèces sexuées ne peuvent jamais se défaire de ceux qui sont cachés chez les hétérozygotes.
  • L'engrenage de Muller.Les populations sexuées peuvent utiliser la recombinaison pour donner naissance à des individus porteurs d'un nombre plus réduit de mutations qui peuvent être favorisés par sélection. La sexualité est peut-être simplement un moyen de réduire le poids des mutations.

Quelles sont les conséquences de la sexualité pour l'évolution?

En dépit de l'imprécision de notre connaissance de la manière dont la sexualité a évolué, celle-ci a eu un impact énorme sur la manière dont évoluent les espèces, parce qu'elle est capable de donner rapidement de nouvelles combinaisons de gènes. L'assortiment indépendant, le crossing-over et la fécondation aléatoire participent à la diversification génétique.

Quelles que soient les forces qui ont abouti à la reproduction sexuée, ses conséquences évolutives ont été profondes. Aucun processus génétique n'est une source plus rapide de diversité.

Paradoxalement, le processus évolutif est à la fois révolutionnaire et conservateur.

  • Il est révolutionnaire en ce sens que les modifications évolutives sont accélérées par la recombinaison, provenant en grande partie de la reproduction sexuée.
  • Il est conservateur du fait que ces modifications évolutives ne sont pas toujours favorisées par la sélection, qui peut au contraire préserver les combinaisons de gènes préexistantes. Ces pressions conservatrices paraissent plus fortes chez certains organismes à reproduction asexuée qui ne se déplacent pas librement et vivent dans des habitats particulièrement exigeants.

Chez les vertébrés, d'autre part, la primauté, pour l'évolution, semble avoir été donnée à la versatilité, et la reproduction sexuée est de très loin le principal mode de reproduction.

(Source Raven chap.13)