Communication 09 4BIOS03

De biorousso
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Qu'est-ce que la communication ?

La communication est l'action d'échanger des informations et de fonder une relation avec un autre individu (intra- ou interspécifique). Elle a pour but de transmettre un message divers à un autre organisme. Une communication a toujours un but, donc un contexte. Elle peut avoir lieu à un instant donné, dans un lieu donné, et en rapport avec une situation, ou un évènement donné. La communication au sens éthologique est définie comme l'émission par organisme d'un signal qui provoque une réponse de la part d'un autre membre du même espèce ou non, pour qu'un avantage soit acquis :

  • soit par l'individu qui émet le signal (exemple: le marquage du territoire par un mâle à l'attention des autres mâles des environs)
  • soit par l'individu qui le reçoit (exemple: le signal de trouvaille de nourriture commun à de nombreuses espèces)
  • soit par un groupe dont ils font partie (exemple: le signal d'alarme lors d'approche d'un prédateur, typique des oustitis (Callitrichidés))

Pourquoi communiquer ?

Il faut absolument communiquer parce que, pour pouvoir accomplir les differentes actions liés aux situations diverses ( par exemple, le moment l'accouplement; la recherche de la nourriture; la marquage d'une territoire - contre l'invasion d'autres groupes; des conflits; cherchant une proie; l'evasion face à une predatuer etc.) du monde au tour, les animaux doivent percevoir des information qui sont necéssaire à une réaction appropriée à la situation. Ces stimulations leur parviennent grâce aux systèmes sensoriels périphériques ou les organes de sens. Le milieu environnant dans lequel les animaux vivent, ainsi que le nôtre, est perpertuellement traversé en tous sens par une infinité des ondes avec des longeurs et fréquences différentes ce wui veut dire que les unes d'entre elles se propagent dans la matière solide et les autres dans l'air et le vide. Ces ondes sont perçues par un organe sensoriel, soit la peau ou l'oeil, dependnt de la fréquence, ou elles ne sont pas perçues du tout, c'est le cas des rayons cosmiques. Alors, pour pouvoir s'integrer dans son environement, et plus important, pour pouvoir survivre, un animal doit être capable de s'interagir avec les autres animales (soit appartenant à son espèce ou plus spécifiquement, group, ou un animale d'un autre espèce) au tour de lui et ainsi avec l'environement.


Comment communique-t-on ?

Aucun animale ne peut communiquer sans le système nerveux; la communication, répose, effectivement, sur le système nerveux. Les récepteurs sensoriels des animaux sont extrêmement diverses, alors, chaque espèce vit dans un monde propre à lui seule. Certains animaux sont totalement sourds ou aveugles, mais ils possèdent d'autres sens bien désenveloppes: les uns peuvent voir l'ultraviolet (par exemple les abeilles) et les autres entendre les ultrasons (par exemple chauve-souris). L'olfaction est beaucoup plus affiné chez le chien que chez l'homme. Les oiseaux ont un sens visuel particulièrement perçant et qui dépasse de loin celui des humains mais leur odorat est presque inutile. Les primates et l'Homme possède un sens tactile supérieur à celui de toutes les autres espèces. Certains mammifères dont l'odorat est affiné peuvent suivre leur proie à la trace; ceux dont la vision est adaptée à une faible lumière (comme le chat) peuvent chasser pendant la nuit. Au contraire, des animaux comme les singes, dont la vision diurne est bien développée et qui ont un odorat faible, sont actifs le jour et dorment la nuit. En vérité, le comportement animale est unique à chaque espèce et dépend fortement de la composition de l'équipement sensoriel.



Qu'est-ce que la communication visuelle ?

La communication visuelle est très importante pour beaucoup de vertébrés, de crustacés et d'insectes, particulièrement un grand nombre d'oiseaux et de primates diurnes. Souvent, il suffit qu'un animal s'expose à la vue d'un congénère (soit un partenaire ou adversaire), pour lui transmettre un message. Certains organes, ou parties du corps, plus colorés, sont mis en valeur: la queue par exemple chez le paon, les ailes chez les canards et d'autres oiseaux. Toutes ces manifestations peuvent être une invitation à l'accouplement ou servir à marquer une position dans une hiérarchie sociale.


Quels sont les différents moyens de communication visuelle?

Les systèmes optiques sont particulièrement aptes à fournir une riche variété de signaux. Les paramètres les plus importants qui permettent la réception d'un signal sont:

  • l'intensité ou brillance
  • la longueur d'onde ou couleur
  • le degré et le plan de polarisation
  • la distance
  • le temps


L'émission

Les signaux sont produits par des organes luminescents chez certaines espèces nocturnes tel que les insectes, et de poissons des profondeurs. Mais à part les animaux qui émettent leur propre lumière, les animaux ne peuvent normalement pas faire varier l'intensité de leurs signaux visuels. Cependant, les espèces qui ont la capacité d'utiliser les surfaces réfléchissantes peuvent présenter la brillance à son maximum, par exemple les colibris qui, pour leur parade, plongent en plaçant les plumes iridescentes de leur tête en direction du soleil.


La réception

La perception des signaux visuels requiert un organe des sens photo-réceptif, la plupart des temps c'est l'œil. Contrairement aux signaux chimiques, ils sont directs, rapides, et bien localisés. Quand la lumière est suffisante, les récepteurs localisent aisément la source du signal. Mais il intéressant de remarquer que pour certains proies l'utilisation des signaux visuels peut représenter une sorte de dilemme.


Quels sont les différents signaux ?

Les signaux utilisés sur des longues distances, qui interfèrent avec l'environnement, doivent être différents pour être distingués et identifiés avec précision et rapidité. C'est inversement la même chose pour les distances courtes : les plus petits signaux peuvent avoir un grand intérêt.


Les couleurs et les formes

La plupart du temps, des couleurs ou des formes interviennent dans la communication visuelle, par exemple au moment de la reproduction l'abdomen gonflé d'œufs de l'épinoche femelle lui permet d'être reconnue par le mâle ; il existe beaucoup de poissons et oiseaux qui se parent au moment de la reproduction de séduisantes couleurs éclatantes.

Certains poissons tels que les céphalopodes possèdent des cellules spéciales (des chromatophores) qui changent très vite de couleur. Ces cellules fournissent un moyen de communication visuelle subtil et précis, qui indique tous les degrés possibles de frayeur, d'agressivité, d'attente passive, d'inquiétude ou bien de recherche d'un partenaire sexuel. Parmi les couleurs d'avertissement, il y a celles des organes génitaux chez les primates, souvent le rouge. Chez l'ouakari rouge (Cacajao ayresii), le mâle a une pigmentation rouge vif sur le visage et le degré de coloration est un indication de son état de santé pour une future partenaire. L'apparence très coloré (bleu et rouge) du mandrill mâle (Mandrillus sphinx) s'accentue avec l'embrocation et contribue à renforcer l'effet produit par ses attitudes menaçantes.

En plus, il existe des couleurs de soumission ou d'infériorité chez beaucoup d'espèces de poissons (cichlidés), chez les chaméleonidés ou les céphalopodes mais aussi des couleurs de supériorité ou de combat. Chez les oiseaux et les mammifères, le changement de couleur saisonnier du plumage/pelage est aussi considéré comme un sorte de communication visuelle. Dans les pays arctiques, l'hermine (Mustela erminea) a un pelage brun en été, blanc en hiver, qui lui permet de se dissimuler à la vue des prédateurs dans la neige.

Les postures

Pour les animaux qui sont actifs pendant le jour, les signaux visuels résultent souvent de mouvements ou de postures faciles à distinguer. Il existent des différente mammifères, comme les chiens, les loups et la plupart des carnivores, qui prennent des postures particulières et adoptent des types de comportement qui stimulent les congénères. Ces gestes et postures ont pour but la transmission d'une information concernant leur état émotionnel. C'est pour ça que quand le chien (canis domesticus) lève sa queue et la remue lentement, il s'agit d'une manifestation bien connue de son attitude dominante. Lorsque deux mâles s'approchent l'un de l'autre de cette façon, il s'ensuit, la plupart de temps un combat, sauf si un d'eux ne se tapisse et ne rabaisse sa queue tout en l'agitant rapidement en signe de soumission. En générale, chez les mammifères, lorsque la queue est bien développée, elle joue un rôle dans la communication entre congénères.

Les postures de soumission sont fréquentes chez les animaux. Par exemple, pour manifester qu'elles sont prêtes à accepter l'accouplement, les femelles singes adoptent ce mode de communication. Les comportement de « toilettage » (grooming) des babouins, de certaines antilopes, de pigeons ou des pinsons font aussi partie de ces postures de soumission. Le toilettage joue un rôle important dans le débranchement et la maintenance de la proximité entre individus et, chez les primates, parallèlement à d'autres comportements de contact, il joue un rôle dans le maintien de la paix et la cohésion du groupe. Chez les chimpanzés, les gestes utilisés pour saluer impliquent souvent des contacts réels ou des mouvements qui préludent au contact. Alors, on peut dire que les signaux visuels jouent un rôle important pour introduire toutes sortes des stimulations tactiles indispensables à la fonction sociale.

Les postures peuvent aussi servir à signifier l'intimidation par exemple quand une épinoche mâle voit un autre mâle tenter de s'emparer de son territoire, elle le menace. La posture de la « menace » est très caractéristique : épines de la nageoire dorsale dressée, bouche ouverte comme pour mordre, corps avec tête pointés vers le bas et exécution de plusieurs ruades. Les postures d'intimidation semblent généralement grandir l'animal pour le rendre plus menaçant. Les plumes ou les poils se hérissent, la tête se dresse et les pattes se tendent. Et la plupart de temps, ce sont les armes propre à l'espèce qui sont exhibées : bec, cornes, pattes, ailes etc. Toutefois, il n'est pas facile de décrypter un signal agressif.


Les expressions faciales

Chez les animaux les plus évolués, les signaux visuels sont émis par les parties antérieures du corps. C'est le cas des expressions faciales, qui sont bien visibles chez les primates et les carnivores mais pas encore chez les prosimiens. Les individus de certains espèces peuvent se reconnaître visuellement (par exemple les chimpanzé et les grands primates). Cette capacité existe certainement chez beaucoup d'autres mammifères sans que l'on possède encore les données permettant de l'affirmer.

La tête, chez les mammifères, joue un grand rôle : l'agression ou bien la défense est souvent signifié par l'ouverture de la bouche. Chez certains animaux comme les loups out les babouins, les lèvres peuvent aussi se retrousser pendant un grognement, ce qui dévoile les crocs. Chez les grands singes, les lèvres et la musculature faciale sont très développées, ce qui leur permette une grande variété d'expressions faciales qui correspondent à différentes états émotionnels. L'œil est aussi important chez des espèces assez primitives dont le reste de la face reste immobile et les yeux à moité fermés ou bridés. La fermeture d'un ou des deux yeux envoie un signal agressif. A part les yeux les sourcils peuvent aussi jouer un rôle : ils peuvent être baissés et produire un effet de froncement. Cette mimique se retrouve chez les carnivores sociaux et aussi chez les primates supérieurs. Elle indique l'anxiété ou la menace. Chez les carnivores, les chevaux et les primates primitifs, l'oreille, mobile, intervient aussi dans la communication : les chiens en posture de soumission ou les chevaux menaçants rabattent les oreilles en arrière.

Qu'est-ce que la communication tactile ?

La communication tactile est le contact entre deux individus. Elle se rencontre chez les insectes, les poissons (sociaux) et les reptiles, mais, elle est en particulier importante chez les mammifères. Certains zones du corps sont spécialement impliquées. Chez les primates, la communication tactile est plus efficient. Son usage est plus restreint chez les autres espèces, mais elle joue comme même un rôle non négligeable dans les comportements sociaux, sexuels et parentaux: une rate ne redonnait plus ses petits si on les rase et les dévore comme des intrus. C'est la même chose pour les mammifères qui ne peut pas allaiter sans la communication tactile. Les animaux nocturnes, ou ceux qui habitent dans des terriers utilisent davantage ce type de communication . Il existe beaucoup des espèces qui possèdent des vibrisses bien développées qui jouent rôle important dans la communication sociale : les individus se reniflent pendant de comportements sexuels ou affectueux, les vibrisses jouant un rôle dans ce contact par la sensation quelles génèrent. Certains animaux s'embrassent, par exemple, les chiens de prairie et les grands primates; les chimpanzés lorsqu'ils se saluent; les mères orangsoutans et leur petits. Ceux-ci, outre leur fonction hygiénique, jouent un rôle essentiel de communication tactile chez la plupart des mammifères sociaux.

Qu'est-ce que la communication olfactive ?

La communication olfactive, basée sur un échange de particules chimiques, peut agir à proximité (effleurement des antennes chez les fourmis (Formica), reniflement des parties anales chez les chiens (Canis domesticus)...), à distance (flehmen chez les chevaux (Equus equus), particules émises par la femelle bombyx (Bombyx mori) et captées par le mâle) ou même en différé, c'est-à-dire qui continue d'agir après le départ de l'individu (marquage du territoire en urinant chez les lions (Panthera leo), en se frottant sur un objet chez les chats (Felis silvestris catus)...).


  • Dans le premier cas (proximité), la communication est un simple échange de signaux olfactifs, du même type que l'olfaction d'odeurs provenants d'objets inanimés (voir le chapitre Olfaction) mais souvent de caractère social, par exemple reconnaissance d'un individu du groupe ou considération d'un inconnu, ou sexuel (avant l'accouplement). Il est rare que ce type de communication olfactive aie lieu de façon interspécifique dans la nature. Cela en raison d'une méfiance naturelle d'une espèce pour une autre (une antilope n'ira pas renifler la tête d'un lion!). Cependant, avec la domestication exercée par l'homme (homo sapiens sapiens), certaines espèces apprennent à vivre ensemble et découvrent ainsi leurs odeurs respectives de façon tactile (par exemple des lapins (Oryctolagus cuniculus) et des cochons d'Inde (Cavia porcellus) élevés ensemble).


  • La communication olfactive à distance concerne particulièrement la reconnaissance sexuelle en période de reproduction (ou non) : femelles et mâles émettent des phéromones différentes qui sont source d'excitation particulière chez l'autre sexe lorsqu'il les capte. L'exemple du bombyx (Bombyx mori) est particulièrement démonstratif : le mâle de cette espèce possède des antennes ultradéveloppées qui captent avec une acuité étonnante (jusqu'à une dizaine de kilomètres) les phéromones émises par la femelle. Il peut alors remonter la piste olfactive et trouver la femelle avec laquelle il va s'accoupler.


  • Le dernier cas, soit la communication olfactive effectuée en différé, sert presque uniquement au marquage du territoire. Ce comportement est typique des félins (le lion (Panthera leo), le tigre (Panthera tigris) aussi bien que notre chat domestique (Felis silvestris catus)), qui urinent ou se frottent aux objets inanimés (ou même à leur maître) très fréquemment dans les alentours de leur territoire, mais se retrouve également chez les canidés (les loups (Canis lupus) par exemple y sont très attachés), les équidés (ainsi l'étalon (Equus equus) qui urine sur les tas de crottins des juments de sa harde ou se gratte aux arbres délimitant ses lieux de prédilection) et d'autres groupes encore, mais souvent de façon moins marquée. Il est intéressant de noter que le marquage est propre aux mâles dominants (dans un effet de défi et de sauvegarde vis-à-vis des autres mâles), presque jamais aux femelles, et généralement dans le cas d'un groupe organisé autour de celui-ci : Ainsi est-il très rare de voir une espèce vivant en couple délimiter olfactivement son territoire. Ce comportement est sans doute le plus agressif de la communication olfactive : pour ces animaux, ne pas respecter les limites du territoire ainsi délimité représente un défi à l'autorité du mâle dominant pré-cité et conduit généralement à un conflit d'autorité (à distance), voire à un affrontement. Ainsi, pour les animaux ayant le sens de la territorialité, les signaux olfactifs déposés en son sens prennent un caractère presque sacré.

Qu'est-ce que la communication électrique ?

La communication électrique est un mode d'émission de signaux électriques (comme son nom l'indique) qui peut se faire de deux manières : pulsatoire ou ondulatoire, c'est-à-dire que les ondes émises sont soit brèves et séparées, soit continues et modulées en longues ondes. Certains animaux émettant de façon pulsatoire peuvent moduler la fréquence des émissions (donc la longueur d'onde) ou leur puissance.

Ce mode de communication particulier semble être développé seulement chez certains poissons des profondeurs, car bien que les chauve-souris par exemple possèdent un sonar, ce type de communication n'est pas comparable à la communication électrique car il n'est pas composé d'ondes !

Voir [chapitre 4.2], le deuxième exemple.

Qu'est-ce que la communication auditive ?

La communication auditive est caractérisée par l'émission les animaux de signaux vocaux, c'est-à-dire produits par un souffle d'air traversant un appareil spécialisé contenant un résonateur (différenciation d'un larynx à partir de tuyaux assurant uniquement la respiration pulmonaire), ce qui permet une production très diversifiée de sons ; de signaux non-vocaux (halètement, claquement de dents…) qui ont été étudiés uniquement chez le chien.

Les signaux sonores, comme les autres signaux par ailleurs, doivent être considérés sous plusieurs angles :

  • la distance de l'action :

Ces messages sont perceptibles à grande distance, aussi bien de jour que de nuit ou lorsque la visibilité est limitée (milieu forestier dense, hautes herbes, ...). La communication sonore est alors bien plus efficace que les communications visuelle et tactile.

  • la localisation :

La communication auditive ne laisse aucune trace contrairement à la communication chimique comme dans les marquages territoriaux par exemple ( infos).

  • la durée :

La transmission est discontinue et ponctuelle dans le temps.

  • la spécificité:

La communication auditive est toujours en relation avec une fonction. Les signaux sonores permettent une très grande spécificité qui atteint la " virtuosité " surtout chez les oiseaux, les mammifères marins et l'homme.

C'est pour toutes ces raisons que la communication sonore s'est surtout développée chez :

  • des espèces qui se déplacent (comportement locomoteur intense)

dans les trois dimensions : dans l'eau comme les poissons ou les mammifères marins, dans l'air comme les insectes ou les oiseaux (chants d'oiseaux), dans un milieu obscur comme l'océan ou la nuit comme les chauves-souris par exemple.

  • des espèces qui sont sont solitaires ou vivant en habitat dispersé. Ils possèdent un répertoire vocal qui porte loin (sons longs, intenses, fréquence étroite, émis de manière régulière) alors que les signaux brefs, peu intenses permettent une communication à faible distance (animaux grégaires). Le chat, qui possède ces trois particularités, présente un répertoire vocal étendu comparativement aux autres carnivores. Les répertoires auditifs des animaux sont en général relativement pauvres (une quinzaine de sons différents, excepté pour les espèces citées auparavant).

Le message, qu'il soit volontaire ou non, peut être répété sous différentes formes en mettant en jeu plusieurs canaux sensoriels. Le message n'en est que plus efficace (signaux renforçants). Un chat ou un chien dans une situation conflictuelle grogne ou crache… en hérissant le poil ce qui constitue un message visuel univoque. Le choix du signal de communication dépend de l'espèce animale, de l'environnement (par exemple, présence de prédateurs) et de ce que l'animal veut exprimer. La transmission à longue distance attire un partenaire sexuel, mais risque également d'avertir un prédateur.

Les signaux sonores sont classés en deux groupes :

  • les signaux favorisant les rencontres individuelles, la cohésion du groupe : appels sexuels, sons des jeunes nidicoles (pour la demande de nourriture par exemple).
  • les signaux favorisant la dispersion ou l'éloignement : rivalités, alarme, défense. La communication sonore indique aux congénères l'emplacement de l'émetteur et la présence de l'existence d'autres signaux visuels et/ou olfactifs qui ne pourraient être détectés d'une autre manière (longue distance ou visibilité limitée).

L'apprentissage et la ritualisation permettent d'élargir le champ d'utilisation de certains sons. L'homme privilégie le verbal et pense, à tort, que ce dernier constitue l'essentiel de notre communication. Or, même entre humains, 80% de la communication passe par le non-verbal.

Qui communique ?

Chaque système social est obligatoirement lié à la communication. Chacun des membres appartenant à une société est un émetteur et récepteur de signaux. Toute société implique pour son fonctionnement l'existence d'un système de communication. Alors tous les organismes vivants sur la terre, et ainsi sous l'eau, quelque soit leur niveau zooligue communiquent, particulièrement ceux qui vivent en groupe. Sans la communication un individu ne peut pas exister ou survivre.

NB: La liste suivante est loin d'être exhaustive.


Les invertébrés (arthropodes)

Les arthropodes utilisent beaucoup la communication olfactive en raison de leur odorat développé, mais usent aussi largement de signaux visuels ainsi que, dans certains cas, tactiles.

Quelques exemples :

  • Une abeille (genre Apis) qui a découvert une source de nectar (champ de fleurs) peut indiquer aux autres butineuses son emplacement et sa distance par rapport à la ruche par des signaux visuels complexes désignés sous le nom de "danse des abeilles". Il existe deux types de danse : dans le cas d'une source de nectar proche (jusqu'à une quarantaine de mètres), l'abeille décrit des ronds rapides, ce qui alerte les autres butineuses, qui grâce à l'odeur dont l'informatrice est imprégnée vont remonter la piste olfactive jusqu'à sa source. Si, au contraire, les fleurs sont éloignées, l'abeille va décrire des sortes de huits ondulants. Plus la nourriture est proche, plus la danse de l'informatrice sera rapide, et elle en indique la direction en se positionnant dans un certain angle par rapport au soleil.
  • Les fourmis (genre Formicidae) communiquent principalement par phéromones, échangées généralement par leurs antennes frontales, courbées et très mobiles. Elles peuvent se toucher brièvement par ces antennes pour échanger des informations sur un emplacement de nourriture par exemple, ou diffuser des phéromones d'alerte dans l'air qui rendra immédiatement les autres fourmis plus agressives et alertes, ou dans le cas de la reine de la fourmilière diffuser une puissante hormone qui empêche les ouvrières d'élever de nouvelles reines. Ces individus vivant en colonies laissent également une trace olfactive derrière elle, ce qui explique que l'on voie parfois de longues lignes de fourmis qui se suivent sans jamais s'écarter du chemin tracé par la première.


Les poissons

Les sens les plus développés chez les poissons sont clairement la vue, l'ouïe, les sensations somatiques et l'olfaction/gustation (suivant le milieu), ainsi la communication piscicole passe par ces sens-là : stimuli visuels tels que coloration de l'épiderme (voir plus bas l'exemple de l'épinoche), gestes des nageoires ou nage en déplacements particuliers ; toucher de la bouche, des nageoires ou vibrations propagées dans l'eau ; émission dans l'eau de molécules chimiques ou de sons... Ce sont plutôt les poissons qui vivent dans des eau claires et limpides qui utilisent la communication visuelle. Les espèces des eaux profondes utilisent plutôt les communications auditives, vibratoires ou chimiques. Il existe des poissons d'océans qui émettent des sons mais ce type de communication est inutile pour ceux qui vivent dans un bruyant torrent montagneux. Curieusement, il en va de même pour ceux qui habitent dans des eaux clairs et peu profonds, parce qu'ils attireraient trop facilement l'attention des prédateurs. D'autres poissons enfin communiquent via émissions électriques (voire plus bas l'exemple du poisson-couteau).


Quelques exemples :

  • L'épinoche à trois épines (Gasterosteus aculeatus) mâle voit, en période de reproduction, son ventre se colorer de rouge orangé. Cela modifie fortement son comportement vis-à-vis d'autres mâles portant cette coloration qui pénétreraient sur son territoire : il devient extrêmement agressif et le conflit est très fréquent. Ce comportement permet à l'épinoche d'assurer sa descendance : il est ainsi garanti que les œufs pondus à proximité seront fécondés uniquement par le mâle arborant la couleur rouge. Des expériences ont démontré que la forme et la nature de l'élément rouge importent peu : un bout de laine rouge placé dans l'aquarium d'un épinoche mâle en période de reproduction se trouve attaqué comme s'il s'agissait d'un mâle rival! Une chose intéressante à noter est que dès qu'il perd sa coloration rouge, l'épinoche cesse d'agresser tout élément de cette même coloration, ainsi ce comportement est limité dans le temps. La communication visuelle par coloration de l'épiderme est donc très marquée chez cette espèce.
  • Le poisson-couteau à rostre (Rhamphichthys rostratus) utilise un mode de communication particulier : il émet à intervalles réguliers de brèves impulsions électriques, qui n'ont pas de rôle offensif, mais un rôle de détection et de communication. Il a été découvert que ces impulsions constituent un véritable langage entre les différents individus : une augmentation de la fréquence interrompue de courts silences signifie la menace, une longue interruption (2 secondes environ de silence électrique) signifie la soumission... Comme pour la parole humaine qui devient inaudible dans un brouhaha, les poissons-couteaux évitent le brouillage de leurs émissions avec celles des autres individus en déphasant leurs ondes par une brusque accélération. Ce phénomène d'émission, observé également chez d'autres poissons pulsatoires (ou chez les chauves-souris - c.f. Les mammifères), est ainsi très élaboré et montre que le genre humain n'est pas le seul à posséder un langage complet.


Les reptiles

Les reptiles ont en général une très mauvaise vue, aussi ne l'utilisent-ils pas pour communiquer. La plupart du temps, ils se basent sur l'olfaction, leur sens le plus développé, mais les mécanisme de leur communication ne sont pas encore connus.


Les oiseaux

Les oiseaux, pour la plupart, possèdent d'excellentes vue et ouïe, un odorat et un toucher moindres, et vivent dans le milieu aérien : tout cela les prédispose naturellement à une communication axée plutôt sur les signaux visuels et auditifs (et non les olfactifs ou sommatiques). Ainsi les cris (très divers), le chant (plus ou moins développé selon les espèces) et les gestes codifiés constituent la base de la communication ornithologique.


Quelques exemples :

  • Le chant crépusculaire du merle (Turdus merula) mâle lui permet d'indiquer aux autres mâles qu'ils se trouvent dans son champ d'activité principal (chez les merles, la notion de territoire n'est pas exacte car ils s'entrecroisent dans un même environnement mais défendent une certaine quantité d'espace, de forme variable), et également de séduire une femelle voisine ou qui passerait dans les environs.
  • Lorsque qu'une poule éleveuse (Gallus gallus domesticus) trouve une source de nourriture, elle émet un cri caractéristique qui attire immédiatement ses poussins autour d'elle. Elle fait aussi mine de manger, recrachant les graines ou insectes par la suite, pour stimuler le réflexe de piquage chez ses petits. Parfois, le coq montre le même comportement envers ses poules afin de les regrouper autour de lui.
  • Le tisserin (famille des Ploceidae) mâle se livre à la période de reproduction à une activité particulière qui lui a donné son nom : il entrelace avec son bec des brindilles jusqu'à former un nid élaboré qu'il décore ensuite de fleurs ou autres éléments colorés et cherche à rendre le plus confortable possible. Plus le nid est chatoyant et garni, plus la chance d'attirer une femelle sera grande pour le mâle. Cette espèce séduit donc par des signaux visuels passifs consistant en quelque chose qui se rapproche de notre "décoration d'intérieur"...


Les mammifères

  • La plupart des mammifères est terrestre et utilise donc principalement vue, ouïe et odorat pour communiquer, ainsi que le toucher par le biais des poils (suivant l'espèce). Chez les mammifères diurnes, la vue est évidemment fort utilisée, au contraire des nocturnes qui ne l'utilisent pratiquement pas et lui préfèrent l'ouïe et l'olfaction. Un cas particulier est présent chez les chauves-souris (Chiroptera), mammifères nocturnes qui ont développé un système d'écholocation (voir exemples).


Quelques exemples:

- Les chauves-souris (genre Chiroptera), en tant que mammifères volants nocturnes, ne peuvent utiliser leurs yeux dans l'obscurité de la nuit. Aussi possèdent-elles un sonar qui émet un son aigu, celui-ci ricoche sur les obstacles puis leur revient, leur indiquant la distance de l'objet en fonction du temps mis par le son à revenir. Cette écholocation leur permet également de communiquer, par exemple à la saison de reproduction où elles s'appellent en vol par l'intermédiaire de ce sonar.

- Le tamarin à selle (Saguinus toscicollis), comme beaucoup de primates, utilise un langage auditif très varié et précis : des trilles doux appellent un contact proche, des sifflements puissants sont des appels à longue distance entre deux membres d'un même groupe, des gazouillis ressemblant étrangement à des chants d'oiseaux annoncent de la nourriture, un point d'eau ou une autre information positive, des sifflements perçants et répétés 7 à 10 fois signalent un danger, etc.

- La plupart des mammifères terrestres partagent un mode de communication olfactif particulier : quand un petit naît, son odeur propre est accordée à celle de sa mère et chacun des deux apprend rapidement à identifier celle de l'autre. Ainsi la mère est capable de retrouver son petit au milieu d'un groupe d'autres jeunes même si son espèce possèdent une mauvaise vue ou ouïe, et le petit y parvient également après une courte période. Si un autre individu (de la même espèce ou d'une autre, par exemple un humain qui approche trop le petit) imprègne le jeune de son odeur, il y a de fortes chances que la mère rejette alors celui-ci car le schéma olfactif qui lui est lié n'est plus le même que celui qu'elle a mémorisé. A noter que ce comportement se retrouve également chez d'autres groupes tels que certains oiseaux.


  • Il existe également une famille de mammifères vivant dans l'eau, les cétacés. Le milieu dans lequel ils évoluent étant aquatique, les sens utilisés ne sont pas les mêmes que chez les mammifères terrestres : l'ouïe, la vue (en moindre mesure) et également un sonar (électrique) sont utilisés majoritairement, ainsi que le toucher dans les rapports de groupe.


Quelques exemples:

- Les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae), lors de leur période de reproduction, entament de longs "chants" lancinants qui ont apparemment pour but de séduire un(e) partenaire. Elles ne possèdent pas de cordes vocales et n'émettent pas d'air en chantant aussi le mécanisme de production du son est encore mystérieux : l'on suppose que le chant se produit en circuit aérien fermé et résonne dans leur corps entier, ce qui expliquerait sa puissance. Ce chant semble être "travaillé" toute leur vie et évolue continuellement : jamais elles ne rechantent les mêmes "airs".


- Les orques ou épaulards (Orcinus orca) descendent parfois à de grandes profondeurs pour chasser, et la lumière est alors trop faible pour leur permettre de se diriger et de repérer leurs proies avec le sens visuel. Aussi possèdent-elles, ainsi que la plupart des cétacés odontocètes (baleines à dents), un sonar émettant des ondes électriques qui ricochent sur les obstacles ou les proies puis leur reviennent. Le temps que ces ondes mettent à revenir leur indique la distance de l'objet. Ces ondes leur permettent également de communiquer, en se les envoyant et renvoyant à des fréquences diverses.


Biblio- et webographie