Audition 09

De biorousso
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Déf : Fonction du sens de l'ouïe, perception des sons.
(Petit Robert 2009)

article audition


Qu'est-ce que l'audition?

L'audition est un sens qui permet de capter les sons grâce à l'oreille, un organe qui les reçoit puis les transmet au cerveau afin qu'ils soient analysés.

Qu'est-ce que le son?

De quoi est composé le son?

Les vibrations de l'air créent les sons que nos oreilles détectent. Un instrument de musique ou une personne qui parle crée une excitation mécanique et va provoquer ces vibrations dans l'air. Une molécule reçoit alors une impulsion qui la met en mouvement dans une direction donnée. Sur son chemin, elle va pousser d'autres molécules qui va ainsi créer une zone de compression. L’air possède une certaine élasticité, il ne tarde donc pas à se détendre. La matière traversée par l’onde acoustique est alors le siège de compressions et de dépressions successives et périodiques. Ce phénomène crée une onde progressive longitudinale. Ces mouvements se propagent à une vitesse qui dépend du milieu (élément traversé) et des conditions (température, pression). Dans l’air calme, sous une pression atmosphérique normale et à 20° C, la vitesse de propagation du son est de 340 m/s. Dans un milieu homogène, les vibrations se propagent uniformément dans toutes les directions, mais elles finissent par s’amortir progressivement. L’amortissement est d’autant plus important que la fréquence est élevée. En conséquence, les sons aigus portent moins loin que les sons graves à intensité égale. Pour que le son se propage, la présence d’un milieu élastique est indispensable : le son ne se propage pas dans le vide. Ajoutons également que les molécules vibrent sur place.


Qu'est-ce qui caractérise le son?

Un son est défini par 3 paramètres : L’amplitude, La fréquence, et son timbre.

  • L’intensité: L’intensité d’un son correspond à l’amplitude de la vibration acoustique. En d’autres termes, elle caractérise le volume sonore qui nous permet de distinguer un son fort d’un son faible.
  • La hauteur: La hauteur d’un son est liée à la vitesse de vibration de l’air, c’est-à-dire la fréquence. Les variations de la fréquence fondamentale permettent de situer un son sur l’échelle des graves et des aigus.
  • Le timbre: Le timbre est donné par les harmoniques et les transitoires qui accompagnent la fréquence fondamentale. Il permet de différencier deux sons de même hauteur et de même amplitude. C’est ainsi que l’on reconnaîtra, à l’oreille, deux instruments de musique jouant une même note ou une personne qui parle. Le timbre est constitué d’un ensemble fréquences appelé spectre. La richesse du spectre permettra de dire qu’un son est riche, brillant, profond, etc.


Aucun être vivant est capable de percevoir tous les sons. Pour différencier les capacités de perception de l'audition, un échelle a été instaurée afin de classer les gammes de fréquences. L'unité de cette échelle se nomme "Hertz". La méthode de calcul consiste à mesurer le nombre de fois qu'un phénomène ondulatoire se répète par unité de temps, c'est-à-dire le nombre de fois que la forme d'une onde se répète en une seconde. 1 Hertz correspond à une oscillation. L'oreille humaine peut entendre de 20 à 20'000 hz alors que le chien peut capter les sons qui vont jusqu'à 50'000 hz. Ce phénomène s'explique par le fait que les pavillons des chiens peuvent bouger grâce à 12 muscles et leur permet ainsi de mieux capter les ondes sonores. De plus, le nombre de cellule ciliée du Corti est supérieur à celui de l'homme. Ces cellules, situées à l'entrée du limaçon, sont celles qui perçoivent les sons les plus aigus. Ainsi, ils peuvent entendre aussi les ultrasons.
Les mammifères marins ne possèdent pas d'oreille externe. L'ouverture auditive est située en arrière de l'œil et elle mesure entre 2 et 3 millimètre de diamètre. Les sons perçus dépendent des os du crâne, qui conduisent les sons jusqu'à l'oreille interne, et de la mâchoire inférieure. Ces animaux peuvent ainsi capter des sons qui vont jusqu'à 200000 hz de fréquence.
Tout comme les mammifères marins, les reptiles ne possèdent pas d'oreille externe. Leur méthode d'audition se fait par les vibrations du sol. Leur mâchoire inférieure capte les vibrations qui vont être transmises à l'oreille interne en passant par les mandibules, les étriers et les os carrés.(Image en annexe!!)
Pour ce qui est des oiseaux, ils n'ont pas de pavillon externe, excepté chez les rapaces diurnes. Les trous auditifs sont placés de façon asymétriques, l'un étant décalé par rapport à l'autre, ce qui favorise le repérage des sons. En effet, la différence de temps qui s'écoule entre la perception d'un son dans les oreilles permet de mieux saisir la source du bruit. L'ouïe est essentielle pour la nutrition des rapaces nocturnes, ils utilisent ce sens afin de repérer leur proie dans le noir. C'est pourquoi celle-ci est plus développée que celle de l'Homme, par exemple. La majorité des oiseaux peut entendre les sons qui se situent entre 1 et 7 hz, mais certains peuvent aller jusqu'à entendre ceux de 10 à 12 hz.
Les poissons ressentent les vibrations de l'eau grâce à leurs écailles. Celles-ci vont capter les changements de pression dans l'eau et transmettre directement les informations au cerveau.

Quel est le rôle de l'audition?

Orientation

La première utilisation de l'audition a lieu lors de l'orientation et de la perception de l'environnement sonore. L'audition sert aux animaux à chasser et à s'orienter. Par exemple les baleines, les orques, les dauphins et la chauve-souris possèdent un système d'orientation nommé l'écholocalisation. Il consiste à percevoir les échos des ultrason qu'il émet. Cela lui permet de détecter les objet devant lui mais aussi de connaître la distance, la taille, la position et la vitesse de ses proies. Cependant comme par exemple les chiens qui entendent les ultrasons ou les éléphants qui entendent les infrasons, certains animaux sont capables d'entendre certains sons caractérisé par la fréquence. L'oreille humaine n'est pas capable de capter les ultrasons ou les infrasons qui sont respectivement trop élevés (aigu) ou trop faibles (graves).

Communication

La communication sonore joue un rôle important dans la reproduction : la femelle du cerf est attirée par le mâle qui brame le plus, la mésange charbonnière choisit le mâle au répertoire de chant le plus varié, etc. Elle est aussi essentielle au maintien d'un lien entre les individus - par exemple entre une mère et ses petits -, surtout lorsque la vision n'est pas favorisée (en milieu aquatique notamment, ou dans une forêt tropicale). Certains cris ont aussi pour fonction d'alerter de la proximité d'un danger : c'est le cas des cris d'alarme du singe vervet, différents à l'approche d'un aigle, d'un léopard ou d'un serpent. D'autres permettent aux animaux de défendre leur territoire, ou d'annoncer leur position hiérarchique : le phoque de Weddel passe des heures à chanter, pour signifier aux autres mâles qu'ils ont interdiction d'approcher son territoire, et donc les femelles qui s'y trouvent.

Source : article_audition.doc

Quels sont les organes responsable de l'audition (notamment chez l'Homme)?

L'Homme dispose de deux oreilles immobiles, disposées aux deux côtés opposés de la tête. Ces deux oreilles se composent en plusieurs parties distinctes:

  • l'oreille externe : capte par le pavillon et le conduit auditif les ondes sonores.
  • l'oreille moyenne : transmet les vibrations recueillies par le tympan à l'oreille interne par la chaîne des osselets.
  • l'oreille interne : contient un organe phono récepteur, le canal cochléaire et un organe stato-récepteur, l'appareil vestibulaire.

Comment fonctionnent ces différentes parties?

L'oreille externe comporte le pavillon, partie cartilagineuse doté d'un tissu graisseux visible depuis l'extérieur. Elle capte et canalise les sons, et est ainsi une protection physique pour le reste de l'oreille. La délimitation entre l'oreille externe et l'oreille moyenne se situe au niveau de la membrane du tympan. C'est elle qui accueille les ondes sonores après qu'elles aient été concentrées par le pavillon (auricule) et le méat acoustique.
L'oreille moyenne L’oreille moyenne est formée essentiellement par la caisse du tympan, contenant le mécanisme de transmission des ondes sonores de l’oreille externe vers l’oreille interne. Elle se situe dans la cavité de l'os temporal du crâne et elle communique avec le pharynx par la trompe d'Eustache. L'oreille moyenne se compose aussi de trois osselets, le malléus (marteau), l'incus (enclume) et le stapès (étrier), ces noms proviennent de leurs formes caractéristiques. Ces osselets ont pour rôle d'amplifier les vibrations perçues par le tympan jusqu'à la cochlée. Les vibrations sont transmises sous le stapès, à la fenêtre du vestibule. La trompe auditive, conduit étroit qui relie l'oreille moyenne au pharynx, joue un rôle important. Elle régule la pression des deux côtés du tympan afin d'éviter son explosion en cas de grande différence entre l'extérieur et l'oreille moyenne. C'est ce mécanisme qui permet de nous déboucher les oreilles à diverses altitudes. Chez les oiseaux et les reptiles, seul un osselet, le stapès est impliqué.
L'oreille interne comprend un labyrinthe de conduits et de canaux aqueux situés dans l'os temporal du crâne, et deux organes. Les conduits semi-circulaires sont liés à l'équilibre et la cochlée joue un rôle dans l'audition. La cochlée ou limaçon, est une organe en forme d'escargot. Il s'occupe de la transformation des sons en signaux électriques et les transmet au cerveau ( par le biais des nerfs.) Cet organe est creux et rempli d'un liquide nommé endolymphe et tapissé de cellules coiffées de "cils" (nommées cellules ciliées). Ce sont ces cellules qui transforme le son en impulsion électrique. Lorsqu'une onde sonore arrive dans la cochlée, elle arrive sous forme d'onde mécanique et ensuite elle se propage dans l'endolymphe comme une vague. Pour expliquer ce phénomène par un exemple de la vie courante, prenons une baignoire bien remplie. Si nous mettons un coup dans cette eau, nous allons voir qu'elle va se distendre sous forme de vaguelette. Les cils de cellules vont osciller sous l'effet de ces vagues tout comme des algues dans la mer. C'est le mouvement de ces cils (cellules excitatrice du neurone sensitif) qui va transformer les ondes en signal électrique sous forme de potentiel d'action (cf. Lexique) qui sera par la suite transmis au cerveau et ensuite commencera la phase d'intégration de ce signal.



Le cerveau perçoit des sons à partir de l'énergie des ondes de pression qui est convertie en influx nerveux. Les objets qui vibrent créés ces ondes qui vont faire vibrer la membrane du tympan à la même fréquence que le son. Les mouvements des trois osselets provoqués par ces vibrations vont les amplifier. Comme la membrane du tympan est 17 fois plus grande que la fenêtre du vestibule, lorsque le stapès va déformer cette fenêtre, des ondes de pression vont être créées dans le périlymphe de la cochlée. Elles vont se propager dans le liquide de la rampe vestibulaire, contourner le sommet de la cochlée, passer dans la rampe tympanique, et, se dissipant, atteindre la fenêtre de la cochlée. Le conduit cochléaire et la lame basilaire subissent une pression après que les ondes de pressions aient traversés la rampe vestibulaire. Les vibrations de la lame basilaire vont provoquer successivement une pression et une traction sur les cellules sensorielles ciliées qui sont reliées à la membrane du conduit cochléaire. Les cils vont, premièrement, dans une direction, puis dans la direction opposée à chaque vibration. Lorsque les cils vont dans une certaine direction, ils se dépolarisent et libèrent des neurotransmetteurs. La fréquence des potentiels d’action dans le neurone sensitif va ainsi être augmentée. Le neurone sensitif va ensuite transmettre au cerveau la sensation par l’intermédiaire du nerf cochléaire. Lorsqu’ils vont dans la direction opposée, c’est le contraire qui se produit, il y a une hyperpolarisation qui réduit la quantité de neurotransmetteurs ainsi que la fréquence des sensations.

Quelle est la structure de la cochlée?

La cochlée se divise en trois cavités:la rampe vestibulaire, la rampe tympanique et le conduit cochléaire.

La rampe vestibulaire contient un liquide appelé périlymphe. Ce liquide permet la retransmission des vibrations du stapès. Les vibrations entrent dans le périlymphe par cette mince paroi souple.
La rampe tympanique contient également du périlymphe et est reliée à la rampe vestibulaire par l'helicotréma à l'apex de la cochlée. Dans cette rampe, les vibrations passent par l'hélicotréma puis se propagent jusqu'à la base de la cochlée. La fenêtre ronde est stimulée et subit des déformations.
Le conduit cochléaire contient un liquide appelé endolymphe et renferme un organe nommé l'organe de Corti. Cet organe est l'élément sensoriel de l'audition. Supporté par la membrane basilaire, il contient des milliers de cellules sensorielles ciliées (24'000 par oreille) reliées à des fibres nerveuses provenant du nerf auditif. La libération des neurotransmetteurs,qui rejoindront ensuite le cerveau, est fait grâce frottements répétés entre la membrane tectoria et les cils. Des fibres parcours en largeur l'intérieur de la lame basilaire. Selon leur longueur, elles sont accordées pour vibrer à une certaine fréquence. Des oscillations sont produites par les ondes de pression de fréquences qui parcourent la cochlée. Ce phénomène stimule des cellules sensorielles ciliées et des neurones sensitifs. La hauteur du son est perçue par le cerveau comme la différence de stimulations de ces cellules sensorielles.
A l'intérieur de la cochlée se trouve une lame basilaire qui contient de l'eau dans laquelle entrent des ondes sonores et exercent une pression sur celle-ci qui est proportionnelle à la longeur. La hauteur dépend de la fréquence des ondes sonores, c'est-à-dire du nombre de vibrations par seconde qui s'exprime en Hertz.Les ondes courtes à hautes fréquence correspondent à des sons aigus. Et, inversément, pour les sons graves,ce sont des ondes longues et à basses fréquences. Cette lame est uniforme. Elle est relativement étroite et rigide en son début, tandis que l'extrémité de cette dernière est plus large et plus flexible. C'est cette croissance de flexibilité qui va déterminer la hauteur d'un sons.

Quel est le rôle de la trompe d'Eustache/trompe auditive?

La trompe d'Eustache ou trompe auditive joue un rôle dans plusieurs fonctions:

  • Mécanique: La fermeture de la trompe empêche l'infiltration d'agent pathogènes, de sécrétions nasales, et l'arrivée de sons vocaux dans l'oreille moyenne.
  • Clairance muco-ciliaire: Elle est chargée d'évacuée tous les corps gênants de cette zone de l'oreille.
  • Equipressive: Lors de cette fonction, la trompe est chargée d'égaliser la pression des deux côtés du tympan pour éviter la rupture de celui-ci.

La trompe d'Eustache est un conduit étroit qui relie la paroi antérieure de l'oreille moyenne à la partie supérieure du pharynx. Cette trompe permet d'égaliser la pression d'air entre l'oreille moyenne et l'extérieur. En temps normal, la trompe est fermée au repos. Lors d'une déglutition ou d'un bâillement, elle s'ouvre pendant une fraction de seconde et l'air reste dans l'oreille moyenne et remplace ainsi l'air absorbé par la muqueuse. Ce système permet aussi de rectifier la pression lors d'un changement d'altitude. Les perturbations qui affectent le fonctionnement de la trompe d'Eustache vont provoquer des troubles de l'oreille moyenne, avec des conséquences sur l'audition.

Quels sont les mécanismes de transduction de l'onde acoustique en influx nerveux?

Les vibrations du stapès (= étrier) arrivent et tapent contre la fenêtre du vestibule ce qui engendre la transmission des vibrations à la périlymphe de la rampe vestibulaire. Ensuite ces vibrations seront transmises à la lame basilaire du conduit cochléaire ce qui engendrera par la suite l'oscillation de la partie basale du conduit cochléaire.
La largeur de la lame basilaire est parcourue de fibres. Comme les cordes d’une harpe, ces fibres varient en longueur : elles sont courtes près de la base de la lame basilaire et longues près du sommet.

Il y a de son, des sont à basse fréquence et à haute fréquence qui stimuleront différemment la lame basilaire :

  • Les sons de très basse fréquence (< 20 Hz) sont des ondes de pression parcourent toute la cochlée : C'est-à-dire elle passe par la rampe vestibulaire ensuite par l'hélicotréma (= sommet de la cochlée), rampe tympanique et finalement la fenêtre de la cochlée. Dans ce cas présent il n'y a pas d’activation de l’organe spiral (= organe de Corti) et les sons restent sous le seuil de l’audition.
  • Les sons de fréquence supérieure à 20 Hz sont des ondes de pression qui n’atteignent pas l’hélicotréma, la transmission de ces ondes passent à travers le conduit cochléaire jusqu’à la périlymphe de la rampe tympanique. La vibration de la lame basilaire du conduit cochléaire est tel que l’oscillation est maximale aux endroits où les fibres de la lame basilaire sont au même accord avec une fréquence sonore particulière (= résonance).

Les fibres de la lame basilaire sont disposées comme les cordes d’une harpe :

  • Fibres proches de la fenêtre du vestibule (= base de la cochlée) sont courtes et rigides et résonnent sous l’effet d’ondes de pression de haute fréquence (= hauteur : sons aigus).
  • Fibres proches du sommet de la cochlée sont longues et flexibles et résonnent sous l’effet d’ondes de pression de basse fréquence (= sons graves)

L’organe de Corti repose sur la lame basilaire et est composé de cellules sensorielles ciliées internes et externes.

La transduction des stimulus sonores est produite par le fléchissement des stéréocils des cellules ciliées dû aux mouvements de la lame basilaire. Les cellules ciliées sont activées aux endroits où la lame basilaire vibre avec force :

  • Les cellules sensorielles ciliées proches de la fenêtre du vestibule sont activées par les sons aigus (= haute fréquence).
  • Les cellules sensorielles ciliées du sommet de la cochlée sont stimulées par les sons graves (= basse fréquence).

Les noyaux cochléaires du bulbe rachidien permettent de déterminer la hauteur des sons (= graves ou aigus) en fonction des cellules sensorielles qui leur envoient des influx nerveux auditifs.

La perception de l’intensité des sons (= faibles ou forts) dépend du fait que plus un son est fort, plus la vibration de la lame basilaire augmente. Un plus grand nombre de cellules sensorielles ciliées réagissent alors les aires auditives primaires reçoivent un nombre énorme d’influx nerveux auditifs qu’elles interprètent comme un son de même hauteur mais d’intensité supérieure.

Quel est le parcours du son?

Dans la constitution de l'oreille humaine, nous pourrions croire que la partie externe de l'oreille (pavillon) ne nous est d'aucune grande utilité car si nous nous sectionnons l'oreille, nous pouvons encore entendre. Toutefois ce n'est pas exactement le cas. Le pavillon auditif n'est certes pas indispensable mais s'il est là, c'est bien pour une raison. Par sa forme, il permet de mieux capter les vibrations dans l'air. Les ondes sonores pénètrent ensuite dans le conduit auditif externe pour finalement atteindre le tympan que les ondes vont faire vibrer. La chaîne d'osselets prolonge les vibrations jusqu'à la fenêtre ovale qui va ensuite transmettre ces vibrations à l'endolymphe (liquide contenu dans la cochlée du labyrinthe membraneux de l'oreille interne). C'est ainsi que seront excitées les cellules nerveuses réceptrices qui se situe dans la cochlée. Toutes ces cellules forment un ensemble complexe nommé organe de Corti. L'organe appuie sur une membrane gélatineuse ou membrane tectoriale, reliée aux neurones formant le nerf auditif. C'est sur cette membrane qu'est attachée l'extrémité des cils des cellules ciliées. La stimulation de ces cellules enverra un signal électrique jusqu'au cerveau. Le cerveau agira comme décodeur face à l'arrivée de cette impulsion/information électrique.

Quels sont les troubles de l'audition?

Acouphènes

Les acouphènes sont des troubles de l'audition perçus comme des sifflements, bourdonnements, tintements, et ainsi de suite qui perturbent la vie de plusieurs millions de personnes sur Terre. Ces troubles pouvant avoir des conséquences néfastes sur le moral des personnes pouvant parfois les conduire jusqu'au suicide.

Il s'agit une maladie dite "Orpheline", car elle est souvent sans solution dans le domaine de la médecine.

De nos jours nous avons recensé deux types d'acouphènes. Il y a les acouphènes subjectifs qui sont les plus fréquent. Ce sont les acouphènes qui sont uniquement perçus comme des bourdonnements ensuite il y a les acouphènes objectifs qui sont beaucoup plus rares et qui s'agit d'un résultat de sons provoqués par le passage du sang dans les vaisseaux au niveau de la tête ou du cou comme en cas d'anévrisme (agrandissement localisé d'une artère) ou autres malformations vasculaires plus complexes.

Hyperacousie

L'hyperacousie se définit comme étant une hypersensibilité aux bruits. Pour des personnes atteinte d'hyperacousie, le moindre petit bruit peut devenir très rapidement insupportable. Par exemple: une assiette que l'on pose sur une table ou les crissements d'une chaise sur le sol. Statistiquement environs 90% des personnes atteintes d'hyperacousie souffrent également d'acouphènes et le seuil d'inconfort sonore pour ces personnes atteintes se situe un petit peu en dessous des 100 dB (parfois entre 40 et 60 pour les cas d'hyperacousie sévère).

La cause de l'hyperacousie semble être similaire à celui des acouphènes. C'est-à-dire suite à un traumatisme lié à un son soit isolé et très intense. Par exemple: Le bruit produit par un coup de fusil. Soit à une exposition prolongée à un bruit. Par exemple: Aller à un concert. Des sons portant préjudice à notre santé car notre organisme est fait pour résister à un certain seuil d'onde sonore. Une fois ce seuil dépassé, notre oreille interne est endommagée.

La Surdité

Par définition, la surdité est une perte d'audition. Elle peut être totale, partielle, progressive, brutale, unilatéral ou bilatérale. Elle peut s'accompagner d'acouphènes, vertiges, douleurs à l'oreille (otalgies) ou d'écoulement par le conduit auditif etc.

Il existe plusieurs types de surdité. Elle peut être congénitale, liée à l'âge, un neurinome ou encore un bouchon de Cérumen. Chez l'enfant, les signes d'une surdité sont en général l'absence de réaction au bruit ambiant, une tendance à l'isolement ou encore une difficulté à acquérir le langage pour les alertes. Chez l'adulte, il s'agit d'une difficulté dans la compréhension des autres en particulier dans les endroits bruyants qui amène en général à l'isolement. Il existe aussi une surdité d'origine toxique due à des médicaments ou des maladies génétiques (otospongiose).

Surdité congénitale : Ce type de surdité apparaît chez le nourrisson par la présence de troubles du développement psychomoteur en particulier lors des interactions avec l'extérieur. Elle est d'origine génétique, mais il est très rare qu'elle apparaisse et touchent 0.5-1.3 naissance sur mille.

Un neurinome : Un neurinome est une tumeur bénigne du nerf auditif (non cancéreuse)qui se développe depuis les cellules de Schwann qui sont à l'origine de la gaine de Myéline, gaine qui entoure les nerfs afin de faciliter l'induction nerveuse, donc on peut supposer que cette tumeur ralentit voir arrête la transmission électrique du son vers le cerveau. Mais le neurinome le plus fréquent (5-8% des tumeurs) est le neurinome acoustique. Le neurinome acoustique est en quelques mots un schwannome (tumeur développé à partir des cellules de Schwann) du nerf vestibulaire (nerf de l'équilibre). Elle se développe dans le canal osseux qui relie l'oreille au cerveau et en comprimant ce nerf, elle provoque des vertiges et des pertes d'équilibre. Mais elle provoque aussi une surdité progressive amenant à des acouphènes, car le nerf auditif se situe au même endroit que le canal osseux. Le cas peut s'aggraver et provoquer une paralysie faciale unilatérale (un seul côté), mais au final elle sortira du canal pour comprimer le cerveau qui provoquera la mort de l'individu.

La Presbyacousie : C'est une surdité lié à l'âge qui se caractérise par une baisse progressive symétrique de l'audition dans les deux oreilles. Elle intervient la majorité du temps après 50 ans, mais des agressions sonores répétées durant la jeunesse peuvent accélérer ce phénomène. La presbyacousie se manifeste par le fait d'entendre moins bien ce que disent les autres, notamment dans les zones bruyantes (zones urbaines). De plus, elles concernent les fréquences aiguës, fréquences employées pour la compréhension. Cette surdité conduit souvent à un isolement social progressif. En soi le meilleur moyen de reconnaître la presbyacousie est son caractère progressif, son apparition dans les deux oreilles ainsi que cela intervient en général durant la vieillesse de par le fait que les cellules meurent. Mais la visite chez un ORL (oto-rhino-laryngologiste) reste tout de même un moyen sûr !

Des médecins prescrivent des vasodilatateurs (médicaments qui dilatent les vaisseaux) ou des oxygénateurs cérébraux mais leur efficacité n'est pas totale, car pour le moment aucun "vrai" traitement n'a été trouvé. Ces médicaments ne remplacent pas l'appareillage par prothèse auditive qui au final n'empêchent pas la presbyacousie mais sont une aide pour "mieux" entendre les autres. Une rééducation orthophoniste peut être proposé (lecture des mots sur les lèvres).

La maladie de Ménière

La maladie de Ménière est très souvent caractérisée par des vertiges, des bourdonnements et d'une baisse de l'audition pouvant aller de quelques secondes à quelques jours et survenant par crises répétée. Dans 80% des cas, la maladie ne touche qu'une seule oreille mais elle peut être bilatérale (touchant les deux oreilles). Au cours de ces crises, le malade aura l'impression que tout tourne autour de lui ce qui va provoqué des nausées. La crise se calme progressivement, cependant il existe des cas que les acouphènes persistent et également les sensations de vertige. C'est une maladie pouvant toucher toutes les populations (touchant les hommes et les femmes). La maladie survient habituellement entre 20 et 50 ans mais peut se voir à tous les âges.

La gale des oreilles (trouble des oreilles chez les animaux)

La gale des oreilles (ou parfois appelée otite à otodectes et otodectoses) est une otite externe due à la présence et à la multiplication d'un parasite dans la zone externe des conduits auditifs. Cette "maladie" est très fréquente et surtout transmissible. Elle est fréquemment observée chez les chiens et les chats. elle est potentiellement transmissible à l'homme sous forme de papules (boutons) transitoires prurigineux (=qui cause des démangeaisons).

L'agent responsable de la gale des oreilles est un acarien répertorié sous le nom de Otodectes cynotis. Cet acarien vit à la surface de la peau du conduit auditif et mesure environ un demi-millimètre est également doté de ventouse qui lui permet de se déplacer rapidement.

La gale des oreilles se manifeste par une otite externe érythémato-cérumineuse, c'est à dire par une inflammation des conduits auditifs externes et des fois de la face interne des pavillons auditif. Ces effets seront associés par la suite par une hypersécrétion de cerumen sec et noir. Cela se traduira sur l'animal par des grattage incessant des oreilles. Pour réaliser une analyse, le vétérinaire prélèvera un échantillon de cérumen qu'il mettra dans un liquide éclaircissant. Il observera alors des parasites ou des œufs. Il est important de différencier Otodectes cynotis des autres acariens qui peuvent également vivre dans les conduits auditifs externes ou sur les pavillons auditifs. Par exemple: sarcoptes, demodex, aoûtats. Ces acariens peuvent également déterminer une otite prurigineuse.

Est-ce que tous les animaux sont-ils dotés d'une oreille?

Chez les mammifères, l’organe de l’audition est rencontrées chez les vertébrés. Il est formé par une alternance de cellules sensorielles et de cellules de soutien. A l’état mature, cette structure hautement ordonnée est bien décrite ; cependant beaucoup de points d’interrogation subsistent quant à sa formation. De nombreux sons émis par les animaux, des insectes aux vertébrés supérieurs, sont d'une très grande complexité. L'aptitude à percevoir les sons permet aux animaux d'explorer (au sens large) leur environnement : la fonction auditive a un caractère adaptatif évident et est nécessaire à leur survie.
La structure de leur oreille externe et interne montre combien chez les mammifères l'ouïe est développée : elle peut l'être au point que des sons, agréables-pour les uns, ne sont plus que des bruits désagréables pour d'autres dont l'ouïe est plus fine. Il en résulte que chez l'humain le sens de l'ouïe, comme celui de l'odorat, est moins développé que chez les autres Mammifères.
Les divers Mammifères sont différemment doués sous le rapport de l'ouïe. Aucun n'est sourd; mais quelques-uns seulement ont en réalité l'ouïe fine. Tous ceux dont le pavillon est grand, dressé et mobile entendent mieux que ceux qui ont le pavillon pendant, petit, ou même très faible.
Les Mammifères à oreille sensible, se comportent tout différemment. Il est certain que plusieurs autres Mammifères entendent des sons que nous ne percevons plus. Prenons l’exemple du chat par exemple qui a la capacité de percevoir le bruit que fait une souris en se frottant.
Le Fennec (renard des sables du Sahara) lui, entend l'insecte qui rampe dans le sable à une assez grande distance.
Le gibier est capable d’entendre le chasseur s'avancer à cent ou deux cents pas. Les Humains ne perçoivent que les sons de fréquence inférieure à 20 kHz, alors que certains Cétacés (les mammifères marins) sont capables d'entendre des sons dont la fréquence atteint 170 kHz (ultrasons). Cette sensibilité aux ultrasons est utilisée par les Cétacés, comme par les Chiroptères et quelques Insectivores comme un instrument d'écholocation ("sonar"). Les Chauves-souris émettent des ultrasons pour se diriger la nuit, les Baleines s'en servent pour localiser leurs congénères.
Les cétacés n’ont pas d’oreille externes. Ils se servent, en plus des osselets habituels aux mammifères, de petits os dans la mandibule(os mobile et articulé avec le crâne) Le son est transmis grâce à de coussin adipeux entourant l'os tympanique. L'oreille interne est isolée par une ampoule contenant de l'air. Le son est indiqué à l’animal grâce aux variations de densité de toutes ces structures. Le nombre de cellules qui innervent l'oreille - deux ou trois fois plus élevé que chez l'homme - et la taille importante du nerf auditif indiquent que les cétacés parviennent très bien à discriminer les tons (mélodie ou harmonie) et les ondes sonores à haute fréquence et surtout le lieu de leur provenance.
L’ouïe chez les oiseaux joue un rôle essentiel. L’oreille des oiseaux n’ont pas d’oreille externe. Elle s’ouvre au ras de la peau sans pavillon. Leur oreille moyenne est constituée d’une baguette osseuse, la columelle, homologue de l’étrier des mammifères. Leur oreille interne est assez semblable à celle des mammifères, bien qu’elle soit plus simple. La gamme des fréquences perçues par les oiseaux est comparable à celle qu’entendent la plupart des mammifères : elle se situe entre 40 et 25 000 Hz, c’est-à-dire qu’ils n’endentent généralement pas les ultrasons. Les cris et le chant des mâles le plus souvent, est utilisé pour prendre possession du territoire et attirer les femelles.
De nombreux invertébrés entendent. Ils possèdent des mécanos-récepteurs appelés statocystes, qui jouent un rôle dans l'équilibre. Ils se composent d'une chambre qui contient des statolithes(sortes de grains de sable). Les cellules sensorielles ciliées se trouvant à l'intérieur sont stimulées sous l'effet de la gravitation créée par les statolithes lorsqu'ils se déposent au fond de la chambre. Ils peuvent se situer à divers endroits. Les poils sensoriels situés sur le corps de nombreux insectes jouent le rôle de l'audition.
Les chauves-souris percoivent beaucoup mieux les sons que les chiens, elles sont capables d'emettre des sons d'une hauteur de plus de 120'000 Hz, comparé au chien qui détecte des sons entre 20 et 20'000 Hz.

Sources

http://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Meniere-FRfrPub10587.pdf

http://www.pharmasuisse.org/fr/apotheke_gesundheit/03_gesundheitstipps/ohrenkrankheiten.php?navanchor=

http://www.coeur-sauvage.com/veto/maladie/gale_oreilles.htm

http://www.medisite.fr/medisite/audition.html

http://www.audio-maniac.com/le-son/physique-du-son

http://h0.web.u-psud.fr/ondessonores/index.php?page=reception#terrestre

http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761563171/oreille.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Trompe_auditive

Lexique

Potentiel d'action (PA): Pour expliquer le processus lié au potentiel d'action, nous allons tout d'abord expliquer comment est représenté un neurone. Le neurone tout d'abord est constitué de trois partie: le corps cellulaire entouré de dendrite et comportant un noyau, l'axone et les synapses. Suite à un stimulus suffisamment grand (c'est-à-dire dépassant les -40mV), le neurone va entrer dans sa phase de dépolarisation (c'est-à-dire l'ouverture des canaux tensio-dépendant de sodium) ce qui va engendrer une insuffisance de de ions positif à l'extérieur de la membrane plasmique pour ainsi créer un déséquilibre (inversions des charges). Pour repolariser la membrane, les canaux à potassium vont à leur tour s'ouvrir (les canaux à sodium se renfermer) jusqu'à descendre en dessous du seuil de repos qui est de -70mV.) Ensuite se déroulera la phase d'hyperpolarisation: ouverture des pompes à sodium-potassium (grâce à de L'ATP) pour retourner au seuil de repos et remettre les ions à leur emplacement d'origine. Tout cela se reproduira à nouveau à côté de cette zone et ainsi de suite pour alors se diffuser le long de l'axone.


Bulbe rachidien: Le bulbe rachidien (ou moelle allongée) est la partie inférieure du tronc cérébral. Le bulbe rachidien est la partie inférieure du tronc cérébral chez les vertébrés. Elle est située au dessus de la moelle épinière et contre le cervelet. Cette partie de l'encéphale contrôle ( ou plutôt examine, vérifie ou maîtrise) les fonctions autonomes du corps, et transmet les informations des nerfs au cerveau via la moelle épinière.


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