« Quels enjeux possibles autours de l'utilisation des EIAH ? » : différence entre les versions

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Osons la comparaison avec le postulat de la théorie de l'évolution. « Dans son livre ''De l'origine des espèces'', Darwin expose une théorie selon laquelle […] seuls les descendants des individus les mieux adaptés à leur environnement survivront et se reproduiront en transmettant les variations utiles à leur survie » ; remplaçons « individus » par « EIAH » et transposons cela un instant aux contextes qui nous intéressent, à savoir des environnements d'apprentissage scolaires ou professionnels. Nous pouvons presque entrapercevoir un parallèle avec la définition que nous donne Tchounikine et Tricot (2010) sur l'apprentissage qui « est une modification de la capacité à réaliser une tâche sous l’effet d’une interaction avec l’environnement. Cette interaction peut prendre différentes formes: interaction entre un apprenant et un milieu qui «rétroagit». ».
Osons la comparaison avec le postulat de la théorie de l'évolution. « Dans son livre ''De l'origine des espèces'', Darwin expose une théorie selon laquelle […] seuls les descendants des individus les mieux adaptés à leur environnement survivront et se reproduiront en transmettant les variations utiles à leur survie » ; remplaçons « individus » par « EIAH » et transposons cela un instant aux contextes qui nous intéressent, à savoir des environnements d'apprentissage scolaires ou professionnels. Nous pouvons presque entrapercevoir un parallèle avec la définition que nous donne Tchounikine et Tricot (2010) sur l'apprentissage qui « est une modification de la capacité à réaliser une tâche sous l’effet d’une interaction avec l’environnement. Cette interaction peut prendre différentes formes: interaction entre un apprenant et un milieu qui «rétroagit». ».


Tout comme les espèces végétales et animales, si ces EIAH ne sont pas adaptés ou n'évolue pas, ils disparaissent. Pour ne pas qu'ils disparaissent ou soient remplacés, à cause de leurs non-utilisation, leurs obsolescences, non adaptation, etc., ils doivent avoir ici une utilité, une plus-value, des bénéfices pour leurs utilisateurs dans un environnement donné et pour cela il doivent s'adapter, être adapté, il y a bien là un premier enjeu essentiel identifié.
Tout comme les espèces végétales et animales, si ces EIAH ne sont pas adaptés ou n'évolue pas, ils disparaissent. Pour ne pas qu'ils disparaissent ou soient remplacés, à cause de leurs non-utilisation, leurs obsolescences, non adaptations, etc., ils doivent avoir ici une utilité, une plus-value, des bénéfices pour leurs utilisateurs dans un environnement donné et pour cela il doivent s'adapter, être adapté, il y a bien là un premier enjeu essentiel identifié.
Christine Michel, dans sa vidéo « analyser l'appropriation pour analyser l'adaptation » nous dit que les objectifs d'un système (de type EIAH) adapté, adaptable ou adaptatif, sont de correspondre aux besoins de l'utilisateur, que l'utilisateur peut adapter le système à ses propres besoins ou que le système s'adapte aux évolutions de l'utilisateur. Et dans les faits ces objectifs sont remplis lorsque l'utilisateur s'approprie le système (EIAH) dans un contexte donné. Le principe d’appropriation est un concept central intimement lié au « principe de l'adaptation » de ces systèmes car c’est entre autres « un processus dynamique, qui entraîne une co-évolution possible de l'utilisateur et du système » ! Dans les faits les chercheurs vont mesurer cette appropriation, par l'analyse et l’observation des usages, « on observe ce que les utilisateurs font, par exemple à partir des traces d’interactions ». Il est estimé que l'utilisateur s'approprie une technologie quand le cycle des usages est respecté (l'adoption- l'utilisation- l’acceptation et l'appropriation effective).
Christine Michel, dans sa vidéo « analyser l'appropriation pour analyser l'adaptation » nous dit que les objectifs d'un système (de type EIAH) adapté, adaptable ou adaptatif, sont de correspondre aux besoins de l'utilisateur, que l'utilisateur peut adapter le système à ses propres besoins ou que le système s'adapte aux évolutions de l'utilisateur. Et dans les faits ces objectifs sont remplis lorsque l'utilisateur s'approprie le système (EIAH) dans un contexte donné. Le principe d’appropriation est un concept central intimement lié au « principe de l'adaptation » de ces systèmes car c’est entre autres « un processus dynamique, qui entraîne une co-évolution possible de l'utilisateur et du système » ! Dans les faits les chercheurs vont mesurer cette appropriation, par l'analyse et l’observation des usages, « on observe ce que les utilisateurs font, par exemple à partir des traces d’interactions ». Il est estimé que l'utilisateur s'approprie une technologie quand le cycle des usages est respecté (l'adoption- l'utilisation- l’acceptation et l'appropriation effective).



Version du 26 janvier 2021 à 00:21

Note de synthèse réalisée par Arthur Deschamps - Volée Aegir (2020/2021)

Résumé

L'idée étant, qu’entre le visionnage des trois capsules vidéos proposées en ressource du cours ADID et la lecture d'articles traitants des Environnements Informatiques pour l'Apprentissage Humain (EIAH), je puisse proposer une réflexion concernant d'éventuels enjeux existant dans l'utilisation de ces EIAH.

Introduction

En consultant les ressources mises à ma disposition, qui traitent et abordent sous différents angles ces EIAH (l’angle de la recherche, de leur conception, de leur appropriation, de l'analyse de leurs utilisations, etc.) et qui sous-tendent mon questionnement je me suis interrogé finalement sur les enjeux qui pouvaient exister quant à l'utilisation des EIAH. En effet que gagne-t-on au regard du temps investi à s'approprier ces différents environnements informatiques ? Quelles plus-values, quels bénéfices avons-nous à utiliser ces différents outils dédiés à, ou soutenant, l'apprentissage de l'humain ? Cela s’inscrivant dans un contexte plus global de l'évolution et l’adaptation (lente) des outils et des méthodes d'enseignement et d'apprentissage. Je pense que l’identification de ces enjeux et la réflexions autours de ceux-ci conditionnent en partie l’utilisation des Environnements Informatiques pour l’apprentissage Humain.

Développement

Osons la comparaison avec le postulat de la théorie de l'évolution. « Dans son livre De l'origine des espèces, Darwin expose une théorie selon laquelle […] seuls les descendants des individus les mieux adaptés à leur environnement survivront et se reproduiront en transmettant les variations utiles à leur survie » ; remplaçons « individus » par « EIAH » et transposons cela un instant aux contextes qui nous intéressent, à savoir des environnements d'apprentissage scolaires ou professionnels. Nous pouvons presque entrapercevoir un parallèle avec la définition que nous donne Tchounikine et Tricot (2010) sur l'apprentissage qui « est une modification de la capacité à réaliser une tâche sous l’effet d’une interaction avec l’environnement. Cette interaction peut prendre différentes formes: interaction entre un apprenant et un milieu qui «rétroagit». ».

Tout comme les espèces végétales et animales, si ces EIAH ne sont pas adaptés ou n'évolue pas, ils disparaissent. Pour ne pas qu'ils disparaissent ou soient remplacés, à cause de leurs non-utilisation, leurs obsolescences, non adaptations, etc., ils doivent avoir ici une utilité, une plus-value, des bénéfices pour leurs utilisateurs dans un environnement donné et pour cela il doivent s'adapter, être adapté, il y a bien là un premier enjeu essentiel identifié. Christine Michel, dans sa vidéo « analyser l'appropriation pour analyser l'adaptation » nous dit que les objectifs d'un système (de type EIAH) adapté, adaptable ou adaptatif, sont de correspondre aux besoins de l'utilisateur, que l'utilisateur peut adapter le système à ses propres besoins ou que le système s'adapte aux évolutions de l'utilisateur. Et dans les faits ces objectifs sont remplis lorsque l'utilisateur s'approprie le système (EIAH) dans un contexte donné. Le principe d’appropriation est un concept central intimement lié au « principe de l'adaptation » de ces systèmes car c’est entre autres « un processus dynamique, qui entraîne une co-évolution possible de l'utilisateur et du système » ! Dans les faits les chercheurs vont mesurer cette appropriation, par l'analyse et l’observation des usages, « on observe ce que les utilisateurs font, par exemple à partir des traces d’interactions ». Il est estimé que l'utilisateur s'approprie une technologie quand le cycle des usages est respecté (l'adoption- l'utilisation- l’acceptation et l'appropriation effective).

Pour analyser ces traces d’interactions, afin d'avoir des mesures concrètes soutenant par exemple l'appropriation ou non des utilisateurs d’un EIAH, Thibaut Caron (dans sa vidéo, « L'analyse de traces : les objectifs de traçage) nous précise que cela nous permets d’avoir un retour précis, en « récupérant de l’information » sur l’activité d’utilisation d’une technologie, cela avec différentes méthodes mais qui comportent des limites et des inconvénients qu'il faut prendre en considération. Eric Sanchez dans sa vidéo de « La recherche orientée dans la conception » nous précise que les utilisateurs (d’EIAH) « lorsqu'ils adaptent les EIAH à leurs pratiques, vont être amené à les reconcevoir » ce qui suggère encore ici que l'utilisateur par son utilisation et son appropriation de l’EIAH, va participer à la recherche et au développement de celui-ci, avec les chercheurs Cela renforce l'idée que l'adaptation et l'évolution de l'outil est intimement liée à l'utilisation qu'en fait l'utilisateur et des informations que l’on va relever par mesures des traces, entre autres, traduisant cette utilisation. D’où l’importance de l'utilisation de méthodes efficaces dans cette récolte de données « de traces » ; c'est cela qui peut ou non mettre en évidence la bonne adaptation d’un EIAH à son contexte donné et ainsi légitimer son utilisation, sa pérennité et sa « survie ».

Mayer (2010), dans son article (p.195), questionne : « Quel est le défaut de la démarche centrée sur la technologie ? La réponse est qu’elle ne tient pas compte de l’apprenant et postule que les apprenants et les enseignants s’adapteront aux exigences des nouvelles technologies et non l’inverse (Norman, 1993) », une nouvelle fois, il met en évidence, dans la réponse qu'il propose, que si la technologie ne s'adapte aux utilisateurs, elle n'apportera pas « de réelle amélioration dans l'enseignement », ce qui à terme, on l'imagine, conduira à l'abandon de l'utilisation de ces outils et de ces Environnements Informatiques d’Apprentissage Humains et pire, nuire à l'ensemble de ces technologies, quant à leur adoption et leur intégration, ce qui suggère un nouvel enjeu, à savoir que la conception et le développement d'EIAH doivent apporter au mieux, de réelles bénéfices aux utilisateurs sinon des améliorations notables au service ici, d'un apprentissage et de l'enseignement.

L'auteur nous précise qu’une « méthode pédagogique » est une technique destinée à favoriser l’apprentissage, et que c'est finalement, « la méthode pédagogique utilisée qui permet l'apprentissage » (p. 202) et non pas le support (technologique), n'est-ce pas là le cœur de la réflexion autour de l'existence, l'intérêt et l'utilisation de ces EIAH ? Les résultats que présente l'auteur renforce mon questionnement mais en même temps cela remet en perspective, dans cette réflexion, l'importance de l'analyse des traces d'interactions dans l'utilisation des EIAH. Ceux-ci doivent mettre en évidence aussi, que l'utilisation de ces outils est pertinente, adaptée et correcte de la part de ses utilisateurs dans la poursuite des objectifs visés, mais aussi leurs améliorations, prouvant ainsi que ces EIAH sont bien plus que de nouveaux supports ou médias et qu'ils ont de réels bénéfices pour l’apprentissage et l'enseignement, pour les utilisateurs.

Conclusion

J'ai décidé d'aborder la question des enjeux autour de l'utilisation des outils que peuvent être ces Environnements Informatiques d'Apprentissage Humain, notamment concernant celui de l'adaptation et de ce que cela implique pour l'outil mais aussi pour l'utilisateur. C'est selon moi une question qui est centrale et qui doit le rester dans les questions de recherche et dans la poursuite du développement et la conception de futur EIAH. Dans cette démarche l'analyse des traces d'interactions joue un rôle essentiel, quant à la pertinence de l'existence même de ces outils et de leur bonne utilisation. L'étude, essentielle, de ces données, offre des perspectives intéressantes pour l'évolution des EIAH et leur utilisation. Cette démarche, vitale semble intégrée et l’enjeu de l'adaptation, mesuré, puisque de nouveaux outils sont régulièrement créer et émergent, « les micromondes, environnements de simulation ou encore environnements de réalité virtuelle, représentent un autre type d’EIAH » (Tchounikine et Tricot, 2010). Plus que cela, ils sont utilisés et généralisés, ceux-ci répondent à d'éventuels nouveaux utilisateurs et d'éventuels nouveaux contextes d'utilisation, ils évoluent.

Bibliographie

- Tchounikine, Pierre & Tricot, André. (2011). Environnements informatiques et apprentissages humains.

- Mayer R. (2010). Comment apprend-on ? La recherche au service de la pratique. Chapitre 8 : Apprentissage et technologie.

- Charles Darwin. (2019, 11 octobre). Dans Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Darwin#Postulats_de_la_th%C3%A9orie_de_l'%C3%89volution (consultée le 05/12/2020)

- ATIEF, Michel C. (2018, décembre 15). Adaptation : Analyser l'appropriation pour analyser l'adaptation. [vidéo] Youtube. https://www.youtube.com/watch?v=9soVe48UClo&feature=emb_title (consultée le 04/12/2020)

- ATIEF, Caron T. (2018, décembre 18). Analyse de Traces : Objectifs de traçage [vidéo]. Youtube. https://www.youtube.com/watch?v=aQMnhcq4HBM&feature=emb_title (consultée le 04/12/2020)

- ATIEF, Sanchez E. (2018, décembre 14). Méthodes de conception : recherche orientée par la conception [vidéo]. Youtube. https://www.youtube.com/watch?v=iiN3Axy5a9c&feature=emb_title (consultée le 04/12/2020)