« Apprentissage en réseau » : différence entre les versions

De EduTech Wiki
Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun résumé des modifications
m (ajout de catégorie)
 
(19 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 4 : Ligne 4 :
==L'APPRENTISSAGE EN RÉSEAU==
==L'APPRENTISSAGE EN RÉSEAU==


==== Introduction ====


==Historique==


Comme disait le psychologue américain John Dewey, "L’éducation est un apprentissage social. Elle nous aide à grandir et à vivre." Cette citation prend un sens tout à fait nouveau dans le domaine de l'apprentissage en réseau (Networked learning en anglais). On entend par "apprentissage en réseau" le fait de collaborer à distance entre classes, professeurs, chercheurs ou autres à l’aide des "TIC" (Technologies de l'information et de la communication}, Cette approche de l'apprentissage est un phénomène grandissant et en perpétuelle évolution. Elle permet de mettre rapidement en place des plates-formes numériques sur lesquelles on peut partager données, informations, connaissances, aider les autres et apprendre des autres; en quelques sortes,une connexion virtuelle pour créer des solutions, interagir de façon significative avec des outils qui élargissent les capacités mentales et améliorent la réflexion.[[File:21st century teaching.jpg|thumb|l'apprentissage en réseau,"l'apprentissage du 21 siècle"]]
L’apprentissage en réseau peut être qualifié comme étant une nouvelle approche de l’apprentissage. En effet, ce n’est qu’avec l’apparition progressive des technologies telles que l’ordinateur personnel, internet et ses divers outils et plus récemment les tablettes électroniques ou les tableaux interactifs, par exemple, que nous pouvons aujourd’hui parler des réseaux d’apprentissage dans le sens moderne et tel qu'il est utilisé mondialement aujourd'hui. Cette approche, caractérisée par l’utilisation des technologies pour construire des savoirs, crée de plus en plus de débats puisqu'elle suscite aujourd'hui beaucoup de questionnements. Son utilité et ses fondements forcent plusieurs chercheurs à se questionner davantage et c'est ce qui a permis la naissance d'une théorie nouvelle appelée le connectivisme. Il est très important de comprendre que l'un ne va pas sans l'autre, l'apprentissage en réseau est donc ce qui a permis a George Siemens, Ivan Illich, le Dr Charles A. Findley et bien d'autres chercheurs, de réfléchir ces 40 dernières décennies sur un nouveau modèle d'apprentissage, nommé le connectivisme.
On peut dire que le terme de réseau et les théories d'apprentissage en réseau prend source au 19ème siècle, on peut examiner alors les ancêtres de l'infrastructure réseau, tels que les chemins de fer et le télégraphe. Puis par les diverses avancées technologiques de la communication et de l'information, cette notion d'apprentissage social en réseau s'est modifiée et renforcée. Voici donc quelques-uns des aspects historiques de l'apprentissage en réseau:
====Années 1970====


Les outils informatiques permettent aujourd'hui de poser et de répondre aux questions les plus complexes que nous nous posons et cela en tout temps, ils ont aussi la capacité de faciliter la communication, ce qui fait de l'apprentissage en réseau un moyen de voir la formation cognitive de l'être humain différemment que par le passé. Dans le passage au 21ème siècle avec tous ces progrès technologiques, il est devenu quelque peu dépassé de voir l'éducation de de manière formelle exclusivement, celle qui se fait exclusivement à l'intérieur des murs d'une école par exemple. L'idée d'attendre la réédition d'un manuel pour s’adapter aux dernières découvertes de n'importe quel sujet est aujourd'hui, grâce à ce nouveau système d'apprentissage, remise en question. De plus, il peut être intéressant pour les enseignants, de renouveler leurs méthodes pédagogiques afin de réussir à motiver les élèves grâce à un nouveau type d'apprentissage, plus en lien avec la réalité dans laquelle ils sont nés.
En 1970 Ivan Illich intègre ses idées novatrices et écrit "Une société sans école" où il propose un apprentissage novateur collaboratif et social assisté par les "TIC". [[File:Illic.jpg|thumb|caricature d'Ivan Illic]]


==Définition(s)==
En 1971, Ivan Illich introduit le terme «d’apprentissage toiles» , un modèle de réseau d'apprentissage et utilise le terme de «toile d'opportunité» pour désigner des moyens spécifiques pour donner accès à chacun à l’information.
====L'apprentissage en réseau====
L’apprentissage en réseau est une nouvelle approche de l’éducation et de l’apprentissage qui est tout à fait représentative de l’ère numérique dans laquelle nous sommes. Cette approche se centre davantage sur l’aspect social de l’éducation et permet une ouverture sur le monde beaucoup plus accessible, et ce, par le biais de toutes les données et les connaissances disponibles sur internet. Le fondement même de l’apprentissage en réseau se trouve dans la collaboration. Les élèves d’aujourd’hui, lorsqu’on leur en donne la chance, sont en mesure de mener leurs propres recherches et de construire ou d’approfondir eux-mêmes  leur compréhension d’une notion. L’enseignant qui prône l’apprentissage en réseau permet à ses élèves de profiter des nombreuses ressources informatiques qui sont à notre disposition. Ils ont la chance de communiquer avec des élèves d’autres classes, d’autres niveaux  et même d’autres villes et de partager leurs connaissances. Les nombreuses plateformes interactives facilitent le partage des savoirs et la collaboration. Il devient donc possible de «co-créer» et de «co-apprendre». L’enseignant n’est plus le seul transmetteur de savoir, mais il est davantage un guide pour l’apprenant ainsi qu’un médiateur. L’apprentissage en réseau permet également  de donner un tout autre sens au travail d’équipe puisque ces équipes ne sont plus formées uniquement par les élèves de la classe, mais à une bien plus grande échelle.


====L'ère numérique====
1977 : sortie du livre «A Pattern Language: Towns, Buildings, Construction» ouvrage sur le thème de l'architecture, le design urbain et la communauté. Dans ses lignes ce livre écrit par Christopher Alexander, Sara Ishikawa, Murray Silverstein, Max Jacobson, Ingrid Fiksdahl-Roi et Shlomo Ange reprend les idées novatrices d’Ivan Illich et la création de réseaux d'apprentissage dans la construction, c’est à dire trouver des solutions pratiques  dans la connaissance collective
L’ère numérique peut être perçue comme étant une révolution créée par la technologie. C’est en fait une ère qui est marquée par l’utilisation de plus en plus fréquente, de la technologie numérique. L’ère numérique représente surtout les années 2000 à aujourd’hui puisque c’est lors de cette époque que l’on constate une plus grande utilisation des ordinateurs, des consoles de jeux vidéo, de la télévision, par exemple. On utilise donc les termes « ère numérique » afin de caractérisés une époque où la technologie est en constante évolution et où sont utilisation est de plus en plus fréquente par tous.


====Le connectivisme====
Durant cette décennie, «the institute for the future» basé en Californie a expérimenté les pratiques d'apprentissage en réseau sur les prémisses du web, mais aussi via téléconférence assistée par ordinateur. «Murray Turoff» et «Roxanne Hiltz» publient des recherches pionnières dans l'utilisation de la  technologie et  d'Internet dans l'éducation.


Le connectivisme est un modèle d'apprentissage, au même titre que le béhaviorisme ou le constructivisme, par exemple. Ce modèle prend en considération l'utilisation des nouvelles technologies, permettant de construire des savoirs et de les partager avec autrui. Il considère que l'apprentissage et la construction des savoirs ne sont pas l'affaire de l'apprenant et de son processus interne uniquement, mais du partage entre tous, grâce aux outils de communication auxquels nous avons accès très facilement aujourd’hui.
====Années 1980====


====Les connaissances distribuées====
Dans les années 80, le Dr Charles A. Findley travaille sur l'apprentissage coopératif en réseau. Ses recherches se portent sur l’analyse des tendances et développement de prototypes d'environnements d'apprentissage collaboratifs, il appelle ses découvertes l’apprentissage en réseau coopératif (CLN, Collaborative Networked Learning) et l'apprentissage coopératif-travail (CLW).


La connaissance que l’on nomme distribuée, lorsque l’on parle de connectivisme, est un concept que l’on définit comme étant un savoir que l’on confronte continuellement grâce aux réseaux. On dit qu’elles sont distribuées puisque n’importe qui, n’importe quand, peut y avoir accès et peut l’apprendre, la contredire ou l’élaborer. L’avantage des réseaux d’apprentissage est, en autre, la formation d’un ensemble d’éléments permettant la construction de savoirs dits malléables, que l’on peut travailler à tout moment, contrairement, par exemple, aux savoirs que l’on retrouve dans les manuels scolaires, que l’on peut bonifier uniquement lors de leur réédition.
====Années 1990 à aujourd'hui ====
Georges Simens et Stephen Downes ont conjointement élaboré la théorie du connectivisme. Le point central de leur théorie est l’utilisation du réseau, car selon eux, celui-ci se situe au cœur de l’apprentissage puisqu’il favorise la collaboration et la création de liens entre les connaissances.


====L'enseignant réseauté====
Georges Siemens est notamment l’auteur de l’article Connectivisme : Une théorie de l’apprentissage pour l’ère du numérique (2004) et du livre «Connaître la connaissance» (2006).


L'enseignant que l'on peut qualifier de resauté est celui qui est capable d'utiliser les réseaux afin de partager ses connaissances d'une autre façon. Ainsi, les savoirs ne sont plus uniquement partagés entre les livres et les apprenants, et ce grâce à l'enseignant qui en fait le pont d’une nouvelle façon. Celui que l'on nomme l'enseignant resauté donne les moyens à ses élèves de rechercher les informations sur le Web tout en les mettant en garde contre la pollution numérique, que l’on retrouve sur certains sites internet. Il enseigne aux élèves à utiliser les réseaux sociaux à leur avantage, afin de leur permettre de construire leur savoir d'une autre façon. Grâce à cela, ceux-ci pourront, en autre, confronter plus facilement et plus momentanément leurs connaissances.[[File:networked teacher.png|thumb|L'enseignant réseauté selon Alec couros ]]


====Le méta-apprentissage et le méta-cognitisme====
On peut dire que l'apprentissage en réseau est présent dans nos écoles primaires uniquement depuis peu et cette pratique est loin d'être appliquée dans toutes les classes. Par contre, une pédagogie de collectivité et de construction de ses propres connaissances fait actuellement une montée en puissance avec l’arrivée des tableaux interactifs, des tablettes électroniques ainsi que des nombreux ordinateurs dans les classes. On prône beaucoup l’implication des élèves dans la construction des savoirs et on tente de se rapprocher de leurs intérêts et de concrétiser les apprentissages qu'ils font. L’apprentissage en réseau permet à la classe d’aujourd’hui de prendre en compte tous ces aspects, tout en rendant la pédagogie plus attrayante pour les élèves. Il est tout à fait véridique d'affirmer que la popularité de ce type d'enseignement est en augmentation et les avancés technologiques démontrent que cela pourrait être une pédagogie des plus actuelles.


D'un point étymologique, méta, du grec μετά (meta) (après, au-delà de, avec) signifie , la réflexion, le changement, la succession, le fait d'aller au-delà, à côté de, entre ou avec.
==Définition(s)==
====L'apprentissage en réseau====


Dans l’optique de l’apprentissage en réseau, le méta-apprentissage joue un rôle prédominant. Les élèves étant en grande partie responsables de leurs apprentissages et de l’approfondissement des connaissances acquises, ils doivent être en mesure de se questionner et de réfléchir sur leurs apprentissages. Les élèves pouvant faire des auto-références envers leurs connaissances, faire une réflexion sur les stratégies d’apprentissage et penser à propos de ce qu’ils maîtrisent réussiront beaucoup mieux dans le cadre d’un apprentissage collaboratif ou en réseau. La base de la métacognition est le fait de «penser sur ses propres pensées». Si l’élève se souvient de la façon dont il a procédé pour réussir à comprendre une certaine information et qu’il réfléchit et se questionne sur ce processus, il fait preuve de méta-apprentissage. Il est donc mieux outillé pour poursuivre la construction de notions et est conscient des stratégies qui lui sont utiles.
Comme disait le psychologue américain John Dewey, "L’éducation est un apprentissage social. Elle nous aide à grandir et à vivre." Cette citation prend un sens tout à fait nouveau dans le domaine de l'apprentissage en réseau (Networked learning en anglais). On entend par apprentissage en réseau" le fait de collaborer à distance entre classes, professeurs, chercheurs ou autres à l’aide des "TIC" (Technologies de l'information et de la communication}. Cette approche de l'apprentissage est un phénomène grandissant et en perpétuelle évolution. Elle permet de mettre rapidement en place des plates-formes numériques sur lesquelles on peut partager données, informations, connaissances, aider les autres et apprendre des autres; en quelque sorte,une connexion virtuelle pour créer des solutions, interagir de façon significative avec des outils qui élargissent les capacités mentales et améliorent la réflexion.


====L'apprentissage collaboratif====
[[File:21st century teaching.jpg|thumb|l'apprentissage en réseau,"l'apprentissage du 21 siècle"]]


L’apprentissage collaboratif est une technique de travail en classe qui implique que les élèves s’inscrivent dans une démarche de collaboration. Chacun puise dans diverses ressources de l’environnement et peut apporter quelque chose de plus au sein du groupe. L’élève doit apprendre à mettre en œuvre diverses stratégies pour s’impliquer dans cette «communauté d’apprenant». Pour ce faire, il doit pouvoir puiser dans les contributions des autres pour construire sa propre pensée et apporter des informations supplémentaires pour le groupe. Un travail de métacognition est nécessaire pour réussir à tirer le maximum de l’apprentissage collaboratif. De plus, l’espace utilisé doit convenir au besoin des élèves et du travail à effectuer. Cela peut être, par exemple, un forum de discussion, une salle de vidéoconférence ou autre, elle doit simplement être adéquate pour les différents besoins préalablement définis.
Les outils informatiques permettent aujourd'hui de poser et de répondre aux questions les plus complexes que nous nous posons et cela en tout temps, ils ont aussi la capacité de faciliter la communication, ce qui fait de l'apprentissage en réseau un moyen de voir la formation cognitive de l'être humain différemment que par le passé. L'idée d'attendre la réédition d'un manuel pour s’adapter aux dernières découvertes ou de voir l’éducation d’un oeil traditionnel uniquement, est aujourd'hui, grâce à ce nouveau système d'apprentissage, remise en question. De plus, il peut être intéressant pour les enseignants, de renouveler leurs méthodes pédagogiques afin de réussir à motiver les élèves grâce à un nouveau type d'apprentissage, plus en lien avec la réalité dans laquelle ils sont nés. Cette approche se centre davantage sur l’aspect social de l’éducation et permet une ouverture sur le monde beaucoup plus accessible, et ce, par le biais de toutes les données et les connaissances disponibles sur internet et à l’aide d’outils informatiques. Le fondement même de l’apprentissage en réseau se trouve dans la collaboration. Les élèves d’aujourd’hui, lorsqu’on leur en donne la chance, sont en mesure de mener leurs propres recherches et de construire ou d’approfondir eux-mêmes leur compréhension d’une notion. L’enseignant qui prône l’apprentissage en réseau permet à ses élèves de profiter des nombreuses ressources informatiques qui sont à notre disposition. Ils ont la chance de communiquer avec des élèves d’autres classes, d’autres niveaux et même d’autres villes et de partager leurs connaissances. Les nombreuses plateformes interactives facilitent le partage des savoirs et la collaboration. Il devient donc possible de «co-créer» et de «co-apprendre». L’enseignant n’est plus le seul transmetteur de savoir, mais il est davantage un guide pour l’apprenant ainsi qu’un médiateur. L’apprentissage en réseau permet également de donner un tout autre sens au travail d’équipe puisque ces équipes ne sont plus formées uniquement par les élèves de la classe, mais à une bien plus grande échelle.


==Historique==
=====définitions de termes aidant à mieux comprendre l'apprentissage en réseau:=====


L’apprentissage en réseau peut être qualifié comme étant une nouvelle approche de l’apprentissage. En effet, ce n’est qu’avec l’apparition progressive des technologies telles que l’ordinateur personnel, internet et ses divers outils et plus récemment les tablettes électroniques ou les tableaux interactifs, par exemple, que nous pouvons aujourd’hui parler des réseaux d’apprentissage dans le sens moderne et tel qu'il est utilisé mondialement aujourd'hui.  Cette approche, caractérisée par l’utilisation des technologies pour construire des savoirs, crée de plus en plus de débats puisqu'elle suscite aujourd'hui beaucoup de questionnements. Son utilité et ses fondements forcent plusieurs chercheurs à se questionner davantage et c'est ce qui a permis la naissance d'une théorie nouvelle appelée le connectivisme. Il est très important de comprendre que l'un ne va pas sans l'autre, l'apprentissage en réseau est donc ce qui a permis a George Siemens, Ivan Illich, le Dr Charles A. Findley et bien d'autres d'autres chercheurs, de réfléchir ces 40 dernières décennies sur un nouveau modèle d'apprentissage, nommé le connectivisme.
====Le connectivisme====
On peux dire que le terme de réseau et les théories d'apprentissage en réseau prend source au 19ème siècle, on peux examiner alors les ancètres de l'infrastructure réseau, tels que les chemins de fer et le télégraphe. Puis par les diverses avancées technologiques de la communication et de l'information, cette notion d'apprentissage social en réseau s'est modifiée et renforcée. voici quelques uns des aspects historiques de l'apprentissage en réseau:


Le connectivisme est un modèle d'apprentissage, au même titre que le béhaviorisme ou le constructivisme, par exemple. Ce modèle prend en considération l'utilisation des nouvelles technologies, permettant de construire des savoirs et de les partager avec autrui. Il considère que l'apprentissage et la construction des savoirs ne sont pas l'affaire de l'apprenant et de son processus interne uniquement, mais du partage entre tous, grâce aux outils de communication auxquels nous avons accès très facilement aujourd’hui.


====Années 1970====
====Les connaissances distribuées====


En 1970 Ivan Illich intègre ses idées novatrices et écrit  "Une société sans école" où il propose une apprentissage novateur collaboratif et social assisté par les "TIC". [[File:Illic.jpg|thumb|caricature d'Ivan Illic]]
La connaissance que l’on nomme distribuée, lorsque l’on parle de connectivisme, est un concept que l’on définit comme étant un savoir que l’on confronte continuellement grâce aux réseaux. On dit qu’elles sont distribuées puisque n’importe qui, n’importe quand, peut y avoir accès et peut l’apprendre, la contredire ou l’élaborer. L’avantage des réseaux d’apprentissage est, en autre, la formation d’un ensemble d’éléments permettant la construction de savoirs dits malléables, que l’on peut travailler à tout moment, contrairement, par exemple, aux savoirs que l’on retrouve dans les manuels scolaires, que l’on peut bonifier uniquement lors de leur réédition.


====L'enseignant réseauté====


En 1971, Ivan Illich introduit le terme «d’apprentissage toiles» , un modèle de réseau d'apprentissage et utilise le terme de «toile d'opportunité» pour désigner des moyens spécifiques pour donner accès à chacun à l’information.
L'enseignant que l'on peut qualifier de réseauté est celui qui est capable d'utiliser les réseaux afin de partager ses connaissances d'une autre façon. Ainsi, les savoirs ne sont plus uniquement partagés entre les livres et les apprenants, et ce grâce à l'enseignant qui en fait le pont d’une nouvelle façon. Celui que l'on nomme l'enseignant réseauté donne les moyens à ses élèves de rechercher les informations sur le Web tout en les mettant en garde contre la pollution numérique, que l’on retrouve sur certains sites internet. Il enseigne aux élèves à utiliser les réseaux sociaux à leur avantage, afin de leur permettre de construire leur savoir d'une autre façon. Grâce à cela, ceux-ci pourront, en autre, confronter plus facilement et plus momentanément leurs connaissances.[[File:networked teacher.png|thumb|L'enseignant réseauté selon Alec couros ]]


1977 : sortie du livre «A Pattern Language: Towns, Buildings, Construction» ouvrage sur le thème de l'architecture, le design urbain et la communauté. Dans ses lignes ce livre écrit par Christopher Alexander, Sara Ishikawa, Murray Silverstein, Max Jacobson, Ingrid Fiksdahl-Roi et Shlomo Ange reprend les idées novatrices d’Ivan Illich et la création de  réseaux d'apprentissage dans la construction, c’est à dire trouver des solutions pratiques  dans la connaissance collective
====Le méta-apprentissage et le méta-cognitisme====


Durant cette décennie, «the institute for the future» basé en Californie a expérimente les pratiques d'apprentissage en réseau sur les prémisses du web mais aussi via téléconférence assistée par ordinateur. «Murray Turoff» et «Roxanne Hiltz» publient des recherches pionnières dans l'utilisation de la technologie et  d'Internet dans l'éducation.
D'un point étymologique, méta, du grec μετά (meta) (après, au-delà de, avec) signifie , la réflexion, le changement, la succession, le fait d'aller au-delà, à côté de, entre ou avec.


====Années 1980====
Dans l’optique de l’apprentissage en réseau, le méta-apprentissage joue un rôle prédominant. Les élèves étant en grande partie responsables de leurs apprentissages et de l’approfondissement des connaissances acquises, ils doivent être en mesure de se questionner et de réfléchir sur leurs apprentissages. Les élèves pouvant faire des auto-références envers leurs connaissances, faire une réflexion sur les stratégies d’apprentissage et penser à propos de ce qu’ils maîtrisent réussiront beaucoup mieux dans le cadre d’un apprentissage collaboratif ou en réseau. La base de la métacognition est le fait de «penser sur ses propres pensées». Si l’élève se souvient de la façon dont il a procédé pour réussir à comprendre une certaine information et qu’il réfléchit et se questionne sur ce processus, il fait preuve de méta-apprentissage. Il est donc mieux outillé pour poursuivre la construction de notions et est conscient des stratégies qui lui sont utiles.
 
Dans les années 80, le Dr Charles A. Findley travaille sur l'apprentissage coopératif en réseau. Ses recherches se portent sur l’analyse des tendances et développement de prototypes d'environnements d'apprentissage collaboratifs, il appelle ses découvertes l’apprentissage en réseau coopératif (CLN, Collaborative Networked Learning) et l'apprentissage coopératif-travail (CLW).
 
====Années 1990 à aujourd'hui ====
Georges Simens et Stephen Downes ont conjointement élaboré la théorie du connectivisme. Le point central de leur théorie est l’utilisation du réseau, car selon eux, celui-ci se situe au cœur de l’apprentissage puisqu’il favorise la collaboration et la création de liens entre les connaissances.
 
Georges Siemens est notamment l’auteur de l’article Connectivisme : Une théorie de l’apprentissage pour l’ère du numérique (2004) et du livre «Connaître la connaissance» (2006).
 
 
On peut dire que l'apprentissage en réseau est présent dans nos écoles primaires uniquement depuis peu et cette pratique est loin d'être appliquée dans toutes les classes. Par contre, une pédagogie de collectivité et de construction de ses propres connaissances fait actuellement une montée en puissance avec l’arrivée des tableaux interactifs, des tablettes électroniques ainsi que des nombreux ordinateurs dans les classes. On prône beaucoup l’implication des élèves dans la construction des savoirs et on tente de se rapprocher de leurs intérêts et de concrétiser les apprentissages qu'ils font. L’apprentissage en réseau permet à la classe d’aujourd’hui de prendre en compte tous ces aspects, tout en rendant la pédagogie plus attrayante pour les élèves. Il est tout à fait véridique d'affirmer que la popularité de ce type d'enseignement est en augmentation et les avancés technologiques démontrent que cela pourrait être une pédagogie des plus actuelles.


==Enjeux==
==Enjeux==
Ligne 86 : Ligne 77 :
* Permet l'expansion continue des connaissances
* Permet l'expansion continue des connaissances


Quels sont les moyens technologiques utiles afin de favoriser l'apprentissage en réseau?
Quels sont les moyens technologiques utiles afin de favoriser l'apprentissage en réseau? [[File:networked-learning-mindmap.jpg|thumb|l'apprentissage en réseau:où?quand?quoi?comment?]]


Sur internet:
Sur internet:
Ligne 110 : Ligne 101 :


==Bibliographie et webographie==
==Bibliographie et webographie==
Livres:
"APPRENTISSAGE COOPERATIF VIRTUEL: une Recherche-Action Sur la Productivite du Groupe Virtuel"
Jean Ambassa (éditions Publibook)


"INGENIERIE PEDAGOGIQUE POUR CONSTRUIRE L'APPRENTISSAGE EN RESEAU"
"INGENIERIE PEDAGOGIQUE POUR CONSTRUIRE L'APPRENTISSAGE EN RESEAU"
Ligne 116 : Ligne 112 :
"JOURNEES COMMUNICATION ET APPRENTISSAGE INSTRUMENTES EN RESEAU"
"JOURNEES COMMUNICATION ET APPRENTISSAGE INSTRUMENTES EN RESEAU"
Mohamed sidir (éditions Lavoisier)
Mohamed sidir (éditions Lavoisier)
"APPRENTISSAGE COOPERATIF VIRTUEL: une Recherche-Action Sur la Productivite du Groupe Virtuel"
Jean Ambassa (éditions Publibook)


"L'APPRENTISSAGE PAR LES PAIRS. Reseaux et cooperation pour le développement"
"L'APPRENTISSAGE PAR LES PAIRS. Reseaux et cooperation pour le développement"
Ligne 126 : Ligne 119 :
Claude Petit, Claude Dussart (éditions Vuibert)
Claude Petit, Claude Dussart (éditions Vuibert)


Sites internet:
Cedefop, Apprentissage collectif: perspectives théoriques et moyens de soutenir l’apprentissage en réseau, DE LAAT, Maarten, SIMONS, Robert-Jan. [En ligne], [http://www.cedefop.europa.eu/etv/Upload/Information_resources/Bookshop/324/27_fr_delaat.pdf], (site consulté le 15 novembre 2012).
L’apprentissage collaboratif en ligne : huit avantages qui en font un must (extrait), WALCKIERS, Marc, DE PRAETERE, Thomas. [En ligne], [http://www.dokeos.com/doc/apprentissage_collaboratif.pdf], (site consulté le 15 novembre 2012).
Recherche et innovation. L’apprentissage en réseau, l’avenir pour les petites écoles, SA. [En ligne], [http://www.economie.gouv.qc.ca/objectifs/informer/recherche-et-innovation/page/milieu-de-la-recherche-13996/?tx_igaffichagepages_pi1[mode]=single&tx_igaffichagepages_pi1[backPid]=80&tx_igaffichagepages_pi1[currentCat]=&tx_igaffichagepages_pi1[parentPid]=13826&cHash=1e31010ce87480907c014aae2f9c645b], (site consulté le 26 novembre 2012).
Centre de recherche LICEF. Apprentissage collaboratif et nouvelles technologies, HENRI, France, LUNDGREN-CAYROL, Karin. [En ligne], [http://education.devenir.free.fr/Documents/Apprentissage_collaboratif_et_nouvelles_technologies.pdf], (site consulté le 19 novembre 2012).
Connectivism: A learning theory for the digital age, SIEMENS, George. [En ligne], [http://www.elearnspace.org/Articles/connectivism.htm], (site consulté le 1 décembre 2012).
Entreprise collaborative. L’innovation via les réseaux d’apprentissage, JARCHE, Harold. [En ligne], [http://www.entreprisecollaborative.com/index.php/fr/articles/182-innovation-reseaux-apprentissage], (site consulté le 27 novembre 2012).
Relief. L’apprentissage en réseau, GUITE, François. [En ligne], [http://www.francoisguite.com/2008/12/lapprentissage-en-reseau/], (site consulté le 27 novembre 2012).
Apprentissage, communauté et technologie, LAFFERIÈRE, Thérèse. [En ligne], [http://www.iscol.org/prepar2/preparf/texte_coa.html], (site consulté le 19 novembre 2012).
Méta-apprentissage d'expériences : Nouvelles voies en data mining, PETIT, Claude, DUSSART, Claude. [En ligne],
[http://lafouillededonnees.blogspirit.com/list/les_livres_de_dm/meta-apprentissage-d-experiences-nouvelles-voies-en-data-min.html], (site consulté le 27 novembre 2012).
L’apprenant comme participant à la construction de contenu, ASSELIN, Mario. [En ligne], [http://ptc.uquebec.ca/ptc/contenusnumeriques/sites/www.uquebec.ca.ptc.contenusnumeriques/files/Documents_du_colloque/T3_2_Asselin.pdf], (site consulté le 27 novembre 2012).
Les communautés d’apprenants en réseau au bénéfice de l’éducation, LAFFERIÈRE, Thérèse. [En ligne], [http://qspace.library.queensu.ca/bitstream/1974/480/1/art%201%20laferriere.pdf], (site consulté le 1 décembre 2012).
La contribution naissante des ressources et des outils en réseau à l’apprentissage et à l’enseignement dans les classes du primaire et du secondaire, LAFFERIÈRE, Thérèse, BRACEWELL, Robert, BREULEUX, Alain. [En ligne], [http://www.tact.fse.ulaval.ca/fr/html/revue/revue01.html], (site consulté le 26 novembre 2012).


Wikipédia. Connectivisme, SA. [En ligne], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Connectivisme], (site consulté le 15 novembre 2012).


Wikipédia. Métacognition, SA. [En ligne], [http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tacognition], (site consulté le 16 novembre 2012).


Wikipédia. Networked learning, SA. [En ligne], [http://en.wikipedia.org/wiki/Networked_learning], (site consulté le 16 novembre 2012).


# [http://www.tact.fse.ulaval.ca/fr/html/sites/ten65801_03.html Un cours qui en parle...][[Catégorie: Us@TICE 74111 2012-2013]]
[[Category:Psychologie et apprentissage]]
# [http://blogue.cefrio.qc.ca/2011/08/un-guide-pour-lenseignement-et-lapprentissage-en-reseau/  Un guide pour l'enseignement etl'apprentissage en reseau]

Dernière version du 29 janvier 2022 à 12:30

Travail réalisé par Jérome Dubois, Audrey-Ann Labranche et Julie Gagné

L'APPRENTISSAGE EN RÉSEAU

Historique

L’apprentissage en réseau peut être qualifié comme étant une nouvelle approche de l’apprentissage. En effet, ce n’est qu’avec l’apparition progressive des technologies telles que l’ordinateur personnel, internet et ses divers outils et plus récemment les tablettes électroniques ou les tableaux interactifs, par exemple, que nous pouvons aujourd’hui parler des réseaux d’apprentissage dans le sens moderne et tel qu'il est utilisé mondialement aujourd'hui. Cette approche, caractérisée par l’utilisation des technologies pour construire des savoirs, crée de plus en plus de débats puisqu'elle suscite aujourd'hui beaucoup de questionnements. Son utilité et ses fondements forcent plusieurs chercheurs à se questionner davantage et c'est ce qui a permis la naissance d'une théorie nouvelle appelée le connectivisme. Il est très important de comprendre que l'un ne va pas sans l'autre, l'apprentissage en réseau est donc ce qui a permis a George Siemens, Ivan Illich, le Dr Charles A. Findley et bien d'autres chercheurs, de réfléchir ces 40 dernières décennies sur un nouveau modèle d'apprentissage, nommé le connectivisme. On peut dire que le terme de réseau et les théories d'apprentissage en réseau prend source au 19ème siècle, on peut examiner alors les ancêtres de l'infrastructure réseau, tels que les chemins de fer et le télégraphe. Puis par les diverses avancées technologiques de la communication et de l'information, cette notion d'apprentissage social en réseau s'est modifiée et renforcée. Voici donc quelques-uns des aspects historiques de l'apprentissage en réseau:

Années 1970

En 1970 Ivan Illich intègre ses idées novatrices et écrit "Une société sans école" où il propose un apprentissage novateur collaboratif et social assisté par les "TIC".

caricature d'Ivan Illic

En 1971, Ivan Illich introduit le terme «d’apprentissage toiles» , un modèle de réseau d'apprentissage et utilise le terme de «toile d'opportunité» pour désigner des moyens spécifiques pour donner accès à chacun à l’information.

1977 : sortie du livre «A Pattern Language: Towns, Buildings, Construction» ouvrage sur le thème de l'architecture, le design urbain et la communauté. Dans ses lignes ce livre écrit par Christopher Alexander, Sara Ishikawa, Murray Silverstein, Max Jacobson, Ingrid Fiksdahl-Roi et Shlomo Ange reprend les idées novatrices d’Ivan Illich et la création de réseaux d'apprentissage dans la construction, c’est à dire trouver des solutions pratiques dans la connaissance collective

Durant cette décennie, «the institute for the future» basé en Californie a expérimenté les pratiques d'apprentissage en réseau sur les prémisses du web, mais aussi via téléconférence assistée par ordinateur. «Murray Turoff» et «Roxanne Hiltz» publient des recherches pionnières dans l'utilisation de la technologie et d'Internet dans l'éducation.

Années 1980

Dans les années 80, le Dr Charles A. Findley travaille sur l'apprentissage coopératif en réseau. Ses recherches se portent sur l’analyse des tendances et développement de prototypes d'environnements d'apprentissage collaboratifs, il appelle ses découvertes l’apprentissage en réseau coopératif (CLN, Collaborative Networked Learning) et l'apprentissage coopératif-travail (CLW).

Années 1990 à aujourd'hui

Georges Simens et Stephen Downes ont conjointement élaboré la théorie du connectivisme. Le point central de leur théorie est l’utilisation du réseau, car selon eux, celui-ci se situe au cœur de l’apprentissage puisqu’il favorise la collaboration et la création de liens entre les connaissances.

Georges Siemens est notamment l’auteur de l’article Connectivisme : Une théorie de l’apprentissage pour l’ère du numérique (2004) et du livre «Connaître la connaissance» (2006).


On peut dire que l'apprentissage en réseau est présent dans nos écoles primaires uniquement depuis peu et cette pratique est loin d'être appliquée dans toutes les classes. Par contre, une pédagogie de collectivité et de construction de ses propres connaissances fait actuellement une montée en puissance avec l’arrivée des tableaux interactifs, des tablettes électroniques ainsi que des nombreux ordinateurs dans les classes. On prône beaucoup l’implication des élèves dans la construction des savoirs et on tente de se rapprocher de leurs intérêts et de concrétiser les apprentissages qu'ils font. L’apprentissage en réseau permet à la classe d’aujourd’hui de prendre en compte tous ces aspects, tout en rendant la pédagogie plus attrayante pour les élèves. Il est tout à fait véridique d'affirmer que la popularité de ce type d'enseignement est en augmentation et les avancés technologiques démontrent que cela pourrait être une pédagogie des plus actuelles.

Définition(s)

L'apprentissage en réseau

Comme disait le psychologue américain John Dewey, "L’éducation est un apprentissage social. Elle nous aide à grandir et à vivre." Cette citation prend un sens tout à fait nouveau dans le domaine de l'apprentissage en réseau (Networked learning en anglais). On entend par apprentissage en réseau" le fait de collaborer à distance entre classes, professeurs, chercheurs ou autres à l’aide des "TIC" (Technologies de l'information et de la communication}. Cette approche de l'apprentissage est un phénomène grandissant et en perpétuelle évolution. Elle permet de mettre rapidement en place des plates-formes numériques sur lesquelles on peut partager données, informations, connaissances, aider les autres et apprendre des autres; en quelque sorte,une connexion virtuelle pour créer des solutions, interagir de façon significative avec des outils qui élargissent les capacités mentales et améliorent la réflexion.

l'apprentissage en réseau,"l'apprentissage du 21 siècle"

Les outils informatiques permettent aujourd'hui de poser et de répondre aux questions les plus complexes que nous nous posons et cela en tout temps, ils ont aussi la capacité de faciliter la communication, ce qui fait de l'apprentissage en réseau un moyen de voir la formation cognitive de l'être humain différemment que par le passé. L'idée d'attendre la réédition d'un manuel pour s’adapter aux dernières découvertes ou de voir l’éducation d’un oeil traditionnel uniquement, est aujourd'hui, grâce à ce nouveau système d'apprentissage, remise en question. De plus, il peut être intéressant pour les enseignants, de renouveler leurs méthodes pédagogiques afin de réussir à motiver les élèves grâce à un nouveau type d'apprentissage, plus en lien avec la réalité dans laquelle ils sont nés. Cette approche se centre davantage sur l’aspect social de l’éducation et permet une ouverture sur le monde beaucoup plus accessible, et ce, par le biais de toutes les données et les connaissances disponibles sur internet et à l’aide d’outils informatiques. Le fondement même de l’apprentissage en réseau se trouve dans la collaboration. Les élèves d’aujourd’hui, lorsqu’on leur en donne la chance, sont en mesure de mener leurs propres recherches et de construire ou d’approfondir eux-mêmes leur compréhension d’une notion. L’enseignant qui prône l’apprentissage en réseau permet à ses élèves de profiter des nombreuses ressources informatiques qui sont à notre disposition. Ils ont la chance de communiquer avec des élèves d’autres classes, d’autres niveaux et même d’autres villes et de partager leurs connaissances. Les nombreuses plateformes interactives facilitent le partage des savoirs et la collaboration. Il devient donc possible de «co-créer» et de «co-apprendre». L’enseignant n’est plus le seul transmetteur de savoir, mais il est davantage un guide pour l’apprenant ainsi qu’un médiateur. L’apprentissage en réseau permet également de donner un tout autre sens au travail d’équipe puisque ces équipes ne sont plus formées uniquement par les élèves de la classe, mais à une bien plus grande échelle.

définitions de termes aidant à mieux comprendre l'apprentissage en réseau:

Le connectivisme

Le connectivisme est un modèle d'apprentissage, au même titre que le béhaviorisme ou le constructivisme, par exemple. Ce modèle prend en considération l'utilisation des nouvelles technologies, permettant de construire des savoirs et de les partager avec autrui. Il considère que l'apprentissage et la construction des savoirs ne sont pas l'affaire de l'apprenant et de son processus interne uniquement, mais du partage entre tous, grâce aux outils de communication auxquels nous avons accès très facilement aujourd’hui.

Les connaissances distribuées

La connaissance que l’on nomme distribuée, lorsque l’on parle de connectivisme, est un concept que l’on définit comme étant un savoir que l’on confronte continuellement grâce aux réseaux. On dit qu’elles sont distribuées puisque n’importe qui, n’importe quand, peut y avoir accès et peut l’apprendre, la contredire ou l’élaborer. L’avantage des réseaux d’apprentissage est, en autre, la formation d’un ensemble d’éléments permettant la construction de savoirs dits malléables, que l’on peut travailler à tout moment, contrairement, par exemple, aux savoirs que l’on retrouve dans les manuels scolaires, que l’on peut bonifier uniquement lors de leur réédition.

L'enseignant réseauté

L'enseignant que l'on peut qualifier de réseauté est celui qui est capable d'utiliser les réseaux afin de partager ses connaissances d'une autre façon. Ainsi, les savoirs ne sont plus uniquement partagés entre les livres et les apprenants, et ce grâce à l'enseignant qui en fait le pont d’une nouvelle façon. Celui que l'on nomme l'enseignant réseauté donne les moyens à ses élèves de rechercher les informations sur le Web tout en les mettant en garde contre la pollution numérique, que l’on retrouve sur certains sites internet. Il enseigne aux élèves à utiliser les réseaux sociaux à leur avantage, afin de leur permettre de construire leur savoir d'une autre façon. Grâce à cela, ceux-ci pourront, en autre, confronter plus facilement et plus momentanément leurs connaissances.

L'enseignant réseauté selon Alec couros

Le méta-apprentissage et le méta-cognitisme

D'un point étymologique, méta, du grec μετά (meta) (après, au-delà de, avec) signifie , la réflexion, le changement, la succession, le fait d'aller au-delà, à côté de, entre ou avec.

Dans l’optique de l’apprentissage en réseau, le méta-apprentissage joue un rôle prédominant. Les élèves étant en grande partie responsables de leurs apprentissages et de l’approfondissement des connaissances acquises, ils doivent être en mesure de se questionner et de réfléchir sur leurs apprentissages. Les élèves pouvant faire des auto-références envers leurs connaissances, faire une réflexion sur les stratégies d’apprentissage et penser à propos de ce qu’ils maîtrisent réussiront beaucoup mieux dans le cadre d’un apprentissage collaboratif ou en réseau. La base de la métacognition est le fait de «penser sur ses propres pensées». Si l’élève se souvient de la façon dont il a procédé pour réussir à comprendre une certaine information et qu’il réfléchit et se questionne sur ce processus, il fait preuve de méta-apprentissage. Il est donc mieux outillé pour poursuivre la construction de notions et est conscient des stratégies qui lui sont utiles.

Enjeux

Les nouvelles technologies peuvent aider à changer et à prolonger les styles d'apprentissage de manière ludique aux personnes de tous les âges, ce qui permet à chacun d'apprendre à travers la conception et le partage. Les connaissances et le savoir-faire ne sont plus les seuls aspects de l'apprentissage, mais savoir où les réponses à nos questions se trouvent devient tout aussi important. Le méta-apprentissage devient aussi important que l'apprentissage lui-même (méta-cognitisme). Les liens qui nous permettent d'apprendre davantage sont plus importants que l'état actuel de notre connaissance et de nouvelles informations sont acquises perpétuellement. Mais comment ces apprentissages se mettent en place ? Tout simplement en créant des blogues de groupe d'étude, en intégrant des notions dans des "pages Flakes" (portails web personnalisables), par l'utilisation d’un wiki ou ses différents systèmes ouverts de ressources éducatives : les jeux, les vidéos, les interviews, mais en utilisant aussi les nouveaux systèmes de communication tels que l’audioconférence, la visioconférence, les conférences web, les podcasts pour interagir entre élèves, professeurs, chercheurs et autres scientifiques. Participer à des réseaux sociaux tels "Ning" voire même "Facebook" permet également l'interaction dans les divers groupes de travail.

Actuellement, il peut être plus difficile pour les enseignants de mettre en place ce type d'apprentissage, car certains ne sont pas encore très à l'aise avec ces nouvelles technologies. L'un des plus grands enjeux actuels est donc d'évaluer les bénéfices réels que pourrait avoir la plus grande utilisation des technologies en classe. Ces preuves pourraient faire avancer les choses et forcer certains enseignants à renouveller leur pédagogie afin de l'adapter aux besoins actuels des élèves de leur classe. L'apprentissage en réseau permet une utilisation efficace des technologies et une ouverture sur le monde que les enseignants doivent exploiter à profit.

Pourquoi pourrait-il être profitable pour les enseignants d'adopter ce nouveau mode d'apprentissage qu'est celui en réseau?

  • Pour actualiser leurs méthodes d'enseignement
  • Pour augmenter la motivation des élèves
  • Pour s'ouvrir au monde et à sa diversité plus facilement et rapidement
  • Pour favoriser les échanges et la coopération entre les élèves
  • Pour développer des compétences à rechercher plus rapidement les informations qui sont utiles à la construction des savoirs
  • Permettre aux élèves de co-créer et de co-apprendre en collaboration avec des étrangers venant de partout dans le monde
  • Permettre la réflexion personnelle
  • Permet l'expansion continue des connaissances

Quels sont les moyens technologiques utiles afin de favoriser l'apprentissage en réseau?

l'apprentissage en réseau:où?quand?quoi?comment?

Sur internet:

  • Les blogues personnels
  • Réseaux sociaux: Facebook, Twitter, Ning
  • Utilisation des vidéoconférence, audioconférence, visioconférence
  • Utilisation de forums
  • Création de podcasts
  • Utilisation des outils de recherche: Google, Yahoo, Pearltrees...
  • Utilisation de logiciels libres
  • Utilisation de sites pour classer les savoirs: Cmaptools,
  • Création de pages Wiki
  • Utilisation du tableau numérique et des tablettes électroniques (iPad)

La liste de ces moyens n'est certainement pas complète, mais elle illustre bien les possibilités s'offrant à un enseignant désirant apprendre à ses élèves à se réseauter afin de permettre une autre façon d'apprendre.

Limites de l'utilisation des technologies en classe

Malgré le fait qu'il y ait plusieurs avantages à apprendre en réseau, il ne faut pas oublier qu'il peut y avoir des inconvénients. En effet, il faut d'abord mettre les élèves en garde contre l'importance de la protection de leur vie privée. Internet offre plusieurs ressources très utiles pour apprendre, mais il faut faire très attention, car c'est un milieu virtuel et il ne faut pas l'utiliser comme journal personnel, et ce surtout sur les blogues et les réseaux sociaux. Il est aussi important de créer des environnements sécurisés, afin de rassurer les élèves. Parfois, le virtuel peut être insécurisant pour certains et c'est à l'enseignant de faire le pont entre celui-ci et la réalité. Il faut ainsi les aider à accepter l'ambiguïté qui est parfois créée avec l'utilisation des réseaux.

En plus, nous croyons aussi que les enseignants ne doivent pas oublier l'importance de la stratégie des 3 "O" de monsieur Pierre Lachance, soit le tableau, le bureau et le cerveau. L'utilisation des technologies, en classe, a de nombreux avantages, mais le travail individuel, avec le crayon et le papier, reste tout de même primordial.

Bibliographie et webographie

Livres:

"APPRENTISSAGE COOPERATIF VIRTUEL: une Recherche-Action Sur la Productivite du Groupe Virtuel" Jean Ambassa (éditions Publibook)

"INGENIERIE PEDAGOGIQUE POUR CONSTRUIRE L'APPRENTISSAGE EN RESEAU" Gilbert Paquette (éditions presse de l'université du Québec)

"JOURNEES COMMUNICATION ET APPRENTISSAGE INSTRUMENTES EN RESEAU" Mohamed sidir (éditions Lavoisier)

"L'APPRENTISSAGE PAR LES PAIRS. Reseaux et cooperation pour le développement" Jean-H. Guilmette (éditions l'harmattan)

"META-APPRENTISSAGE D'EXPERIENCES : Nouvelles voies en data mining" Claude Petit, Claude Dussart (éditions Vuibert)

Sites internet:

Cedefop, Apprentissage collectif: perspectives théoriques et moyens de soutenir l’apprentissage en réseau, DE LAAT, Maarten, SIMONS, Robert-Jan. [En ligne], [1], (site consulté le 15 novembre 2012).

L’apprentissage collaboratif en ligne : huit avantages qui en font un must (extrait), WALCKIERS, Marc, DE PRAETERE, Thomas. [En ligne], [2], (site consulté le 15 novembre 2012).

Recherche et innovation. L’apprentissage en réseau, l’avenir pour les petites écoles, SA. [En ligne], [mode=single&tx_igaffichagepages_pi1[backPid]=80&tx_igaffichagepages_pi1[currentCat]=&tx_igaffichagepages_pi1[parentPid]=13826&cHash=1e31010ce87480907c014aae2f9c645b], (site consulté le 26 novembre 2012).

Centre de recherche LICEF. Apprentissage collaboratif et nouvelles technologies, HENRI, France, LUNDGREN-CAYROL, Karin. [En ligne], [3], (site consulté le 19 novembre 2012).

Connectivism: A learning theory for the digital age, SIEMENS, George. [En ligne], [4], (site consulté le 1 décembre 2012).

Entreprise collaborative. L’innovation via les réseaux d’apprentissage, JARCHE, Harold. [En ligne], [5], (site consulté le 27 novembre 2012).

Relief. L’apprentissage en réseau, GUITE, François. [En ligne], [6], (site consulté le 27 novembre 2012).

Apprentissage, communauté et technologie, LAFFERIÈRE, Thérèse. [En ligne], [7], (site consulté le 19 novembre 2012).

Méta-apprentissage d'expériences : Nouvelles voies en data mining, PETIT, Claude, DUSSART, Claude. [En ligne], [8], (site consulté le 27 novembre 2012).

L’apprenant comme participant à la construction de contenu, ASSELIN, Mario. [En ligne], [9], (site consulté le 27 novembre 2012).

Les communautés d’apprenants en réseau au bénéfice de l’éducation, LAFFERIÈRE, Thérèse. [En ligne], [10], (site consulté le 1 décembre 2012).

La contribution naissante des ressources et des outils en réseau à l’apprentissage et à l’enseignement dans les classes du primaire et du secondaire, LAFFERIÈRE, Thérèse, BRACEWELL, Robert, BREULEUX, Alain. [En ligne], [11], (site consulté le 26 novembre 2012).

Wikipédia. Connectivisme, SA. [En ligne], [12], (site consulté le 15 novembre 2012).

Wikipédia. Métacognition, SA. [En ligne], [13], (site consulté le 16 novembre 2012).

Wikipédia. Networked learning, SA. [En ligne], [14], (site consulté le 16 novembre 2012).