Accès universel

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Le terme accès universel ("Universal Acces") est associé à l'objectif de rendre les technologies accessibles à la majorité de la population, même les personnes qui présentent des handicaps importants. A travers la conception universelle on passe d’une notion de conception pour le lus grand nombre d’utilisateurs à celle d’une conception pour la plus grande diversité d’utilisateurs.

Le Trace Center (Rehabilitation Engineering Research Center in Wisconsin) (Madison 1995, cité par Stephanidis 1998), a identifie sept principes de "universal design":

  • (a) Usage équitable: Un "design" est utilisable et économiquement accessible pour n'importe quel groupe d'utilisateurs.
  • (b) Flexibilité d'usage: Un "design" s'accommode à un large spectre de préférences individuelles et habilités.
  • (c) Usage simple et intuitif: L'utilisation d'un "design" est facile de comprendre, en regard à l'expérience de l'utilisateur, ses connaissances langage ou habiletés cognitives.
  • (d) Information perceptible: le "design" communique l'information nécessaire à l'utilisateur à travers de divers modes d'utilisation ou l'utilisation de contrastes adaptés
  • (e) Tolérance de l'erreur: Le "design" minimise les conséquences négatives d'une action accidentelle ou inattendue.
  • (f) Faible effort physique: Le "design" Peut être utilisé confortablement avec un minimum de fatigue.
  • (g) Taille et espace d'approche et utilisation adéquat: Le "design" permet l'approche, l'accessibilité et l'utilisation appropriée indépendamment de la taille de l'utilisateur, sa position ou sa mobilité.

Cette notion peut encore être élargie et considérer que cette conception vise tous les utilisateurs potentiels (par opposition d’une conception basée sur le bon utilisateur) Stephanidis (2001). De ce point de vue, celui de pour l’accès pour tous (le plus large possible), l’analyse de l’interaction avec les nouvelles technologies de l’information des personnes âgées ou avec un handicap dépasse l’objectif de l’introduction d’applications spéciales pour des utilisateurs spécifiques.

Il s’agit d’un engagement pro actif à l’heure de concevoir un outil technologique. D’autant plus nécessaire qu’aujourd’hui certains auteurs, au sujet des technologies de l’information, parlent d’une évolution vers un nouveau paradigme, celui de l’intelligence environnementale (ambient intelligence) (Emiliani et Stephanidis (2005)), sorte de réseau computationnel reliant multitude de produits et services interconnectés, conditionnant le développement de nouveaux produits et les modalités d’interaction des utilisateurs. Dans ces conditions le concept d’accès universel est nécessaire, et il n’est pas nouveau dans d’autres technologies telles que l’architecture ou l’ingénierie civile, ou la notion d’accessibilité pour tous est aujourd’hui intégrée. De fait, l’accès aux nouvelles technologies a été déjà intégré dans les législations des Etats Unis et européenne (où les sites web publiques doivent être accessibles à tous).

Dans le cadre de l'interaction utilisateur-ordinateur (HCI, Human-computer interaction) cet effort implique deux voies, la première, permettre au système d'être accessible pour n'importe quel utilisateur et la deuxième augmenter la capacité du système de s'adapter aux particularités de chaque utilisateur. (Stephanidis et all. 1998).


Techniques Adaptatives

Adaptation : « caractéristique du système qui présente un « comportement intelligent » et possède l’habileté de soutenir ou coopérer avec l’utilisateur dans l’interaction pour atteindre ses objectifs » (Benyon, cité par Stéphanidis 2001).

Stephanidis 2001 parle de deux approches d’adaptation :

  • La première offre à l’utilisateur la possibilité sélectionner ou choisir parmi plusieurs alternatives de présentation ou d'interaction, en plus de celle présenté par le système.
  • Dans le deuxième le système lui-même interprète les besoins d’adaptation de l’utilisateur en cours d’action. Ce qui implique la capacité du système de garder et interpréter les caractéristiques d’utilisation.

En ce qui concerne des personnes avec un handicap, dans un premier temps on a essayé de corriger des problèmes d’accessibilité plus que de les anticiper, avec des adaptations au niveau du produit ou au niveau de l’environnement. Dans tout les cas ces adaptations, à caractère rétroactive, étaient tributaires d’un produit non adapté, qui à l’arrivée de l’adaptation avait lui-même évolué.

Dans ce sens, la notion d’accès universelle est intéressante car elle s’intéresse à la conception du produit lui-même, et l’accessibilité est abordée depuis le début de la conception d’un produit ou une interface. On parle alors d'une conception pro active. L’utilisation de règles de conception universelle de départ, élimine le besoin d’adaptation à postériori.

Adaptabilité et adaptivité

Dans l'adaptation on distingue deux notions, L'adaptabilité et l'adaptivité. L'adaptabilité d'un système donne accès à différents modes d’interaction avant de commencer. L'adaptivité, fait référence à la capacite de l'interface de s'adapter à l'utilisateur selon son usage. (Modèle de Stephanidis 2001) l’adaptabilité peut assurer un minimum d’accessibilité que l’adaptivité peut affiner par la suite. L’adaptabilité propose une accessibilité directe et elle est basée sur la connaissance qu’on a de l’utilisateur, des tâches qu’il va accomplir, du contexte d’utilisation, de son environnement. L’adaptivité nécessite d’une interaction déjà établie entre l’utilisateur et le système et elle est basée dans les connaissances que le système acquiert sur l’utilisateur durant l’utilisation. (Stephanidis 2001)

Accessibilité du WEB

Le web est devenu aujourd'hui le canal d'information le plus important dans notre société. Il est utilisé par les Etats, par les entreprises et par les individus pour transmettre au reste des citoyens leurs informations, et l'accès à ces informations est devenu vital pour chacun de nous. Il est donc important que ces informations soient accessibles à tout le monde sous peine de développer des nouvelles discriminations.

L'accès à internet est conditionné par des raisons de disponibilité (technologique ou économique) mais aussi de conception. Les Etats en deviennent de plus en plus conscients, et progressivement ont introduit des lois pour garantir cet accès à tous ses citoyens (Paciello 2000, pg 23-45). On peut comparer ces normatives à celles qui ont introduit les aménagements architecturaux et urbanistiques, pour des personnes avec un handicap, dans les construction publiques. Ainsi, aux Etats Unis et en Europe, les sites internet des Etats doivent être accessibles à tous, même les personnes avec un handicap.

Parallèlement à cet effort normatif et légal, divers groupes de concepteurs et de chercheurs dans le monde se sont intéressés à la promotion d'une conception universelle pour le web. Au niveau des standards de programmation d'abord et plus tard dans l'identification des barrières et obstacles qui peuvent rendre difficile l'accès à des personnes avec un handicap.

Les standards de programmation sont nécessaires car ils facilitent la création des outils d'adaptation, aujourd’hui des efforts importants au niveau de l’accès universel sont dirigés dans la créations de plateformes indépendantes entre elles et surtout du système intégré dans l’ordinateur, proportionnant des adaptations discrètes à travers d’artéfacts multifonctionnels et interconnectés (Emiliani et Stephanidis (2005)).

Utilisations de standards et règles

Le World Wide Web Consortium (W3C) a lancé en 1997 la Web Accessibility Initiative (WAI) avec l'objectif de promouvoir une série de règles dirigées aux créateurs de pages web, en vue de rendre leurs sites à des personnes avec un handicap (Paciello 2000, pp. 315-346). Son travail est reconnu et le WAI centralise le développement et l'évolution de ses directives, aujourd'hui des nombreux développeurs d'outils pour le net on intégré leurs propositions et ont leurs propres groupes de recherche dans ce domaine (Paciello 2000).

En même temps le WAI propose des validations des sites, selon des critères de accessibilité. Et on peut trouver aussi aujourd'hui des outils manuels gratuits pour vérifier l'accessibilité d'un site en création (Complete List of Web Accessibility Evaluation Tools).

Ces directives sont régulièrement mises à jour et impliquent des recommandations d'ordre technique mais aussi l'identification des barrières qui difficultent l'accès au web à des personnes avec un handicap.

  • Recommandations techniques: Au niveau du code, avec l'implémentation d'éléments et attributs de programmation et la standardisation de leur usage, (tels que l'attribut ALT qui permet de présenter pour une image un texte descriptif), et dont la fonction serait de permettre des adaptation alternatives pour des personnes avec des handicaps différents: faciliter l'accès à des éléments graphiques et tables pour des aveugles ou mal voyants, permettre le remplacement d'éléments sonores pour les sourds ou malentendants, etc.
  • Recommandations au niveau des adaptations au niveau syntactique: Supports pour des structures de tâche alternatives, pour des paradigmes syntaxe alternatifs, simplification de tâches, introduction d'éléments d'aide et d'orientation, incitation, prévention des erreurs et utilisation de modèles recourants d'interaction. (Emilani et Stephanidis 2005)
  • Recommandations pour des adaptations au niveau du contenu: qui peuvent concerner le choix du contenu et du choix des modalités de présentation en fonction de la connaissance de l’utilisateur et de ses besoins. Mais aussi du support de navigation qui doit permettre le guidage de l'utilisateur, au niveau local et global, son orientation dans la plateforme et l'aménagement d'options de navigation personnelles.

Handicap cognitif et accès universel

Joe Clark (2002) souligne qu'il est difficile parfois de concilier des adaptations destinés à différents types de handicap, ce qui suppose une limite à la notion d'accès universel. Parmi les utilisateurs du web, le groupe le plus négligé c'est celui des personnes avec un un handicap cognitif, un groupe qui ne se limite pas à des personnes avec une déficience développementale ou avec un retard mental, mais qui concerne "toutes les personnes avec limitation importante de la capacité de penser (conceptualiser, planifier, séquencer d'idées ou actions, se souvenir, interpréter des répliques sociales et comprendre nombres et symboles)" et qui peut inclure des personnes agées qui souffrent de pertes de capacités cognitives (Braddock et al (2004), voir Technologies éducatives et handicap mental|Technologies éducatives et handicap mental).

Les adaptations du web pour ces personnes impliquent souvent réduire la primauté du texte et l'utilisation d'outils multimédia, ce qui ne rend pas facile les adaptations pour non voyants. La notion d'accès universel atteint donc parfois ses limites et concevoir un site accéssible à tous n'est peut être qu'une utopie , mais suppose un regard intéressant à l'heure de concevoir un site web, l'articulation des différentes directives et standards d'adaptation peut se faire en fonction d'un utilisateur type mais en gardant l'idée de ne pas exclure les autres.

Références

  • Clark, J. (2002). Building Accessible Website.Publisher: New Riders.
  • Emiliani P.L. et Stephanidis C. (2005)Universal access to ambient intelligence environments : Opportunities and challenges for people with disabilities. IBM Systems Journal, vol 44, no 3, 2005.
  • Madison, W.I. The principles of universal desing. Trace center (1995)
  • Paciello, M.G. (2000). Web Accessibility for People with Disabilities. CMP Books, Laurence, Kansas.
  • C Stephanidis, A Paramythis, D Akoumianakis, M. Self-Adapting Web-based Systems: Towards Universal Accessibility. Proceeding of the 4th Workshop on User Interface For All, 1998
  • Stephanidis C. (2001). Adaptative techniques for Universal Acces. User Modeling and User Adapted Inteactions 11 : pp 159-179, 2001. Kluwer Accademic Publishers.

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