La valorisation des rôles sociaux

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Dans le mouvement Genevois des années 75-85 pour la désinstitutionalisation, la Normalisation (théorie venue du Nord), ou la valorisation des rôles sociaux (VRS), a joué un grand rôle. La Normalisation et la VRS sont des termes qui décrivent la même idée. Ce concept décrit la volonté que tout individu, avec ou sans déficience ou incapacité, puisse vivre la vie la plus proche de celle dite d'un individu ordinaire (Martini-Willemin, 2010). Néanmoins, la Normalisation entraînait trop souvent des interprétations erronées. Pour cette raison, ce terme a été remplacée par la VRS. Les rôles sociaux, valorisés ou non, ont un impact sur notre place dans la société dans laquelle nous vivons, que l'on soit infirme ou non.

D'après Wolfensberger (1991), qui a repris la définition de la Normalisation en 1972, les rôles sociaux ont une puissance très grande, puisqu'ils définissent en grande partie la personne que nous sommes: nos actions, nos fréquentations etc. Les groupes sociaux se construisent par la reconnaissances de certaines caractéristiques communes qui les réunis. Des groupes sont dévalorisés lorsqu'une grande partie de la collectivité juge négativement ces types de personnes.

L'imperfection humaine est responsable de la « création » des groupes dévalorisation en tout lieu et depuis toujours. Toutefois, la dévalorisation étant due à la vision humaine positive ou négative sur un groupe de personnes, les groupes dévalorisés varient selon la culture et ce qu'ils considèrent positif. Par exemple, « si les valeurs dominantes de la société de l'observateur disent que tout élément qui gène son propre bonheur ou son accomplissement personnel est mauvais, si l'observateur rencontre alors une personne qui le dérange effectivement, par exemple à cause d'une infirmité, l'observateur peut alors décider que cette personne doit être isolée, neutralisée » (Wolfensberger, 1991, p.35). Pour comprendre quelles populations risquent d'être dévalorisées, il faut donc connaître les valeurs actuelles de la communauté. Les identifier permet d'entreprendre des actions afin que ces derniers soient perçus positivement, et donc valorisés. Pour ce faire, les acteurs devront agir sur le développement des compétences, pour mieux remplir certains rôles valorisés, et l'amélioration de l'image de sociale, pour être perçues de façon plus positive.

Des outils, tels que le PASSING, ont même été créés afin de mesure le degré de mise en œuvre de la VRS dans un service.

En conclusion, VRS est « une théorie basée sur l'observation des effets des relations sociales entre personnes valides et handicapées. Son postulat est qu'aux yeux d'autrui, la valeur d'une personne est dépendante des rôles qu'elle joue. Par conséquent, le regard d'autrui influence le destin des personnes handicapées » (Martini-Willemin, 2010).