Infos sur le concept de l'homme battu

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En me baladant sur la toile, je suis tombé sur cette page intéressante de Daniel Welzer-Lang: http://www.europrofem.org/02.info/22contri/2.07.fr/livr_dwl/violents/dwlvio10.htm . Je vous passe les milliards d'infos et vous cite les éléments qui pourraient nous concerner:


"Dominique DEMERS dans un article publié au Québec en I988, à la lumière des travaux de STRAUSS, GELLES et STEINMETZ du Mental Health Institute explique que "les femmes sont aussi violentes que les hommes" ; cette affirmation s'appuyerait sur des analyses scientifiques. Avant d'expliciter la nature victimologique et arithmétique de la sociologie s'intéressant en Amérique du Nord à la violence familiale, il est nécessaire de s'arrêter quelques instants sur "le syndrome du mari battu". C'est ainsi que Suzanne STEINMETZ qualifie en 1978 les hommes se plaignant des violences de leur compagne.

En 1978, aux Etats Unis, quand on commence à écrire que les femmes battues sont le crime le plus sous-estimé ; Suzanne Steinmetz appartenant à l'équipe de sociologues dirigée par Strauss explique que "le crime le plus sous-estimé n'est pas la femme battue, mais le mari battu". Dès 1977, elle proclame que 250 OOO maris américains seraient battus par leur femme chaque année. DALEY PAGELOW explique comment Steinmetz à partir d'une enquête de victimisation, c'est-à-dire un sondage où l'on demande aux personnes si elles ont ou pas été victimes de violences, avec tous les biais possibles liés à ce type d'enquête notamment ceux liés aux rapports de sexe, aurait déterminé que 250 mille hommes étaient battus en 1977 aux USA. En interrogeant 57 (cinquante sept) couples avec deux enfants, elle obtient 4 hommes autoproclamés victimes de violences, ce qui rapporté à 100 000 couples et multiplié par 47 millions de familles américaines, aboutit à 250 000 hommes battus. Un ensemble de publications scientifiques font état de ses travaux.

La presse non spécialisée s'empare alors de ces chiffres et du Time Magazine au Chicago Daily News, titre "le mari plus battu que l'épouse". Les chiffres vont allègrement se transformer pour aboutir, de l'autre côté des Etats-Unis (le Miami Herald), à 12 millions de maris battus.

Autrement dit, on ne peut scientifiquement s'appuyer sur les travaux de Suzanne Steinmetz pour affirmer un quelconque pourcentage de maris battus, mais on peut remarquer que la presse est friande de preuves apportées sous des couverts scientifiques pour montrer une pseudo symétrie entre hommes et femmes battu-e-s. Quitte lorsque les chiffres n'existent pas ... à les inventer. (inréressant non???) Miguel

Compter les violences

Mais nous ne pouvons réduire un courant sociologique à un-e chercheur-e, ni à un article. Pour Gelles et Strauss, la violence est à proscrire, quelqu'en soit l'auteur-e : homme, femme, frère, soeur... Les chercheur-e-s ont donc essayé de décrire, et d'analyser l'ensemble des violences commises dans la famille pour s'apercevoir que les violences sont multiformes et ne peuvent se résumer aux coups infligés par le mari sur la femme. Les détracteurs/trices reprochent à ces analyses leurs abstractions, leurs généralisations et la neutralité de leurs points de vue, le fait qu'il n'ait pas été tenu compte des conséquences différentes des violences exercées. On ne peut, diront-ils/elles, analyser de la même manière une violence commise par un enfant, une femme et un homme. Ils en critiquent la méthodologie, notamment la tendance masculine à minimiser les violences commises. En somme, on reproche à ce courant sociologique une analyse arithmétique, et une extension de l'analyse victimologique à l'ensemble des membres de la famille."