Droits des patients psychiatriques

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Introduction

Il s'agit dans ce chapitre de mieux comprendre comment les revendications des droits des patients psychiatriques relèvent des droits de la personne et d'arriver à expliquer ce que cela recouvre. Il semble que la critique des classifications nosographiques (les DSM) qui existe depuis les années 20 – lesquelles classifications n'ont été qu'en augmentation (en 1990, 400 classifications: qu'en est-il aujourd'hui dans la dernière version?) – vise à la fois le pouvoir qui désigne, mais aussi peut-ête plus fondamentalement une manière de "donner sens" à un individu porteur de signes définis par les médecins notamment. L'alternative serait de considérer la personne, sa parole, sa propre perception, sa conception aussi de la santé (et donc de la folie). C'est évidemment une remise en question de rapport norme/déviance, mais aussi plus fondamentalement de cette réalité "faussement" ou "artificiellement" construite par ceux qui détiennent le pouvoir.

La critique sociale et politique ne se doublerait-elle pas d'une critique de l'épistémologie du sujet pour mettre à la place une relation égalitaire et un respect de la personne?

Cadre théorique

Mouvement de l'antipsychiatrie

Loi sur la psychiatrie

Avant de rentrer dans le vif du sujet il nous paraît convenable de contextualiser un minimum la thématique que nous allons traiter. L’intérêt pour les problèmes liés à la santé mentale surgit dans les années d’après guère à cause d’une forte augmentation des cas. À partir des années ’70, sur la voie des protestations anticonformistes de masse du 1968 et sous l’influence et la pression des familles, on commence dénoncer toutes conditions précaires des malades mentaux. L’Italie interpréta l’acteur principal dans ce mouvement, on y retrouve un phénomène traduit littéralement en « fièvre de grille », qui explique le seul désir de fermer les asiles et ouvrir les portes sans se soucier des conséquences de tel acte, mais nous y reviendrons plus tard. Le mouvement antipsychiatrique fut le premier et seul qui s’était battu pour la fermeture des asiles, on s’opposant à la psychiatrie traditionnelle pour ses idées, son interprétation de la maladie mentale et surtout pour ses actions résolutives. Niveau législatif il s’est traduit dans la loi 180, qui fut la première et seul loi qui ordonnait la fermeture des hôpitaux psychiatriques. Approuvé grâce au précurseur Basaglia le 13 mai 1978, elle règle tous vérifications et traitements sanitaires volontaires et obligatoires pour des personnes avec une maladie mentale. Elle se base sur principes tels que le respect de la dignité de la personne, des ses droits civils et politiques. Le droit de libre choisir par rapport au médecin et au lieu soin, ou encore le droit de communiquer avec qui ils désirent. Tous traitements doivent assurer le consensus et la participation de la personne. La loi Basaglia vise aussi à une réforme sémiotique des termes utilisés pour définir les patients psychiatriques. Elle supprime tout définition dans le code pénale comme aliénés mentales ou infirmes mentales. Il s’agit d’une loi qui agit sur plusieurs niveaux, que ça soit sur les droits de la personne, sur les institutions soignantes ou encore à niveau pénale. Elle représente une réforme sociale et politique.

Droits des patients psychiatriques

En suisse tous les patients ont droits aux soins. En tant que branche de la médecine, la psychiatrie se doit en principe de respecter les mêmes droits qui tutelles n'importe quel patient. Dans la pratique les choses ne sont pas toujours si faciles, car il existe des situations dans lesquelles la lois (qui a été pensée pour la médecine)n'arrive pas à répondre de façon optimale face à une personne ayant un trouble psychique. Les principaux facteurs qui posent un problème aux juristes sont l'urgence, le danger, ainsi que la capacité de discernement. La lois défend les droits des patients en obligeant le médecin à toujours informer au mieux le patient, lequel, une fois reçu toutes les informations le concernant et les possibles méthodes d'interventions, a la possibilité de choisir le traitement qui mieux lui convient. Aucun traitement ne peut être imposée, le consentement du patient (ou de son tuteur) est toujours nécessaire. Tout sujet est considéré comme compétent pour donner son consentement ou mois que on le prive de ce droit à-travers une mise sous tutelle. Cette incapacité d'exercer ses droits n'est pourtant pas définitive, elle doit être réévaluée à chaque étape du traitement. Si aucun traitement peut être imposé au patient (sans son consentement ou celui de son tuteur), il est possible par contre de l'interner dans les cas où il risque de se mettre en danger et que l'urgence de la situation ne permette pas une autre solution. La difficulté se trouve dans l'impossibilité d'établir de manière objective la capacité de discernement d'une personne, ce qui laisse une grande marge d'interprétation. Si d'un côté la lois défend l'autodétermination du patient, de l'autre elle permet que certain droits lui soient retirés dans le but de le protéger.

Méthodologie

Entretien de recherche

Transcription entretien

Conclusion et discussion

Bibliographie