« Déscolarisation/Décrochage scolaire » : différence entre les versions
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Version du 4 septembre 2007 à 00:57
Je reproduits ici la définition qui en est faite par Laurence PROTEAU dans son article sur L'invention d'une nouvelle catégorie de classement et d'action publié en 2003 dans la revue Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs.
- « Il ne s'agit donc pas tant d'un problème scolaire [celui de la déscolarisation] que de la reformulation d'un problème social qui prend forme dans un contexte où l'idéologie de l'insécurité occulte la question de l'insécurité sociale, autrement plus réelle et violente » (p.101)
Cette définition bien que lapidaire a l'avantage de ne pas nier l'existence de la « déscolarisation », mais juste de rappeler que les questions qu'elle soulève ne sont pas exclusivement et en premier lieu scolaires, mais principalement d'ordre politique. De plus, cette définition permet aux sciences sociales de dépasser l'impasse épistémologique dans laquelle se retrouvent les chercheurs lorsqu'ils répondent à un mandat, comme cela a été le cas en France avec l'appel d'offre interministériel de 1999 (METTRE LIEN HYPERTEXTE DE L'APPEL).
Autrement dit, une telle définition amène à confronter trois questions fondamentales:
- celle de l'impact des institutions lorsqu'elle désignent sous la catégorie nominale de « déscolarisé » certains jeunes qui se soustraient à l'emprise de la scolarisation obligatoire;
- celle des répercussions de cette désignation;
- celle enfin des acteurs qui s'en saisissent le recours et des raisons qui les poussent à agir ainsi.
SOURCE:
- PROTEAU, Laurence (2003). | L'invention d'une nouvelle catégorie de classement et d'action: la « déscolarisation », ses spécialistes et ses dispositifs. Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, n°2, La « déscolarisation » en France: l'invention d'un problème social? Cedex (Paris): Maison des sciences de l'homme.