« Le jeûne au Moyen-âge » : différence entre les versions

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--[[Utilisateur:Maelig|Maelig]] 7 jun 2006 à 10:32 (MEST)
--[[Utilisateur:Maelig|Maelig]] 7 jun 2006 à 10:32 (MEST)Pédrant Maëlig

Version du 7 juin 2006 à 17:17

Le jeûne pour avoir l'approbation de dieu et pour obtenir la reconnaissance sociale dans la sphère de l'église:


Dans les sociétés moyenâgeuses, il est établit que les femmes sont de véritables pécheresses. Dès l'enfance, les ecclésiastiques et la société travaillent à l'intégration de cette idée chez les jeunes filles. Il paraît donc naturel pour les femmes de l'époque de faire un travail plus grand sur elle-même pour obtenir les grâces de Dieu. Le jeûne au Moyen-âge s'inscrit dans une logique de pensée plus explicite que celle que nous connaissons aujourd'hui. Il est dit dans la Bible de Jérusalem au chapitre deux du deuxième épître à Timothée (Le sens des souffrances de l'apôtre chrétien) le rôle de chaque enfant de dieu:

"Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce du Christ Jésus. Souviens de Jésus Christ, ressuscité d'entre les morts, issu de la race de David, selon mon Evangile. Pour lui je souffre jusqu' à porter des chaînes comme un malfaiteur. C'est pourquoi j'endure tout pour les élus, afin qu'eux aussi obtiennent le salut qui est dans le Christ Jésus. »(p 2059)

Le jeûne pour les saintes anorexiques est un moyen d'atteindre un état spirituel certain. Les motivations des jeûneuses à l'époque ne sont pas toutes les mêmes que celles des anorexiques mentales aujourd'hui. Il importe de décrire la manière dont la femme était considérée pour comprendre dans quelles luttes se sont lancées des femmes comme Catherine de Gênes (1447-1510), Colombe de Rieti (1501), Marguerite de Cortone (1247-1297) et Marie d'Oignes (1176-1213) en pratiquant des jeûnes extrêmes. Il y a l'idée de prouver aux hommes qu'elles pouvaient être leur égal. Voilà un extrait du chapitre 3 de la Bible qui montre bien la manière dont on percevait les femmes à cette époque. (Mise en garde contre les périls des derniers temps) :

"Ils sont bien du nombre, ceux qui s'introduisent dans les maisons et envoûtent des femelettes chargées de péchés, entraînées par toutes sortes de passions et qui, toujours à s'instruire, ne sont jamais capables de parvenir à la connaissance de la vérité."(p 2060)

Au début de Moyen-âge (MA bas: 5ème siècle), une des libertés accordée aux femmes à cette époque était la pratique religieuse. De nombreux lieux sont érigés à cet effet (couvents, lieux officiels, institutions où les béguines se réunissent). La dévolution des femmes à l'église doit être plus forte que celle des hommes car elles sont considérées comme impures et inférieurs. Il faut savoir qu’elles-mêmes assument ce rôle. Elle redouble d’efforts pour atteindre le statut de sainte. Ajoutons à cela que le modèle féminin de religiosité est très différent de celui des hommes. La façon dont les mystiques abordent la religion reflète une violence et un investissement plus grand (mortifications).


Les conceptions de l'époque par rapport à la pratique du jeûne à outrance:


Pour les religieux, la pratique du jeûne montrait la force de volonté de certaines femmes et leur lien étroit à dieu. Par cette pratique les femmes obtenaient un statut et étaient respectées et admirées. Les appréciations des fidèles sont plus mitigées quand à l'utilité et la signification de l'abstention, ils y voient plutôt une attitude troublante et condamnable. Et Raymond de Capoue(prêtre)cité dans Fraise 2000 commente à propos du jeûne de Catherine de Sienne:

"Au début cette manière de vivre semblait incroyable à tout le monde, et mêmes aux personnes de sa maison et à ceux qui lui étaient le plus proche ce qui était en fait un cadeau extraordinaire de dieu, était vu comme tentation et ruse. »(p57)


Références bibliographiques:

Fraise, N. (2000). L'anorexie mentale et le jeûne mystique du Moyen-âge. L'harmattan.

La Bible.


--Maelig 7 jun 2006 à 10:32 (MEST)Pédrant Maëlig