« Résumé du livre Guillemot A. & et Laxenaire M. (1997). Anorexie mentale et boulime le poids de la culture (2e éd.). Paris: Masson. » : différence entre les versions

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===Historique===
===Historique===
L'anorexie a été décrite pour la première fois comme un trouble à part entière en 1873, par deux médecins simultanément, l'un français, Lasègue, l'autre anglais, Gull. Jusque dans les années 1950, défenseurs d'une étiologie endocrinienne et partisans de l'approche psychiatrique se sont confrontés. Finalement, la conception psychiatrique a largement pris le dessus. Face à l'augmentation constante du nombre de cas d'anorexie, les écrits se sont multipliés à ce sujet.
La première description de la boulime en tant que syndrome remonte à 1932, mais jusqu'en 1960, elle a été considérée comme un épiphénomène de l'anorexie ou de l'obésité. C'est entre 1970 et 1980 qu'elle a été reconnue comme un syndrome autonome.
Dans les pays occidentaux, les troubles alimentaires prennent, dès les années 60, des allures d'épidémie. Etonnament, aucun cas de TCA n'est recensé parmi les populations noires, américaines comme africaines, jusqu'en 1980. A partir de là, des cas sont apparus, parmi les noirs américains d'abord, puis dans les couches les plus occidentalisées des populations africaines. Ils sont aujourd'hui trop nombreux pour qu'on puisse parler de cas anecdotiques.
On a constaté le même phénomène au Japon, où l'apparition de premiers cas de TCA coïncident avec l'ouverture du Japon au monde occidental.
Peut-on considérer les TCA comme des maladies des sociétés modernes occidentales?
Cette hypothèse, quoiqu'intéressante est mise à mal par des descriptions historiques, parfois très anciennes, de comportements qui aujourd'hui, seraient vus comme des TCA. Ceci est particulièrement valable pour l'anorexie, la littérature théologique rapportant des symptômes similaires depuis 895 (!). Les premières mentions de la boulimie remontent quant à elles à 1708.

Version du 20 avril 2006 à 14:51

D'emblée, Anne Guillemot et Michel Laxenaire précisent que l'anorexie et la boulimie sont des troubles pluridéterminés, sous mis à des influences tant biologiques que psychologiques ou socio-culturelles. Comme le titre de l'ouvrage l'indique, c'est ce dernier ensemble de facteurs qui y est exploré.

Historique

L'anorexie a été décrite pour la première fois comme un trouble à part entière en 1873, par deux médecins simultanément, l'un français, Lasègue, l'autre anglais, Gull. Jusque dans les années 1950, défenseurs d'une étiologie endocrinienne et partisans de l'approche psychiatrique se sont confrontés. Finalement, la conception psychiatrique a largement pris le dessus. Face à l'augmentation constante du nombre de cas d'anorexie, les écrits se sont multipliés à ce sujet.

La première description de la boulime en tant que syndrome remonte à 1932, mais jusqu'en 1960, elle a été considérée comme un épiphénomène de l'anorexie ou de l'obésité. C'est entre 1970 et 1980 qu'elle a été reconnue comme un syndrome autonome.

Dans les pays occidentaux, les troubles alimentaires prennent, dès les années 60, des allures d'épidémie. Etonnament, aucun cas de TCA n'est recensé parmi les populations noires, américaines comme africaines, jusqu'en 1980. A partir de là, des cas sont apparus, parmi les noirs américains d'abord, puis dans les couches les plus occidentalisées des populations africaines. Ils sont aujourd'hui trop nombreux pour qu'on puisse parler de cas anecdotiques. On a constaté le même phénomène au Japon, où l'apparition de premiers cas de TCA coïncident avec l'ouverture du Japon au monde occidental.

Peut-on considérer les TCA comme des maladies des sociétés modernes occidentales?

Cette hypothèse, quoiqu'intéressante est mise à mal par des descriptions historiques, parfois très anciennes, de comportements qui aujourd'hui, seraient vus comme des TCA. Ceci est particulièrement valable pour l'anorexie, la littérature théologique rapportant des symptômes similaires depuis 895 (!). Les premières mentions de la boulimie remontent quant à elles à 1708.