« Droits des patients psychiatriques » : différence entre les versions

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La critique sociale et politique ne se doublerait-elle pas d'une critique de l'épistémologie du sujet pour mettre à la place une relation égalitaire et un respect de la personne?
La critique sociale et politique ne se doublerait-elle pas d'une critique de l'épistémologie du sujet pour mettre à la place une relation égalitaire et un respect de la personne?
Avant de rentrer dans le vif du sujet il nous paraît convenable de contextualiser un minimum la thématique que nous allons traiter. L’intérêt pour les problèmes liés à la santé mentale surgit dans les années d’après guère à cause d’une forte augmentation des cas. À partir des années ’70, sur la voie des protestations anticonformistes de masse du 1968 et sous l’influence et la pression des familles, on commence dénoncer toutes conditions précaires des malades mentaux. L’Italie interpréta l’acteur principal dans ce mouvement, on y retrouve un phénomène traduit littéralement en « fièvre de grille », qui explique le seul désir de fermer les asiles et ouvrir les portes sans se soucier des conséquences de tel acte, mais nous y reviendrons plus tard. Le mouvement antipsychiatrique fut le premier et seul qui s’était battu pour la fermeture des asiles, on s’opposant à la psychiatrie traditionnelle pour ses idées, son interprétation de la maladie mentale et surtout pour ses actions résolutives. Niveau législatif il s’est traduit dans la loi 180, qui fut la première et seul loi qui ordonnait la fermeture des asiles. Approuvé par le précurseur Basaglia le 13 mai 1978, elle règle tous traitements obligatoires pour des personnes avec une maladie mentale. Elle se base sur principes tels que le respect de la dignité de la personne, des droits civils et politiques, droit de communication, assurer le consensus et la participation de la personne ou encore au tant que possible le droit au libre choix.

Version du 13 novembre 2013 à 13:34

Il s'agit dans ce chapitre de mieux comprendre comment les revendications des droits des patients psychiatriques relèvent des droits de la personne et d'arriver à expliquer ce que cela recouvre. Il semble que la critique des classifications nosographiques (les DSM) qui existe depuis les années 20 – lesquelles classifications n'ont été qu'en augmentation (en 1990, 400 classifications: qu'en est-il aujourd'hui dans la dernière version?) – vise à la fois le pouvoir qui désigne, mais aussi peut-ête plus fondamentalement une manière de "donner sens" à un individu porteur de signes définis par les médecins notamment. L'alternative serait de considérer la personne, sa parole, sa propre perception, sa conception aussi de la santé (et donc de la folie). C'est évidemment une remise en question de rapport norme/déviance, mais aussi plus fondamentalement de cette réalité "faussement" ou "artificiellement" construite par ceux qui détiennent le pouvoir.

La critique sociale et politique ne se doublerait-elle pas d'une critique de l'épistémologie du sujet pour mettre à la place une relation égalitaire et un respect de la personne?


Avant de rentrer dans le vif du sujet il nous paraît convenable de contextualiser un minimum la thématique que nous allons traiter. L’intérêt pour les problèmes liés à la santé mentale surgit dans les années d’après guère à cause d’une forte augmentation des cas. À partir des années ’70, sur la voie des protestations anticonformistes de masse du 1968 et sous l’influence et la pression des familles, on commence dénoncer toutes conditions précaires des malades mentaux. L’Italie interpréta l’acteur principal dans ce mouvement, on y retrouve un phénomène traduit littéralement en « fièvre de grille », qui explique le seul désir de fermer les asiles et ouvrir les portes sans se soucier des conséquences de tel acte, mais nous y reviendrons plus tard. Le mouvement antipsychiatrique fut le premier et seul qui s’était battu pour la fermeture des asiles, on s’opposant à la psychiatrie traditionnelle pour ses idées, son interprétation de la maladie mentale et surtout pour ses actions résolutives. Niveau législatif il s’est traduit dans la loi 180, qui fut la première et seul loi qui ordonnait la fermeture des asiles. Approuvé par le précurseur Basaglia le 13 mai 1978, elle règle tous traitements obligatoires pour des personnes avec une maladie mentale. Elle se base sur principes tels que le respect de la dignité de la personne, des droits civils et politiques, droit de communication, assurer le consensus et la participation de la personne ou encore au tant que possible le droit au libre choix.