« Le fossé des générations » : différence entre les versions

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Le moteur qui a présidé à cet ouvrage est une inquiétude autour de l’identité de la jeunesse après la seconde guerre mondiale dans un monde en changement (notamment pression de la télévision). Comment trouver leur place, à quoi adhérer (je dirais à quelle valeur ?) ? Cette question est l’occasion pour Margaret Mead de réfléchir au lien entre générations en fonction de trois types de société/culture qu’elle désigne comme postfigurative, cofigurative et préfigurative. <br> <br> Ces trois concepts nous donne trois types de liens entre les générations. Soit : <br> -la culture postfiguative est une culture dans laquelle les enfants sont instruits par les parents (on pourrait élargie et dire aujourd’hui aussi les pédagogues) <br> -la culture co-figurative dans laquelle les enfants comme les adultes apprennent de leurs pairs <br> -la culture préfigurative dans laquelle les adultes tirent des leçons (apprennent) de leurs enfants. <br> <br> Il est évidemment que les sociétés qu’elle étudient sont postfiguratives (indigène de la nouvelle Guinée). Les descriptions qu’elle en fait donne des éléments intéressants pour comprendre ces liens « traditionnels » sans les idéalisés. Soit : pas de changement, répétition, pas d’esprit critique, pas de mise en doute de l’identité et du sens de la destinée. <br> <br> Les sociétés cofiguratives sont celle, selon Mead, qui ont permis les innovations, développés les techniques grâce aux apprentissages, aux études au compagnonnage. <br> <br> Elle affirme « A l’heure actuelle (donc nous sommes alors en 1970) nous abordons une nouvelle période historique où les jeunes prennent&nbsp; une autorité nouvelle dans leur appréhension préfigurative d’un futur encore inconnu » (p.27) <br> <br> Pour Mead, la continuité de toutes cultures dépend de la présence vivante d’au moins trois générations (pour nous baby boom, X,Y). Ce qui est possible grâce à l’augmentation de l’espérance de vie (nous allons actuellement vers 4 générations avec l’augmentation des centenaires !). C’est la condition d’une culture postfigurative qui est fondée sur la présence vivante de ces trois générations). <br> <br> A suivre
Le moteur qui a présidé à cet ouvrage est une inquiétude autour de l’identité de la jeunesse après la seconde guerre mondiale dans un monde en changement (notamment pression de la télévision). Comment trouver leur place, à quoi adhérer (je dirais à quelle valeur&nbsp;?)&nbsp;? Cette question est l’occasion pour Margaret Mead de réfléchir au lien entre générations en fonction de trois types de société/culture qu’elle désigne comme postfigurative, cofigurative et préfigurative. <br> <br> Ces trois concepts nous donne trois types de liens entre les générations. Soit&nbsp;: <br> -la culture postfiguative est une culture dans laquelle les enfants sont instruits par les parents (on pourrait élargie et dire aujourd’hui aussi les pédagogues) <br> -la culture co-figurative dans laquelle les enfants comme les adultes apprennent de leurs pairs <br> -la culture préfigurative dans laquelle les adultes tirent des leçons (apprennent) de leurs enfants. <br> <br> Il est évidemment que les sociétés qu’elle étudient sont postfiguratives (indigène de la nouvelle Guinée). Les descriptions qu’elle en fait donne des éléments intéressants pour comprendre ces liens «&nbsp;traditionnels&nbsp;» sans les idéalisés. Soit&nbsp;: pas de changement, répétition, pas d’esprit critique, pas de mise en doute de l’identité et du sens de la destinée. <br> <br> Les sociétés cofiguratives sont celle, selon Mead, qui ont permis les innovations, développés les techniques grâce aux apprentissages, aux études au compagnonnage. <br> <br> Elle affirme «&nbsp;A l’heure actuelle (donc nous sommes alors en 1970) nous abordons une nouvelle période historique où les jeunes prennent&nbsp; une autorité nouvelle dans leur appréhension préfigurative d’un futur encore inconnu&nbsp;» (p.27) <br> <br> Pour Mead, la continuité de toutes cultures dépend de la présence vivante d’au moins trois générations (pour nous baby boom, X,Y). Ce qui est possible grâce à l’augmentation de l’espérance de vie (nous allons actuellement vers 4 générations avec l’augmentation des centenaires&nbsp;!). C’est la condition d’une culture postfigurative qui est fondée sur la présence vivante de ces trois générations). <br> <br>La culture cofigurative est une culture qui se calque sur les contemporains se détachant des grands-parents et parents en adoptant un "style nouveau" (incarné parfois par un &nbsp;modèle dans les pairs). Cette culture naît d'une rupture avec le modèle postfiguratif due à diverses raisons (mort des aînés après catastrophes, nouvelles technologies, &nbsp;migration dans nouveau pays, conquête obligeant l'adoption de nouveaux comportements des conquérants). La culture cofigurative est ainsi plus apprise qu'héritée (en absence des grands parents réellement ou symboliquement). C'est donc le phénomène du changement dans lequel les jeunes acquièrent des compétences - valeurs? - en dehors de leur aînés. Cette culture n'a évidemment pas l'épaisseur de la tradition et peut apapraître comme superficielle.

Version du 27 mars 2009 à 17:06

Le moteur qui a présidé à cet ouvrage est une inquiétude autour de l’identité de la jeunesse après la seconde guerre mondiale dans un monde en changement (notamment pression de la télévision). Comment trouver leur place, à quoi adhérer (je dirais à quelle valeur ?) ? Cette question est l’occasion pour Margaret Mead de réfléchir au lien entre générations en fonction de trois types de société/culture qu’elle désigne comme postfigurative, cofigurative et préfigurative.

Ces trois concepts nous donne trois types de liens entre les générations. Soit :
-la culture postfiguative est une culture dans laquelle les enfants sont instruits par les parents (on pourrait élargie et dire aujourd’hui aussi les pédagogues)
-la culture co-figurative dans laquelle les enfants comme les adultes apprennent de leurs pairs
-la culture préfigurative dans laquelle les adultes tirent des leçons (apprennent) de leurs enfants.

Il est évidemment que les sociétés qu’elle étudient sont postfiguratives (indigène de la nouvelle Guinée). Les descriptions qu’elle en fait donne des éléments intéressants pour comprendre ces liens « traditionnels » sans les idéalisés. Soit : pas de changement, répétition, pas d’esprit critique, pas de mise en doute de l’identité et du sens de la destinée.

Les sociétés cofiguratives sont celle, selon Mead, qui ont permis les innovations, développés les techniques grâce aux apprentissages, aux études au compagnonnage.

Elle affirme « A l’heure actuelle (donc nous sommes alors en 1970) nous abordons une nouvelle période historique où les jeunes prennent  une autorité nouvelle dans leur appréhension préfigurative d’un futur encore inconnu » (p.27)

Pour Mead, la continuité de toutes cultures dépend de la présence vivante d’au moins trois générations (pour nous baby boom, X,Y). Ce qui est possible grâce à l’augmentation de l’espérance de vie (nous allons actuellement vers 4 générations avec l’augmentation des centenaires !). C’est la condition d’une culture postfigurative qui est fondée sur la présence vivante de ces trois générations).

La culture cofigurative est une culture qui se calque sur les contemporains se détachant des grands-parents et parents en adoptant un "style nouveau" (incarné parfois par un  modèle dans les pairs). Cette culture naît d'une rupture avec le modèle postfiguratif due à diverses raisons (mort des aînés après catastrophes, nouvelles technologies,  migration dans nouveau pays, conquête obligeant l'adoption de nouveaux comportements des conquérants). La culture cofigurative est ainsi plus apprise qu'héritée (en absence des grands parents réellement ou symboliquement). C'est donc le phénomène du changement dans lequel les jeunes acquièrent des compétences - valeurs? - en dehors de leur aînés. Cette culture n'a évidemment pas l'épaisseur de la tradition et peut apapraître comme superficielle.