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Aurore : l’institution dans l’intégration
Aurore : l’institution dans l’intégration


Même temps institutions spécialisées et politique d’intégration dans milieux ordinaire.
Comme on a pu le constater dans l'élaboration de l'article, les années 1970-80 ont vu l'émergence de l'idée d'intégration en milieu ordinaire parallèlement à l'ouverture d'établissements spécialisés dans l'accueil de personnes en situations de handicap. Les parents souvent, constatant un manque dans l'organisation de la société pour la prise en charge de leur enfant ont été à la fondation de ces institutions. Alors qu'au même moment le mouvement d'intégration se développait, notamment dans les textes de loi. Dans le contexte, social, politique, économique de cette époque, cet état de fait vous apparaissait-il paradoxal ? Cette tension entre les deux courants est-elle nécessaire ?  
Y a-t-il pour vous un paradoxe, deux courants ? est-ce nécessaire qu’il y ait cette tension ?
Il semble que l'intégration comme on l'entend ici nécessite un remaniement plus en profondeur des mentalités et de l'organisation de la société pour un contexte plus favorable. Qu'en est-il selon vous dans le contexte d'aujourd'hui, si il a évolué, de ce paradoxe ?  


Katia : l’influence du courant de désinstitutionalisation
Katia : l’influence du courant de désinstitutionalisation

Version du 26 novembre 2010 à 11:11

1. Définir l'objet: la "Génération intégration: mythe ou réalité?"

2. Lire livres et articles sur la question des générations (à partir des "classiques" et des articles et une thèse évoquée sur l'usage qui en est fait en histoire): Mendel, Mead, etc.

3. Analyser les articles des revues scientifiques ou de professionnels de l'éducation spécialisée pour repérer les thèmes de l'intégration et de la désinstitutionalisation (ou autres thèmes) pendant la période 1970-1980 (+ définir une méthodologie pour le faire): Insième, etc.

4. Etablir une liste de témoins:Gisela Chatelanat, Marie-Louise Thorel, Louis Vaney et Jean Wahl.

5. Etablir une liste de questions pour l'entretien qui sera enregistré et filmé.


6. Elaborer un mode de faire pour le tournage: 1 décembre 2010 deux caméras: l'une fixe, l'autre circulante (mais discrète). l'ambiance devrait être détendue, conviviale et l'échange intergénérationnel devrait primer.


Questions pour le 1er décembre

Aurore : l’institution dans l’intégration

Comme on a pu le constater dans l'élaboration de l'article, les années 1970-80 ont vu l'émergence de l'idée d'intégration en milieu ordinaire parallèlement à l'ouverture d'établissements spécialisés dans l'accueil de personnes en situations de handicap. Les parents souvent, constatant un manque dans l'organisation de la société pour la prise en charge de leur enfant ont été à la fondation de ces institutions. Alors qu'au même moment le mouvement d'intégration se développait, notamment dans les textes de loi. Dans le contexte, social, politique, économique de cette époque, cet état de fait vous apparaissait-il paradoxal ? Cette tension entre les deux courants est-elle nécessaire ? Il semble que l'intégration comme on l'entend ici nécessite un remaniement plus en profondeur des mentalités et de l'organisation de la société pour un contexte plus favorable. Qu'en est-il selon vous dans le contexte d'aujourd'hui, si il a évolué, de ce paradoxe ?

Katia : l’influence du courant de désinstitutionalisation

Cette année, nous avons décidé de traiter la notion de génération, mais également celle de la désinstitutionnalisation que j'ai moi-même tenté d'approfondir. Par mes lectures, j’ai compris que dans les années 70, un mouvement vers la désinstitutionnalisation a eu lieu parallèlement dans divers pays. Peu d’informations sont données concernant la Suisse. J'ai également constaté que malgré certaines différences dans les buts visés, puisque l'objectif italien, et plus précisément de Basaglia, est d'offrir aux patients des institutions psychiatriques de nouvelles possibilités: comme l'expression libre, la mise en place d'activités et même la possibilité de retourner vivre en extérieur dans le meilleur des cas, alors que cette idée de faire sortir les malades des institutions ne semble pas réellement défendue en Angleterre. Les acteurs ayant agit pour l'amélioration des conditions de vie des malades psychiques semblent s'être inspirés des différents courants, comme Basaglia qui a voyagé dans le but de rapporter en Italie de nouvelles solutions pour ces personnes comme la médication. En tant qu’acteurs des changements dans ces années 70-80, est-ce que vous avez ressenti l’influence de cette nouvelle approche dans votre propre pratique ? Y a-t-il eu discussions voire débats sur cette question en Suisse, à Genève ? Et si oui, comment avez-vous intégré cette nouvelle conception de la prise en compte des personnes placées dans des institutions mises à l’écart.

Fabien : concept de génération

Vous avez été et êtes toujours des acteurs importants en ce qui concerne l'intégration des personnes avec un handicap. Vous n'avez pourtant pas le même parcours : certains d'entre vous se sont tournés vers ce "combat" dans un premier temps parce que cela concernait vos propres enfants, d'autres d'entre vous sont des professionnels qu'une certaine pratique du terrain a sensibilisé à la cause... Nous avons essayé cette année de travailler avec la notion de génération, et de voir dans quelle mesure ce concept pourrait être utile à l'écriture d'une histoire des "pionniers de l'intégration" en Suisse Romande. Il s'agirait de mieux comprendre si les différents acteurs inclus dans la problématique de l'intégration (parents, professionnels, militants, "notables"...) ont le sentiment d’appartenir à une "génération" ou si cette diversité rend caduque l'emploi du concept de génération.

Question à poser : Est-ce que vous vous êtes sentis appartenir à une génération? Ou alors, du fait d'une certaine diversité d'acteurs (et peut être aussi d'une différences d'âge, une différence de formation, de conception de l’intégration, etc) cette conscience vous est-elle plutôt étrangère ?


Adelina : des droits contre l’intégration

Dans les années 1970-1980, il y a eu l'idée, le combat d'offrir des lieux de vie adaptés, spécifiques aux personnes en situation de handicap. Ceci a amené en parallèle une catégorisation des personnes en situation de handicap selon le type de handicap qu'elles portaient. Par ailleurs cette spécificité a été bénéfique dans la connaissance mise au service d'une prise en charge des personnes en situation de handicap de plus en plus adaptée. Il me semble que la catégorisation des personnes en situation de handicap, selon leur handicap, a de plus en plus alimenté le champ d’éducation spéciale et notamment a produit un renforcement de la différence des personnes en situation de handicap dans notre société ?

Ne s’est-on pas acharné à mettre en place de l’intégration (qui de fait est naturelle à la naissance) qui a eu pour effet pervers une diversification des institutions et une catégorisation des individus, plutôt que une véritable émancipation. Ne devrait-on pas se battre pour l’émancipation des droits humains plutôt que pour l’intégration ?

Question : conclusive

Quels conseils voudriez-vous donner à ces étudiants qui vont travailler en éducation spéciale : qu’est-ce vous voudriez qu’ils perpétuent de votre histoire et qu’est-ce qui vous paraît nécessaire de changer ?