« Le sport et ses valeurs » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
(Une version intermédiaire par le même utilisateur non affichée) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
'''résumé du livre:''' M. Attali., J. Saint-Martin., P. Liotard. et T. Chapron (2004). Le sport et ses valeurs, Edition La Dispute, Paris. | |||
Les auteurs commencent par le constat suivant : nous parlons beaucoup de sport, mais il y a peu de commentaires sur le sens de sa pratique. | Les auteurs commencent par le constat suivant : nous parlons beaucoup de sport, mais il y a peu de commentaires sur le sens de sa pratique. | ||
Ligne 12 : | Ligne 9 : | ||
Dans le second chapitre, « Le sport : un monde fantasmé face aux réalités », les auteurs mettent en lieu les valeurs princeps du sport et les réalités sportives qui désavouent chaque jour l´humanisme affiché. Ils pensent qu´il faut repenser le sport, fondé non plus sur l´égalité et la justice, mais sur une réalité sociale, économique et politique. Cependant, certains s´efforcent à rester dans une logique idéalisante dont l´objectif est de protéger l´honneur sportif. Tel est le cas du célèbre journal sportif l´Equipe, véritable organe hégémonique de propagande de l´idéal du sport. Le monde du sport repose sur une morale que certains ont à cœur de préserver, car il est un refuge de valeurs démocratiques auxquelles nous n´avons de cesse de nous référer pour nous persuader de leur existence. | Dans le second chapitre, « Le sport : un monde fantasmé face aux réalités », les auteurs mettent en lieu les valeurs princeps du sport et les réalités sportives qui désavouent chaque jour l´humanisme affiché. Ils pensent qu´il faut repenser le sport, fondé non plus sur l´égalité et la justice, mais sur une réalité sociale, économique et politique. Cependant, certains s´efforcent à rester dans une logique idéalisante dont l´objectif est de protéger l´honneur sportif. Tel est le cas du célèbre journal sportif l´Equipe, véritable organe hégémonique de propagande de l´idéal du sport. Le monde du sport repose sur une morale que certains ont à cœur de préserver, car il est un refuge de valeurs démocratiques auxquelles nous n´avons de cesse de nous référer pour nous persuader de leur existence. | ||
Il est pourtant clair, qu´il ne constitue pas un monde social idéal, mais fait partie intégrante des sociétés capitalistes et fonctionne sur le même modèle. Malgré ce constat, le sport continue à susciter un engouement sans précédent. Les auteurs supposent qu´il y a une volonté d´adhérer à un système de valeurs qui constituerait un socle pour l´élaboration d´une communauté. Le monde s´accroche à l´illusion sportive. Le sport ne serait donc plus une vitrine où serait exposées les valeurs démocratiques absolues, mais serait en réalité un espace social égalitaire à construire dans un projet sociétal, c´est-à-dire un fait social porteur de principes moraux définis par une société donnée à un moment donné. | Il est pourtant clair, qu´il ne constitue pas un monde social idéal, mais fait partie intégrante des sociétés capitalistes et fonctionne sur le même modèle. Malgré ce constat, le sport continue à susciter un engouement sans précédent. Les auteurs supposent qu´il y a une volonté d´adhérer à un système de valeurs qui constituerait un socle pour l´élaboration d´une communauté. Le monde s´accroche à l´illusion sportive. Le sport ne serait donc plus une vitrine où serait exposées les valeurs démocratiques absolues, mais serait en réalité un espace social égalitaire à construire dans un projet sociétal, c´est-à-dire un fait social porteur de principes moraux définis par une société donnée à un moment donné. | ||
Dans le troisième chapitre, ils mettent en évidence le fait que par sa pratique, son spectacle, son discours, ses célébrations, le sport contribue à renforcer et à perpétuer un ordre social et à diffuser les valeurs constitutive de cet ordre. Un ordre social masculin. Est-ce que le dopage serait un corps étranger venu gangrener une activité sociale pure ? Peu importe, le dogme moral (appelé éthique sportive) est utilisé comme argument pour renforcer l´évidente de l´ordre sportif, grâce aux valeurs auxquelles tout joueur doit se plier. | Dans le troisième chapitre, ils mettent en évidence le fait que par sa pratique, son spectacle, son discours, ses célébrations, le sport contribue à renforcer et à perpétuer un ordre social et à diffuser les valeurs constitutive de cet ordre. Un ordre social masculin. Est-ce que le dopage serait un corps étranger venu gangrener une activité sociale pure ? Peu importe, le dogme moral (appelé éthique sportive) est utilisé comme argument pour renforcer l´évidente de l´ordre sportif, grâce aux valeurs auxquelles tout joueur doit se plier. | ||
Dans le dernier chapitre, les auteurs s´intéressent à l´éducation par le sport. En effet, ils considèrent que le sport est pour la plupart des gens, une véritable école des valeurs. Mais ceci est une utopie, une croyance d´un sport isolé des influences du milieu et porteur d´un message humaniste. | Dans le dernier chapitre, les auteurs s´intéressent à l´éducation par le sport. En effet, ils considèrent que le sport est pour la plupart des gens, une véritable école des valeurs. Mais ceci est une utopie, une croyance d´un sport isolé des influences du milieu et porteur d´un message humaniste. | ||
Ils disent donc que « le sport a perdu la boule ». En effet, le sport est un vecteur de valeurs qui sont le plus souvent éloignés des principes mêmes de sa pratique. C´est-à-dire que les valeurs que le sport promet ne correspondent pas à celles qu´on lui attribue. Il y a une sorte de crise des valeurs du sport. Les auteurs proposent donc de concevoir le sport comme une activité sociale traduisant l´ensemble des tensions qui traversent nos sociétés, tout en étant son produit. | Ils disent donc que « le sport a perdu la boule ». En effet, le sport est un vecteur de valeurs qui sont le plus souvent éloignés des principes mêmes de sa pratique. C´est-à-dire que les valeurs que le sport promet ne correspondent pas à celles qu´on lui attribue. Il y a une sorte de crise des valeurs du sport. Les auteurs proposent donc de concevoir le sport comme une activité sociale traduisant l´ensemble des tensions qui traversent nos sociétés, tout en étant son produit. | ||
Johanna | |||
[[Catégorie: Résumé]] |
Dernière version du 2 juin 2009 à 13:30
résumé du livre: M. Attali., J. Saint-Martin., P. Liotard. et T. Chapron (2004). Le sport et ses valeurs, Edition La Dispute, Paris.
Les auteurs commencent par le constat suivant : nous parlons beaucoup de sport, mais il y a peu de commentaires sur le sens de sa pratique. Partant du postulat que connaître le sport, est une clé de la connaissance de la société, ils se donnent pour projet de mener un débat sur le sport et ses valeurs et d´engager un débat.
Dans le chapitre premier, il est question de l´histoire des valeurs du sport, appréhendées à travers l´histoire de l´olympisme. A la fin du XXème siècle, Pierre de Coubertin crée le concept d´olympisme pour défendre un ensemble de valeurs qui ont un caractère universel, religieux et élitiste. Il vise à développer les cinq vertus de l´homme : l´initiative, la persévérance, l´intensité, la recherche du perfectionnement et le mépris du danger individuel. Il considère que le sport est le meilleur moyen d´éduquer les jeunes, considérés comme des « rebelles ». Par ailleurs, le sport a aussi une utilité politique, puisqu´il doit participer à la reconstruction de l´Europe. Les pays totalitaires l´utilisent comme un instrument de propagande et comme instrument de contrôle social. Pour ce faire, ils instrumentalisent le champion sportif. Par la suite, la marchandisation et la commercialisation du sport accentuent la prise de conscience des véritables valeurs sportives. On remarque ainsi que le sport illustre à sa manière toutes les contradictions des sociétés.
Dans le second chapitre, « Le sport : un monde fantasmé face aux réalités », les auteurs mettent en lieu les valeurs princeps du sport et les réalités sportives qui désavouent chaque jour l´humanisme affiché. Ils pensent qu´il faut repenser le sport, fondé non plus sur l´égalité et la justice, mais sur une réalité sociale, économique et politique. Cependant, certains s´efforcent à rester dans une logique idéalisante dont l´objectif est de protéger l´honneur sportif. Tel est le cas du célèbre journal sportif l´Equipe, véritable organe hégémonique de propagande de l´idéal du sport. Le monde du sport repose sur une morale que certains ont à cœur de préserver, car il est un refuge de valeurs démocratiques auxquelles nous n´avons de cesse de nous référer pour nous persuader de leur existence. Il est pourtant clair, qu´il ne constitue pas un monde social idéal, mais fait partie intégrante des sociétés capitalistes et fonctionne sur le même modèle. Malgré ce constat, le sport continue à susciter un engouement sans précédent. Les auteurs supposent qu´il y a une volonté d´adhérer à un système de valeurs qui constituerait un socle pour l´élaboration d´une communauté. Le monde s´accroche à l´illusion sportive. Le sport ne serait donc plus une vitrine où serait exposées les valeurs démocratiques absolues, mais serait en réalité un espace social égalitaire à construire dans un projet sociétal, c´est-à-dire un fait social porteur de principes moraux définis par une société donnée à un moment donné.
Dans le troisième chapitre, ils mettent en évidence le fait que par sa pratique, son spectacle, son discours, ses célébrations, le sport contribue à renforcer et à perpétuer un ordre social et à diffuser les valeurs constitutive de cet ordre. Un ordre social masculin. Est-ce que le dopage serait un corps étranger venu gangrener une activité sociale pure ? Peu importe, le dogme moral (appelé éthique sportive) est utilisé comme argument pour renforcer l´évidente de l´ordre sportif, grâce aux valeurs auxquelles tout joueur doit se plier.
Dans le dernier chapitre, les auteurs s´intéressent à l´éducation par le sport. En effet, ils considèrent que le sport est pour la plupart des gens, une véritable école des valeurs. Mais ceci est une utopie, une croyance d´un sport isolé des influences du milieu et porteur d´un message humaniste.
Ils disent donc que « le sport a perdu la boule ». En effet, le sport est un vecteur de valeurs qui sont le plus souvent éloignés des principes mêmes de sa pratique. C´est-à-dire que les valeurs que le sport promet ne correspondent pas à celles qu´on lui attribue. Il y a une sorte de crise des valeurs du sport. Les auteurs proposent donc de concevoir le sport comme une activité sociale traduisant l´ensemble des tensions qui traversent nos sociétés, tout en étant son produit.
Johanna