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Sillamy, N. (1983). ''Dictionnaire usuel de psychologie''. Paris: Bordas.  
'''Sillamy, N. (1983). ''Dictionnaire usuel de psychologie''. Paris: Bordas.'''


La vieillesse serait le troisième âge de la vie, se trouvant après la croissance et l'âge adulte. Le début de la vieillesse serait difficile à définir car il "dépend moins de l'âge que des conditions physiques, morales ou sociales que l'on a connues" (p.696). En général, elle débuterait vers 65 ans. Les signes de la vieillesse seraient:
La vieillesse serait le troisième âge de la vie, se trouvant après la croissance et l'âge adulte. Le début de la vieillesse serait difficile à définir car il "dépend moins de l'âge que des conditions physiques, morales ou sociales que l'on a connues" (p.696). En général, elle débuterait vers 65 ans. Les signes de la vieillesse seraient:
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Mais les capacités mentales ne seraient pas "atteintes uniformément: tandis que les fonctions verbales sont peu touchées (le vocabulaire reste intact), l'attention et la mémoire immédiate déclinent, rendant pratiquement impossible toute nouvelle acquisition" (p. 696). En plus, "l'affectivité s'émousse et l'égocentrisme reparaît" (p.696).
Mais les capacités mentales ne seraient pas "atteintes uniformément: tandis que les fonctions verbales sont peu touchées (le vocabulaire reste intact), l'attention et la mémoire immédiate déclinent, rendant pratiquement impossible toute nouvelle acquisition" (p. 696). En plus, "l'affectivité s'émousse et l'égocentrisme reparaît" (p.696).
En général, il serait difficile de "bien vieillir, de quitter sans amertume son champ d'action" (p.696). Des troubles de l'humeur, des réactions d'isolement (de dépression / de révolte) et des troubles mentaux ne seraient pas rares. Le vieillard serait désemparé et sans rôle défini. "Amoindri physiquement et dévalorisé socialement, il se sent durement atteint dans sa sécurité, tant morale que matérielle, et préfère souvent la mort à une telle déchéance" (p.697). "La société, faisant preuve d'incurie, se prive d'une richesse certaine en laissant inemployées les connaissances et la bonne volonté des vieillards, que l'on néglige et à qui l'on n'accorde aucun statut satisfaisant" (p.697).
En général, il serait difficile de "bien vieillir, de quitter sans amertume son champ d'action" (p.696). Des troubles de l'humeur, des réactions d'isolement (de dépression / de révolte) et des troubles mentaux ne seraient pas rares. Le vieillard serait désemparé et sans rôle défini. "Amoindri physiquement et dévalorisé socialement, il se sent durement atteint dans sa sécurité, tant morale que matérielle, et préfère souvent la mort à une telle déchéance" (p.697). "La société, faisant preuve d'incurie, se prive d'une richesse certaine en laissant inemployées les connaissances et la bonne volonté des vieillards, que l'on néglige et à qui l'on n'accorde aucun statut satisfaisant" (p.697).
'''Bertin, E. (1999). Gérontologie, Psychanalyse, Déshumanisation : Silence, vieillesse…. Paris : L’Harmattan.'''


Selon la psychanalyste Evelyne Bertin (1999), notre société occidentale contemporaine n'accorde pas de place à la vieillesse. La société refuse de penser à la vieillesse, cette dernière est tabou. L'être humain a du mal à imaginer qu'il va vieillir, c'est quelque chose dont on ne parle pas, que l'on ne veut pas imaginer, particulièrement dans notre société qui valorise la jeunesse. Selon elle, nous vivons dans un monde en perte de références. La famille en tant qu'institution vit actuellement de grands changements, et nous vivons une époque de confusion des âges et des places dans la famille. L'on ne pourrait penser la vieillesse qu'en se situant dans une lignée, faite de générations ayant chacune leurs rôles. Autrefois la vieillesse faisait partie de la société, elle avait une place dans l'univers symbolique de la vie, mais l'on vit actuellement dans une société où les rôles symboliques ont disparus, et où la vieillesse est dévalorisée.
Selon la psychanalyste Evelyne Bertin (1999), notre société occidentale contemporaine n'accorde pas de place à la vieillesse. La société refuse de penser à la vieillesse, cette dernière est tabou. L'être humain a du mal à imaginer qu'il va vieillir, c'est quelque chose dont on ne parle pas, que l'on ne veut pas imaginer, particulièrement dans notre société qui valorise la jeunesse. Selon elle, nous vivons dans un monde en perte de références. La famille en tant qu'institution vit actuellement de grands changements, et nous vivons une époque de confusion des âges et des places dans la famille. L'on ne pourrait penser la vieillesse qu'en se situant dans une lignée, faite de générations ayant chacune leurs rôles. Autrefois la vieillesse faisait partie de la société, elle avait une place dans l'univers symbolique de la vie, mais l'on vit actuellement dans une société où les rôles symboliques ont disparus, et où la vieillesse est dévalorisée.

Version du 28 mai 2006 à 16:23

Sillamy, N. (1983). Dictionnaire usuel de psychologie. Paris: Bordas.

La vieillesse serait le troisième âge de la vie, se trouvant après la croissance et l'âge adulte. Le début de la vieillesse serait difficile à définir car il "dépend moins de l'âge que des conditions physiques, morales ou sociales que l'on a connues" (p.696). En général, elle débuterait vers 65 ans. Les signes de la vieillesse seraient:

  • affaiblissement des défences immunologiques
  • ralentissement des fonctions de l'organisme
  • modifications anatomiques (p.ex. sclérose)
  • baisse sensible des capacités physiques (force, rapidité, agilité), sensorielles (vision, audition), intellectuelles.

Mais les capacités mentales ne seraient pas "atteintes uniformément: tandis que les fonctions verbales sont peu touchées (le vocabulaire reste intact), l'attention et la mémoire immédiate déclinent, rendant pratiquement impossible toute nouvelle acquisition" (p. 696). En plus, "l'affectivité s'émousse et l'égocentrisme reparaît" (p.696). En général, il serait difficile de "bien vieillir, de quitter sans amertume son champ d'action" (p.696). Des troubles de l'humeur, des réactions d'isolement (de dépression / de révolte) et des troubles mentaux ne seraient pas rares. Le vieillard serait désemparé et sans rôle défini. "Amoindri physiquement et dévalorisé socialement, il se sent durement atteint dans sa sécurité, tant morale que matérielle, et préfère souvent la mort à une telle déchéance" (p.697). "La société, faisant preuve d'incurie, se prive d'une richesse certaine en laissant inemployées les connaissances et la bonne volonté des vieillards, que l'on néglige et à qui l'on n'accorde aucun statut satisfaisant" (p.697).


Bertin, E. (1999). Gérontologie, Psychanalyse, Déshumanisation : Silence, vieillesse…. Paris : L’Harmattan.

Selon la psychanalyste Evelyne Bertin (1999), notre société occidentale contemporaine n'accorde pas de place à la vieillesse. La société refuse de penser à la vieillesse, cette dernière est tabou. L'être humain a du mal à imaginer qu'il va vieillir, c'est quelque chose dont on ne parle pas, que l'on ne veut pas imaginer, particulièrement dans notre société qui valorise la jeunesse. Selon elle, nous vivons dans un monde en perte de références. La famille en tant qu'institution vit actuellement de grands changements, et nous vivons une époque de confusion des âges et des places dans la famille. L'on ne pourrait penser la vieillesse qu'en se situant dans une lignée, faite de générations ayant chacune leurs rôles. Autrefois la vieillesse faisait partie de la société, elle avait une place dans l'univers symbolique de la vie, mais l'on vit actuellement dans une société où les rôles symboliques ont disparus, et où la vieillesse est dévalorisée.