« Qu'est ce que la Psychiatrie ? (Basaglia) » : différence entre les versions

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Pendant 100 ans les malades mentaux ont été isolés, on ne savait pas ce qu’ils avaient mais étaient dangereux. La maladie mentale n’est donc pas individuelle mais est sociale et dérange la famille, les patients, et la société. La psychothérapie veut mettre en avant l’histoire du malade, et révolutionner la structure de l’hôpital psychiatrique. Elle veut que le rapport entre le médecin et le patient soit privilégié.  En Italie il faut donc tout refaire en prenant en compte ce qui se fait dans d’autres pays. Dans cette partie rien évoqué sur les droits ou libertés des patients.
Pendant 100 ans les malades mentaux ont été isolés, on ne savait pas ce qu’ils avaient mais étaient dangereux. La maladie mentale n’est donc pas individuelle mais est sociale et dérange la famille, les patients, et la société. La psychothérapie veut mettre en avant l’histoire du malade, et révolutionner la structure de l’hôpital psychiatrique. Elle veut que le rapport entre le médecin et le patient soit privilégié.  En Italie il faut donc tout refaire en prenant en compte ce qui se fait dans d’autres pays. Dans cette partie rien évoqué sur les droits ou libertés des patients.
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Version du 23 octobre 2013 à 15:24

Le livre date de 1973 : Ressorte une version du livre 6 ans après sa première parution, pour la validité du discours qui s’y trouve. Le but initial, de ce document fut pour ouvrir l’opinion publique sur les problèmes tenus cachés dans les asiles. Etat des lieux du monde asilaire : crée pour contenir les dangereux de la société, utilisation des barreaux / moyens de contention et autoritarisme sont ce que l’on retrouve comme moyen pour exécuter leur rôle. Il faut également ajouter que les luttes étudiantes et ouvrières manifestaient pour des réformes sanitaires. De plus certains professionnels ont pris conscience de la réalité asilaire, certaines grèves de leur part (contre l'attachement des patients à leur lit) fait que l'on a embauché des infirmiers.

Voici un bref résumé des parties importantes


La psychiatrie :

Dans cette partie l’auteur critique la psychiatrie et les asiles ; « désintègre les identités des personnes ». Il critique également le rôle de chacun. Pour lui le malade n’existe pas en soi, et les professionnels de l’hôpital psychiatrique ne font que du « gardiennage » en abusant de l’autorité et de la hiérarchisation. Il montre alors l’importance de lutter sur le plan scientifique et politique pour ne plus exclure le malade mental. Pour lui la psychiatrie doit se renouveler en se fondant sur de la « psychothérapie », c’est-à-dire qu’elle ne doit pas être le but ultime de la personne, mais une étape transitoire. Il faut donc pour lui que chaque hôpital soit ouvert, avec l’existence de communauté thérapeutique afin de rendre la liberté à la personne malade.


La liberté communautaire : (1966)

Vieille loi importante en Italie sur l’assistance et la sûreté, qui explique que le citoyen a le droit d’être défendu or le malade perd ce droit car il fait partie de ceux que la société veut se protéger. Le système socio-économique qui est en Italie, qui n’est pas une période de plein emploi fait que l’on ne cherche pas à réhabiliter les malades, mais à les laisser dans les institutions. Le but des communautés thérapeutiques est surtout de rapprocher les personnes des uns des autres. Elles n’ont pas comme leur nom l’indique une visée forcément thérapeutique.

Institutions traditionnelles Communautés Thérapeutiques
Travail passif avec le malade : manger, dormir, passer le temps. Tout est dans l’attente. Travail à fin thérapeutique : acte stimulant et réciproque. Initiative personnelle, spontanéité, …
Figure paternaliste ; le médecin. Chacun des membres est impliqué dans le processus de stimulation à autrui.
Organisation verticale. Hiérarchie et autorité. Organisation horizontale. Collaboration.
Le malade est un objet accessoire, dépendant et passif. Gardiennage. Le malade participe, peut agir comme cause et comme effet. Participation.
Aucune liberté. Liberté donnée ; favoriser l’indépendance et l’autonomie. Responsabilisation

Selon lui, il est important de préciser que l'on ne peut pas définir la communauté thérapeutique, car elle évolue avec son temps. Il faut alors sans cesse l’actualisé.


Transcription du débat entre infirmiers de deux hôpitaux et quelques pensionnaires :

Basaglia est celui qui a crée les communautés dites « ouvertes », il explique donc le fonctionnement de ses communautés à divers membres d’hôpitaux voisins. Ce service ouvert, permet donc de responsabiliser les malades et se fait sur une relation sincère entre professionnels et patients. Un débat se fait entre des infirmiers de deux types de structures (institution traditionnelle et communauté thérapeutique) sur l’utilisation de l’autorité (moyens de contention). Selon l’état italien, l’architecture des bâtiments influeraient sur le traitement du patient, hors Basaglia prouve que ce qu’il faut c’est de la disponibilité pour le patient et il faut surtout tenter de responsabiliser tous les patients peu importe le type de bâtiment. Cette discussion veut tendre vers une égalisation entre médecins, infirmiers, patients. Système de hiérarchie horizontale et non verticale. L’infirmier a des relations étroites avec le patient et le médecin ; et chacun peut intervenir dans la prise en charge.


La question du travail dans les institutions :

C’est un commentaire (de 1967) sur deux assemblées de la communauté qui ont eu lieu à l’hôpital psychiatrique de Gorizia. Les discussions ont pour thématique le travail des pensionnaires et leur rétribution pour ce travail exercé. Ces deux assemblées rassemblent des patients, des infirmiers, médecins, assistants sociaux, psychologues et moniteurs. Cette retranscription nous permet de nous interroger sur le fait que les pensionnaires ont le droit d’exercer une activité salariale, ou même d’exercer une activité dans un contexte externe à leur milieu (comme tous les autres citoyens?) On apprend par là que depuis des années le travail à une valeur thérapeutique ; car on reconstruit sa personnalité et on reconquière sa liberté. Avant on donnait au travailleur des salaires en nature (cigarettes par exemple) maintenant ils donnent des salaires monétaires. Perception plus juste face aux temps passé à travailler. Apparaît alors des contestations face aux salaires, car l’institution à un gros déficit dans son budget. Il est donc question de trouver de l’argent quelque part pour rétablir le déficit. De plus, il s’avère que tous les travailleurs n’ont pas le même salaire, et que cela peut passer du double au triple selon certaines personnes. Une autre interrogation qui se pose est celle de la place du travail: est-il un simple hobby ou une activité passe-temps ? Il s’avère que les patients voient le travail comme synonyme de liberté « plus ils sont forts, plus ils gagnent d’argent », certains travaillent même dans des entreprises hors des murs de l’institution. Ils sont, de plus, libres d’épargner et libres de consommer ce qu’ils souhaitent. Les professionnels se posent donc la question de savoir si le fait de réduire l’argent, va engendrer une réduction de la liberté.


John Conolly de la philanthropie (doctrine qui veut améliorer le sort de ses semblables) à la psychiatrie sociale :

John Conolly (1796-1866) est un psychiatre britannique que l’on peut considérer comme précurseur des communauté thérapeutique et plus généralement dans la rénovation de la psychiatrie. Il voulait mettre en place des lieux propres / accueillants et que le rapport aux malades soit différent. Il explique donc le cas d’une institution de 1794 appelée « La Retraite ». Construite sur une colline isolée, à partir d’un groupe de quakers (société religieuse), celle-ci veut offrir aux personnes un cadre plus décent avec une activité de travail et une activité sociale. C’est un cas de philanthropie car La Retraite veut « sauver chez autrui (même diminué de ses capacités critiques intellectives) l’image divine de laquelle il participe. ». Conolly souhaite donc modifier les institutions de l’époque afin de les rendre plus humaine comme celle de l’expérience de la Retraite. Il écrivit alors un livre sur des suggestions pour une meilleure protection et soins. Ce livre sert actuellement en Italie comme politique sanitaire. Cependant malgré le fait qu’il est abolit les moyens de contraintes physiques et institutionnels dans son pays, il s’est aussi fait des ennemis dans la société. En effet, pour certains il était vu comme un « charlatan », car pour Conolly les changements devaient être profond afin de ne plus séparer et exclure les malades. Il a donc inspiré Basaglia pour la création des communautés thérapeutiques.


Histoire et politique en psychiatrie :

En 1896 il y a eut une proposition de réforme en France dans les asiles : celle de supprimer la séquestration (plus de murs intérieurs ou extérieurs, plus de serrure, … rendre libre le patient). Or en réalité on a simplement fait croire aux patients qu’ils retrouvaient la liberté, car on a remplacé la séquestration par du personnel présent H-24. Dans les asiles, on faisait donc en sorte que le patient se pense libre, mais il y avait toujours cette présence autoritaire. Dans certains lieux on autorisait les patients à utiliser l’écriture comme liberté, ils avaient en quelques sortes droit à la liberté d’expression. Il y a eut une régression dans la période 1850-1940 ; le choix se faisait entre soit ouvrir les hôpitaux, soit abandonner l’idée d’ouverture. Le destin du malade se fait donc sur la simple base du jugement de valeur.


Les présupposés d’une psychothérapie institutionnelle :

Pendant 100 ans les malades mentaux ont été isolés, on ne savait pas ce qu’ils avaient mais étaient dangereux. La maladie mentale n’est donc pas individuelle mais est sociale et dérange la famille, les patients, et la société. La psychothérapie veut mettre en avant l’histoire du malade, et révolutionner la structure de l’hôpital psychiatrique. Elle veut que le rapport entre le médecin et le patient soit privilégié. En Italie il faut donc tout refaire en prenant en compte ce qui se fait dans d’autres pays. Dans cette partie rien évoqué sur les droits ou libertés des patients.