Cognition animale 10 4BIOS

De biorousso
Aller à la navigation Aller à la recherche

Qu'est-ce que la cognition animale en général?

L'étude de la cognition animale fait le pont entre le comportement et le fonctionnement du système nerveux. La cognition est synonyme de conscience ou de connaissances au sens le plus strict mais, dans un sens plus large, la cognition est la capacité que possède le système nerveux d'un animal à percevoir et à emmagasiner, à traiter et à utiliser l'information recueillie par les récepteurs sensoriels. L'étude de la cognition animale, qu'on appelle aussi éthologie cognitive, explore le lien entre le système nerveux d'un animal et son comportement. Cette partie sera liée très fortement aux problèmes de l'inné et de l'acquis et se confrontera à des problèmes idéologiques concernant la supériorité de l'homme face aux animaux lors de l' apprentissage et de la perception de l'individu face à lui-même et autres individus de son espèce. On remarquera alors très vite que même les insectes, qui sont, hélas, considérés comme des animaux inférieures par une grande part de la population, sont doués eux aussi de cognition et par extension de la merveilleuse faculté de apprentissage.

Les animaux ont-ils une conscience?

Voilà une question qui turlupine depuis fort longtemps des générations de philosophes. On se demandait déjà si les animaux avaient une âme depuis l'Antiquité déjà. Descartes, bien plus tard, émit sa thèse de l'animal machine. Cogito ergo sum, aurait dit Descartes, Je pense donc je suis. Mais est-ce que les animaux sont-ils doués de la pensée d'eux-même? On peut affirmer aujourd'hui que vraisemblablement oui, certains animaux sont doués d'une certaine conscience d'eux-même. Bien sûr, une fourmi ne peut avoir réellement conscience d'elle-même et de sa place dans la colonie. Elle est d'une certaine manière programmée pour assouvir les besoins de la colonie. Mais elle seule elle n'est rien. Si la fourmi peut interagir avec les autres membres de la colonie ce n'est qu'une affaire de phéromones et de signaux chimiques. Elle suit des pistes chimiques émises par d'autres individus de son espèce et par conséquent réagit à des compartiments stéréotypés emprunts dans ses gènes. Mais il est évident que les chimpanzés et les primates en général ont conscience d'eux-même. Ont peu le vérifier par le teste du miroir si les animaux testé ont conscience d'eux-même ou pas. Un chimpanzé sur lequel on a placé un morceau de sparadrap et que l'on placera en face d'un miroir cherchera à l'enlever car il aura conscience que l'animal qui est sur le miroir est lui-même est que le sparadrap a été fixé sur lui. Un Cichlidé mâle en face de son propre reflet l'attaquera sans se douter qu'il s'agit de son propre reflet. On peut déduire de cette expérience que les poissons n'ont pas de conscience de soi. Il en va de même avec les chiens et les chats. Ces quelques exemples montrent que le teste du miroir est une méthode très efficace pour savoir si un animal est doué ou non de conscience de soi.

Habituation

L'habituation se définit comme un processus qui conduit à la disparition momentanée d'une réponse conditionnelle. C'est une sorte d'apprentissage qui consiste à ne pas répondre dont le renforcement est l'absence de sanction, puisque aucune est donnée.

cf Apprentissage... attention de ne pas trop empiéter.--Pierre.brawand 26 avril 2010 à 11:56 (UTC)

Apprentissage spatial

Tout milieux naturel présente une certaine variation spatiale. Par exemple, les sites convenant à la nidification peuvent être plus nombreux à certains endroits qu'à d'autres. En conséquence, un individu peut-être en mesure de mieux d'adapter grâce à sa capacité d'apprentissage spatiale., soit la modification du comportement à la suite de l'expérimentation de la structure spatial

donnez des exemples CONCRETS en mentionnant le nom de l'espèce...--Pierre.brawand 26 avril 2010 à 11:57 (UTC)

Les animaux ont-ils une intelligence ? Est-elle de même nature que l'Homme ? Quelles différences ?

Les animaux ont effectivement une intelligence qui leur permet de reconnaître des oblets ou des lieux, de raisonner, de communiquer, de se comporter en société, de s'organiser, d'utiliser des outils, voire de célébrer des rituels. Aussi peut-on dire que les animaux ont des stades d'intelligences fort variés, qui vont du pur comportement instinctif à l'intelligence évoluée de l'Homme, en passant par le rat qui peut raisonner et apprendre, et le chimpanzé, qui va même jusqu'à user d'ustensiles pour casser des noix.

Comme l'intelligence est un concept plutôt abstrait, on parle de comportement intelligent ou de cognition animale, comme le titre de cette section.

Qu'est-ce que la carte cognitive?

Certains animaux peuvent utiliser un mécanisme nommé la carte cognitive pour se déplacer dans leur environnement de manière flexible et efficace en se servant de de la seule orientation,ou au moyen de points de repères. Ce qui sous entend que l'animal a conscience de son environnement et, d'une certaine mesure, de lui-même, par rapport à ce dernier. Les abeilles domestiques Apis mellifera , pourraient apprendre environ dix repères et situer leur ruche et les fleurs par rapport à ces référentiels. Mais il existe un mécanisme plus puissant nommé carte cognitive. Il s'agit d'une représentation interne ou d'un code, des relations spatiales entre les objets se trouvant dans l'environnement d'un animal. Il est cependant difficile de faire la différence entre un animal qui utilise des points de repère de son environnement pour retrouver son nid par exemple, d'un autre animal qui utiliserait une carte cognitive. Le Campbell nous propose une expérience intéressante qui a pour sujet un guêpe solitaire de type Ichneumons. Cette guêpe apporte chaque jour de la nourriture à son unique larve vivant dans une sorte de terrier que la femelle a creusé à son intention. Un chercheur, Niko Tinbergen, eut un jour l'idée de marquer l'emplacement du nid par des pommes de pin. Par cette expérience, il voulait démontrer que la guêpe n'utilisait pas un carte cognitive pour retrouver son nid mais des points de repères. En plaçant des pommes de pin autour du nid, il créa ces points de repères. Un jour, il décida d'ôter les pommes de pin et de les déplacer un peu plus loin tout en gardant leur même configuration lors d'une absence de la femelle partie en chasse pour chercher de la nourriture pour sa larve. Lorsque la femelle revint, elle alla vers les pommes de pin déplacées. Elle n'y trouva évidemment pas son nid. Tinbergen conclut que la guêpe n'utilisait pas de cartes cognitives mais des points de repère. Beaucoup d'oiseaux utilisent des cartes cognitives, surtout ceux de la famille des Corvidés, qui sont réputés par ailleurs comme étant très intelligents, pour dissimuler leur nourriture et la retrouver par la suite. Par exemple les geais des pinèdes Gymnorhinus cyanocephalus emmagasinent de la nourriture dans des milliers de caches dispersés sur de grandes étendues. Non seulement ils repèrent chaque cache, mais en plus ils retiennent la quantité de nourriture contenue dans celles-ci en évitant les caches où la nourriture aurait pu être dégradée. Dans une expérience sur les casse-noix d'Amérique Nucifraga columbiana, un scientifique découvrit que les oiseaux pouvaient retrouver les caches même si les points de repère avaient été déplacés. Les oiseaux sont donc doués du mécanisme de carte cognitive.

Apprentissage associatif et non associatif

La taxie

La taxie est un mouvement orienté vers ou à l'opposé d'un stimulus. Ce mouvement se fait de façon plus ou moins automatique et ne nécessite pas un apprentissage. On distingue deux types de taxies, la taxie positive qui rapproche l'organisme d'un stimulus et la taxie négative qui éloigne celui-ci d'un stimulus. Un exemple connu est le cas des poissons qui nagent à contre courant, que l'on appelle aussi la rhéotaxie. Prenons le cas de la truite (Salmo trutta): celle-ci nage constamment dans le sens opposé du courant. Cela lui permet non seulement de ne pas se faire emporter au large, mais aussi de profiter de la nourriture transportée par le courant.

Y a-t-il un moyen de mesurer la conscience de soi chez l'animal ?

Le test du miroir est une manière de mesurer la conscience de soi. Il fut mis au point par Gordon G. Gallup dans les années 70. Il consiste a observer chez tel animal s'il reconnaît son image dans un miroir en tant que telle. Pour cela, on lui fait une marque colorée sur la tête, et regarder s'il reconnaît cette anomalie ou non. Dans le cas où il la reconnaît, c'est qu'il a conscience de lui. Parmi les animaux soumis au test, les chimpanzés, les bonobos, les dauphins, les orques, les éléphants et les pies. Le cochon réussit un peu aussi. Ce qui peut surprendre est que le gorille - qui est pourtant un grand singe - n'a pas réussi le test (à part un seul). Cela ne vient pas du fait qu'ils n'ont pas conscience d'eux-mêmes, mais de leur comportement qui fait que le regard direct yeux dans les yeux est considéré comme une agression. Aussi les chimpanzé n'ont-ils pas l'habitude de se regarder, donc leur image dans un miroir non plus. Il faut alors, avec une caméra, la placer de côté par rapport à l'axe formé entre le gorille et son image, afin qu'il ne se voit pas dans les yeux. Alors le test réussit. Les chiens et les bébés humains ignorent l'image, ou ont peur, ou sont curieux. Ce n'est qu'à partir de deux à quatre ans - selon les cas - que les hommes commencent à reconnaître leur image. Des études psychologiques poussées sur le comportement de l'enfant face à son reflet ont été faites par plusieurs grands psychologues et psychanalystes comme Lacan. A part les pies, qui remarquent la similitude entre leurs mouvements et ceux de leur reflet, les oiseaux ne réussissent pas le test. On a aussi remarquer que la conscience de soi est liée à la mémorisation. Un groupe d'enfants du même âge à qui on avait montré une peluche puis cachée devant leur yeux, devaient la retrouver après trois semaines dans la même cache. ce qui réussirent ce premier test réussirent aussi le test du miroir mais ceux qui ne réussirent pas le premier test échouèrent aussi le deuxième. On peut donc affirmer que la conscience de soi est liée très étroitement à la capacité de mémorisation.

source : wikipédia

Quelles sont les capacités communes entre l'homme et le singe?

Si l'homme et le singe ont un ancêtre commun, du moins si l'on suit une théorie évolutionniste, certaines capacités sont similaires, car elles se sont transmises depuis cet ancêtre. D'une manière générale, il n'y a aucune difficultés à voir la distinction entre ces deux. Mais qu'en est-il des capacités communes entre ceux-ci? Nous savons que le chimpanzé par exemple a une grande aptitude pour traiter l'information. Si on le place dans une pièce où une banane est suspendue hors de portée et où plusieurs boîtes se trouvent sur le sol, l'Animal est capable d'évaluer la situation et d'empiler les boîtes afin d'atteindre la nourriture (exemple tiré du Campbell). Cela nous illustre bien que l'animal est capable d'adopter un comportement de résolution qui se rapproche déjà d'une certaine logique humaine. D'autre part, le cerveau de l'homme et de certains grands singes possèdent un neurone particulier qu'on ne retrouve pas chez les autres mammifères.On appelle ce neurone spécial, le neurone en fuseau. Il souligne encore une fois la parenté entre l'homme et des grands singes. Ces neurones en fuseau se situent dans le cortex antérieur du cerveau, une région qui contrôle le coeur, la tension artérielle et la digestion. Elle sert aussi de siège à certaines opérations complexes, comme la capacité de communiquer en émettant des sons. Certaines maladies dégénératives du cerveau affecte principalement les neurones en fuseau comme la maladie d’Alzheimer. D'un point de vue de société, les grands singes sont des êtres sociables. Parmi ceux-ci, certains nous démontrent des capacités intellectuelles élevées ou notions que l'on croyait être le propre de l'Homme, ainsi on parle de culture, d'apprentissage, de fabrication et utilisation d'outils, de conscience de soi.... D'autre part, les chimpanzés vivent dans des communautés pouvant atteindre une centaine d'individus dirigées par un mâle dominant. Le rang d'un membre dans la hiérarchie du groupe dépend de sa naissance et de sa sociabilité, notamment au cours des séances d'épouillage mutuel (séances consistant à débarrasser un autre individu de ses poux, elles ont pour but de renforcer les liens de la troupe). Au niveau du langage, les chimpanzés communiquent grâce à 13 cris différents et à un grand nombre de grimaces. Des expériences ont montrées qu'ils étaient capables d'apprendre, d'utiliser et de transmettre un langage des signes. Les grands singes sont capables de communiquer en utilisant un langage gestuel. Les dernières études sur les aptitudes anatomiques des premiers hominidés repoussent les prémisses du langage à il y a deux millions d'années. Il existe plusieurs théories différentes à ce sujet, dont les deux suivantes. Le langage mimétique, une théorie développée par Merlin Donald, propose une première forme de langage mimant les actions et les objets. Par exemple, pour proposer une chasse à ses congénères, le singe aurait simulé le lancer d'une sagaie. Le protolangage, élaboré par le linguiste Derek Bickerton, part d'un langage primitif d'il y a deux millions d'années. Il serait composé de juxtapositions de mots concrets sans grammaire permettant aux mots d'avoir un sens global peu importe l'ordre dans lequel ils sont utilisés. On observe aussi une aptitude de la part de certains primates dans la fabrication et l'utilisation d'outils. La primatologue Jane Goodall a été la première à découvrir que les chimpanzés créaient et utilisaient des outils. Ces outils sont multiples et complexes, empreints d'un caractère traditionnel et sont employés différemment dans les communautés. Par exemple, en Guinée et en Côte d'Ivoire, les chimpanzés utilisent des outils en pierre ou en bois fabriqués selon le même principe du marteau et de l'enclume. À l’aide de ceux-ci, ils peuvent casser des noix de palme, de coula ou de panda. Ce comportement nécessite un long apprentissage par le jeune puisqu’il est constitué d'un ensemble de connaissances transmises au fil des générations au sein de la colonie.

Existe-t-il une conscience d'autrui?

Dans le monde une question perdure par rapport à l'existence de la conscience chez le vivant. Chez l'Homme, cette question ne se pose pas. Nous savons que nous existons, nous savons nous reconnaître lorsque l'on se regarde dans un mirroir et certain grand singe dispose de cette conscience. Mais dispose-t-il d'une conscience d'autrui ou est-ce une conscience propre à l'Homme. Lors des recherches effectuées par l'ontologue Frans DeWaal, celui-ci affirme l'existence de cette conscience chez les grands singes. En passant une video de l'ancien mâle alpha devant un groupe de chimpanzé, nous constatons que les chimpanzés sont effrayés, notamment le singe qui l'a destitué de son rôle de chef. Ceci permet d'affirmer l'existence de la conscience d'autrui dans le monde animal.


Quel rôle joue le système nerveux dans la cognition?


retour à Comportement_4BIOS_2010
retour à Accueil