Odorat 09

Déf : Sens grâce auquel l'homme et les animaux perçoivent les odeurs.
(Petit Robert 2009)

article odorat

Quelle est la définition de l'odorat?

L'odorat est un sens, la faculté sensorielle qui permet la reconnaissance et la discrimination des odeurs.

La partie ci-dessous ne répond pas à la question. Elle peut introduire un chapitre traitant des différents organes liés à l'olfaction.Alexandre Zimmerli

On retrouve ce sens chez les Vertébrés ainsi que chez les Arthropodes. Chez les insectes, ce sens est perçu par des milliers de sensilles qui parsèment leurs antennes. Dans le cas des poissons, ils possèdent des narines menant aux fosses nasales où sont répartis des neurones olfactifs . Les Vertébrés terrestres possèdent des fosses nasales qui font partie du système respiratoire : elles ont un lien avec la cavité nasale, où une partie réduite est occupée par des neurones olfactifs, au sommet des fosses.

Par exemple, chez l'homo sapiens, cette partie occupe 25 millimètres carrés dans chaque fosse, pour un nombre de neurones de quelques 50 millions.

Quelle est la nature d'une odeur?

Une odeur est une molécule chimique qu'on appelle molécule olfactive. Ce sont des susbtances chimique provenant d'un milieu solide ou liquide. Ces molécules sont plus précisement appelé voltaile, puisqu'elles sont transportées par l'air.

Ce ne serait pas "volatile" plutôt? --MelodyF 30 août 2009 à 16:36 (UTC)

Cette molécules est chimique? Bon début pour des OS Bio/Chimie! Mais soyez un peu plus curieux... Quel type de molécule?Alexandre Zimmerli

Quelle est la différence entre une odeur et une phéromone?

Qu'est ce qu'une phéromone ?

Les organisme produisent une substance chimique appelée phéromone. Cette substance est capable d'influencer la physiologie et le
 comportement d'un autre organisme. Les phéromones sont basées sur quatre critères: 
* une phéromone est une molécule d'architecture chimique simple
* la perception d'un phéromone produit une réaction invariante pour un organisme spécifique
* chaque récepteur réagit à un stimulus qui lui est propre
* la réaction aux phéromones est innée

Ce qui différencie

Anatomie de l'appareil olfactif chez l'être humain

La zone sensorielle de l'odorat se situe dans une petite cavité latérale des fosses nasales supérieures. Les fosses nasales débouchent aussi bien vers les narines externes que vers le pharynx. Les parois de la cavité nasale sont toujours humides. Elles sont tapissées par deux muqueuses. L’une, dite respiratoire, est rose due aux nombreux vaisseaux sanguins qui la sillonnent. Elle est composée de cellules ciliées mobiles qui entraînent le mucus. Ce dernier est un liquide aqueux proche d'un gel, qui protège le tissu cellulaire. Il réchauffe, humidifie et filtre en partie l'air inspiré. L’autre muqueuse, nommée muqueuse jaune, a un rôle sensoriel. Elle est située dans les parties hautes de la cavité nasale sur le cornet supérieur. Pauvre en vaisseaux et en glandes, elle contient la partie nerveuse du système olfactif. On y trouve les cellules réceptrices et les cellules nerveuses. Elle est constituée d’un épithélium, qui comprend trois types de cellules : olfactives, de soutien et basales. Les cellules olfactives correspondent aux cellules réceptrices. Se sont des neurones sensoriels qui s’emboîtent entre les cellules de soutien. En leur bout se trouvent les vésicules olfactives d’où se répandent les cils olfactifs. Ces derniers réagissent aux odeurs véhiculées dans l’air qui stimulent ensuite les cellules olfactives. En ce qui concerne les cellules de soutien, elles assurent l’homogénéité de la muqueuse et enveloppent le corps des neurones. Ce sont ces cellules qui donnent la couleur jaunâtre à la muqueuse. Enfin les cellules basales sont situées à la base des cellules de soutien, au plus profond de cette muqueuse. Sous celle-ci, un tissu conjonctif, le chorion, contient les glandes de Bowman qui sécrètent le mucus de surface.

Comment les molécules odorantes sont-elles acheminées jusqu'aux récepteurs olfactifs?

Une odeur est une molécule, comme précisé auparavant. Les molécules odorantes sont émises, puis se déplacent entre leur source d'émission et leur destination finale, le récepteur olfactif. Pour effectuer ce voyage, les molécules odorantes se déplacent dans l'air et/ou dans l'eau, et pénètrent dans l'organisme par un orifice nasal appelé narine. Elles traversent ensuite la cavité nasale, pour atteindre les récepteurs olfactifs. Les parois de la cavité nasale sont recouvertes de mucus, mais, chez l'homme, les récepteurs olfactifs ne sont concentrés que sur une toute petite partie de cette dernière, limitant ainsi la perception des molécules olfactives. Chaque type de molécule olfactive présente donc certaines propriétés. Par exemple, une molécule odorante plus volatile (dans l'air), ou plus soluble (dans l'eau) aura plus de facilité à atteindre le récepteur olfactif et donc cette odeur sera perçue plus facilement. D'un autre coté, plus une molécule est volatile, plus sa taille est petite et moins la molécule a de chance de se fixer aux récepteurs olfactifs munis de cils, du fait de sa surface réduite. De plus il a été observé que la plupart de ces molécules sont hydrophobes et donc ne pourraient pas atteindre les muqueuses recouvertes de mucus aqueux. Pour résoudre ce dilemme, des petites protéines appelées OBP (Odorant Binding Proteins, protéines de liaisons odorantes en français.) viennent se fixer aux molécules olfactives pour les aider à traverser le mucus jusqu'au récepteur, et à traverser la lymphe chez les insectes. (cf. Comment une odeur est-elle réceptionnée.)

--JacquesD 27 août 2009 à 12:44 (UTC)

Pour mieux cerner votre réponse il faudrait définir récepteurs olfactifs.Alexandre Zimmerli

Comment une molécule odorante est-elle réceptionnée par les récepteurs olfactifs?

cf. paragraphe précédent qui répond à une partie de cette question.

Il existe une zone, dans les parties supérieures de la cavité nasale, où sont répartis des neurones olfactifs formant un épithélium sensoriel. Au bout de ces neurones se trouvent leurs cils, qui baigne dans le mucus. Ces cils possèdent des récepteurs olfactifs dans leur membrane. Après s'être dissociées dans le mucus et interagi avec des protéines spécifiques, les molécules odorantes se couplent à ces récepteurs olfactifs. Ceci crée une voie de transduction d'un stimulus (modification d'un signal extérieur d'une cellule en une forme pouvant produire une réponse cellulaire spécifique ) faisant intervenir deux messagers. Le premier servant à stimuler l'intervention des protéines G et la deuxième de stimuler l'intervention des enzymes adénylate cyclase, et des adénosines monophosphate. Le deuxième messager produit l'ouverture de canaux ioniques présents sur la membrane plasmique des récepteurs olfatifs. Ces canaux laissent entrer des ions Na+ et Ca2+ qui dépolarisent la membrane plasmique. Cette dépolarisation permet alors aux récepteurs olfactifs de produire des potentiels d'action.

Quelles sont les différences et les liens entre l'odorat et le goût?

L'odorat et le goût sont très proches l'un de l'autre. Bien que, à priori, il semble facile de les différencier chez nous, êtres humains, cela devient plus compliqué chez d'autres espèces. Cependant, il existe une limite très claire pour différencier l'un de l'autre. Le goût est l'information perçu grâce à un lien physique entre la source et le récepteur. C'est par exemple, le morceau de viande qui entre en contact avec notre langue. Pour l'odorat, il n'y a aucun lien physique. Les molécules odorantes vont devoir voyager de la source au récepteur. (Comment une odeur est-elle transmise ?)

D'un autre côté, bien que le goût et l'odorat soient deux sens distincts, ils ont aussi beaucoup en commun. On estime que l'odorat participe à ~80% à la perception du goût. En effet, la mastication permet la libération d'arômes qui vont se rendre dans le récepteur olfactif en traversant la cavité nasale. Ce phénomène s'appelle la rétro-olfaction.

Quelle est la fonction de l'odorat?

L'odorat est un sens qui a de nombreuses utilités. Bien que de nos jours il est moins sollicités pour certaine tâches, si l'on remonte dans le temps on découvre plusieurs fonctions, En premier lieu, les animaux se servent de l'odorat pour localiser leur nourriture et certains prédateurs. Il est également utile pour s'orienter, c'est-à-dire reconnaître le lieu où ils se trouvent. En second lieu, l'odorat sert à communiquer entre les congénères, notamment grâce aux phéromones (molécules inodores cf. Qu'est ce qu'une phéromone ?) qui sont perçus par l'organe voméronasal, ce qui déclenche certains comportement, notamment pour les relations mère ↔ nouveau-né.

--JacquesD 31 août 2009 à 13:39 (UTC)

Est-il possible de vivre sans odorat??

on???? Homme, femme, chien, lapin, poisson, insecte, planaire, éponge, sapin, staphylocoque ???

Ici il faut considérer les organismes sans odorat, pas ceux qui l'on perdu...

Oui, il est possible de vivre sans odorat, cela pose simplement un problème pour les animaux, leur amputant une technique pour trouver de la nourriture.

On trouve des info qu'il faut remodeler sur le site: http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/odorat-perte-de-l-3308.html ne pas oublier de mettre la source, svp.

Existe-t-il des nez artificiels?

Entendons par "nez artificiels" des appareils permettant de percevoir les odeurs, dans l'optique d'aider les hommes, appelés "nezs". Leur travail étant de d'évaluer une odeur, la qualité olfactive de produits ou la nuisance de certaines structures industrielles, ces outils, qui ne sont pas des prothèses, pourraient même les remplacer. Leur invention date de presque dix ans. (chercher par qui...)

Ces appareils possèdent une batterie de capteurs qui ont la faculté de déterminer la nature des molécules odorantes. Pour cela, soit en évaluant leur masse par spéctrométrie, soit en induisant des réactions chimiques. Sont utilisés des réactions physicochimiques, engendrant une variation de température, de conductivité électrique, ou bien de couleur. Cela va être numérisé par une interface électronique, puis analysé par ordinateur pour y comparer à une base de données.

Ces systèmes sont très limités, ce qui a amener les chercheurs à des recherches pour les remplacer par des biocapteurs, et donc de se servir de véritables cellules olfactives.

Sources

• Biologie, Raven, Ed. De Boeck, p. 976
  
• Biologie, Campbell, Ed. De Boeck, p. 1176
• Article "l'odorat", Brawand/Zimmerli
• http://www.hcuge.ch/~infotec/rhino/index.htm
• http://tecfa-bio-news.blogspot.com/2008/01/la-recherche-sur-les-phromones-lunige.html

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