Chromosome 10

De biorousso
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Chromosome 10

  • Taille de l'ADN : 4.5 cm
  • Longueur de l'ADN : 135'374'737 pb
  • Nombre estimé de gènes : 850
  • Gène codant pour la protéine Artémis qui joue un rôle important dans la formation de notre système immunitaire.
  • Gène impliqué dans la synchronisation de nos rythmes biologiques avec l'alternance du jour et de la nuit.
  • Groupe de gènes codant pour les protéines cytochromes, dont la P450 2C19, qui neutralise certains agents toxiques (drogues, alcools, médicaments...).
  • Lieu où le séquençage a été effectué : Allemagne, Grèce, Grande-Bretagne et aux États-Unis

Concept développé par le poster

Jean-Edouard souffre de schizophrénie depuis plusieurs mois. Son médecin lui a prescrit un médicament mais rien n'y fait. Il lui propose alors de faire un test génétique. Pourquoi ? Afin de mieux adapter le traitement.

Le médicament : une substance étrangère

L'antidépresseur que prend Jean-Edouard est reconnu par son corps comme une substance étrangère qui doit être supprimée. C'est la protéine CYP2C19 qui s'en charge. Cette protéine est produite par chacun d'entre nous. Seulement voilà, d'un individu à l'autre, elle n'est pas tout à fait la même.

Prescription par tâtonnements

Ces différences dans la protéine sont responsables de la vitesse de destruction plus ou moins rapide du médicament. Si la protéine CYP2C19 de Jean-Edouard ne dégrade pas le médicament assez vite, ce dernier restera trop longtemps dans l'organisme, ce qui pourrait provoquer des effets secondaires indésirables et il faudra prescrire une dose plus faible. Mais si au contraire la protéine agit trop vite, le médicament n'aura pas le temps d'agir et il faudra prescrire une dose plus élevée.

La prescription personnalisée

C'est là qu'intervient le test génétique. L'ADN de Jean-Edouard est prélevé dans sa bouche puis soumis à une analyse par "puce à ADN". Cette technique permet de déterminer les variations de son gène CYP2C19. Chaque variation apparait comme un point plus ou moins lumineux sur une grille carrée de moins d'un centimètre de côté. Les milliers de points obtenus sont scannés grâce à un microscope et analysés par le biais de programmes bioinformatiques. Selon les résultats, le médecin de Jean-Edouard pourra en déduire la dose de médicament à prescrire.

La protéine CYP2C19 joue un rôle lorsqu'un individu suit un traitement et prend des médicaments qui seront reconnus comme étrangers. (LA SUITE A LA MAISON !)

Et l'éthique dans tout ça ?

Dans le cas de Jean-Edouard, la connaissance de son gène CYP2C19 a permis à son médecin de lui proposer un traitement adapté. Qu'en est-il des autres gènes ? Nous savons aujourd'hui que certains gènes sont associés à des maladies comme, par exemple, certains cancers. La connaissance de ces gènes pourrait permettre le dépistage de la maladie et éventuellement une intervention avant son apparition. Ces nouvelles applications de la génétique offrent ainsi un immense espoir ,mais soulève aussi nombre de questions juridiques, éthiques, économiques et psychologiques. De telles questions sont centrales dans notre réflexion sur l'évolution de la médecine et devrait faire l'objet de débats de société.


Veut-on tout savoir sur notre génome personnel ? Qui a le droit d'accès à nos données génétiques ? Faut-il imposer des limites à la médecine ? Comment annoncer le risque d'une maladie et à qui ? Est-il bon de tout prévoir ?



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