Les déficits immunitaires héréditaires

De biorousso
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Qu'est-ce que le système immunitaire ?

Le système immunitaire est un ensemble de cellules, des tissus et des organes qui sont chargés de la défense de l'organisme contre tout élément étranger ou anormal (par exemple: les bactéries, virus, cellules cancéreuses).

Qui sont les différents acteurs de ce système ?

L’ensemble des molécules susceptibles d’entraîner la formation d’un anticorps et de déclencher une réponse immunitaire porte le nom générique d’antigènes. On distingue les antigènes du soi (ceux qui sont normalement présents dans l’organisme et que le système immunitaire ignore) et les antigènes du non-soi (dont la présence est anormale dans l’organisme : qu’il s’agisse soit d’éléments étrangers, soit d’éléments de l’organisme devenus anormaux). L’efficacité du système immunitaire est essentiellement fondée sur sa capacité à distinguer le soi du non-soi. De fait, lorsqu’il fonctionne de façon normale, la réponse immunitaire est dirigée contre les seuls antigènes du non-soi.

Extrêmement complexe, fonctionnant en réseau dont les différents acteurs interagissent et communiquent entre eux, le système immunitaire permet de réagir de façon appropriée à l’infinité d’antigènes différents et potentiellement pathogènes qui pénètrent dans l’organisme, et parfois l’envahissent. Les mécanismes physiologiques complexes mis en œuvre dans le système immunitaire ne sont pas encore complètement élucidés, mais sont chaque jour mieux compris.

Le système immunitaire comprend trois types d’unités fonctionnelles : des cellules, des substances peptidiques libres (en solution) et des organes.

2.1 Cellules

Les cellules du système immunitaire sont réparties en deux contingents : une partie est disséminée et mêlée aux autres cellules dans les différents organes ; une autre partie forme des amas ou même de véritables organes « immunitaires » (organes lymphoïdes).

Il existe trois grandes catégories de cellules immunitaires, qui sont toutes des leucocytes (globules blancs) : les granulocytes neutrophiles, les monocytes / macrophages et les lymphocytes. Seule une minorité d’entre elles se trouve en circulation dans le sang, qui leur sert essentiellement de moyen de transport pour se rendre d’un point à l’autre de l’organisme avant de pénétrer dans un organe.


1- Le système immunitaire humoral. Il agit contre les bactéries et les virus dans les liquides du corps humain tel que le sang. Ses principaux moyens d'actions sont les immunoglobulines aussi appelées anticorps. Ces anticorps sont produits par les cellules B (bone marrow en anglais). Ces cellules se développent dans la moelle osseuse.

2- Le système immunitaire cellulaire. Il s'occupe des cellules infectées par des virus, bactéries et les cellules cancéreuses. L'action de défense s'effectue via les cellules T aussi appelées lymphocytes T ( T parce que ces cellules mûrissent dans le thymus après leur naissance dans la moelle osseuse).


Il existe plusieurs façons de renforcer notre système immunitaire. Malheureusement, il existe bien des façons de l'affaiblir aussi. Notre système immunitaire a pris des millions d'années à se bâtir et à être ce qu'il est aujourd'hui tout en s'adaptant aux différents changements. D'un environnement qui jadis changeait lentement, ce même environnement est devenu aujourd'hui une source de défis pour notre systèmeimmunitaire qui doit composer avec des milliers de nouveaux produits chimiques qui sont inventés chaque année et polluent notre environnement. Sachant que l'évolution avance lentement, notre système immunitaire subit un stress énorme face à ces nouveaux défis.

Qu'est-ce qu'un déficit immunitaire ?

Le déficit immunitaire se divise en deux classes: La première classe est le déficit immunitaire primitif, ainsi appelé car la personne en est atteinte dès sa naissance.

La deuxième classe est le déficit immunitaire secondaire, ainsi appelé car le cas de la personne atteinte est dû à une autre pathologie qui a précédé son état actuel.

Certaines de ces personnes auront besoin d'une administration régulière d'immunoglobulines polyvalentes purifiées à partir de plasma humain.

Le déficit immunitaire combiné sévère Le déficit immunitaire combiné sévère (DICS) est une pathologie grave et constitue un danger mortel au taux de mortalité élevé. Le DICS est un groupe de troubles génétiques rares et est caractérisé par des anomalies profondes de l'évolution et de la fonction des lymphocytes T et B et des cellules NK. Ce trouble a été déclaré pour la première fois il y a plus de cinquante ans. Mais depuis les vingt dernières années, des progrès importants ont été réalisés dans la compréhension et le traitement du déficit immunitaire combiné sévère. En effet, on a découvert que divers déficits moléculaires sont responsable du DICS.

L'analyse immunologique révèle une lymphopénie avec absence de lymphocytes T et des cellules NK alors que les lymphocytes B sont présents en nombre normal. Une numération lymphocytaire absolue inférieure à 3,000 est le principal indice diagnostique. Ce phénomène devrait signaler aux médecins la possibilité d'un déficit immunitaire combiné sévère.

Les estimations générales de l'incidence des DICS sont d'environ un cas pour 100,000 naissances vivantes. D'ordinaire, les problèmes de nourissons atteints du déficitimmunitaire combiné sévère se présentent au cours des premiers mois de la vie avec des épisodes fréquentes de diarrhée, des pneumonies, des otites, une septicémie et des infections cutanées. La croissance peut sembler normale mais des retards marqués se révèlent peu après le début des infections et de la diarrhé.

Le déficit immunitaire combiné sévère de transmission liée au chromosome X se caractérise par des infections récurrentes bactériennes ou virales et souvent sévères. Ces infections débutent dès les premiers mois de la vie chez le garçon. Son état est associé à la diarrhée et à un retard staturopondéral.

Le prognostic des bébés atteints d'un déficitimmunitaire combiné sévère est grandement amélioré lorsque ces nourissons sont diagnostiqués et traités avant l'apparition d'une infection sévère. En fait, ce diagnostic devrait être considéré comme une urgence pédiatrique. Car non traité, la plupart des enfants en mourront avant l'âge de un ou deux ans.

La prise en charge des déficits immunitaires combinés sévères (DICS) ne peut se faire que dans une unité spécialisée en immunologie et hématologie. Il faut défendre chez les sujets suspects de déficit immunitaire l'utilisation de vaccins vivants ainsi que la transfusion de produits sanguins non irradiés.

Actuellement, le seul traitement connu du déficit immunitaire combiné sévère est la greffe de la moelle osseuse et son succès dépend de l'existence d'un donneur identique.


Qui sont les plus touchés? les enfants ou les adultes ?

Les enfants sont beaucoup plus touchés que les adultes. En général, les symptômes apparaissent dès la naissance, mais il peut arriver qu'ils se révèlent bien plus tard, à l'âge adulte.

Quels sont les différents types de déficits immunitaires ?

Quelles sont les causes qui provoquent un déficit immunitaire héréditaire?

Est-ce uniquement héréditaire?

Quelles sont les conséquences d'un déficit immunitaire ?

Existe-t-il un ou des traitements pour pallier un déficit immunitaire?

http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pediatrie/deficits.htm#4





Il existe une grande variété de déficits immunitaires héréditaires affectant les lymphocytes T, les lymphocytes B, les cellules phagocytaires et le complément. Les gènes mutés dans plus de 20 de ces maladies sont maintenant identifiés. Beaucoup de ces maladies sont léthales, de fait l'éventualité d'un traitement par transfert de gènes peut être envisagée. La solution théoriquement la plus simple consiste en un transfert de gènes dans les cellules souches hématopoïétiques. A l'heure actuelle cette approche est envisagée à l'aide de vecteurs rétroviraux. Compte tenu des difficultés inhérentes au transfert de gènes dans la plupart des cellules souches hématopoïétiques qui ne sont pas en cycle, pon ne peut pour l'instant escompter obtenir le transfert d'un gène thérapeutique dans plus de 1 cellule souche sur 1000. Ceci limite considérablement l'utilisation de cette technique. Cependant dans le contexte des déficits immunitaires héréditaires caractérisés par un blocage précoce de différenciation d'une ou plusieurs populations cellulaires, on peut escompter que la petite quantité de cellules transduites ait un avantage de prolifération sélectif. De ce fait, il est possible que progressivement, ces cellules prennent le dessus sur les populations non transduites et permettent d'obtenir une différenciation de populations lymphocytaires. C'est sur cette hypothèse que sont fondées les actuels essais cliniques concernant le déficit en adénosine désaminase et qu'est envisagée une approche similaire dans le contexte du déficit immunitaire combiné sévère lié à l'X, caractérisé par l'absence de différenciation de lymphocytes T et de cellules NK en raison de mutations du gène qui code pour la chaîne y du récepteur de l'interleukine 2. Cependant dans ce dernier cas, la disponibilité d'un modèle animal permettra de tester cette hypothèse, avant les premiers essais cliniques chez l'Homme.