Mémoire 4OS 2011
Évitez de copier des phrases entières, mais privilégiez la compilation d'information provenant de sources diverses. Commencez par définir clairement la notion de mémoire, son rôle, sa fonction ; ceci vous amènera logiquement vers le concept d'apprentissage. Essayez de donner une cohérence chronologique au tout, en passant des aspects éthologiques (adaptation comportementale) aux aspects cellulaires et moléculaires.
Mémoire et Apprentissage
La mémoire et l'apprentissage sont intimement liés, à tel point qu'on confond fréquemment ces deux notions. Cependant, elles ne désignent pas le même phénomène. En effet, la mémoire désigne notre capacité à retenir des informations antérieur tandis que l'apprentissage désigne notre capacité à modifier notre comportement suite à ces informations. L'apprentissage est une modification du comportement qui s'exprime par une acquisition de connaissances. Par exemple, un enfant qui s'approche trop près d'une flamme et qui se brûle, associera dorénavant la flamme à la douleur qu'il a perçu et il n'approchera, désormais, la flamme qu'à une distance raisonnable.
Qu'est-ce que l'apprentissage?
L'apprentissage est une modification d'un comportement ultérieur, qui se catégorise par une acquisition de connaissance à l'aide des souvenirs emmagasinés (la mémoire est justement une capacité à se rappeler des expériences déjà faites). Il y a donc un lien étroit entre l'apprentissage et la mémoire; la mémoire est donc indispensable pour n'importe quel apprentissage, puisqu'elle permet d'assimiler des informations et ensuite de faire un "rappel" des ces informations qui ont été apprises. On peut, dès lors, dire que la mémoire est un souvenir d'un apprentissage et que l'apprentissage est la première étape du processus de mémorisation.
Qu'est-ce que la mémoire?
La mémoire est une fonction du cerveau constitué de quatre étapes. Elle a pour rôle de capter, coder, stocker et de restituer les informations que nous percevons via nos sensations. La mémoire est la conservation du résultat de l'apprentissage. Cependant, elle n'est pas totalement fidèle. Avec le temps, elle subit des transformations suite aux traitements en parallèle de l'information dans le cerveau.
Qu'est-ce que l'amnésie?
L'amnésie une perte importante de mémoire, bien plus grande que l'oubli de tous les jours. Cependant, l'oubli est quelque chose d'indispensable, car le cerveau est fait de manière à éliminer les éléments de notre mémoire qui pourraient être gênants. Il y a toutefois plusieurs formes d'amnésies. Elle peut être temporaire ou permanente, globale ou sélective. Nous pouvons les regrouper dans deux grandes classes, selon la cause qui la déclenche. Il y a les amnésies neurologiques et les amnésies psychogènes.
Quel est le rôle des différentes mémoires?
Il existe, en effet, plusieurs types de mémoires, chacune classée par rapport à la nature des informations qu'elle perçoit ainsi qu'à sa durée, qui stimulent différentes partie du cerveau. On peut les distinguer principalement, à travers la durée du souvenir.Bien que leur fonctionnement diffère, ces trois systèmes sont intimement liés et peuvent être considéré comme les étapes indispensable à la mémorisation d'un souvenir sur une longue durée.
Mémoire sensorielle
La mémoire sensorielle est un processus automatique qui consiste à conserver très brièvement mais fidèlement les informations que nous percevons à l'instant à travers nos sens. Il existe donc une mémoire pour chacun de nos cinq sens, mais parmi ceux-ci, deux sont légèrement plus importants:
- La mémoire iconique, également appelée mémoire visuelle, qui consiste à stocker les informations perçues par la vue.
- La mémoire échoique, aussi dite mémoire auditive, qui consiste à stocker les informations perçues par l'ouïe.
Les stimuli perçus par nos sens peuvent être ignorés ou intégrer la mémoire sensorielle. La mémoire sensorielle ne requiert pas d'attention puisque le stockage des informations se fait automatiquement lors de la perception.Par exemple, lorsque l'on conduit une voiture et que l'on aperçoit un octogone rouge, notre cerveau peut lui prêter attention ou pas. Si notre cerveau lui prête attention, le conducteur prendra conscience qu'il s'agit d'un panneau de stop.
Mémoire à court terme
La mémoire à court terme appelé également la mémoire de travail se catégorise par un stockage temporaire de l'information. Durant la journée, il n'y a pas un moment où notre mémoire à court terme n'est pas sollicitée. C'est le type de mémoire qui permet de retenir une quantité limitée d'informations pendant une courte durée. Que cela soit le prix d'un produit au supermarché, quand nous faisons les courses, ou le numéro de téléphone que nous voulons composer.
Mémoire à long terme
Lorsque l'on conserve un certain temps une information dans la mémoire à court terme elle peut être transféré dans la mémoire à long terme afin de retenir cette information sur une plus longue durée. Ainsi, cette information a été consolidée. Le processus de la mémorisation à long terme peut être divisé en 3 étapes distinctes l'une des autres :l'encodage,le stockage et la récupération des informations. L'encodage à pour but de donner une signification à l'information à remémorer. Par exemple, le mot banane peut être encodé de cette façon : fruit,jaune,sucré. Par ailleurs, si le mot n'est pas naturellement restitué, l'allusion d'un « indice » issu de l'encodage tel que le mot fruit permettre de le retrouver. Cependant, une information même bien encodée peut être tout de même oublier. Le processus de stockage permet la consolidation des informations ce qui favorisera leur assimilation. Ainsi, c'est la consolidation du souvenir qui le distingue avec une information venant d'être vécue. Pour finir, la restitution d'un souvenir emmagasiné il y a déjà un long moment, passe par la réactivation des connexions neuronales liées à ce souvenir. La mémoire à long terme est séparée de la manière suivante: Deux "branches" principales, la mémoire déclarative (mémoire explicite) et la mémoire non-déclarative (mémoire implicite).
Mémoire déclarative (ou explicite)
En définition, la mémoire déclarative est un type d'information (faits, événements, images, propositions) qui est enregistrée et qui est accessible sous forme de connaissances explicites dans la mémoire à long terme, la mémoire déclarative est donc une mémoire consciente (explicite) qui se subdivise en: mémoire sémantique et mémoire épisodique.
Mémoire sémantique
La mémoire sémantique est le système par lequel un individu stocke sa connaissance du monde (c'est une base de connaissances dont les informations sont accessible rapidement). Elle est constituée des connaissances sur la signification des mots, des connaissances géographiques, des coutumes sociales, sur les gens et sur les expériences du monde, sur la couleur des choses, par exemple.
Mémoire épisodique
Ce type de mémoire est formée par des souvenirs d'évènements vécus, c'est donc la mémoire de l'expérience personnelle. La mémoire épisodique permet de mémoriser, non seulement un évènement, mais également tout le contexte dans lequel il a été vécu, autant au niveau spatial que temporel. Cette mémoire est une mémoire explicite, ce qui signifie que les informations sont récupérées de manière intentionnelle et consciente. Elle implique la récupération des informations concernant l'évènement, ainsi que l'information contextuelle, c'est-à-dire le lieu, l'instant et les évènements qui se sont produits lors de la construction de ce souvenir. Ce qui établit un lien entre le contenu - le souvenir en lui-même - et la source de l'évènement - où? Quand? Et comment?
Mémoire non-déclarative (ou implicite)
La mémoire non-déclarative regroupe la totalité des procédures de pensée acquises par une personne, ce qui facilite ses nouvelles expériences motrices, perspectives ou cognitives, et tout cela sans avoir recours à un rappel intentionnel, cette mémoire est donc inconsciente. Elle se subdivise aussi de la manière suivante: la mémoire procédurale, les conditionnements simples, les apprentissages non-associatifs et les effets d'amorçage.
Un très bon exemple qui illustre cette mémoire est tout simplement le fait d'avoir la capacité à faire du vélo ou encore à nager (dès que cette capacité est acquise, elle demeure sans rappel conscient.
Quels facteurs favorisent la transition de l'information de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme?
Prévoir un schéma simple qui illustre ces facteurs.
La répétition
La répétition de l'information favorisera cette transition. Si nous apprenons un nouveau mot et que nous le revoyons plusieurs fois, l'information de la signification de ce mot sera plus facilement assimilé. Cependant, il est plus difficile d'oublier les gestes répétés que de les apprendre.En effet, les activité motrices que l'on a l'habitude d'accomplir sans avoir besoin de faire un effort conscient,tel que écrire,marcher (etc.)sont tellement encré dans notre mémoire qu'il est beaucoup plus difficile de les délaisser. Par conséquent, si l'on apprend un gestes d'une mauvaise manière et que l'on le répète sans arrêt (pour un sport quelconque par exemple),il nous sera nettement plus compliqué d'apprendre le geste correct a effectué par rapport à un débutant qui n'aura jamais pratiqué ce sport.
L'association
La mise en lien entre une nouvelle information et une déjà stockée dans notre cerveau favorisera également cette transition. Si nous apprenons un mot dans une langue qui nous est étrangère et que nous l'associons avec un mot ressemblant dans notre langue maternelle, l'information sera plus facilement retenue.
Quels sont les mécanismes moléculaires de la mémoire à long terme ?
Comment une information peut-elle persister pendant des années alors que l'activité neuronale qui représente ce souvenir a déjà disparu ? L'activité électrique qui circule dans les réseaux neuronaux lors de l'apprentissage, entraine des modifications cellulaires des neurones qui ont été activés. Ainsi, ces modifications provoquent une augmentation des connexions synaptiques. Ce mécanisme est appelé potentialisation à long terme. Il correspond à la propriété qu'ont les synapses de se modifier, de se renforcer après des décharges neuronales de même que de permettre à ces modifications de subsister pendant de longues périodes. L’efficacité des synapses devient alors optimale.
A illustrer pas un schéma. cf. Neurosciences
La plasticité des réseaux neuronaux
A chaque fois que l'on assimile une information, des circuits nerveux se modifient dans le cerveau ce qui a pour effet d’améliorer l'efficacité synaptique. Ainsi, lorsque nous apprenons quelque chose, les synapses se modifient afin de faciliter le passage de l'influx nerveux. Par exemple, dès lors que l'on apprend un nouveau mot, de nouvelles connexions se créées entre certains de nos neurones, de même que si l'on se le répète un certain nombre de fois ces connexions seront renforcées. De plus, pour se souvenir de ce mot des années plus tard sans l'avoir revu il faut réussir à réactiver ces connexions neuronales.
La potentialisation à long terme
La potentialisation à long terme se caractérise donc, par des modifications durables de l’efficacité synaptique. Mais quelles sont ces modifications morphologiques ? les synapses changent de forme, ainsi que de taille des surfaces séparant les neurones pré- et postsynaptiques. l'apparition de nouvelles synapses. Les synapses capables de se modifier utilisent comme messager chimique le glutamate. Plusieurs modèles de récepteurs postsynaptiques interviennent dans la transmission et la plasticité synaptique. 1) Les récepteurs AMPA qui interviennent dans la transmission rapide normale, permettant à l'influx nerveux de se propager de neurone en neurone. 2)les récepteurs NMDA commandent spécifiquement la plasticité sur la majorité des voies qui fonctionnent avec le glutamate. Un bloquant spécifique de ces récepteurs n'empêche pas la transmission synaptique mais empêche le déclenchement de la potentialisation à long terme . Lorsque les conditions sont normales les récepteurs restent inactifs. Ils entre en action dès qu'il y a une libération importante de glutamate, de même que lorsque la membrane postsynaptique se dépolarise considérablement dépassant le seuil critique d'activation des neurones. Cet alors que le récepteur NMDA subit une modification qui fait que sa stimulation par le glutamate entraine l'ouverture du canal ionique associé au récepteur et les ions calcium du milieu extracellulaire entrent massivement dans le neurone postsynaptique. Les ions calcium déclenchent une cascade de réactions moléculaires qui aboutit à une modification durable de la synapse.
Le glutamate
Le glutamate est le neurotransmetteur excitateur le plus courant dans le système nerveux central. Lorsqu'un potentiel d'action arrive jusqu'au extrémités des terminaisons axonales, les vésicules déversent par exocytose, leur glutamate dans la fente synaptique. Puis, le glutamate se lie aux récepteur NMDA, AMPA et KAR ce qui augmente la perméabilité des cations Na, K et Ca.L'entrée de charges positives déclenchent un potentiel d'action. Dans la fente synaptique le glutamate n'est pas métabolisé. Les molécules qui ne sont pas captées par les récepteurs post-synaptiques sont alors principalement captées par les cellules gliales voisines et métabolisées en glutamine.
Récepteur NMDA
Les récepteurs NMDA sont des récepteur inotropes, cet-à-dire des protéines membranaires qui ouvre un canal ionique suite à une liaison avec un messager chimique, qui sont activés par le glutamate de même que par une dépolarisation du neurone post-synaptique. Ils sont perméables aux cations sodium et potassium ainsi que plus particulièrement au calcium. Cependant, au potentiel de repos le canal calcique est bloqué par des ions magnésium, ainsi même si le glutamate s'y fixe, les ions magnésium enraye l'entrée de calcium dans le neurone. Pour que ceux-ci se retirent du canal, le potentiel membranaire du dendrite doit être dépolarisé.
Récepteur AMPA
Le récepteur AMPA est apparié à un canal ionique qui permet l'entrée de sodium dans le neurone post-synaptique lorsque du glutamate s'y fixe. L'entrée de sodium provoque la dépolarisation locale du dendrite et, si cette dépolarisation atteint le seuil d'excitation, la transmission de l'influx nerveux dans le neurone suivant.
La dépression à long terme
La dépression à long terme (DLT) est le processus inverse de la potentialisation à long terme (PLT). En effet, alors que la PLT à comme conséquence d'améliorer l’efficacité synaptique, la DLT affaiblie les connexions synaptique. Contrairement à PLT la DLT est déclenchée par des influx nerveux arrivant à la synapse à basse fréquence,cet à dire entre 1 à 5 hertz. Lors de la DLT le neurone post-synaptique ne subit une forte dépolarisation
Quelles structures cérébrales sont stimulées lors de la mémorisation et de l'apprentissage?
L'hippocampe
L'hippocampe, une zone du cerveau indispensable à la mémoire et à l'apprentissage. Présent chez tous les êtres vivants, l'hippocampe gère un circuit nerveux qui "récompense" par une sensation de plaisir et de satisfaction l'exécution des fonctions nécessaire à la survie (alimentation, reproduction, réponse aux agressions). Chez les mammifères, il favorise non seulement les comportements en lien avec les besoins fondamentaux, mais aussi des comportements plus complexes comme l'apprentissage et la motivation. Il permet à la fois de détecter les stimuli associés à une récompense et de prédire leur occurrence sur la base de l'expérience passée. Des facultés qui facilitent la prise de décisions.
Le cortex périrhinal
Le cortex périrhinal est une zone du cerveau qui reçoit les information déjà traitées auparavant qui proviennent des régions sensorielles.
Sites internet
http://www.lecerveau.mcgill.ca/ http://www.enviscope.com/News/Thematiques/science/hippocampe-recompense-certitude-incertitude,i7134.html http://fr.wikipedia.org/
http://rescif.risc.cnrs.fr/Ecole/dyn_neur_form.html
http://www.inrp.fr/Acces/biotic//neuro/plasticite/html/potentialisation.htm
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