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Version du 14 novembre 2008 à 18:42

AVORTEMENT IVG

  • 1. Qu'est-ce que l'IVG ?

L'interruption volontaire de grossesse ou IVG est un avortement provoqué. On emploie généralement cette expression pour désigner un acte effectué à la demande d'une femme non désireuse de sa grossesse.

Lorsque l'intervention est fait par raisons médicales,que la poursuite de la grossesse soit dangereuse pour la mère ou que l'embryon soit atteint de malformations graves et incurables, on parle d'interruption médicale de grossesse (IMG) ou d'interruption thérapeutique de grossesse (ITG).

  • 2. Qu'est-ce que l'IVG par technique médicamenteuse ?

L'IVG par technique médicamenteuse est les deux prises de médicaments, l’une interrompant la grossesse, l’autre provoquant des contractions et l’expulsion de l’embryon. Selon l’âge gestationnel et les risques hémorragiques, elle peut être pratiquée en médecine de ville ou en établissement de santé.

  • 3. À quel délai maximal peut-on entreprendre une IVG médicamenteuse ?

La loi autorise cette technique dans les 49 jours qui suivent la date des dernières règles. Comme on prend en général conscience d'une grossesse au bout de cinq à sept jours de retard de règles, donc cinq semaines après les dernières règles, il ne reste souvent que deux semaines pour réaliser ce type d'IVG. Il faut donc prendre rapidement conscience de la grossesse, et prendre une décision sans délai. Cependant au bout de sept semaines, il est possible d'entreprendre la technique classique d'aspiration qui peut être réalisée jusqu'à douze semaines après la date des dernières règles.

  • 4. Comment se déroule l'IVG?

L'ensemble du processus se déroule en quatre temps:

    Consultation chez le médecin.

Le médecin va vérifier la date des dernières règles, examiner la patiente afin de s'assurer qu'il n'y a pas d'anomalie, puis confirmer la grossesse par la pratique d'un test sanguin. Il va exposer les diverses techniques d'IVG (médicaments ou aspiration classique).Si le choix se porte sur l'IVG médicamenteuse, le médecin conseillera un centre d'orthogénie capable de la réaliser.


    Consultation au centre d'orthogénie, prise de mifépristone.

Après les examens demandés, au terme de la consultation, il y a la prise de deux comprimés de mifépristone. Ce premier médicament peut, dans quelques rares cas, déclencher à lui seul l'avortement. Le plus souvent, c'est après la prise du second médicament qu'il surviendra.

    Hospitalisation de trois heures, prise de misoprostol

48 heures après la prise de mifépristone, retour au centre d'orthogénie pour y être hospitalisée pendant trois heures. Après la prise des deux comprimés de misoprostol, l'avortement se déclenchera. Après la sortie du centre, début d'une contraception orale.

    Visite de contrôle

Elle a lieu 10 à 15 jours après l'expulsion. Si celle-ci a eu lieu à l'hôpital, un simple examen clinique suffit. Dans le cas contraire, une échographie aura été pratiquée avant la visite de contrôle, pour s'assurer de l'expulsion complète.

  • 5. Que faire si l'expulsion n'a pas lieu ?

Si l'expulsion n'a pas eu lieu le lendemain de la prise de misoprostol, il faut envisager une IVG classique par aspiration: cela arrive dans 2 à 5% des cas.

  • 6. Quels sont les effets secondaires de l'IVG médicamenteuse ?

Les principaux effets secondaires de cette technique sont des douleurs pelviennes et des troubles digestifs.

Les douleurs pelviennes débutent en général un quart d'heure après la prise de misoprostol, et durent environ 45 minutes. Leur intensité est celle de règles douloureuses. Elles seront contrôlées par la prise d'antalgiques au centre.

Les troubles digestifs sont des nausées, des vomissements, parfois une diarrhée. Ils sont assez fréquents, mais rarement intenses.

  • 7. Quelles sont les complications possibles de cette technique ?

Trois types de complications sont possibles :

La poursuite de la grossesse doit être considérée comme une complication. Elle impose la pratique d'une échographie 10 jours après la prise de misoprostol, si l'expulsion n'a pas été constatée au centre.

Les hémorragies : elles sont rares. Elles peuvent se produire au moment de l'expulsion ou dans les jours qui suivent. Elles sont rarement abondantes.

Les rétentions utérines : une rétention significative de caduque (les membranes qui entourent l'embryon) survient dans 0.6% des cas, imposant une aspiration secondaire.