« Toucher 09 » : différence entre les versions
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Le toucher est omniprésent que se soit chez les organismes unicellulaires (paramécies,...) ou chez les animaux pluricellulaires. La différence, c'est la réaction à un contact physique. Chez les unicellulaires, ils réagissent au contact avec l'ouverture de canaux membranaires qui laissent passer des ions. | Le toucher est omniprésent que se soit chez les organismes unicellulaires (paramécies,...) ou chez les animaux pluricellulaires. La différence, c'est la réaction à un contact physique. Chez les unicellulaires, ils réagissent au contact avec l'ouverture de canaux membranaires qui laissent passer des ions. | ||
Les plantes n'ont pas de système nerveux mais sont quand même capables de réagir au toucher. Cela est possible grâce à certaines hormones qu'elles sécrètes. Nous pouvons donc noter qu'un système nerveux n'est pas forcément obligatoire pour ressentir quelque chose. | Les plantes n'ont pas de système nerveux mais sont quand même capables de réagir au toucher. Cela est possible grâce à certaines hormones qu'elles sécrètes. Nous pouvons donc noter qu'un système nerveux n'est pas forcément obligatoire pour ressentir quelque chose. | ||
Chez les pluricellulaires, les organismes disposent de mécanorécepteurs (structures tactiles) qui sont capables de transformer un signal mécanique en un signal nerveux. Ces structures tactiles sont plus nombreuses dans certaines zones de notre corps situées dans les organes qui nous permettent d'explorer le monde qui nous entoure, grâce à la facilite d'un mouvement, comme l'antenne chez les insectes et la main chez l'homme. Ceci nous permet d'accroitre le champ perceptif accessible du toucher. | Chez les pluricellulaires, les organismes disposent de mécanorécepteurs (structures tactiles) qui sont capables de transformer un signal mécanique en un signal nerveux. Ces structures tactiles sont plus nombreuses dans certaines zones de notre corps situées dans les organes qui nous permettent d'explorer le monde qui nous entoure, grâce à la facilite d'un mouvement, comme l'antenne chez les insectes et la main chez l'homme. Ceci nous permet d'accroitre le champ perceptif accessible du toucher. |
Version du 20 septembre 2009 à 16:28
Déf : Un des cinq sens traditionnels, correspondant à la sensibilité cutanée qui intervient dans l'exploration des objets par palpation.
(Petit Robert 2009)
Qu'est-ce que le toucher ?
Le toucher fait partie de l'un de nos cinq sens. Il nous permet de ressentir toutes sortes de contacts tels qu'une pression, un frottement ou une sensation s'exerçant sur l'enveloppe corporelle mais aussi une pression ou une sensation dans l'enveloppe corporelle.
Nous pouvons distinguer trois types de "toucher" :
- La somesthésie : nous permet de ressentir les sensations sur la surface de la peau.
- La kinesthésie: nous permet de ressentir les sensations à l'intérieur du corps (muscles).
- La proprioception : sert à situer notre corps dans l'espace.
Le toucher est omniprésent que se soit chez les organismes unicellulaires (paramécies,...) ou chez les animaux pluricellulaires. La différence, c'est la réaction à un contact physique. Chez les unicellulaires, ils réagissent au contact avec l'ouverture de canaux membranaires qui laissent passer des ions.
Les plantes n'ont pas de système nerveux mais sont quand même capables de réagir au toucher. Cela est possible grâce à certaines hormones qu'elles sécrètes. Nous pouvons donc noter qu'un système nerveux n'est pas forcément obligatoire pour ressentir quelque chose.
Chez les pluricellulaires, les organismes disposent de mécanorécepteurs (structures tactiles) qui sont capables de transformer un signal mécanique en un signal nerveux. Ces structures tactiles sont plus nombreuses dans certaines zones de notre corps situées dans les organes qui nous permettent d'explorer le monde qui nous entoure, grâce à la facilite d'un mouvement, comme l'antenne chez les insectes et la main chez l'homme. Ceci nous permet d'accroitre le champ perceptif accessible du toucher.
Les différentes sortes de toucher peuvent être réparties en deux catégories:
- le toucher dit "actif", qui signifie que nous utilisons notre organe du toucher pour explorer notre environnement et découvrir de nouvelles choses. Par exemple, quand nous touchons une surface pour déterminer la matière.
- le toucher dit "passif", qui signifie que quelque chose nous a touché alors que nous sommes immobiles. Par exemple quand quelqu'un nous touche ou qu'on ressent la bise du vent. On peut dire que c'est un toucher non voulu ou non provoqué.
À quoi nous sert le toucher ?
En plus de nous aider à identifier un objet quelconque (la matière, la forme, la surface), le toucher est aussi le seul sens qui nous informe sur la température d'un objet donné.
Il est très utile même vital au corps, car il contribue à l'informer sur son état comme le système perception de la température, de la douleur et le système proprioceptif (qui permet d'informer les mouvements du corps et la posture grâce à des récepteurs qui se situent dans les muscles, les articulations et les tendons).
Le toucher est le sens le plus important pour l'individu. Il est par exemple très important dans la croissance de l'enfant car il peut faciliter certaines activités comme la lecture. De plus, il est indispensable lors des échanges entre individus parce que il permet d'exprimer de l'affection et les échanges amoureux qui sont très important pour le développement d'une personne et lui permette de devenir plus mature sur le plan émotionnel comme sur le plan psychique.
Pourquoi certaines zones du corps sont-elles plus sensibles?
Certaines zones sont plus sensibles car les différents types de récepteurs tactiles n'ont pas la même densité dans l'ensemble du corps humain. Nous pouvons prendre comme exemple le corpuscule de Meissner et le disque de Merkel, qui sont tous deux abondants à extrémité des doigts. Les corpuscules de Meissner sont surtout très abondants dans la pulpe des doigts (la partie charnue du doigt, en forme d'olive) et véhiculent les informations qui sont relatives au tact. Ce corpuscule permet d'informer le cerveau que la peau a été touchée. Les disques de Merkel sont des organes plats qui se trouvent eux aussi dans les mêmes régions que les corpuscules de Meissner. Ils permettent d'informer au cerveau que la peau est touchée de façon continue.
Ensuite, car la surface de détection d'un stimulus engendrée par un mécanorécepteur (c'est des neurones sensoriels qui sont sensibles aux déformations mécaniques) n'est pas la même pour toutes les zones de notre corps. Pour le bout du doigt, le diamètre du champ de réception est de 1 à 2 millimètre, alors que pour la paume de la main, il est de 5 à 10 millimètre et beaucoup plus pour le bras. Mais contrairement à se qu'on pourrait penser, la discrimination tactile(c'est la capacité à différencier l'information reçue par le sens du toucher. Exemple: distinguer un objet tranchant,...) est meilleur lorsque le champ de récepteur est petit. En général, cette discrimination tactile est inversement proportionnelle à celle de la douleur. Par exemple, autour de la colonne vertébrale, alors que la détection des stimulus de la température ou bien de la douleur est efficace, la discrimination tactile y est modeste. Mais avec l'âge, la discrimination tactile manifeste une diminution qui commence aux extrémités inférieurs (orteil, plante des pieds,...)
La sensibilité augmente donc en fonction de la densitée de récepteurs tactiles et du diamètre du champs de réception à un certain endroit du corps. Le doigt où la concentration de récepteurs est grande et que le diamètre de ceux-ci est de 1 à 2 millimètres, est beaucoup plus sensible au différentes types de toucher que le bras, où la concentration des récepteurs est moins grande et que le diamètre est plus grand.
Quelles informations le toucher nous transmet-il et comment nous parviennent-elles?
Le toucher peut nous informer par différentes voies: la somesthésie, la kinesthésie et enfin la proprioception.
Somesthésie
La somesthésie (du grec sôma=corps et aïsthêsis=sensibilité) est la sensibilité du corps face à différentes sensations comme par exemple la pression ou la température. Ces sensations nous sont rendues possibles grâce à la présence de récepteurs qui se situent sous la peau. Ils ont chacun un rôle précis et sont sensibles à une excitation particulière telle que la douleur(les nocicepteurs), la pression ou le toucher(les mécanorécepteurs), la chaleur ou le froid (les thermorécepteurs).
- Les différents récepteurs sont:
- Les corpuscules de Pacini: Ce sont les plus gros, ils se situent dans l'hypoderme (la partie la plus interne) et sont surtout présents sur la palme des pieds et la paume des mains. Ils sont sensibles au tact ainsi qu'à la pression. Ils sont de relativement grandes tailles et peuvent couvrir un doigt entier. Cf annexe: toucher-somesthésie-1
- Les corpuscules de Meissner: Ils se situent dans les couches superficielles de la peau. Ils sont énormément présents sur les doigts et les lèvres et sont sensibles au tact ainsi qu'aux vibrations. Ils sont de petites tailles, ne dépassant pas quelques millimètres.Cf annexe: toucher-somesthésie-2
- Les disques de Merkel: Ils se situent également dans les couches superficielles de la peau, et sont bien présents au bout des doigts ainsi que sur les lèvres. Ce sont des organes plats qui nous informent lorsque la peau est sujette à une pression et nous permettent de détecter des textures. Ils sont de petites tailles, ne dépassant pas quelques millimètres.Cf annexe: toucher-somesthésie-3
- Les corpuscules de Ruffini et de Krause: Ils se situent dans le derme. Ils détectent les étirements et sont de taille relativement grandes, pouvant aller jusqu'à couvrir un doigt entier.Cf annexe: toucher-somesthésie-4
- Les thermorécepteurs sensibles au chaud: Ils sont actifs dès 30°C et leur activité augmente jusqu'à 45°C. Au-delà de ce seuil, la douleur se fait sentir (et donc les nocicepteurs sont activésCf annexe: toucher-somesthésie-6), ainsi que la sensation de brûlure. Cf annexe: toucher-somesthésie-5
- Les thermorécepteurs sensibles au froid: Ils sont actifs entre 35°C et 25°C. Au-delà de ce seuil, leur activité diminue pour enfin devenir nulle aux alentours des 10°C: on atteint alors l'anesthésie par le froid.
- Illustration: Annexe A
- Fonctionnement des récepteurs:
- Le champ récepteur: C'est la surface sur laquelle un certain récepteur est capable de ressentir différents stimuli. Les champs récepteurs sont de tailles variables selon les parties du corps où ils se trouvent. Les régions très sensibles comme par exemple le bout des doigts ont une forte densité de champs récepteurs de petite taille, ce qui permet de différencier deux stimuli pouvant se trouver à 1-2 mm de distance; des régions moins sensibles comme par exemple le dos ont une moins forte concentration de champs récepteurs et ils sont de plus grande taille, ce qui nous empêche de distinguer deux stimuli s'ils sont trop proches l'un de l'autre (cette distance peut atteindre 4cm).
- Le potentiel récepteur: Il s'agit de la dépolarisation (variation du potentiel de repos) de la membrane du récepteur lorsqu'un stimulus y est appliqué. Cette dépolarisation se définit comme un potentiel gradué (ouverture des canaux à sodium chimiodépendants) qui, s'il atteint le seuil d'excitation entraînera un potentiel d'action (l'ouverture des canaux à sodium tensiodépendants).
Ensuite le potentiel d'action se propage dans les régions voisines de la zone qui vient de se dépolariser grâce au déplacement des ions qui vont permettre l'ouverture des canaux tensiodépendants de la zone voisine, et donc entraîner la dépolarisation de cette zone. La propagation de la dépolarisation ne peut se faire que dans un sens grâce au fait que la zone qui vient de se dépolariser va se repolariser plus qu'avant (phase, qu'on appelle hyperpolarisation, qui a lieu grâce au fait que les canaux à potassium restent ouverts) et donc ne plus être susceptible d'être à nouveau dépolarisée pendant un petit laps de temps.
Kinesthésie et Proprioception
La présence de capteurs sensoriels (extrémités des nerfs) dans les membres du corps nous permettent de ressentir le système proprioceptif et kinesthésique. Les messages transmis par ces capteurs sensoriels arrivent jusqu'au cerveau, où ils seront traités par différentes parties du cortex.
Ces deux systèmes (proprioceptif et kinesthésique) sont très proche mais la kinesthésie met principalement l'accent sur le mouvement. La kinesthésie est la sensation que nos articulations ont bougés alors que la proprioception est notre capacité à déterminer où se situe telle ou telle partie du corps dans l'espace.
Pour la kinesthésie les capteurs sensoriels réagissent à la tension des muscles et des tendons et aux mouvements de la tête et de nos différentes articulations. Toutes ces informations nous permettent de prendre conscience de la position et des mouvements du corps et de ses différents membres.
Notre système proprioceptif est inconscient, ce qui nous permet d'adapter notre posture constamment, il est aussi important pour notre équilibre. Par exemple une infection de l'oreille interne peut diminuer notre sens de l'équilibre, qui dégradera le sens proprioceptif, mais pas le sens kinesthésique. Cependant, la personne atteinte sera capable de marcher en utilisant la vision pour maintenir son équilibre. Si cette personne ferme les yeux elle sera incapable de le maintenir car elle n'aura plus aucune perception de son corps dans l'espace (ni par le système proprioceptif ni par le sens de la vue).
Existe-il des troubles liés au toucher ?
Nous pouvons être atteints de troubles liés au toucher. Le plus courant est l'anesthésie. C'est lorsqu'on ne sent plus certains membres de notre corps (bras, jambe,...). On utilise l'anesthésie quand on doit supporter une opération importante ou se faire arracher une dent, par exemple. Grâce à cette technique, on ne ressent donc aucune douleur. Il y a deux autres sortes de troubles liés au toucher qui s'appellent l'hypoesthésie(le toucher est diminué) et l'hyperesthésie (le toucher est anormalement augmenté, donc plus douloureuse).
Le toucher des autres animaux est-il semblable au notre ?
Le toucher des animaux diffère du nôtre premièrement par le fait que les zones sensibles ne sont pas forcément les mêmes que pour l'être humain. Chez nous, une des zones les plus sensibles est l'extrémité des doigts alors que ce n'est pas cela pour d'autres espèces: c'est par exemple l'extrémité de la trompe pour l'éléphant ou les antennes pour les insectes.
les autres animaux... c'est hyper vaste... des éponges aux primates... souvenez-vous de votre cours de 2ème année...--Pierre.brawand 14 septembre 2009 à 12:14 (UTC)
http://www.cosmovisions.com/toucher.htm
Est-ce que le toucher évolue au cours de notre vie ?
Lorsque nous sommes dans le fœtus, c'est le toucher qui est le premier sens à faire son apparition. Le fœtus reçoit des sensations tactiles grâce au contact du liquide amniotique. Le toucher est le sens le plus utilisé chez les enfants car il lui permet de communiquer avec le monde extérieur. Dès sa naissance, le bébé utilise déjà le toucher pour qu'il puisse se renseigner sur la température , la texture d'un objet et le milieu dans lequel il vit. Les bébés utilisent aussi le toucher pour pouvoir établir un contact avec une personne ou tout simplement pour manifester une envie ou un besoin. Les parents peuvent procurer des caresses ou des massages à leur enfant pour les apaiser, les calmer et ses contacts favorisent aussi sa croissance et son bien-être.Le toucher véhicule des sentiments de sécurité, de confiance, d'abandon.
Lorsque les autres sens font plus ou moins défaut, c'est par le toucher que la personne âgée communique, par les ultimes pressions de la main qu'elle recherche. Le toucher va donner une réassurance dont le corps a besoin. Le sens du toucher est l'une des voies de communication les plus primitives et donc celle qui durera le plus longtemps aussi, il est de la naissance à la mort, un besoin vital. En être privé, est toujours source de trouble aux expressions multiples.
Sources
http://www.corps.dufouraubin.com/sens/sens.htm
http://www.topsante.com/encyclopedie/view/visualiser/1431
http://www.cosmovisions.com/toucher.htm