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=Introduction= | =Introduction= | ||
Ce chapitre traite | Ce chapitre traite des relations entre science, philosophie et théologie et de l'évolution de ces différents concepts au cours de l'histoire. Ce chapitre de ''"Comprendre l'évolution, 150 ans après Darwin"'' est divisé entre 9 sous-chapitres. Les 3 premiers discutent de l'évolution de la pensée dans le domaine de la science. Les deux sous chapitres suivants présentent les changements de la philosophie jusqu'à la période contemporaine. Les sous-chapitres 6, 7 et 8 traitent quant à eux des du domaines des convictions, et plus précisément des fluctuations de la pensée religieuse. Dans le dernier chapitre l'auteur, Bernard Felz, professeur de philosophie des sciences à l'université Catholique de Louvain (Belgique), nous expose son opinion sur comment l'évolution et le concept de la "création" devrait-elle être enseigné dans le domaine publique. | ||
=Pourquoi la relation entre science, philosophie et | =Pourquoi la relation entre science, philosophie et théologie est-elle conflictuelle ?= | ||
La philosophie est dès son commencement étroitement lié aux sciences. La plupart des grands philosophe étaient également de grands scientifiques (par exemple Platon, Aristote, Descartes ou encore Leibniz). Il y a cependant eu une séparation entre la philosophie et les sciences aux 19 et 20e siècles. Cette séparation a été déplorable car les sciences et la philosophie sont les seules activités humaines qui examine de manière argumentative nos revendications à la connaissance sur le monde. | |||
A la fin du Moyen-Age, l'identité chrétienne s'exprimait surtout à travers la métaphysique. Galilée, a travers sa thèse sur l'héliocentrisme, a bouleversé les croyances de l'époque persuadées que le géocentrisme, la terre étant le centre de l'univers, était la meilleure tentative scientifique d'expliquer l'univers, mais également une conception philosophique de ce monde. | ''Source'': Michael Esfeld, Philosophie des sciences: une introduction. sur [http://books.google.ch/] | ||
A la fin du Moyen-Age, l'identité chrétienne s'exprimait surtout à travers la métaphysique. La métaphysique prétendait rendre compte de la réalité en totalité, au-dela de toute science. La religion se présentait comme un lieu visant une vérité basant sur la totalité du réel. L'émergence de tout savoir qui ne figure pas dans la Bible ou qui contre-disait contre les propos du livre sacré représentait une menace pour la Sainte-Église. Galilée, a travers sa thèse sur l'héliocentrisme, a bouleversé les croyances de l'époque persuadées que le géocentrisme, la terre étant le centre de l'univers, était la meilleure tentative scientifique d'expliquer l'univers, mais également une conception philosophique de ce monde. | |||
Chacune de ces théories visait la vérité et le conflit entre ces dernières étaient inévitables. | Chacune de ces théories visait la vérité et le conflit entre ces dernières étaient inévitables. | ||
L'Eglise prétendait détenir LA vérité sur le réel, c'est pourquoi elle craignait et rejettait tout nouveau savoir, car il constituait une menace pour cette métaphysique. Le meilleur exemple de son rejet du savoir scientifique est celui de Galilée et de sa théorie de héliocentrisme qui s'opposait au géocentrisme prôné par l'Eglise. Cette nouvelle approche de la réalité contredisait en effet sa métaphysique. | |||
=L'objectivité de la science conduit- | =L'objectivité de la science conduit-elle à la certitude ?= | ||
Une théorie scientifique malgré une méthodologie extrêmement | Une théorie scientifique malgré une méthodologie extrêmement stricte, ne conduit pas forcement à la certitude. Selon Popper, philospohe né le 28 jullet 1902 à Vienne {{co|Qui est Popper?}}, '''l'objectivité ne correspond pas à la certitude''', ni à une prétention à rendre compte du réel en totalité. | ||
Sous un point de vu semblable, Jean Ladrière {{co|C'est qui ?}} souligne que "la réalité concernée par l'expérience n'est pas la réalité à l'état brut", mais une '''réalité "formée" en fonction de la théorie qui est en question'''. | |||
Une vérification de la théorie peut engendrer au rejet de la théorie, ce qui signifie que l'objectivité n'est pas absolu malgré le caractère d'objectivité de la science et de sa méthode actuelle. | Une vérification de la théorie peut engendrer au rejet de la théorie, ce qui signifie que l'objectivité n'est pas absolu malgré le caractère d'objectivité de la science et de sa méthode actuelle. | ||
Un exemple afin de mieux expliciter; le discours d'un physicien sur le son est comparé à la pratique musicale. Cette pratique nous prouve que la réalité du son qui lui | Un exemple afin de mieux expliciter; le discours d'un physicien sur le son est comparé à la pratique musicale. Cette pratique nous prouve que la réalité du son qui lui | ||
L'expérimentation est une démarche de connaissance objective alors que la métaphysique est une démarche de connaissance non objective. | |||
Selon Ladrière, la science est objective, mais elle ne peut prétendre à une explication de la réalité en totalité. | |||
==Qui était Popper ?== | ==Qui était Popper ?== | ||
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=Qu'est-ce la "connaissance critique" ?= | =Qu'est-ce la "connaissance critique" ?= | ||
La "connaissance critique" est un concept proposé par Jean Ladrière (cf. au dessus) qui explique que la science ne possède pas la vérité | La "connaissance critique" est un concept proposé par Jean Ladrière (cf. au dessus) qui explique que la science ne possède pas la vérité absolue et qu'elle doit être consciente des limites de son objectivité. Selon Bernard Felz, un étudiant en science doit être capable de comprendre les limites de sa discipline en plus de connaître les concepts majeurs et les techniques expérimentale. L'attitude concernant la connaissance critique est fondamentale. | ||
Une connaissance critique doit juger de sa pertinence, c'est-à-dire que l'expérience a marché dans un cadre donné, et de ses limitations c'est-à-dire que l'expérience démontre une hypothèse mais seulement d'un point de vue recherché. Une expérience démontre donc bien une hypothèse mais cette hypothèse a été émise dans un cadre précis avec tel point de vue. | |||
Une connaissance critique doit juger de sa pertinence et se prononcer sur la valeur et la validité de ce qu'elle finit par proposer. | |||
=La prétention à la possession de la vérité peut-elle être considérée comme de l'intolérance ?= | =La prétention à la possession de la vérité peut-elle être considérée comme de l'intolérance ?= | ||
L'intolérance c'est la non-prise en compte des pluralismes des significations. | |||
La philosophie pense la raison doit prendre en compte qu'il y a plusieurs convictions et que la raison ne peut pas conduire à des conclusions absolues. | |||
=Pourquoi la théologie est-elle limitée ?= | =Pourquoi la théologie est-elle limitée ?= | ||
Tout d'abord l'existence de Dieu est au dessus de la raison. Il est impossible de démontrer l'existence de Dieu scientifiquement. La théologie a pris conscience que l'interprétation des textes (bible, coran, etc) aboutit à un pluralisme, donc à des différentes intérprétations. Le savoir aboutit à la raison, mais avec les significations on ne peut arriver à des conclusions. Les nouvelles recherches, en particulier les résultats sur le génome des espèces, remettent certains points de la théorie en question. | |||
Il est donc question d'une double limitation. En effet, il y a celle de l'approche rationnelle (la raison n'est pas infinie) et celle de la démarche interprétative, car elle aboutit forcément à plusieurs interprétations. | |||
Quant à la conception de la philosophie, elle est très différente selon s'il l'on est croyant ou athée, puisque dans le premier cas, l'idée de l'existence de Dieu est présupposée. Cette conception est forte puisque que la raison y occupe une grande place, mais aussi modeste dans la mesure où elle est consciente de l'inévitable pluralisme des significations qu'elle trouve. | |||
Le théologien va encore plus loin que le philosphe croyant croyant car non seulement il inclut Dieu dans son présupposé, mais aussi des textes (textes fondateurs) et des interprétations qu'il privilégie. Là aussi, on assiste à un double niveau d'irréductibilité, puisqu'il ne peut y avoir de conclusion unique et que l'interprétation des textes repose elle aussi sur un présupposé. | |||
=Pourquoi la théorie darwinienne de l'évolution est-elle encore en chantier ?= | |||
La théorie darwinienne a été largement acceptée dans le monde scientifique. L'idée d'évolution entre les espèces est admise par l'ensemble de la communauté scientifique. Le recours à la sélection naturelle est quant à lui jugé pertinent même si un bon nombre le trouve insuffisant. | |||
= | =Le créationnisme devrait-il être enseigné à l'école ?= | ||
Selon l'auteur, toutes les théories relatives à l'évolution doivent être enseignées. Cependant il juge que les interprétations qui entrent dans le registre de la signification, comme le créationnisme, n'ont pas leur place dans les cours de sciences. Il pense qu'il serait important de les enseigner plutôt dans les cours de philosophie où le registre des significations est privilégié. | |||
L'idée de l'auteur de ne pas exclure l'enseignement du créationnisme nous semble intéressante mais peut-être un peu trop audacieuse car on peut se demander si les gens (les élèves et leurs parents) ne considéreraient pas cela comme un endoctrinement, et s'ils comprendraient bien que dans un cours de philosophie, ils sont dans le registre des significations plutôt que dans celui de l'objectivité scientifique. L'enseignement du créationisme ne provoquerait-il pas de toute façon de vives réactions ? | |||
=Conclusion= | |||
L'auteur de cet article explique bien comment, au cours des siècles, les trois disciplines évoquées (sciences, philosophie et théologie) ont peu à peu dépassé leurs oppositions. De nos jours, elles ne sont plus du tout aussi radicales dans leur prétention à expliquer le réel qu'elles ont pu l'être au Moyen Âge. En effet, chacune d'elles a pris conscience qu'elle ne pouvait expliquer tout le réel de façon absolue et unique. Au contraire, elles ont assumé leurs limites, ce qui a certainement permis un meilleur dialogue entre elles, ce dont on ne peut que se réjouir. | |||
Cependant, on peut quand même se demander, quand on observe ce qui se passe dans certains mouvements intégristes, chrétiens ou musulmans, si on assiste pas de nouveau à une radicalisation dans la manière d'expliquer le réel qui exclut toute remise en question. Cela ne risque-t-il pas de provoquer un retour en arrière ? | |||
=Source= | |||
Comprendre l'évolution: 150 ans après Darwin Par Gérard Cobut | |||
--[[Utilisateur:VincentGR|VincentGR]] 14 janvier 2010 à 13:54 (UTC) | --[[Utilisateur:VincentGR|VincentGR]] 14 janvier 2010 à 13:54 (UTC) | ||
Dernière version du 4 mars 2010 à 22:10
Les relations sciences, philosophie, théologie
Vincent & Yuan
Introduction
Ce chapitre traite des relations entre science, philosophie et théologie et de l'évolution de ces différents concepts au cours de l'histoire. Ce chapitre de "Comprendre l'évolution, 150 ans après Darwin" est divisé entre 9 sous-chapitres. Les 3 premiers discutent de l'évolution de la pensée dans le domaine de la science. Les deux sous chapitres suivants présentent les changements de la philosophie jusqu'à la période contemporaine. Les sous-chapitres 6, 7 et 8 traitent quant à eux des du domaines des convictions, et plus précisément des fluctuations de la pensée religieuse. Dans le dernier chapitre l'auteur, Bernard Felz, professeur de philosophie des sciences à l'université Catholique de Louvain (Belgique), nous expose son opinion sur comment l'évolution et le concept de la "création" devrait-elle être enseigné dans le domaine publique.
Pourquoi la relation entre science, philosophie et théologie est-elle conflictuelle ?
La philosophie est dès son commencement étroitement lié aux sciences. La plupart des grands philosophe étaient également de grands scientifiques (par exemple Platon, Aristote, Descartes ou encore Leibniz). Il y a cependant eu une séparation entre la philosophie et les sciences aux 19 et 20e siècles. Cette séparation a été déplorable car les sciences et la philosophie sont les seules activités humaines qui examine de manière argumentative nos revendications à la connaissance sur le monde.
Source: Michael Esfeld, Philosophie des sciences: une introduction. sur [1]
A la fin du Moyen-Age, l'identité chrétienne s'exprimait surtout à travers la métaphysique. La métaphysique prétendait rendre compte de la réalité en totalité, au-dela de toute science. La religion se présentait comme un lieu visant une vérité basant sur la totalité du réel. L'émergence de tout savoir qui ne figure pas dans la Bible ou qui contre-disait contre les propos du livre sacré représentait une menace pour la Sainte-Église. Galilée, a travers sa thèse sur l'héliocentrisme, a bouleversé les croyances de l'époque persuadées que le géocentrisme, la terre étant le centre de l'univers, était la meilleure tentative scientifique d'expliquer l'univers, mais également une conception philosophique de ce monde. Chacune de ces théories visait la vérité et le conflit entre ces dernières étaient inévitables. L'Eglise prétendait détenir LA vérité sur le réel, c'est pourquoi elle craignait et rejettait tout nouveau savoir, car il constituait une menace pour cette métaphysique. Le meilleur exemple de son rejet du savoir scientifique est celui de Galilée et de sa théorie de héliocentrisme qui s'opposait au géocentrisme prôné par l'Eglise. Cette nouvelle approche de la réalité contredisait en effet sa métaphysique.
L'objectivité de la science conduit-elle à la certitude ?
Une théorie scientifique malgré une méthodologie extrêmement stricte, ne conduit pas forcement à la certitude. Selon Popper, philospohe né le 28 jullet 1902 à Vienne Qui est Popper?, l'objectivité ne correspond pas à la certitude, ni à une prétention à rendre compte du réel en totalité. Sous un point de vu semblable, Jean Ladrière C'est qui ? souligne que "la réalité concernée par l'expérience n'est pas la réalité à l'état brut", mais une réalité "formée" en fonction de la théorie qui est en question. Une vérification de la théorie peut engendrer au rejet de la théorie, ce qui signifie que l'objectivité n'est pas absolu malgré le caractère d'objectivité de la science et de sa méthode actuelle. Un exemple afin de mieux expliciter; le discours d'un physicien sur le son est comparé à la pratique musicale. Cette pratique nous prouve que la réalité du son qui lui
L'expérimentation est une démarche de connaissance objective alors que la métaphysique est une démarche de connaissance non objective. Selon Ladrière, la science est objective, mais elle ne peut prétendre à une explication de la réalité en totalité.
Qui était Popper ?
Karl Popper est un des plus influents philosophe des sciences du XXe siècle, son problème fondamental est celui de la démarcation : qu'est-ce qui relève de la science et ce qui est non-science. Il est principalement connu pour ses travaux dans le domaine de l'épistémologie.
Qui était Jean Ladrière ?
Jean Ladrière (1921-2007) était un philosophe, théologien et logicien belge
Qu'est-ce la "connaissance critique" ?
La "connaissance critique" est un concept proposé par Jean Ladrière (cf. au dessus) qui explique que la science ne possède pas la vérité absolue et qu'elle doit être consciente des limites de son objectivité. Selon Bernard Felz, un étudiant en science doit être capable de comprendre les limites de sa discipline en plus de connaître les concepts majeurs et les techniques expérimentale. L'attitude concernant la connaissance critique est fondamentale. Une connaissance critique doit juger de sa pertinence, c'est-à-dire que l'expérience a marché dans un cadre donné, et de ses limitations c'est-à-dire que l'expérience démontre une hypothèse mais seulement d'un point de vue recherché. Une expérience démontre donc bien une hypothèse mais cette hypothèse a été émise dans un cadre précis avec tel point de vue. Une connaissance critique doit juger de sa pertinence et se prononcer sur la valeur et la validité de ce qu'elle finit par proposer.
La prétention à la possession de la vérité peut-elle être considérée comme de l'intolérance ?
L'intolérance c'est la non-prise en compte des pluralismes des significations. La philosophie pense la raison doit prendre en compte qu'il y a plusieurs convictions et que la raison ne peut pas conduire à des conclusions absolues.
Pourquoi la théologie est-elle limitée ?
Tout d'abord l'existence de Dieu est au dessus de la raison. Il est impossible de démontrer l'existence de Dieu scientifiquement. La théologie a pris conscience que l'interprétation des textes (bible, coran, etc) aboutit à un pluralisme, donc à des différentes intérprétations. Le savoir aboutit à la raison, mais avec les significations on ne peut arriver à des conclusions. Les nouvelles recherches, en particulier les résultats sur le génome des espèces, remettent certains points de la théorie en question. Il est donc question d'une double limitation. En effet, il y a celle de l'approche rationnelle (la raison n'est pas infinie) et celle de la démarche interprétative, car elle aboutit forcément à plusieurs interprétations. Quant à la conception de la philosophie, elle est très différente selon s'il l'on est croyant ou athée, puisque dans le premier cas, l'idée de l'existence de Dieu est présupposée. Cette conception est forte puisque que la raison y occupe une grande place, mais aussi modeste dans la mesure où elle est consciente de l'inévitable pluralisme des significations qu'elle trouve. Le théologien va encore plus loin que le philosphe croyant croyant car non seulement il inclut Dieu dans son présupposé, mais aussi des textes (textes fondateurs) et des interprétations qu'il privilégie. Là aussi, on assiste à un double niveau d'irréductibilité, puisqu'il ne peut y avoir de conclusion unique et que l'interprétation des textes repose elle aussi sur un présupposé.
Pourquoi la théorie darwinienne de l'évolution est-elle encore en chantier ?
La théorie darwinienne a été largement acceptée dans le monde scientifique. L'idée d'évolution entre les espèces est admise par l'ensemble de la communauté scientifique. Le recours à la sélection naturelle est quant à lui jugé pertinent même si un bon nombre le trouve insuffisant.
Le créationnisme devrait-il être enseigné à l'école ?
Selon l'auteur, toutes les théories relatives à l'évolution doivent être enseignées. Cependant il juge que les interprétations qui entrent dans le registre de la signification, comme le créationnisme, n'ont pas leur place dans les cours de sciences. Il pense qu'il serait important de les enseigner plutôt dans les cours de philosophie où le registre des significations est privilégié.
L'idée de l'auteur de ne pas exclure l'enseignement du créationnisme nous semble intéressante mais peut-être un peu trop audacieuse car on peut se demander si les gens (les élèves et leurs parents) ne considéreraient pas cela comme un endoctrinement, et s'ils comprendraient bien que dans un cours de philosophie, ils sont dans le registre des significations plutôt que dans celui de l'objectivité scientifique. L'enseignement du créationisme ne provoquerait-il pas de toute façon de vives réactions ?
Conclusion
L'auteur de cet article explique bien comment, au cours des siècles, les trois disciplines évoquées (sciences, philosophie et théologie) ont peu à peu dépassé leurs oppositions. De nos jours, elles ne sont plus du tout aussi radicales dans leur prétention à expliquer le réel qu'elles ont pu l'être au Moyen Âge. En effet, chacune d'elles a pris conscience qu'elle ne pouvait expliquer tout le réel de façon absolue et unique. Au contraire, elles ont assumé leurs limites, ce qui a certainement permis un meilleur dialogue entre elles, ce dont on ne peut que se réjouir. Cependant, on peut quand même se demander, quand on observe ce qui se passe dans certains mouvements intégristes, chrétiens ou musulmans, si on assiste pas de nouveau à une radicalisation dans la manière d'expliquer le réel qui exclut toute remise en question. Cela ne risque-t-il pas de provoquer un retour en arrière ?
Source
Comprendre l'évolution: 150 ans après Darwin Par Gérard Cobut
--VincentGR 14 janvier 2010 à 13:54 (UTC)