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=le comportement social=
{{co|Petit début... Il faut passer au TURBO DIESEL !!!}}
Pourquoi vivre en groupe?
{{co|Le sujet est vaste et varié, ne vous enfermez pas et illustrez avec plusieurs exemples pertinents.}} [[Utilisateur:Alexandre.zimmerli|Alexandre Zimmerli]] 1 mars 2009 à 23:18 (MET)
-avantages
-désavantages


Pourquoi certaines especes vivent en solitaires plutot qu'en groupe?
=Qu'est-ce que le comportement social?=
Le comportement social est un sujet largement étudié en éthologie, sujet aussi regroupé dans un thème plus précis appelé "sociobiologie". L'observation du comportement social des être-vivants permet d'avoir une meilleur interprétation et compréhension des relations sociales entre ceux-ci. Généralement, l'observation se fait sur des animaux de la même espèce, car c'est là où l'on observe le plus d'interactions comme la hiérarchie, le comportement parental, la spécialisation de certains individus dans une même espèce ou encore la coopération, etc. Voici les aspects majeurs des comportements sociaux.


Hiérarchies?
=Y a-t-il différents niveaux de socialité?=
Comme mentionné précédemment, la socialité est divisées en stades. Il faut pourtant préciser que le niveau de socialité ne dépend aucunement de la complexité de l'organisme: des insectes peuvent être tant grégaires comme les cafards qu'eusociaux comme les fourmis ou les abeilles. Il s'agit seulement du niveau d'interaction entre les individus. <br>


Liens parents-enfants?
*'''1''' '''La vie solitaire'''
La notion de solitude est une exception dans le monde animal. C'est souvent un état extrême de la vie sociale, ou un état provisoire. La solitude est définie par le fait de '''repousser''' les individus de sa propre espèce, comme le rougegorge qui n'accepte pas la présence d'autres individus sur son territoire. Cependant il tolère parfaitement un autre oiseau dans sa cage. Ainsi des changements peuvent être observés entre l'état naturel et captif (rougegorge, tigre, etc.). Les espèces solitaires dans toutes les situations sont celles qui présente une phobie des autres, mais la rencontre doit impérativement se faire pour la reproduction. La notion de solitude est donc '''relative''' mais pas inexistante.<br>
 
Certains animaux sont considérés comme sociaux à injuste titre. Il existe des rassemblements formés pour des raisons '''environnementales''': les mouches sur un morceau de viande, des papillons de nuit autour d'un lampadaire, des moules massées sur un rocher. Ces groupements d'individus ne dépendent pas d'une interaction ni d'un besoin de vivre avec des congénères. C'est simplement l'endroit, réunissant des conditions particulières et/ou attirantes qui implique que plusieurs êtres se retrouvent au même endroit. Ainsi on parle de '''foule''' et pas de groupe, car le rassemblement ne relève pas de la société. Les moules, les papillons de nuits et mouches ne forment pas des sociétés mais de simples rassemblement.<br>
 
*'''2''' '''Le grégarisme'''
La première étape vers la socialisation est déterminée par le fait d'être attiré vers ses congénères d'une même espèce. Cette attraction est due à un signal spécifique de l'individu vers le groupe et vice versa, on l'appelle '''interattraction'''. Ceci n'a rien à voir avec les comportements sexuels, elle ne dépend pas des sexes et est permanente. L'attraction sexuelle ne définit pas la socialité, bien qu'elle ait un rôle dans la société. Si le rassemblement entre individus n'est dû qu'à ces signaux spécifiques, à l'interattraction, il s'agit de grégarisme. Par exemple, les blattes sont attirées par des phéromones spécifiques, seule cause du rassemblement, ce sont donc des insectes grégaires.
 
*'''3''' '''Le stade subsocial'''
Le stade suivant correspond à l'apparition de '''comportements parentaux'''. Certaines espèces, comme les reptiles, laissent leurs œufs dans la nature sans s'en occuper. Les mammifères, eux, dépensent une énergie considérable (pendant plus ou moins longtemps) afin d'augmenter les chances de survie de la progéniture, c'est le comportement parental, qui définit le stade subsocial, et semble être une base pour toute évolution sociale. Les mammifères, par exemple, s'occupent de leur progéniture jusqu'au sevrage, ce qui représente un investissement important.<br>
Étrangement, ces comportements apparaissent ponctuellement au sein d'une même espèce. Par exemple, une espèce de crapaud mâle transporte les embryons dans des sacs vocaux, alors qu'un autre abandonne ses œufs. L'espèce ne définit donc pas la socialité en soi.
 
*'''4''' '''Le stade colonial'''
Après l'interattraction et les comportements parentaux, '''le nid''' protecteur définit le stade suivant. Lorsque plusieurs femelles se retrouvent dans un même endroit protégé afin d'élever leurs petits, (bien qu'elles s'ignorent entre elles), le stade colonial est atteint. L'évolution réside dans le fait de créer un site protecteur qui va rassembler des individus, ce qui est un facteur important de socialisation. Ex: Les coléoptères vivent dans des galeries creusées dans l'écorce, où les femelles pondent.
 
*'''5''' '''Le stade communal'''
Dans la situation où les '''femelles collaborent''' entre elles (Sans qu'il y ait une spécialisation dans les tâches) pour nourrir et s'occuper de leurs petits, le stade communal est atteint. Ex: A nouveau, certaines espèces de coléoptères qui se nourrissent de chair putréfiée font des réserves utilisées de manière commune.
 
*'''6''' '''L'eusocialité'''
Ce dernier stade correspond au niveau social le plus élevé. Il dépend de trois critères:<br>
- Coopération dans les soins aux jeunes<br>
- Chevauchement d'au moins deux générations (interaction parent-enfant pendant une partie de la vie es jeunes)<br>
- Existence d'individus spécialisés dans la reproduction, ce qui conduit à une répartition des tâches entre les individus reproducteurs et stériles.<br>
Cette définition est aujourd'hui considérée comme trop restrictive, car le dernier critère écarte par exemple certaines fourmis dépourvues de reines qui ont tout d'une vie eusociale. Le premier critère reste donc le fondement pour l'eusocialité.<br>
 
 
On remarque que la socialisation dépend de l'apparition de nouveaux comportements, et de l'augmentation de l'interaction entre les individus. Mais quels sont les avantages de vivre en société?
 
=Pourquoi vivre en groupe?=
La sélection naturelle favorise les individus les plus aptes à engendrer une progéniture elle même capable de se reproduire, soit assurer la survie de l'espèce. On pourrait donc s'attendre à des comportements égoïstes afin d'augmenter les chances de succès individuel. Pourtant, la coopération, (donc par définition les relations sociales), existent dans le monde animal. (Et ce de plus en plus au fur et à mesure de l'évolution dans les stades sociaux: nous parlerons ici de l''''eusocialité''', qui rassemble le plus haut degré de complexité et les relations les plus abouties.) En réalité, cela augmente les chances de reproduction grâce à l'entraide qui optimise l'énergie mise à disposition. Cependant, les individus aidant se retrouvent parfois en déficit, lorsque cette énergie profite à un ou plusieurs individus de la société au détriment de soi. L''''altruisme''' (voir plus loin) consiste à augmenter le succès reproductif des autres, ce qui réduit les aptitudes de l'altruiste pour lui-même. Pourquoi donc dépenser de l'énergie pour autrui au lieu de favoriser sa propre existence et reproduction? Nous le verrons plus loin.<br>
 
Toute forme de coopération est favorisée lorsqu'elle permet une '''meilleure résistance au milieu'''. Que ce soit le risque de prédation, les contraintes climatiques, la difficulté à trouver de la nourriture, des partenaires sexuels ou un lieu de reproduction, la collaboration entre les individus favorise la survie et la reproduction. Ainsi, chez plusieurs espèces, notamment des oiseaux, la coopération cesse lorsque les conditions permettent une vie autonome. Les individus s'entraident durant la mauvaise saison, puis se dispersent quand les conditions s'améliorent.<br>
 
Le '''mutualisme''' est une forme de coopération, qui consiste en une interaction dont tous les individus participants bénéficient. Ce bénéfice mutuel résulte du fait que le '''"coût"''' engendré par la coopération et partagé par tous (nourriture), est nettement moins important que le '''bénéfice''' qu'offre l'interaction (protection du territoire: défense collective; accès à des réserves de nourritures: chasse collective). Ce rapport coût/bénéfice encourage donc beaucoup à l'interaction.
 
=Comment s'effectue l'interaction?=
Qui dit interaction dit '''communication''' (cf. [[Communication_09_4BIOS03]]). L'interaction dépend de la communication entre les individus, qui peut avoir plusieurs formes.
*Gestuelle et visuelle: Parades nuptiales, expressions du visage et du corps, etc.
*Auditive: Cris, sons, ultra/infrasons, etc.
*Olfactive: Phéromones
**Les '''phéromones''' sont une des substances clés des animaux pour communiquer entre eux. Ce sont des odeurs sécrétées par des individus de la même espèce qui déclenchent un certain comportement à la réception de celles-ci (stimuli). Les phéromones sont indispensables au bon fonctionnement de certaines espèces, elles peuvent être déclencheurs de comportements tels que:
***permettre aux mâles d'une espèce de trouver les femelles qui les sécrètent pour s'accoupler.
***maintenir la hiérarchie, le rang social des abeilles d'une même ruche. Les phéromones produites par la reine ou les ouvrières ne sont pas les mêmes. <br>
Les phéromones sont souvent liées à la reproduction, elles ont généralement un effet chimiotactique positif.
*Tactile: Antennes de certains insectes, contacts physiques, etc.
La communication se fait par l'émission de différents signaux ayant un impact sur le comportement d'autres individus. Evidemment, la communication est facilitée entre les individus de la même espèce, car ces individus sont dotés des mêmes moyens de s'exprimer et de comprendre les autres. Cependant, une '''communication interespèces''' est nécessaire pour le bon fonctionnement d'un espace occupé par plusieurs espèces différentes. On peut observer ce type de communication dans la situation de le '''prédation''', où le prédateur capte et utilise les signaux de la proie pour s'en emparer, et à l'inverse, quand la proie fuit les régions où des signaux indiquant le passage d'un prédateur sont présents. On remarque également cette communication dans la protection du '''territoire'''. Des signaux sont émis par une espèce pour indiquer son occupation d'un lieu pour vivre, élever une progéniture, etc. Par exemple, la girafe signale par son long coup qu'elle occupe un certain arbre, les autres espèces percevant le signal visuel n'iront donc pas sur le même territoire (à moins qu'il n'y ait pas de concurrence pour la nourriture et l'espace: comme avec les oiseaux). Bien sûr, d'autres signaux émis dans le même but sont destinés aux individus de la même espèce.
 
=L'égoïsme ou l'altruisme, comment choisir?=
*Qu'est ce que l'égoïsme?
L'égoïsme est le fait d'agir dans son propre intérêt. La plupart des animaux ont a la base un comportement égocentrique, celui qui a la manière a plus rapide et efficace de trouver la nourriture en consommera le plus et en laissera forcément moins à ses congénères.
*Qu'est ce que l'altruisme?
L'altruisme consiste a porter secours ou aider un individu malgré le danger du geste, comme une sorte d'autosacrifice pour le bienêtre d'autres individus.
*Comment cela se passe-t-il dans la nature?
Il y a de nombreuses espèces chez qui l'altruisme est très présent; les abeilles ouvrières ''(Apis mellifera)'' par exemple travaillent pour la reine et la protègent en piquant les intrus au péril de leur vie Ou encore le spermophile de Belding ''(Spermophilus beldingi)'' qui alerte les congénères par un cri aigu à la vue d'un prédateur. Ceci permet aux autres de se mettre à l'abri mais ce cri permet au prédateur de localiser le petit rongeur qui a alerté ses proches. Il se met donc lui-même en danger pour sauver son espèce.
 
==Théorie de la sélection de parentèle==
Le biologiste de l'évolution W.D. Hamilton (GB) à développé en 1964,1972 une théorie expliquant l'évolution de l'altruisme premièrement émise pas le généticien britannique J.B.S. Haldane. Cette théorie propose l'existence de gènes qui code les comportements altruistes, pour simplifier sa théorie on dira qu'il existe un seul gène qui code le comportement altruiste. Cette thèse a un défaut, comment le comportement altruiste peut il survivre dans une population?
Imaginons les individu '''A''' qui portent le gène de l'altruisme en question, nommons ce gène '''X'''et les individus '''B''' qui ne portent pas le gène de l'altruisme. Imaginons maintenant que certains individus sont en danger (A et B confondus). Les individus B vont essayer de sauver leur peau (puisque ils sont égoïstes) et les individus A vont essayer de sauver les individus '''B''' et '''A''' puisqu'ils agissent pour le bienêtre de la population malgré le danger pour leur propre vie. Dans ce cas on peut être sur qu'il y aura plus d'individus '''B''' qui survivront que d'individus '''A''', la conservation du gène '''X''' est donc incertaine. <br>
C'est pourquoi Hamilton a développé cette thèse et y a ajouté la notion de la sélection de la parentèle. Elle implique qu'un individu altruiste aurait plus tendance à sauver quelqu'un avec qui il partage une partie de ses gène (ses enfants par exemple), pour sauver le maximum de son patrimoine génétique. De cette manière la fréquence du gène altruiste pourrait augmenter si, "en moyenne, le comportement altruiste sauve la vie de plus de 2 frères ou sœurs" (la corrélation génétique en frère et sœur est de 0.5; 0.5+0.5=1), ou de 4 nièces ou neveux (la corrélation génétique eux est de 0.25, 0.25x4=1). '''(Cf Annexe)'''. En effet cette thèse permet une meilleure survie à ce gène '''X''' puisqu'il y a plus de probabilité de le retrouver parmi les individus apparentés que chez des individus au hasard.
Donc pour que les comportements altruistes subsistent dans la nature, ils doivent procurer un avantage à leurs acteurs. "La théorie de la selection de la parentele definit cet avantage comme un benefice genetique." De cette manière le gene de l'altruisme se propage dans l'évolution "parce qu'il favorise des copies de lui-meme via les individus apparentés à son porteur".
 
=Quelles sont les structures sociales des espèces?=
==Qu'est-ce qu'une hiérarchie?==
Du grec '''hieros''' qui signifie sacré et '''archos''' chef. Une hiérarchie est un ensemble d'individus vivant en groupe où il y a une domination et une soumission de certains membres envers d'autres du même groupe.
La hiérarchie n'est pas instauré de la même façon chez toutes les espèces. Les abeilles, les fourmis, les chimpanzés ou les bonobos ne fonctionnent pas de la même manière, quoi qu'il en soit, une hiérarchie sera mise en place si un certain degré de socialité est atteint.<br>
 
''Tu pourrais, peut-être en conclusion, arriver aux avantages et inconvénients des hiérarchies. C'est super bien ce que t'as déjà fait.''
===Y a-t-il différentes dispositions de la hiérarchie?===
*Dans une fourmilière
Il existe trois types d'individus chez la fourmi; la reine, l'ouvrière et le mâle. Dans la hiérarchie, '''la reine''' est au sommet de la structure sociale dans une fourmilière. Ceci est du au rôle indispensable qu'elle seule peut entretenir, c'est-à-dire la ponte des œufs. Viennent ensuite '''les ouvrières''', qui représentent la masse majoritaire de fourmis. Elles  s'occupent de toutes les charges autres que la ponte, tel que la chasse, l'alimentation des individus de la colonie, la défense de la fourmilière ou encore l'aménagement des galeries.
Suivant la colonie de fourmis, les tâches des ouvrières sont plus ou moins spécialisés. Dans une petite fourmilière, les ouvrières sont peu spécialisées car elles doivent souvent changer d'activité en fonction des besoin de la fourmilière. Alors que dans une grande colonie, les fourmis sont hyperspécialisées ''(eusocialité??)'' car il y a assez d'individus pour chacune des tâches utiles. Et en bas de la pyramide '''les mâles''', qui n'ont qu'une vie éphémère. Ils ne sont qu'en nombre limité et sont "programmés" pour naître à tel instant et dans tel condition pour la reproduction.<br>
L'importance du rang de l'individu est aussi démontré par la longévité de celui-ci. Les reines ont une durée de vie qui peut atteindre une trentaine d'année, les ouvrières un à deux ans, alors que les mâles ne vivent que quelques semaines. Il est intéressant de noter que contrairement aux chimpanzés, les fourmis n'imposent pas une hiérarchie par la force, mais par nécessité et de façon assez aléatoire. C'est-à-dire qu'une reine va naître suivant certaines conditions (facteurs environnementaux), tel que l'agrandissement de la fourmilière, si la colonie atteint une certaine taille. Mais il n'y a aucune prédisposition a ce qu'un œuf éclose pour donner naissance à une reine, du moins il n'y a aucune différence génétique à l'origine.<br>
*Chez les primates
De manière général, les primates sont des animaux ayant une structure sociale à très forte tendance hiérarchique. Contrairement à la hiérarchie de fourmis, celle-ci n'a aucun but positif au sein du groupe. Elle est généralement imposée par les "plus forts" qui bénéficieront d'avantages, tel qu'une nourriture plus abondante, ou de plus de partenaires pour s'accoupler.<br>
La hiérarchie chez les primates n'est pas stable, plusieurs facteurs interviennent pour définir le futur "alpha" du groupe. Les mâles vont constamment se chercher en duel, souvent accompagné d'une violence rare, pour être reconnu comme chef. Plusieurs points importants vont influencer l'issu d'un combat: '''l'âge''', '''la corpulence''', '''l'intelligence''' ou encore '''l'agressivité''' de l'individu.
*Chimpanzés et bonobos
'''Le singe en nous''' de Frans de Waal montre bien la différence de la structure sociale entre les chimpanzés et les bonobos. Ils sont considérés par certains comme les représentants de la "bonne" et de la "mauvaise" partie de l'être humain. Les chimpanzés sont agressifs et corpulents alors que les bonobos sont plutôt pacifiques et très sexuels. Beaucoup de différences peuvent être noté entre ces deux espèces, mais ici ce sont les dispositions hiérarchiques qui nous intéressent.<br>
Comme dit plus tôt, la hiérarchie chez les primates n'est pas stable, elle est surtout  visible '''Chez le chimpanzé'''. En effet, la position au sommet de la pyramide social est régulièrement libéré car c'est un ordre gouverné par '''des mâles''' (société patriarchale). Ceux-ci se battent entre-eux de deux manières pour la conquête du pouvoir; par la force physique, ou le soutien d'autres chimpanzés. Si un chimpanzé cherche à monter sur le trône et qu'il n'est pas assez corpulent, il serait judicieux pour lui de se faire aimer par les autres individus du groupe et surtout des femelles qui ont une influence prépondérante sur l'avis au sein du groupe!<br>
'''Chez le bonobo''' la disposition hiérarchie est tout autre! Au grand étonnement des machos, le bonobo à une structure social où '''la femelle''' détient le pouvoir (société matriarchale). Contrairement aux chimpanzés, les bonobos sont moins agressifs, ayant un tempérament à tendance pacifiste. Ils règlent d'ailleurs la plupart de leurs conflits à travers des relations sexuelles comme pour "apaiser" les humeurs. Mais si un mâle essaie de prendre le pouvoir, les femelles vont se liguer contre lui, ou s'il y a un quelconque autre problème avec les mâles elles vont toujours se liguer contre eux. ''La vie dans une société matriarchale a donc créé un mâle d'un autre genre'' (Le singe en nous, Frans de Waal). La femelle a donc une position sociale supérieur aux mâles, c'est d'ailleurs pourquoi leur hiérarchie est beaucoup plus stable. En général, la femelle alpha est une femelle qui a une certaine expérience de la vie, donc plutôt âgée, et ayant de bonnes relations avec la plupart des individus du groupe. Elle ne sera remplacée que si elle montre des signes de faiblesse (en relation avec l'âge). Quant aux mâles, ils auront un rang social proportionnel à celui de leurs mères, Ceci peut être une autre explication à pourquoi les bonobos se battent moins pour le pouvoir que les chimpanzés!
 
=Différents comportements sociaux inter-espèces=
Certains comportements sociaux se retrouvent principalement dans les relations entre les différentes espèces (inter-espèce), on a pu regrouper certains de ces comportements dans les groupes suivant : le '''parasitisme''', la '''symbiose''' et le '''commensalisme'''. Ces différents comportements sont généralement présents dans les relations inter-espèces mais toute fois des comportements similaires sont observables au sein d'une espèce (intra-espèce).
 
==Qu'est-ce que le parasitisme social?==
Le parasitisme social ou la manipulation est un comportement social qui porte préjudice à un des deux individus en interaction, contrairement au mutualisme, à l'altruisme. Les individus parasites exploitent les comportements altruistes d'individus de la même espèce (''parasitisme intraspécifique'') ou d'une espèce différente (''parasitisme  interspécifique''). L'altruisme est induit par une manipulation du bénéficiaire pour son propre profit. Le parasite social fait en sorte de provoquer l'altruisme chez d'autres individus et envers lui-même. La perte d'énergie de l'altruiste devient alors énorme, le rapport "coût/bénéfice" lui est très préjudiciable.<br>
 
''Exemple:'' Le coucou gris ''(Cuculus canorus)'' est un grand parasite social. La femelle profite de l'absence d'un autre oiseau pour aller dérober un des œufs et pondre un seul des siens à la place. Elle gobe l'œuf dérobé et s'en va rapidement. Le petit est alors élevé par l'hôte, ce qui réussit dans une grande majorité des cas. De plus, le jeune coucou éclot en général plus rapidement que les autres œufs, et il pousse ceux-ci hors du nid, voire même les oisillons déjà éclos, afin d'avoir les soins entiers de l'hôte pour lui-même.<br>
Cet exemple montre bien à quel point la femelle coucou gagne en énergie, et combien l'hôte est préjudicié.
 
==Qu'est ce que la symbiose?==
==Qu'est ce que le commensalisme?==
 
=Conclusion=
Les comportements sociaux sont d'une très grande diversité, tant entre les individus d'une même espèce qu'entre les espèces elles mêmes. Il est intéressant de remarquer que l'évolution du comportement s'est fait indépendamment de la complexité de l'organisme. On ne peut cataloguer tous ces comportements.
=Bibliographie=
*'''Biologie''', ''Campbell'', ed. de Boeck
*'''Les sociétés animales, ...''', ''Who?'', ed. de Boeck
*'''La Communication animale''', Dossier Pour la Science, n°34, janvier-avril 2002

Dernière version du 25 mars 2009 à 23:51

Petit début... Il faut passer au TURBO DIESEL !!!

Le sujet est vaste et varié, ne vous enfermez pas et illustrez avec plusieurs exemples pertinents. Alexandre Zimmerli 1 mars 2009 à 23:18 (MET)

Qu'est-ce que le comportement social?

Le comportement social est un sujet largement étudié en éthologie, sujet aussi regroupé dans un thème plus précis appelé "sociobiologie". L'observation du comportement social des être-vivants permet d'avoir une meilleur interprétation et compréhension des relations sociales entre ceux-ci. Généralement, l'observation se fait sur des animaux de la même espèce, car c'est là où l'on observe le plus d'interactions comme la hiérarchie, le comportement parental, la spécialisation de certains individus dans une même espèce ou encore la coopération, etc. Voici les aspects majeurs des comportements sociaux.

Y a-t-il différents niveaux de socialité?

Comme mentionné précédemment, la socialité est divisées en stades. Il faut pourtant préciser que le niveau de socialité ne dépend aucunement de la complexité de l'organisme: des insectes peuvent être tant grégaires comme les cafards qu'eusociaux comme les fourmis ou les abeilles. Il s'agit seulement du niveau d'interaction entre les individus.

  • 1 La vie solitaire

La notion de solitude est une exception dans le monde animal. C'est souvent un état extrême de la vie sociale, ou un état provisoire. La solitude est définie par le fait de repousser les individus de sa propre espèce, comme le rougegorge qui n'accepte pas la présence d'autres individus sur son territoire. Cependant il tolère parfaitement un autre oiseau dans sa cage. Ainsi des changements peuvent être observés entre l'état naturel et captif (rougegorge, tigre, etc.). Les espèces solitaires dans toutes les situations sont celles qui présente une phobie des autres, mais la rencontre doit impérativement se faire pour la reproduction. La notion de solitude est donc relative mais pas inexistante.

Certains animaux sont considérés comme sociaux à injuste titre. Il existe des rassemblements formés pour des raisons environnementales: les mouches sur un morceau de viande, des papillons de nuit autour d'un lampadaire, des moules massées sur un rocher. Ces groupements d'individus ne dépendent pas d'une interaction ni d'un besoin de vivre avec des congénères. C'est simplement l'endroit, réunissant des conditions particulières et/ou attirantes qui implique que plusieurs êtres se retrouvent au même endroit. Ainsi on parle de foule et pas de groupe, car le rassemblement ne relève pas de la société. Les moules, les papillons de nuits et mouches ne forment pas des sociétés mais de simples rassemblement.

  • 2 Le grégarisme

La première étape vers la socialisation est déterminée par le fait d'être attiré vers ses congénères d'une même espèce. Cette attraction est due à un signal spécifique de l'individu vers le groupe et vice versa, on l'appelle interattraction. Ceci n'a rien à voir avec les comportements sexuels, elle ne dépend pas des sexes et est permanente. L'attraction sexuelle ne définit pas la socialité, bien qu'elle ait un rôle dans la société. Si le rassemblement entre individus n'est dû qu'à ces signaux spécifiques, à l'interattraction, il s'agit de grégarisme. Par exemple, les blattes sont attirées par des phéromones spécifiques, seule cause du rassemblement, ce sont donc des insectes grégaires.

  • 3 Le stade subsocial

Le stade suivant correspond à l'apparition de comportements parentaux. Certaines espèces, comme les reptiles, laissent leurs œufs dans la nature sans s'en occuper. Les mammifères, eux, dépensent une énergie considérable (pendant plus ou moins longtemps) afin d'augmenter les chances de survie de la progéniture, c'est le comportement parental, qui définit le stade subsocial, et semble être une base pour toute évolution sociale. Les mammifères, par exemple, s'occupent de leur progéniture jusqu'au sevrage, ce qui représente un investissement important.
Étrangement, ces comportements apparaissent ponctuellement au sein d'une même espèce. Par exemple, une espèce de crapaud mâle transporte les embryons dans des sacs vocaux, alors qu'un autre abandonne ses œufs. L'espèce ne définit donc pas la socialité en soi.

  • 4 Le stade colonial

Après l'interattraction et les comportements parentaux, le nid protecteur définit le stade suivant. Lorsque plusieurs femelles se retrouvent dans un même endroit protégé afin d'élever leurs petits, (bien qu'elles s'ignorent entre elles), le stade colonial est atteint. L'évolution réside dans le fait de créer un site protecteur qui va rassembler des individus, ce qui est un facteur important de socialisation. Ex: Les coléoptères vivent dans des galeries creusées dans l'écorce, où les femelles pondent.

  • 5 Le stade communal

Dans la situation où les femelles collaborent entre elles (Sans qu'il y ait une spécialisation dans les tâches) pour nourrir et s'occuper de leurs petits, le stade communal est atteint. Ex: A nouveau, certaines espèces de coléoptères qui se nourrissent de chair putréfiée font des réserves utilisées de manière commune.

  • 6 L'eusocialité

Ce dernier stade correspond au niveau social le plus élevé. Il dépend de trois critères:
- Coopération dans les soins aux jeunes
- Chevauchement d'au moins deux générations (interaction parent-enfant pendant une partie de la vie es jeunes)
- Existence d'individus spécialisés dans la reproduction, ce qui conduit à une répartition des tâches entre les individus reproducteurs et stériles.
Cette définition est aujourd'hui considérée comme trop restrictive, car le dernier critère écarte par exemple certaines fourmis dépourvues de reines qui ont tout d'une vie eusociale. Le premier critère reste donc le fondement pour l'eusocialité.


On remarque que la socialisation dépend de l'apparition de nouveaux comportements, et de l'augmentation de l'interaction entre les individus. Mais quels sont les avantages de vivre en société?

Pourquoi vivre en groupe?

La sélection naturelle favorise les individus les plus aptes à engendrer une progéniture elle même capable de se reproduire, soit assurer la survie de l'espèce. On pourrait donc s'attendre à des comportements égoïstes afin d'augmenter les chances de succès individuel. Pourtant, la coopération, (donc par définition les relations sociales), existent dans le monde animal. (Et ce de plus en plus au fur et à mesure de l'évolution dans les stades sociaux: nous parlerons ici de l'eusocialité, qui rassemble le plus haut degré de complexité et les relations les plus abouties.) En réalité, cela augmente les chances de reproduction grâce à l'entraide qui optimise l'énergie mise à disposition. Cependant, les individus aidant se retrouvent parfois en déficit, lorsque cette énergie profite à un ou plusieurs individus de la société au détriment de soi. L'altruisme (voir plus loin) consiste à augmenter le succès reproductif des autres, ce qui réduit les aptitudes de l'altruiste pour lui-même. Pourquoi donc dépenser de l'énergie pour autrui au lieu de favoriser sa propre existence et reproduction? Nous le verrons plus loin.

Toute forme de coopération est favorisée lorsqu'elle permet une meilleure résistance au milieu. Que ce soit le risque de prédation, les contraintes climatiques, la difficulté à trouver de la nourriture, des partenaires sexuels ou un lieu de reproduction, la collaboration entre les individus favorise la survie et la reproduction. Ainsi, chez plusieurs espèces, notamment des oiseaux, la coopération cesse lorsque les conditions permettent une vie autonome. Les individus s'entraident durant la mauvaise saison, puis se dispersent quand les conditions s'améliorent.

Le mutualisme est une forme de coopération, qui consiste en une interaction dont tous les individus participants bénéficient. Ce bénéfice mutuel résulte du fait que le "coût" engendré par la coopération et partagé par tous (nourriture), est nettement moins important que le bénéfice qu'offre l'interaction (protection du territoire: défense collective; accès à des réserves de nourritures: chasse collective). Ce rapport coût/bénéfice encourage donc beaucoup à l'interaction.

Comment s'effectue l'interaction?

Qui dit interaction dit communication (cf. Communication_09_4BIOS03). L'interaction dépend de la communication entre les individus, qui peut avoir plusieurs formes.

  • Gestuelle et visuelle: Parades nuptiales, expressions du visage et du corps, etc.
  • Auditive: Cris, sons, ultra/infrasons, etc.
  • Olfactive: Phéromones
    • Les phéromones sont une des substances clés des animaux pour communiquer entre eux. Ce sont des odeurs sécrétées par des individus de la même espèce qui déclenchent un certain comportement à la réception de celles-ci (stimuli). Les phéromones sont indispensables au bon fonctionnement de certaines espèces, elles peuvent être déclencheurs de comportements tels que:
      • permettre aux mâles d'une espèce de trouver les femelles qui les sécrètent pour s'accoupler.
      • maintenir la hiérarchie, le rang social des abeilles d'une même ruche. Les phéromones produites par la reine ou les ouvrières ne sont pas les mêmes.

Les phéromones sont souvent liées à la reproduction, elles ont généralement un effet chimiotactique positif.

  • Tactile: Antennes de certains insectes, contacts physiques, etc.

La communication se fait par l'émission de différents signaux ayant un impact sur le comportement d'autres individus. Evidemment, la communication est facilitée entre les individus de la même espèce, car ces individus sont dotés des mêmes moyens de s'exprimer et de comprendre les autres. Cependant, une communication interespèces est nécessaire pour le bon fonctionnement d'un espace occupé par plusieurs espèces différentes. On peut observer ce type de communication dans la situation de le prédation, où le prédateur capte et utilise les signaux de la proie pour s'en emparer, et à l'inverse, quand la proie fuit les régions où des signaux indiquant le passage d'un prédateur sont présents. On remarque également cette communication dans la protection du territoire. Des signaux sont émis par une espèce pour indiquer son occupation d'un lieu pour vivre, élever une progéniture, etc. Par exemple, la girafe signale par son long coup qu'elle occupe un certain arbre, les autres espèces percevant le signal visuel n'iront donc pas sur le même territoire (à moins qu'il n'y ait pas de concurrence pour la nourriture et l'espace: comme avec les oiseaux). Bien sûr, d'autres signaux émis dans le même but sont destinés aux individus de la même espèce.

L'égoïsme ou l'altruisme, comment choisir?

  • Qu'est ce que l'égoïsme?

L'égoïsme est le fait d'agir dans son propre intérêt. La plupart des animaux ont a la base un comportement égocentrique, celui qui a la manière a plus rapide et efficace de trouver la nourriture en consommera le plus et en laissera forcément moins à ses congénères.

  • Qu'est ce que l'altruisme?

L'altruisme consiste a porter secours ou aider un individu malgré le danger du geste, comme une sorte d'autosacrifice pour le bienêtre d'autres individus.

  • Comment cela se passe-t-il dans la nature?

Il y a de nombreuses espèces chez qui l'altruisme est très présent; les abeilles ouvrières (Apis mellifera) par exemple travaillent pour la reine et la protègent en piquant les intrus au péril de leur vie Ou encore le spermophile de Belding (Spermophilus beldingi) qui alerte les congénères par un cri aigu à la vue d'un prédateur. Ceci permet aux autres de se mettre à l'abri mais ce cri permet au prédateur de localiser le petit rongeur qui a alerté ses proches. Il se met donc lui-même en danger pour sauver son espèce.

Théorie de la sélection de parentèle

Le biologiste de l'évolution W.D. Hamilton (GB) à développé en 1964,1972 une théorie expliquant l'évolution de l'altruisme premièrement émise pas le généticien britannique J.B.S. Haldane. Cette théorie propose l'existence de gènes qui code les comportements altruistes, pour simplifier sa théorie on dira qu'il existe un seul gène qui code le comportement altruiste. Cette thèse a un défaut, comment le comportement altruiste peut il survivre dans une population? Imaginons les individu A qui portent le gène de l'altruisme en question, nommons ce gène Xet les individus B qui ne portent pas le gène de l'altruisme. Imaginons maintenant que certains individus sont en danger (A et B confondus). Les individus B vont essayer de sauver leur peau (puisque ils sont égoïstes) et les individus A vont essayer de sauver les individus B et A puisqu'ils agissent pour le bienêtre de la population malgré le danger pour leur propre vie. Dans ce cas on peut être sur qu'il y aura plus d'individus B qui survivront que d'individus A, la conservation du gène X est donc incertaine.
C'est pourquoi Hamilton a développé cette thèse et y a ajouté la notion de la sélection de la parentèle. Elle implique qu'un individu altruiste aurait plus tendance à sauver quelqu'un avec qui il partage une partie de ses gène (ses enfants par exemple), pour sauver le maximum de son patrimoine génétique. De cette manière la fréquence du gène altruiste pourrait augmenter si, "en moyenne, le comportement altruiste sauve la vie de plus de 2 frères ou sœurs" (la corrélation génétique en frère et sœur est de 0.5; 0.5+0.5=1), ou de 4 nièces ou neveux (la corrélation génétique eux est de 0.25, 0.25x4=1). (Cf Annexe). En effet cette thèse permet une meilleure survie à ce gène X puisqu'il y a plus de probabilité de le retrouver parmi les individus apparentés que chez des individus au hasard. Donc pour que les comportements altruistes subsistent dans la nature, ils doivent procurer un avantage à leurs acteurs. "La théorie de la selection de la parentele definit cet avantage comme un benefice genetique." De cette manière le gene de l'altruisme se propage dans l'évolution "parce qu'il favorise des copies de lui-meme via les individus apparentés à son porteur".

Quelles sont les structures sociales des espèces?

Qu'est-ce qu'une hiérarchie?

Du grec hieros qui signifie sacré et archos chef. Une hiérarchie est un ensemble d'individus vivant en groupe où il y a une domination et une soumission de certains membres envers d'autres du même groupe. La hiérarchie n'est pas instauré de la même façon chez toutes les espèces. Les abeilles, les fourmis, les chimpanzés ou les bonobos ne fonctionnent pas de la même manière, quoi qu'il en soit, une hiérarchie sera mise en place si un certain degré de socialité est atteint.

Tu pourrais, peut-être en conclusion, arriver aux avantages et inconvénients des hiérarchies. C'est super bien ce que t'as déjà fait.

Y a-t-il différentes dispositions de la hiérarchie?

  • Dans une fourmilière

Il existe trois types d'individus chez la fourmi; la reine, l'ouvrière et le mâle. Dans la hiérarchie, la reine est au sommet de la structure sociale dans une fourmilière. Ceci est du au rôle indispensable qu'elle seule peut entretenir, c'est-à-dire la ponte des œufs. Viennent ensuite les ouvrières, qui représentent la masse majoritaire de fourmis. Elles s'occupent de toutes les charges autres que la ponte, tel que la chasse, l'alimentation des individus de la colonie, la défense de la fourmilière ou encore l'aménagement des galeries. Suivant la colonie de fourmis, les tâches des ouvrières sont plus ou moins spécialisés. Dans une petite fourmilière, les ouvrières sont peu spécialisées car elles doivent souvent changer d'activité en fonction des besoin de la fourmilière. Alors que dans une grande colonie, les fourmis sont hyperspécialisées (eusocialité??) car il y a assez d'individus pour chacune des tâches utiles. Et en bas de la pyramide les mâles, qui n'ont qu'une vie éphémère. Ils ne sont qu'en nombre limité et sont "programmés" pour naître à tel instant et dans tel condition pour la reproduction.
L'importance du rang de l'individu est aussi démontré par la longévité de celui-ci. Les reines ont une durée de vie qui peut atteindre une trentaine d'année, les ouvrières un à deux ans, alors que les mâles ne vivent que quelques semaines. Il est intéressant de noter que contrairement aux chimpanzés, les fourmis n'imposent pas une hiérarchie par la force, mais par nécessité et de façon assez aléatoire. C'est-à-dire qu'une reine va naître suivant certaines conditions (facteurs environnementaux), tel que l'agrandissement de la fourmilière, si la colonie atteint une certaine taille. Mais il n'y a aucune prédisposition a ce qu'un œuf éclose pour donner naissance à une reine, du moins il n'y a aucune différence génétique à l'origine.

  • Chez les primates

De manière général, les primates sont des animaux ayant une structure sociale à très forte tendance hiérarchique. Contrairement à la hiérarchie de fourmis, celle-ci n'a aucun but positif au sein du groupe. Elle est généralement imposée par les "plus forts" qui bénéficieront d'avantages, tel qu'une nourriture plus abondante, ou de plus de partenaires pour s'accoupler.
La hiérarchie chez les primates n'est pas stable, plusieurs facteurs interviennent pour définir le futur "alpha" du groupe. Les mâles vont constamment se chercher en duel, souvent accompagné d'une violence rare, pour être reconnu comme chef. Plusieurs points importants vont influencer l'issu d'un combat: l'âge, la corpulence, l'intelligence ou encore l'agressivité de l'individu.

  • Chimpanzés et bonobos

Le singe en nous de Frans de Waal montre bien la différence de la structure sociale entre les chimpanzés et les bonobos. Ils sont considérés par certains comme les représentants de la "bonne" et de la "mauvaise" partie de l'être humain. Les chimpanzés sont agressifs et corpulents alors que les bonobos sont plutôt pacifiques et très sexuels. Beaucoup de différences peuvent être noté entre ces deux espèces, mais ici ce sont les dispositions hiérarchiques qui nous intéressent.
Comme dit plus tôt, la hiérarchie chez les primates n'est pas stable, elle est surtout visible Chez le chimpanzé. En effet, la position au sommet de la pyramide social est régulièrement libéré car c'est un ordre gouverné par des mâles (société patriarchale). Ceux-ci se battent entre-eux de deux manières pour la conquête du pouvoir; par la force physique, ou le soutien d'autres chimpanzés. Si un chimpanzé cherche à monter sur le trône et qu'il n'est pas assez corpulent, il serait judicieux pour lui de se faire aimer par les autres individus du groupe et surtout des femelles qui ont une influence prépondérante sur l'avis au sein du groupe!
Chez le bonobo la disposition hiérarchie est tout autre! Au grand étonnement des machos, le bonobo à une structure social où la femelle détient le pouvoir (société matriarchale). Contrairement aux chimpanzés, les bonobos sont moins agressifs, ayant un tempérament à tendance pacifiste. Ils règlent d'ailleurs la plupart de leurs conflits à travers des relations sexuelles comme pour "apaiser" les humeurs. Mais si un mâle essaie de prendre le pouvoir, les femelles vont se liguer contre lui, ou s'il y a un quelconque autre problème avec les mâles elles vont toujours se liguer contre eux. La vie dans une société matriarchale a donc créé un mâle d'un autre genre (Le singe en nous, Frans de Waal). La femelle a donc une position sociale supérieur aux mâles, c'est d'ailleurs pourquoi leur hiérarchie est beaucoup plus stable. En général, la femelle alpha est une femelle qui a une certaine expérience de la vie, donc plutôt âgée, et ayant de bonnes relations avec la plupart des individus du groupe. Elle ne sera remplacée que si elle montre des signes de faiblesse (en relation avec l'âge). Quant aux mâles, ils auront un rang social proportionnel à celui de leurs mères, Ceci peut être une autre explication à pourquoi les bonobos se battent moins pour le pouvoir que les chimpanzés!

Différents comportements sociaux inter-espèces

Certains comportements sociaux se retrouvent principalement dans les relations entre les différentes espèces (inter-espèce), on a pu regrouper certains de ces comportements dans les groupes suivant : le parasitisme, la symbiose et le commensalisme. Ces différents comportements sont généralement présents dans les relations inter-espèces mais toute fois des comportements similaires sont observables au sein d'une espèce (intra-espèce).

Qu'est-ce que le parasitisme social?

Le parasitisme social ou la manipulation est un comportement social qui porte préjudice à un des deux individus en interaction, contrairement au mutualisme, à l'altruisme. Les individus parasites exploitent les comportements altruistes d'individus de la même espèce (parasitisme intraspécifique) ou d'une espèce différente (parasitisme interspécifique). L'altruisme est induit par une manipulation du bénéficiaire pour son propre profit. Le parasite social fait en sorte de provoquer l'altruisme chez d'autres individus et envers lui-même. La perte d'énergie de l'altruiste devient alors énorme, le rapport "coût/bénéfice" lui est très préjudiciable.

Exemple: Le coucou gris (Cuculus canorus) est un grand parasite social. La femelle profite de l'absence d'un autre oiseau pour aller dérober un des œufs et pondre un seul des siens à la place. Elle gobe l'œuf dérobé et s'en va rapidement. Le petit est alors élevé par l'hôte, ce qui réussit dans une grande majorité des cas. De plus, le jeune coucou éclot en général plus rapidement que les autres œufs, et il pousse ceux-ci hors du nid, voire même les oisillons déjà éclos, afin d'avoir les soins entiers de l'hôte pour lui-même.
Cet exemple montre bien à quel point la femelle coucou gagne en énergie, et combien l'hôte est préjudicié.

Qu'est ce que la symbiose?

Qu'est ce que le commensalisme?

Conclusion

Les comportements sociaux sont d'une très grande diversité, tant entre les individus d'une même espèce qu'entre les espèces elles mêmes. Il est intéressant de remarquer que l'évolution du comportement s'est fait indépendamment de la complexité de l'organisme. On ne peut cataloguer tous ces comportements.

Bibliographie

  • Biologie, Campbell, ed. de Boeck
  • Les sociétés animales, ..., Who?, ed. de Boeck
  • La Communication animale, Dossier Pour la Science, n°34, janvier-avril 2002