« Comportement social » : différence entre les versions
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==Introduction== | ==Introduction== | ||
===Comment se définit le comportement social chez les animaux?=== | ===Comment se définit le comportement social chez les animaux?=== | ||
Il s'agit de l'ensemble des rapports entretenus entre deux ou plusieurs animaux, habituellement de la même espèce. | Il s'agit de l'ensemble des rapports entretenus entre eux par deux ou plusieurs animaux, habituellement de la même espèce. | ||
Le comportement social est indispensable, pour la plupart des espèces, à la recherche d'un partenaire | Le comportement social est indispensable, pour la plupart des espèces se reproduisant de façon sexuée, à la recherche d'un partenaire. | ||
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===Est-ce que les relations sociales entre animaux sont avantageuses pour ces derniers?=== | |||
Il s'agit là d'une question cruciale à laquelle les idées de Darwin apportent peut-être une réponse. | |||
Selon les principes de l'évolution, un caractère est conservé ou favorisé au cours des générations si celui-ci apporte un avantage aux individus le possédant, car ils pourront se reproduire plus facilement. On peut appliquer ce principe au comportement social en se disant que si une espèce possède tel ou tel comportement, c'est que celui-ci a procuré (et lui procure)un avantage. En effet, si ce comportement avait été désavantageux pour l'espèce, les individus le pratiquant auraient été défavorisés, et le comportement aurait disparu au cours de l'évolution. Au contraire, si ce comportement est avantageux, il se propagera au reste de l'espèce via les mécanismes de l'évolution. Cependant, si un lien existe donc sûrement entre l'évolution et le comportement social, il est tout de même difficile d'affirmer que la présence d'un comportement chez une espèce donnée ne dépende que de sa sélection par l'évolution au fil des générations. Ceci est dû au fait que le comportement comporte une part d'inné, certes, mais aussi une part d'acquis. La discipline qui applique les principes de la sélection naturelle au comportement social est la '''sociobiologie''', dont le fondateur est l'anglais W. Hamilton. | |||
En résumer, la seule "certitude" que l'on a donc est la suivante: les relations sociales entre animaux observées actuellement ont dû procurer, dans le passé, un avantage à leurs ancètres, afin que ceux-ci soient favorisés lors de la reproduction par exemple. Ainsi les descendants de ces animaux (en plus de leur patrimoine génétique commun à leurs parents leur conférant la partie innée du comportement social de ces derniers) ont pu s'"imposer" parmis la population grâce à cet avantage, en diffusant ainsi le comportement en question. | |||
Reste encore à savoir quels sont les avantages fournis par des relations sociales entre animaux. | |||
Source: Campbell, p. 1242-1250 | |||
[[Utilisateur:SimonB|SimonB]] 8 mars 2007 à 22:36 (MET) | |||
===Quels avantages procure l'établissement de liens sociaux aux animaux?=== | |||
Le premier avantage à envisager est un avantage lié à la reproduction. En effet, il est impossible, pour les animaux se reproduisant de manière sexuée, de ne pas avoir de liens sociaux avec leur partenaire. Les parades nuptiales des oiseaux sont un bon exemple de ces liens sociaux liés à la reproduction. | |||
La lutte pour la survie et la recherche de nourriture sont aussi des facteurs menant à l'établissement de liens sociaux. Regroupé en societé (ou en d'autres structures sociales), les animaux peuvent unir leurs forces pour rechercher de la nourriture et s'imposer face à d'autres membres de leur espèce. | |||
La compétition entre les animaux d'une même espèce induit également un comportement social (de compétition ou d'affrontement). En effet, ces animaux sont en compétition puisque leur régime alimentaire est le même et qu'ils sont à la recherche des mêmes partenaires pour la reproduction. | |||
Une compétition n'est pas forcément bénéfique pour tous. | |||
En résumé, les comportements sociaux peuvent apporter des avantages individuels aux animaux en ce qui concerne la survie et la reproduction. | |||
Cependant, il existe des comportements dits altruistes qui contredisent cette affirmation et dont l'explication doit être cherchée dans un concept plus globale. | |||
Source: Campbell, p. 1242-1250 | |||
[[Utilisateur:SimonB|SimonB]] 9 mars 2007 à 10:45 (MET) | |||
==Quelles sont les différentes structures sociales?== | ==Quelles sont les différentes structures sociales?== | ||
Il existe de multiples rapports sociaux entre congénères de la même espèce. On peut distinguer plusieurs structures sociales dont | Il existe de multiples rapports sociaux entre congénères de la même espèce. On peut distinguer plusieurs structures sociales dont le comportement des membres diverge.<br> | ||
*'''Agrégation:'''<br> | *'''Agrégation:'''<br> | ||
L'agrégation est un rassemblement momentané d'animaux de même espèce qui n'ont pas forcément de lien entre eux.<br> | L'agrégation est un rassemblement momentané d'animaux de même espèce qui n'ont pas forcément de lien entre eux. Il ne s'agit pas d'une structure sociale très complexe.<br> | ||
Exemple: les méduses qui se rassemblent à proximité du rivage<br> | Exemple: les méduses qui se rassemblent à proximité du rivage<br> | ||
*'''Association anonyme ouverte:'''<br> | *'''Association anonyme ouverte:'''<br> | ||
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Une société est un groupe d'individus d'une même espèce vivant ensembles et se reconnaissant en tant que groupe et individuellement. Il s'agit généralement d'animaux relativement évolués comme des mammifères ou des oiseaux. <br> | Une société est un groupe d'individus d'une même espèce vivant ensembles et se reconnaissant en tant que groupe et individuellement. Il s'agit généralement d'animaux relativement évolués comme des mammifères ou des oiseaux. <br> | ||
Exemple: les babouins vivent en société et reconnaissent personnellement chaque membre du groupe. Si un individu étranger de même espèce se présente en groupe, celui-ci le rejette généralement, mais il se peut aussi, dans certaines conditions, qu'il l'accepte. Il arrive souvent que l'intégration passe par l'affrontement. | Exemple: les babouins vivent en société et reconnaissent personnellement chaque membre du groupe. Si un individu étranger de même espèce se présente en groupe, celui-ci le rejette généralement, mais il se peut aussi, dans certaines conditions, qu'il l'accepte. Il arrive souvent que l'intégration passe par l'affrontement. | ||
Source: LEP p.362 | Source: LEP p.362 | ||
[[Utilisateur:AttilaB|AttilaB]] 23 février 2007 à 11:15 (MET) | [[Utilisateur:AttilaB|AttilaB]] 23 février 2007 à 11:15 (MET) | ||
==Affrontement== | ==Affrontement== | ||
Un comportement d'affrontement intervient entre deux individus d'une même espèce qui sont en compétition pour de la nourriture ou pour la reproduction. Un affrontement implique deux | Un comportement d'affrontement intervient entre deux individus d'une même espèce qui sont en compétition pour de la nourriture ou pour la reproduction. Un affrontement implique deux comportements: | ||
*La menace: Les deux concurrents adoptent ce comportement au début de l'affrontement. Ils cherchent généralement à intimider leur adversaire par une posture et des vocalisations censées les rendre très impressionants. Il s'agit surtout d'effrayer l'autre, plutôt que de le blesser ou de le tuer. | *'''La menace:''' Les deux concurrents adoptent ce comportement au début de l'affrontement. Ils cherchent généralement à intimider leur adversaire par une posture et des vocalisations censées les rendre très impressionants. Il s'agit surtout d'effrayer l'autre, plutôt que de le blesser ou de le tuer.<br> | ||
Exemple: Le loup gris(''Canis lupus'') montre ses dents, lèvent ses oreilles et la queue et se tient sur ses pattes postérieures (près à bondir) en regardant son adversaire dans les yeux.<br> | |||
*La soumission: Ce comportement est adopté par l'un deux des animaux, celui qui abdique, au terme de l'affrontement. Il se caractérise par une attitude soumise: l'animal se couche au sol, laisse l'autre le dominer. | *'''La soumission:''' Ce comportement est adopté par l'un deux des animaux, celui qui abdique après la phase de menace, au terme de l'affrontement. Il se caractérise par une attitude soumise: l'animal se couche au sol, laisse l'autre le dominer et ne cherche plus la confrontation. Ce comportement est compris par l'autre animal qui ne l'agressera généralement pas et sera conscient de sa supériorité.<br> | ||
Exemple: Le loup gris (''Canis lupus'') se soumet en détournant le regard, en baisaaant sa queue et en se lissant le pelage. | |||
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===Les rituels=== | ===Les rituels=== | ||
Les affrontements entre animaux d'une même espèce suivent généralement un rituel bien précis. | Les affrontements entre animaux d'une même espèce suivent donc généralement un rituel bien précis connu par les deux compétiteurs. Celui-ci est plus marqué encore dans des sociétés d'animaux vivants ensembles en permanence. En effet, le rituel a comme but d'éviter un combat "anarchique" qui pourrait s'avérer dangereux pour les deux compétiteurs (y compris pour le vainqueur). Si les deux animaux s'en sortaient blessés, cela ne serait pas avantageux pour la société qui se trouverait affaiblie. On trouve d'autre part des affrontements violents chez des animaux comme les spermophiles (''Spermophilus spilosoma''. Il s'agit de rongeurs terrestres de la famille des écureuils.), dont les femelles ne sont réceptives à l'accouplement que quelques heures par an. Les mâles spermophiles doivent donc savoir s'imposer parmis leurs congénères durant la seule journée en question, ce qui conduit à des affrontements très violents causant parfois la mort de l'un des deux compétiteurs. | ||
Dans des sociétés d'animaux "permanentes", un comportement agressif est souvent suivi par un comportement de réconciliation. En effet, après un comportement d'affrontement, les deux compétiteurs cherchent à rétablir des liens sociaux normaux, habituels, en bref l'harmonie au sein du groupe. Chez les chimpanzés (''Pan troglodytes'') par exemple, le vainqueur peut tenter entamer une réconciliation avec le perdant en lui faisant un geste de la main, avant que les deux congénères ne se livrent à une toilette amicale. Certains primates semblent accorder une large partie de leur temps à la réconciliation et à la pacification ''(Annexe_réconciliation_comportement social)''. | |||
Source: Campbell, p.1243 | |||
[[Utilisateur:SimonB|SimonB]] 27 février 2007 à 16:00 (MET) | |||
==Ordre hiérarchique au sein d'un groupe et l'exemple des poules.== | |||
Certains ordres hiérachiques trouvent leur cohésion dans un comportement d'affrontement. Il en est ainsi chez les poules, avec le comportement connu sous le nom de '''pecking order'''. Une poule dominante alpha donne un coup de bec à une poule bêta, qui à son tour frappera une autre poule et ainsi de suite jusqu'au bas de la chaine. Ainsi les poules dominantes se réservent un droit de préséance sur leurs congénères et économisent leur énergie car elles n'ont pas besoin de "s'attaquer" à toutes les poules du groupe. Cette organisation sociale est bénéfique pour tout le groupe, mêmes les plus faibles, car elles ne prendront pas autant de coup de bec que si toutes les poules du groupe s'attaquaient à elles. | |||
Sources:<br> | |||
Campbell, p.1243<br> | |||
Frans de Waal, ''Quand les singes prennent le thé'', éditions Fayard, pp.44 à 46 | |||
==Parade | [[Utilisateur:SimonB|SimonB]] 2 mars 2007 à 11:15 (MET) | ||
==Parade nuptiale== | |||
===En quoi consiste la parade nuptiale?=== | ===En quoi consiste la parade nuptiale?=== | ||
====L'Epinoche à trois épines==== | Il s'agit du comportement adopté par un animal en vue d'attirer un partenaire sexuel et de le convaincre de s'accoupler. Chaque espèce effectue une parade nuptiale qui lui est propre. Ses particularités, parfois subtiles, ont pour but d'empêcher l'appariement d'individus d'espèces différentes. Mâles et femelles ont également des comportements distincts et complémentaires qui garantissent l'attirance entre sexes opposés(émission de signaux spéciaux: bruits vocaux ou lumière, mise en place de comportements spécifiques: certains oiseaux offrent des objets brillants à leur femelles, par exemple). Autrement dit, la parade nuptiale permet à deux individus de savoir qu'ils '''appartiennent à la même espèce''' et qu'ils sont prêts pour la '''reproduction'''.<br> | ||
===L'investissement parental | La parade nuptiale a lieu généralement avant l'accouplement. | ||
====Exemple: L'Epinoche à trois épines==== | |||
La parade nuptial est très complexe: | |||
La femelle se présente au mâle avec un abdomen plein d'oeufs. Elle adopte une posture de soumission. | |||
La posture que prend la femelle va innhiber le comportement agressif du mâle et déclencher chez lui une nage en zig zag devant la femelle. Si ce dernier s'est montré performant, la femelle le suit. Le mâle montre par la suite l'entrée du nid qu'il a construit pour la femelle et celle-ci ce glisse à l'interieur. Le mâle picore la queue de la femelle afin qu'elle ponde ses oeufs. Après la ponte des oeufs, la femelle sort du nid par devant. Ce dernier entre a son tour dans le nid et féconde les oeufs que la femelle à préalablemen pondu ''(Annexe_parade nuptiale_comportement social)''. | |||
===Pourquoi la parade nuptiale a-t-elle tant d'importance chez certaines espèces?=== | |||
Cette réponse réside dans le degré d'investissement parentale que manifeste un partenaire d'une espèce. En d'autre terme c'est ce dernier qui va induire des comportements peu ou particulièrement élaborés et disctincts lors de l'accouplement entre deux individus.<br> | |||
Dans le cas de la femelle par exemple, son succès productif tient plus de la bonne qualité (bonne santé,etc.) d'un mâle qu'au nombre de partenaire qu'elle peut avoir. C'est la raison pour laquelle L'épinoche femelle se montre très exigante dans le choix de son partenaire. Tandis que dans une espèce où l'investissement parental mâle est faible comme dans le cas du chat, la dynamique de base de la parade amoureuse est assez simple. On constate effectivement que le mâle a vraiment envie de copuler alors que la femelle pas vraiment.<br> | |||
Cette compraison permet donc de comprendre un certains nombre de points:<br> | |||
*Dans beaucoup d’espèces où le mâle est chasseur, il y a une ardeur sexuelle mâle et une réticence femelle.<br> | |||
*Le choix féminin d'un partenaire est très important dans la sélection naturelle : c’est lui qui détermine l’évolution de l’espèce. Le choix de la femelle favorisera une descendance plus adaptée à son environnement. | |||
[[Utilisateur:AttilaB|AttilaB]] 13 mars 2007 à 14:49 (MET) | |||
==Territorialité== | ==Territorialité== | ||
===Qu'est-ce qu'un territoire?=== | ===Qu'est-ce qu'un territoire?=== | ||
Il s'agit de l'espace qu'un individu s'approprie et qu'il interdit à des individus d'autres espèces mais élgalement à ces congénères. Le territoire est un lieu ou l'individu se nourrit, se reproduit et élève ces petits. Il s'agit donc généralment d'un lieu fixe dont les dimensions peuvent varier en fonction des besoins de l'individu. | |||
Afin de mieux comprendre ces différentes nuances térritoriales nous allons donner quelques exemples. | |||
===Exemple: les Fous de Bassan=== | ===Exemple: les Fous de Bassan=== | ||
Ces oiseaux se reproduisent et occupent un territoire restreints ( environ deux mètres carrés). Ils se nourissent à l 'extérieur de leur térritoire ''(Annexe_territoire_comportement social)''. | |||
===Exemple: les Otaries à fourure=== | ===Exemple: les Otaries à fourure=== | ||
Le territoire ne leur servent qu'à l'accouplement. C'est pourquoi elles utilisent de très petits territoires. | |||
===Exemple: les Ecureils roux=== | |||
Contrairement aux otarties à fourrure, les écureils roux occupent de vastes territoires choisis en fonction de leurs habitudes alimentaires. | |||
===Exemple: les Mésanges=== | ===Exemple: les Mésanges=== | ||
Ils existent d'autres individus comme les mésanges dont l'utilisation du territoire n'est que provisoire. Ils constituent un territoire uniquement lors de la saison de reprodutction et forment le reste dutemps des groupes sociaux qui le permet de se nourrir plus efficacement et de se protéger contre tous prédateurs. | |||
===Distinction entre territoire et espace vital=== | ===Distinction entre territoire et espace vital=== | ||
Le territoire animal ne doit pas être confondu avec le espace vital qui correspond à l’espace où l’animal évolue pour sa survie. Sur un même domaine vital, il y a donc plusieurs territoires d’animaux d’une même espèce. L'espace vital permet ainsi à l'animal d'évoluer mais celui-ci n'est généralement pas défendu, contrairement au territoire. | |||
===Pourquoi les occupants d'un territoire ont-ils généralment le dessus lors d'affrontements?=== | ===Pourquoi les occupants d'un territoire ont-ils généralment le dessus lors d'affrontements?=== | ||
Comme nous l'avons vu précédemment (c.f définition territorialité), le territoire garantit un accès exclusif à la nourriture, aux aires de reproduction et pour éléver les petits, ainsi qu'une sécurité face aux prédateurs. Autrement dit, un animal étant déjà familiarisé avec un territoire aura beaucoup plus a perdre qu'un intrus . Il défendra donc son territoire avec beaucoup plus d'agressvité qu'un intrus désirant se l'approprier. | |||
[[Utilisateur:AttilaB|AttilaB]] 13 mars 2007 à 14:49 (MET) | |||
==Altruisme== | ==Altruisme== | ||
Certains animaux ont des comportements qui va à l'encontre de leur intérêt, pour le bien d'autres membres de l'espèce ou du groupe dans lequel ils vivent. On appelle ces comportements de l''''altruisme'''. On définit un comportement altruiste comme un comportement qui diminue la valeur adaptative de l'individu donneur et augmente celle de l'individu receveur. On peut en observer chez des animaux comme les abeilles, qui favorisent par leur comportement la reproduction de la reine, au lieu de se reproduire elles-même. Les ouvrières ont intérêt à favoriser la reproduction de leur reine car cette dernière propagera leur propre matériel génétique. Le comportement altruiste s'oppose donc au comportement égoïste sur ce plan. Un "animal altruiste" répendra son matériel génétique en favorisant la reproduction d'un parent (la reine est la mère de toute la ruche, ses descendants auront la moitié de leur matériel génétique identique à celui du reste de la ruche. Toute la ruche "répend" donc son matériel génétique en aidant la reine à se reproduire), un "animal égoïste", au contraire, favorisera sa propre reproduction pour répendre son matériel génétique. C'est W. Hamilton qui expliqua ces comportements de cette façon, en introduisant donc le concept de '''valeur d'adaptation globale'''. La valeur d'adaptation globale désigne l'effet global qu'a un individu sur la prolifération de ses gênes, soit en se reproduisant, soit en favorisant la reproduction d'un proche. Il prend donc en compte les effets des comportements égoïstes et altruistes. | |||
Campbell, pp.1250-1253 | |||
Les sociétés animales, pp.68-72 | |||
[[Utilisateur:SimonB|SimonB]] 13 mars 2007 à 16:04 (MET) | |||
==La feinte== | |||
La feinte est un comportement très intéressant que l'on peut observer par exemple chez la femelle du Pluvier kildir (''Charadrius vociferus'', un oiseau américain). Lorsque son nid est menacé, celle-ci s'en éloigne et se pose sur le sol, en simulant une blessure à l'aile. Ceci a pour but d'attirrer l'attention du prédateur. Dès que le prédateur la remarque et s'en approche, elle s'envole. Cet exemple de comportement complexe est un signe de conscience, voir de capacité de penser, selon certains éthologistes cognitivistes ''(Annexe_feinte_comportement social)''. | |||
Sources: Campbell, p. 1242 ; http://www.ffdp.ca/hww2_f.asp?id=50 | |||
[[Utilisateur:SimonB|SimonB]] 9 mars 2007 à 11:16 (MET) | |||
==Application de la sociobiologie à la culture humaine== | |||
Comme nous l'avons indiqué au début de ce chapitre sur le comportement social, la principale thèse de la sociobiologie est que '''certains traits de caractères du comportement chez un individu existent uniquement parce qu'ils sont l'expression des gènes que la sélection naturelle a conservé'''. Autrement dit, tous les individus sont soumis aux lois de la génétique et ont pour but de répandre leurs gènes. Cette théorie avancée par E.O Wilson, est généralement bien acceptée lorsqu'il s'agit d'expliquer les comportements sociaux chez les animaux. Cependant, cette dernière est plus controversée, lorsque elle tente d'établir le lien entre l'évolution biologique et la culture humaine.<br> | |||
'''Les opposant à la sociobiologie''' craignent qu'une mauvaise interprétation du comportement humain via la sociobiologie puisse justifier la conjoncture de notre société, légitimant par conséquent les injustices sociales qui ont et qui sont commises encore aujourd’hui. Beaucoup d'entre eux prennent pour principal exemple le comportement des abeilles et des fourmis chez lesquels le comportement est régi de façon assez rigide par les gènes (les abeilles d'une ruche ont pour but principal propager leurs gènes afin d’assurer la survie de l’espèce).<br> | |||
'''Or les sociobiologistes, quant à eux,''' refoulent cette vision rigide qui leurs parait particulièrement excessive. En effet, les théories sociobiologistes d'un continuum entre les sociétés animales et les sociétés humaines ont suscité de fortes controverses peut être parce que l'on a tendance à considérer uniquement le déterminisme génétique en rejetant les facteurs environnementaux qui eux également ont joué un rôle considérables dans l'évolution. De plus étant donnée notre niveau de conscience ainsi que notre capacité d'apprentissage, notre comportement est censément plus malléable que tout autre espèce vivante.<br> | |||
En d'autres termes, les gènes ont très certainement établit une gamme de comportements mais qui dans certains cas, ont été affecté par les institution que nous avons créé. Ces institutions que nous avons érigées ont accepté et interdit certains comportements même si ces derniers ont peut-être la possibilité d'augmenter l'adaptabilité de l'individu. Dans la continuité de ce raisonnement, c'est donc aussi bien '''notre bagage génétique que les institutions sociales''' qui influencent notre comportement, et c'est probablement la socialisation qui nous distingue véritablement du reste du monde vivant.<br> | |||
[[Utilisateur:AttilaB|AttilaB]] 15 mars 2007 à 11:22 (MET) |
Dernière version du 18 mars 2007 à 22:13
Introduction
Comment se définit le comportement social chez les animaux?
Il s'agit de l'ensemble des rapports entretenus entre eux par deux ou plusieurs animaux, habituellement de la même espèce.
Le comportement social est indispensable, pour la plupart des espèces se reproduisant de façon sexuée, à la recherche d'un partenaire.
Est-ce que les relations sociales entre animaux sont avantageuses pour ces derniers?
Il s'agit là d'une question cruciale à laquelle les idées de Darwin apportent peut-être une réponse. Selon les principes de l'évolution, un caractère est conservé ou favorisé au cours des générations si celui-ci apporte un avantage aux individus le possédant, car ils pourront se reproduire plus facilement. On peut appliquer ce principe au comportement social en se disant que si une espèce possède tel ou tel comportement, c'est que celui-ci a procuré (et lui procure)un avantage. En effet, si ce comportement avait été désavantageux pour l'espèce, les individus le pratiquant auraient été défavorisés, et le comportement aurait disparu au cours de l'évolution. Au contraire, si ce comportement est avantageux, il se propagera au reste de l'espèce via les mécanismes de l'évolution. Cependant, si un lien existe donc sûrement entre l'évolution et le comportement social, il est tout de même difficile d'affirmer que la présence d'un comportement chez une espèce donnée ne dépende que de sa sélection par l'évolution au fil des générations. Ceci est dû au fait que le comportement comporte une part d'inné, certes, mais aussi une part d'acquis. La discipline qui applique les principes de la sélection naturelle au comportement social est la sociobiologie, dont le fondateur est l'anglais W. Hamilton.
En résumer, la seule "certitude" que l'on a donc est la suivante: les relations sociales entre animaux observées actuellement ont dû procurer, dans le passé, un avantage à leurs ancètres, afin que ceux-ci soient favorisés lors de la reproduction par exemple. Ainsi les descendants de ces animaux (en plus de leur patrimoine génétique commun à leurs parents leur conférant la partie innée du comportement social de ces derniers) ont pu s'"imposer" parmis la population grâce à cet avantage, en diffusant ainsi le comportement en question.
Reste encore à savoir quels sont les avantages fournis par des relations sociales entre animaux.
Source: Campbell, p. 1242-1250
SimonB 8 mars 2007 à 22:36 (MET)
Quels avantages procure l'établissement de liens sociaux aux animaux?
Le premier avantage à envisager est un avantage lié à la reproduction. En effet, il est impossible, pour les animaux se reproduisant de manière sexuée, de ne pas avoir de liens sociaux avec leur partenaire. Les parades nuptiales des oiseaux sont un bon exemple de ces liens sociaux liés à la reproduction.
La lutte pour la survie et la recherche de nourriture sont aussi des facteurs menant à l'établissement de liens sociaux. Regroupé en societé (ou en d'autres structures sociales), les animaux peuvent unir leurs forces pour rechercher de la nourriture et s'imposer face à d'autres membres de leur espèce.
La compétition entre les animaux d'une même espèce induit également un comportement social (de compétition ou d'affrontement). En effet, ces animaux sont en compétition puisque leur régime alimentaire est le même et qu'ils sont à la recherche des mêmes partenaires pour la reproduction. Une compétition n'est pas forcément bénéfique pour tous.
En résumé, les comportements sociaux peuvent apporter des avantages individuels aux animaux en ce qui concerne la survie et la reproduction. Cependant, il existe des comportements dits altruistes qui contredisent cette affirmation et dont l'explication doit être cherchée dans un concept plus globale.
Source: Campbell, p. 1242-1250
SimonB 9 mars 2007 à 10:45 (MET)
Quelles sont les différentes structures sociales?
Il existe de multiples rapports sociaux entre congénères de la même espèce. On peut distinguer plusieurs structures sociales dont le comportement des membres diverge.
- Agrégation:
L'agrégation est un rassemblement momentané d'animaux de même espèce qui n'ont pas forcément de lien entre eux. Il ne s'agit pas d'une structure sociale très complexe.
Exemple: les méduses qui se rassemblent à proximité du rivage
- Association anonyme ouverte:
Il s'agit d'un groupe d'individus d'une même espèce vivant ensemble mais ne se reconnaissant pas.
Exemple: les bancs de poissons comme le hareng ne se reconnaissent pas individuellement. C'est pourquoi un hareng isolé (marginal) peut toujours se rallier à un banc inconnu.
- Association anonyme fermée:
Dans une association anonyme fermée les individus ne se reconnaissent pas non plus individuellement mais arrivent à identifier si un individu fait partie de leur groupe ou non. Ils rejetteront donc ceux qui n'en font pas partie.
Exemple: les abeilles reconnaissent les individus de leur ruche par leur odeur, mais elles ne connaissent pas les membres de la ruche individuellement. Ainsi une abeille étrangère à la ruche sera chassée ou tuée.
- Société:
Une société est un groupe d'individus d'une même espèce vivant ensembles et se reconnaissant en tant que groupe et individuellement. Il s'agit généralement d'animaux relativement évolués comme des mammifères ou des oiseaux.
Exemple: les babouins vivent en société et reconnaissent personnellement chaque membre du groupe. Si un individu étranger de même espèce se présente en groupe, celui-ci le rejette généralement, mais il se peut aussi, dans certaines conditions, qu'il l'accepte. Il arrive souvent que l'intégration passe par l'affrontement.
Source: LEP p.362
AttilaB 23 février 2007 à 11:15 (MET)
Affrontement
Un comportement d'affrontement intervient entre deux individus d'une même espèce qui sont en compétition pour de la nourriture ou pour la reproduction. Un affrontement implique deux comportements:
- La menace: Les deux concurrents adoptent ce comportement au début de l'affrontement. Ils cherchent généralement à intimider leur adversaire par une posture et des vocalisations censées les rendre très impressionants. Il s'agit surtout d'effrayer l'autre, plutôt que de le blesser ou de le tuer.
Exemple: Le loup gris(Canis lupus) montre ses dents, lèvent ses oreilles et la queue et se tient sur ses pattes postérieures (près à bondir) en regardant son adversaire dans les yeux.
- La soumission: Ce comportement est adopté par l'un deux des animaux, celui qui abdique après la phase de menace, au terme de l'affrontement. Il se caractérise par une attitude soumise: l'animal se couche au sol, laisse l'autre le dominer et ne cherche plus la confrontation. Ce comportement est compris par l'autre animal qui ne l'agressera généralement pas et sera conscient de sa supériorité.
Exemple: Le loup gris (Canis lupus) se soumet en détournant le regard, en baisaaant sa queue et en se lissant le pelage.
Les rituels
Les affrontements entre animaux d'une même espèce suivent donc généralement un rituel bien précis connu par les deux compétiteurs. Celui-ci est plus marqué encore dans des sociétés d'animaux vivants ensembles en permanence. En effet, le rituel a comme but d'éviter un combat "anarchique" qui pourrait s'avérer dangereux pour les deux compétiteurs (y compris pour le vainqueur). Si les deux animaux s'en sortaient blessés, cela ne serait pas avantageux pour la société qui se trouverait affaiblie. On trouve d'autre part des affrontements violents chez des animaux comme les spermophiles (Spermophilus spilosoma. Il s'agit de rongeurs terrestres de la famille des écureuils.), dont les femelles ne sont réceptives à l'accouplement que quelques heures par an. Les mâles spermophiles doivent donc savoir s'imposer parmis leurs congénères durant la seule journée en question, ce qui conduit à des affrontements très violents causant parfois la mort de l'un des deux compétiteurs.
Dans des sociétés d'animaux "permanentes", un comportement agressif est souvent suivi par un comportement de réconciliation. En effet, après un comportement d'affrontement, les deux compétiteurs cherchent à rétablir des liens sociaux normaux, habituels, en bref l'harmonie au sein du groupe. Chez les chimpanzés (Pan troglodytes) par exemple, le vainqueur peut tenter entamer une réconciliation avec le perdant en lui faisant un geste de la main, avant que les deux congénères ne se livrent à une toilette amicale. Certains primates semblent accorder une large partie de leur temps à la réconciliation et à la pacification (Annexe_réconciliation_comportement social).
Source: Campbell, p.1243
SimonB 27 février 2007 à 16:00 (MET)
Ordre hiérarchique au sein d'un groupe et l'exemple des poules.
Certains ordres hiérachiques trouvent leur cohésion dans un comportement d'affrontement. Il en est ainsi chez les poules, avec le comportement connu sous le nom de pecking order. Une poule dominante alpha donne un coup de bec à une poule bêta, qui à son tour frappera une autre poule et ainsi de suite jusqu'au bas de la chaine. Ainsi les poules dominantes se réservent un droit de préséance sur leurs congénères et économisent leur énergie car elles n'ont pas besoin de "s'attaquer" à toutes les poules du groupe. Cette organisation sociale est bénéfique pour tout le groupe, mêmes les plus faibles, car elles ne prendront pas autant de coup de bec que si toutes les poules du groupe s'attaquaient à elles.
Sources:
Campbell, p.1243
Frans de Waal, Quand les singes prennent le thé, éditions Fayard, pp.44 à 46
SimonB 2 mars 2007 à 11:15 (MET)
Parade nuptiale
En quoi consiste la parade nuptiale?
Il s'agit du comportement adopté par un animal en vue d'attirer un partenaire sexuel et de le convaincre de s'accoupler. Chaque espèce effectue une parade nuptiale qui lui est propre. Ses particularités, parfois subtiles, ont pour but d'empêcher l'appariement d'individus d'espèces différentes. Mâles et femelles ont également des comportements distincts et complémentaires qui garantissent l'attirance entre sexes opposés(émission de signaux spéciaux: bruits vocaux ou lumière, mise en place de comportements spécifiques: certains oiseaux offrent des objets brillants à leur femelles, par exemple). Autrement dit, la parade nuptiale permet à deux individus de savoir qu'ils appartiennent à la même espèce et qu'ils sont prêts pour la reproduction.
La parade nuptiale a lieu généralement avant l'accouplement.
Exemple: L'Epinoche à trois épines
La parade nuptial est très complexe: La femelle se présente au mâle avec un abdomen plein d'oeufs. Elle adopte une posture de soumission. La posture que prend la femelle va innhiber le comportement agressif du mâle et déclencher chez lui une nage en zig zag devant la femelle. Si ce dernier s'est montré performant, la femelle le suit. Le mâle montre par la suite l'entrée du nid qu'il a construit pour la femelle et celle-ci ce glisse à l'interieur. Le mâle picore la queue de la femelle afin qu'elle ponde ses oeufs. Après la ponte des oeufs, la femelle sort du nid par devant. Ce dernier entre a son tour dans le nid et féconde les oeufs que la femelle à préalablemen pondu (Annexe_parade nuptiale_comportement social).
Pourquoi la parade nuptiale a-t-elle tant d'importance chez certaines espèces?
Cette réponse réside dans le degré d'investissement parentale que manifeste un partenaire d'une espèce. En d'autre terme c'est ce dernier qui va induire des comportements peu ou particulièrement élaborés et disctincts lors de l'accouplement entre deux individus.
Dans le cas de la femelle par exemple, son succès productif tient plus de la bonne qualité (bonne santé,etc.) d'un mâle qu'au nombre de partenaire qu'elle peut avoir. C'est la raison pour laquelle L'épinoche femelle se montre très exigante dans le choix de son partenaire. Tandis que dans une espèce où l'investissement parental mâle est faible comme dans le cas du chat, la dynamique de base de la parade amoureuse est assez simple. On constate effectivement que le mâle a vraiment envie de copuler alors que la femelle pas vraiment.
Cette compraison permet donc de comprendre un certains nombre de points:
- Dans beaucoup d’espèces où le mâle est chasseur, il y a une ardeur sexuelle mâle et une réticence femelle.
- Le choix féminin d'un partenaire est très important dans la sélection naturelle : c’est lui qui détermine l’évolution de l’espèce. Le choix de la femelle favorisera une descendance plus adaptée à son environnement.
AttilaB 13 mars 2007 à 14:49 (MET)
Territorialité
Qu'est-ce qu'un territoire?
Il s'agit de l'espace qu'un individu s'approprie et qu'il interdit à des individus d'autres espèces mais élgalement à ces congénères. Le territoire est un lieu ou l'individu se nourrit, se reproduit et élève ces petits. Il s'agit donc généralment d'un lieu fixe dont les dimensions peuvent varier en fonction des besoins de l'individu. Afin de mieux comprendre ces différentes nuances térritoriales nous allons donner quelques exemples.
Exemple: les Fous de Bassan
Ces oiseaux se reproduisent et occupent un territoire restreints ( environ deux mètres carrés). Ils se nourissent à l 'extérieur de leur térritoire (Annexe_territoire_comportement social).
Exemple: les Otaries à fourure
Le territoire ne leur servent qu'à l'accouplement. C'est pourquoi elles utilisent de très petits territoires.
Exemple: les Ecureils roux
Contrairement aux otarties à fourrure, les écureils roux occupent de vastes territoires choisis en fonction de leurs habitudes alimentaires.
Exemple: les Mésanges
Ils existent d'autres individus comme les mésanges dont l'utilisation du territoire n'est que provisoire. Ils constituent un territoire uniquement lors de la saison de reprodutction et forment le reste dutemps des groupes sociaux qui le permet de se nourrir plus efficacement et de se protéger contre tous prédateurs.
Distinction entre territoire et espace vital
Le territoire animal ne doit pas être confondu avec le espace vital qui correspond à l’espace où l’animal évolue pour sa survie. Sur un même domaine vital, il y a donc plusieurs territoires d’animaux d’une même espèce. L'espace vital permet ainsi à l'animal d'évoluer mais celui-ci n'est généralement pas défendu, contrairement au territoire.
Pourquoi les occupants d'un territoire ont-ils généralment le dessus lors d'affrontements?
Comme nous l'avons vu précédemment (c.f définition territorialité), le territoire garantit un accès exclusif à la nourriture, aux aires de reproduction et pour éléver les petits, ainsi qu'une sécurité face aux prédateurs. Autrement dit, un animal étant déjà familiarisé avec un territoire aura beaucoup plus a perdre qu'un intrus . Il défendra donc son territoire avec beaucoup plus d'agressvité qu'un intrus désirant se l'approprier.
AttilaB 13 mars 2007 à 14:49 (MET)
Altruisme
Certains animaux ont des comportements qui va à l'encontre de leur intérêt, pour le bien d'autres membres de l'espèce ou du groupe dans lequel ils vivent. On appelle ces comportements de l'altruisme. On définit un comportement altruiste comme un comportement qui diminue la valeur adaptative de l'individu donneur et augmente celle de l'individu receveur. On peut en observer chez des animaux comme les abeilles, qui favorisent par leur comportement la reproduction de la reine, au lieu de se reproduire elles-même. Les ouvrières ont intérêt à favoriser la reproduction de leur reine car cette dernière propagera leur propre matériel génétique. Le comportement altruiste s'oppose donc au comportement égoïste sur ce plan. Un "animal altruiste" répendra son matériel génétique en favorisant la reproduction d'un parent (la reine est la mère de toute la ruche, ses descendants auront la moitié de leur matériel génétique identique à celui du reste de la ruche. Toute la ruche "répend" donc son matériel génétique en aidant la reine à se reproduire), un "animal égoïste", au contraire, favorisera sa propre reproduction pour répendre son matériel génétique. C'est W. Hamilton qui expliqua ces comportements de cette façon, en introduisant donc le concept de valeur d'adaptation globale. La valeur d'adaptation globale désigne l'effet global qu'a un individu sur la prolifération de ses gênes, soit en se reproduisant, soit en favorisant la reproduction d'un proche. Il prend donc en compte les effets des comportements égoïstes et altruistes.
Campbell, pp.1250-1253 Les sociétés animales, pp.68-72
SimonB 13 mars 2007 à 16:04 (MET)
La feinte
La feinte est un comportement très intéressant que l'on peut observer par exemple chez la femelle du Pluvier kildir (Charadrius vociferus, un oiseau américain). Lorsque son nid est menacé, celle-ci s'en éloigne et se pose sur le sol, en simulant une blessure à l'aile. Ceci a pour but d'attirrer l'attention du prédateur. Dès que le prédateur la remarque et s'en approche, elle s'envole. Cet exemple de comportement complexe est un signe de conscience, voir de capacité de penser, selon certains éthologistes cognitivistes (Annexe_feinte_comportement social).
Sources: Campbell, p. 1242 ; http://www.ffdp.ca/hww2_f.asp?id=50
SimonB 9 mars 2007 à 11:16 (MET)
Application de la sociobiologie à la culture humaine
Comme nous l'avons indiqué au début de ce chapitre sur le comportement social, la principale thèse de la sociobiologie est que certains traits de caractères du comportement chez un individu existent uniquement parce qu'ils sont l'expression des gènes que la sélection naturelle a conservé. Autrement dit, tous les individus sont soumis aux lois de la génétique et ont pour but de répandre leurs gènes. Cette théorie avancée par E.O Wilson, est généralement bien acceptée lorsqu'il s'agit d'expliquer les comportements sociaux chez les animaux. Cependant, cette dernière est plus controversée, lorsque elle tente d'établir le lien entre l'évolution biologique et la culture humaine.
Les opposant à la sociobiologie craignent qu'une mauvaise interprétation du comportement humain via la sociobiologie puisse justifier la conjoncture de notre société, légitimant par conséquent les injustices sociales qui ont et qui sont commises encore aujourd’hui. Beaucoup d'entre eux prennent pour principal exemple le comportement des abeilles et des fourmis chez lesquels le comportement est régi de façon assez rigide par les gènes (les abeilles d'une ruche ont pour but principal propager leurs gènes afin d’assurer la survie de l’espèce).
Or les sociobiologistes, quant à eux, refoulent cette vision rigide qui leurs parait particulièrement excessive. En effet, les théories sociobiologistes d'un continuum entre les sociétés animales et les sociétés humaines ont suscité de fortes controverses peut être parce que l'on a tendance à considérer uniquement le déterminisme génétique en rejetant les facteurs environnementaux qui eux également ont joué un rôle considérables dans l'évolution. De plus étant donnée notre niveau de conscience ainsi que notre capacité d'apprentissage, notre comportement est censément plus malléable que tout autre espèce vivante.
En d'autres termes, les gènes ont très certainement établit une gamme de comportements mais qui dans certains cas, ont été affecté par les institution que nous avons créé. Ces institutions que nous avons érigées ont accepté et interdit certains comportements même si ces derniers ont peut-être la possibilité d'augmenter l'adaptabilité de l'individu. Dans la continuité de ce raisonnement, c'est donc aussi bien notre bagage génétique que les institutions sociales qui influencent notre comportement, et c'est probablement la socialisation qui nous distingue véritablement du reste du monde vivant.
AttilaB 15 mars 2007 à 11:22 (MET)