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En observant des poussins à la naissance, Lorenz remarque que ceux-ci suivent instinctivement leur mère. En réalité, ils reconnaissent comme figure maternelle le premier objet mobile qu'ils voient après la naissance. Il a donc pu observer que ces poussins pouvaient le confondre avec leur véritable mère et ceci de manière irréversible. Ils ne s'identifieront jamais à une autre figure maternelle même si l'on venait à leur présenter leur véritable mère. L'expérience a même été concluante avec des ballons colorés.
En observant des poussins à la naissance, Lorenz remarque que ceux-ci suivent instinctivement leur mère. En réalité, ils reconnaissent comme figure maternelle le premier objet mobile qu'ils voient après la naissance. Il a donc pu observer que ces poussins pouvaient le confondre avec leur véritable mère et ceci de manière irréversible. Ils ne s'identifieront jamais à une autre figure maternelle même si l'on venait à leur présenter leur véritable mère. L'expérience a même été concluante avec des ballons colorés.


Dans le cas de l'oie, ce processus neurologique se situe au niveau de l'''hyperstriatum'' (structure non présente chez les mammifères) :
Dans le cas de l'oie, ce processus neurologique se situe au niveau de l'''hyperstriatum'' :
:*« En utilisant des mesures biochimiques de l'activité neuronale et l'autoradiographie, on a découvert qu'une zone de la région intermédiaire de l'hyperstriatum ventro-médian (IHVM) est intimement liée à l'empreinte filiale. Lorsque les neurones de cette zone sont détruits avant l'empreinte, le poussin est incapable de reconnaître l'objet avec lequel il a été entraîné. Et qui plus est, lorsqu'ils sont détruits immédiatement après l'empreinte, le poussin ne réagit plus préférentiellement à l'objet avec lequel il a été entraîné. »
:*« En utilisant des mesures biochimiques de l'activité neuronale et l'autoradiographie, on a découvert qu'une zone de la région intermédiaire de l'hyperstriatum ventro-médian (IHVM) est intimement liée à l'empreinte filiale. Lorsque les neurones de cette zone sont détruits avant l'empreinte, le poussin est incapable de reconnaître l'objet avec lequel il a été entraîné. Et qui plus est, lorsqu'ils sont détruits immédiatement après l'empreinte, le poussin ne réagit plus préférentiellement à l'objet avec lequel il a été entraîné. »
{{co|est-ce que l'imprégnation marche chez tous les animaux et si non, pourquoi?}}--[[Utilisateur:Pierre.brawand|Pierre.brawand]] 26 avril 2010 à 11:54 (UTC)<br>
Comme l'hyperstriatum est une structure du cerveau qui n'existe pas chez les mammifères, le phénomène d'empreinte, tel qu'il existe chez les oiseaux, ne peut être extrapolé ni aux mammifères, ni à l'être humain.


==L'habituation==
==L'habituation==

Version du 26 avril 2010 à 16:18

L'apprentissage est considéré comme un comportement qui se retrouve chez les animaux sous plusieurs formes (habituation, apprentissage par essais et erreurs, par imitation, par imprégnation ou encore par conditionnement)et peut être modifié par une expérience que le sujet aura subit dans un moment passé. Trois grand théoriciens (Pavlov, Skinner et Lorenz) proposeront chacun une théorie sur différents comportements observables chez les animaux (le réflexe de Pavlov, le conditionnement opérant de Skinner et l'empreinte de Lorenz). Voila donc l'articulation de ce point qu'est l'apprentissage. JonathanG 22 avril 2010 à 10:03 (UTC)

Qu'est-ce que l'apprentissage ?

Chez un animal, il s'agit d'une "activité musculaire observable". Chez certains cas d'animaux, il s'agit du mouvement du corps entier (par exemple lorsqu'une proie aperçoit son prédateur et qu'il s'enfuit). Chez d'autres, il ne s'agit que d'une partie du corps (par exemple lorsque l'on pointe du doigt pour indiquer une direction). Chez certains, l'activité musculaire est moins visible, par exemple dans le cas du chant de l'oiseau, lequel se sert de ses muscles pour expulser de l'air de ses poumons et pour produire des sons dans sa gorge.

On considère donc l'apprentissage comme une sorte de processus comportemental. Mais le comportement qui en découle est normalement plus tardif, comme par exemple un oisillon qui entend un adulte chanter et mémorise le chant. Au final on dit que le comportement est ce que l'animal "fait et la façon dont il le fait".

Comment modifie-t-il le comportement ?

Les processus d'apprentissage opèrent un changement dans les fonctions innées et, dans cette mesure, l'apprentissage peut être considéré comme un phénomène de développement ontogénique du comportement, superposé aux manifestations innées et à leurs mécanismes. L'exercice joue un rôle important dans le perfectionnement de l'apprentissage et donc joue le rôle de renforceur. L'apprentissage peut être défini comme étant la modification adaptative du comportement par les expériences passées. En ce sens, l'apprentissage est caractérisé par sa flexibilité : ce qui est appris ne l'est pas de la même façon pour chaque individu et le comportement peut à nouveau varier en fonction des changements de l'environnement. Les principes sur lesquels le choix est basé ne sont pas identiques chez les diverses espèces.

Est-ce que l'apprentissage peut être modifié par l'expérience ?

Oui, l'apprentissage peut être modifié par expérience étant donné que l'animal n'a pas besoin d'être en présence d'un comportement stéréotypé (inné) pour l'accomplir (il tire bénéfice de l'expérience). Prenons l'exemple des singes Vert : en présence d'un objet menaçant tel qu'un aigle les jeunes poussent un cri d'alarme afin de prévenir les adultes. Cependant, ils ont tendance à pousser un cri d'alarme pour tout objet leur semblant menaçant tel que le Guêpier totalement inoffensif. Par contre des scientifiques ont observé que ces jeunes en vieillissant s'améliorent au point de pousser un cri d'alarme qu'en présence d'un aigle. Normalement, si un aigle survole en effet le territoire où se trouvent les singes Verts et qu'un jeune aperçoit celui-ci et pousse un cri d'alarme il est automatiquement suivi d'un autre singe qui pousse à son tour un cri. Dans le cas contraire, le reste du groupe ne réagira pas à l'alerte. La confirmation sociale du cri que lance le jeune singe lui apprend à quel moment il doit donner ce signal et c'est l'apprentissage qui lui permettra de perfectionner son cri de telle manière qu'il ne poussera un cri d'alerte qu'en présence d'un aigle (prédateur des singes Verts).

Cependant, l'apprentissage n'est pas chez tous les animaux. Les animaux les plus simples ne possédant pas de système nerveux ne sont pas capable d'apprendre.

chez tous les organismes? même les plus simples? soyez précis ici--Pierre.brawand 26 avril 2010 à 11:50 (UTC)

Quel différence entre apprentissage et maturation ?

Les différents types d'apprentissage?

On peut scinder l'apprentissage en deux grands types qui sont l'apprentissage associatif et l'apprentissage non-associatif. L'apprentissage associatif comprend le conditionnement classique et le conditionnement opérant, tandis que l'apprentissage non-associatif comprend l'habituation.

Le conditionnement classique ou réflexe de Pavlov

Pavlov a mis en évidence le fait que la répétition d'un stimulus extérieur (par exemple, un son) lors d'une action précise chez l'animal, pouvait provoquer un réflexe chez celui-ci.
  • Prenons l'exemple d'un chien qui dés lors qu'il s'apprête à se nourrir entend un signal sonore précis. Le fait d'émettre ce signal à chaque fois qu'il s'apprête à manger va créer un réflexe sous la forme de production de salive. L'animal va créer, par réflexe, de la salive à chaque fois qu'il entendra ce signal sonore, sans avoir de la nourriture à sa disposition.
Ce réflexe n'est pas inné, il est conditionnel. Les réactions sont acquises par apprentissage et habitude et deviennent des réflexes lorsque le cerveau fait les liens entre le stimulus et l’action qui suit.

pas assez convaincant... pourtant c'est HISTORIQUE--Pierre.brawand 26 avril 2010 à 11:52 (UTC)

Le conditionnement opérant de Skinner

Le psychologue américain Burrhus F. Skinner fut l'un des représentants du behaviorisme, courant de la psychologie anglo-saxonne particulièrement important de la Première Guerre mondiale aux années 50. Ce courant repose sur l'idée que l'explication scientifique en psychologie doit ignorer toute référence à la conscience de l'individu, pour n'étudier que les comportements extérieurs observés expérimentalement. Les behavioristes laissent donc de côté les processus mentaux, selon eux non-objectivables, pour ne se centrer que sur les comportements, considérés comme des réponses de l'individu aux stimuli de l'environnement.

Dans cette perspective, les comportements sont sélectionnés par leurs conséquences sur l'environnement.

  • Par exemple, on dira qu'une action est conditionnée de manière opérante quand sa fréquence augmente dans le comportement d'un organisme du fait de ses conséquences positives pour l'organisme.

La boîte de Skinner simplifie l'étude des mécanismes de conditionnement, grâce à l'automatisation de la présentation des stimuli visuels, auditifs, nociceptifs, des renforcements nourriture et eau, notamment, de l'enregistrement des réponses de l'animal le plus souvent rat ou pigeon, et des associations prévues par l'expérimentateur entre eux. Ainsi l'expérimentateur peut-il faire en sorte que de la nourriture soit délivrée lorsque l'animal a appuyé un nombre de fois déterminé sur un levier, mais uniquement lorsqu'un son aigu a été précédé d'une lumière verte.

Selon Skinner, la quasi-totalité des comportements humains et animaux est explicable par le conditionnement opérant. Ses travaux vont particulièrement influencer la psychologie de l'apprentissage et, dans les années 60, Skinner invente une méthode d'apprentissage en éducation : on propose à l'élève des tâches de complexité croissante, en renforçant par des récompenses les savoirs qu'on désire développer.Ce qui va permettre de renforcer un comportement n'est pas déterminé mais évolue selon l'histoire génétique de l'espèce, ou selon les cultures. Par exemple, une nouvelle coutume n'est sélectionnée que si ses conséquences sont positives pour la communauté. Le behaviorisme fut longtemps hégémonique, tout en étant fortement critiqué pour ne tenir aucun compte de processus internes comme la motivation ou la mémoire. Il a peu à peu été supplanté par l'approche cognitive, qui refuse d'écarter de l'analyse ce qui se passe « à l'intérieur » de l'individu, ce qu'il vit ou ressent subjectivement, en voyant même cela comme le fondement de l'élaboration des conduites.


Annexe montrant la fameuse boite souhaitable...--Pierre.brawand 26 avril 2010 à 11:53 (UTC)

La théorie de l'empreinte (Konrad Lorenz)

Dans les années 1930, un jeune zoologiste, l’autrichien Konrad Lorenz, escorté d’une ribambelle de petites oies, balaya l’idée de l’animal-automate : l’animal n’était pas un simple objet mécanique, mais un être vivant qu’il fallait étudier dans son milieu naturel. Telle serait la base de l’éthologie, cette nouvelle discipline que Konrad Lorenz fonda et développa avec son collègue et ami hollandais Niko Tinbergen.

En observant des poussins à la naissance, Lorenz remarque que ceux-ci suivent instinctivement leur mère. En réalité, ils reconnaissent comme figure maternelle le premier objet mobile qu'ils voient après la naissance. Il a donc pu observer que ces poussins pouvaient le confondre avec leur véritable mère et ceci de manière irréversible. Ils ne s'identifieront jamais à une autre figure maternelle même si l'on venait à leur présenter leur véritable mère. L'expérience a même été concluante avec des ballons colorés.

Dans le cas de l'oie, ce processus neurologique se situe au niveau de l'hyperstriatum :

  • « En utilisant des mesures biochimiques de l'activité neuronale et l'autoradiographie, on a découvert qu'une zone de la région intermédiaire de l'hyperstriatum ventro-médian (IHVM) est intimement liée à l'empreinte filiale. Lorsque les neurones de cette zone sont détruits avant l'empreinte, le poussin est incapable de reconnaître l'objet avec lequel il a été entraîné. Et qui plus est, lorsqu'ils sont détruits immédiatement après l'empreinte, le poussin ne réagit plus préférentiellement à l'objet avec lequel il a été entraîné. »

Comme l'hyperstriatum est une structure du cerveau qui n'existe pas chez les mammifères, le phénomène d'empreinte, tel qu'il existe chez les oiseaux, ne peut être extrapolé ni aux mammifères, ni à l'être humain.

L'habituation

L'habituation peut être définie comme une diminution de la réponse à un stimulus qui n'a des conséquences ni positives, ni négatives. Lorsqu'on soumet un individu à un stimulus, il répond de manière forte à ce stimulus si il n'y a jamais encore été confronté. Par contre, plus le stimulus sera répèté, plus la réaction en réponse à ce stimulus sera faible; effectivement, une confrontation fréquente à un stimulus particulier permet à l'individu de s'y habituer et ainsi de diminuer la réaction. Au final, le stimulus est enregistré par l'individu et il en connait la conséquence à l'avance ce qui lui permet de ne plus s'en soucier; il n'y a plus de réaction. Il est important de préciser qu'on parle là de cas où la conséquence du stimulus n'est ni positive ni négative sinon, l'idividu développerait une réaction particulière en réponse au stimulus et non une absence de réponse.

Pour illustrer cela, nous pouvons prendre l'exemple de l'oisillon qui est confronté à de nombreux objets volant autour et au-dessus de lui (feuilles, autres oiseaux de la même espèce, etc...) Tout d'abord, l'oisillon va réagir en montrant un état de stresse qui le pousse à se cacher ou fuir. Quand il se rend compte, après plusieurs confrontations à ce même stimulus, que ce dernier n'agit pas en sa faveur ou en sa défaveur, il va intégrer le fait que la réaction à ce stimulus est inutile vu qu'il ne modifie en rien sa condition.

très incomplet pour l'instant... et pourtant c'est un chapitre super important et vraiment très classique. A développer donc...--Pierre.brawand 26 avril 2010 à 11:55 (UTC)



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