« Reproduction 03 » : différence entre les versions

De biorousso
Aller à la navigation Aller à la recherche
Ligne 45 : Ligne 45 :


==Quel est l'origine évolutive et pla ersistence de la sexualité ?==
==Quel est l'origine évolutive et pla ersistence de la sexualité ?==
Les avis des biologistes de l'évolution ne sont pas unanimes quant à l'origine évolutive et à la conservation de la sexualité. Les hypothèses contradictoires sont nombreuses. Plusieurs hypothèses semblent pouvoir s'appliquer à des degrés divers à des organismes différents.
''Les hypothèses contradictoires sont nombreuses:''
Hypothèse de la réparation de l'ADN. Si la recombinaison est souvent désavantageuse pour la descendance d'un individu, de quel bénéfice a donc pu profiter l'évolution de la sexualité? On n'a pas de réponse à cette question, mais on peut en avoir une idée par l'étude des protistes. Il n'y a souvent pas de recombinaison chez les protistes, où la reproduction sexuée n'est généralement qu'occasionnelle. Souvent, un stress est nécessaire pour que deux cellules haploïdes fusionnent et donnent un zygote diploïde.
 
*'''Hypothèse de la réparation de l'ADN.''' Si la recombinaison est souvent désavantageuse pour la descendance d'un individu, de quel bénéfice a donc pu profiter l'évolution de la sexualité? On n'a pas de réponse à cette question, mais on peut en avoir une idée par l'étude des protistes. Il n'y a souvent pas de recombinaison chez les protistes, où la reproduction sexuée n'est généralement qu'occasionnelle. Souvent, un stress est nécessaire pour que deux cellules haploïdes fusionnent et donnent un zygote diploïde.
Pourquoi certains protistes produisent-ils une cellule diploïde en réponse à un stress? Plusieurs généticiens ont suggéré que c'est dû au fait que seule une cellule diploïde peut effectivement réparer certains types de dommages chromosomiques, particulièrement les ruptures double-brin de l'ADN. Les radiations et les agents chimiques peuvent produire ces ruptures. Les organismes devenant plus grands et vivant plus longtemps, il devenait sans doute de plus en plus important pour eux de pouvoir réparer ces dommages. En alignant avec précision les chromosomes homologues pendant les premiers stades de la méiose, le complexe synaptonémique peut avoir évolué, à l'origine, comme un mécanisme de réparation des ruptures dans les deux brins de l'ADN, en utilisant le chromosome homologue intact comme modèle pour réparer le chromosome endommagé. Une phase diploïde transitoire aurait permis cette réparation. Chez les levures, les mutations qui inactivent le système de réparation des ruptures double-brin des chromosomes empêchent en même temps le crossing-over, suggérant l'existence d'un mécanisme commun pour le synapsis et les processus de réparation.
Pourquoi certains protistes produisent-ils une cellule diploïde en réponse à un stress? Plusieurs généticiens ont suggéré que c'est dû au fait que seule une cellule diploïde peut effectivement réparer certains types de dommages chromosomiques, particulièrement les ruptures double-brin de l'ADN. Les radiations et les agents chimiques peuvent produire ces ruptures. Les organismes devenant plus grands et vivant plus longtemps, il devenait sans doute de plus en plus important pour eux de pouvoir réparer ces dommages. En alignant avec précision les chromosomes homologues pendant les premiers stades de la méiose, le complexe synaptonémique peut avoir évolué, à l'origine, comme un mécanisme de réparation des ruptures dans les deux brins de l'ADN, en utilisant le chromosome homologue intact comme modèle pour réparer le chromosome endommagé. Une phase diploïde transitoire aurait permis cette réparation. Chez les levures, les mutations qui inactivent le système de réparation des ruptures double-brin des chromosomes empêchent en même temps le crossing-over, suggérant l'existence d'un mécanisme commun pour le synapsis et les processus de réparation.
Hypothèse de la contagion.. Une autre hypothèse insolite et intéressante pour expliquer l'origine de la sexualité la considère comme une conséquence secondaire de l'infection des eucaryotes par des éléments génétiques mobiles. Supposons qu'un élément transposable capable de se répliquer infecte une lignée eucaryote. S'il possède des gènes induisant la fusion avec des cellules non infectées et le synapsis, cet élément transposable pourrait aisément produire des copies de lui-même sur les chromosomes homologues. Il se répandrait facilement par infection dans la population, jusqu'à se retrouver chez tous les individus. Les «allèles» particuliers d'hétérothallisme que l'on trouve chez beaucoup de champignons s'expliquent très bien par cette hypothèse. En fait, les types sexuels ne sont pas des allèles, mais des «idiomorphes». Les idiomorphes sont des gènes occupant des positions homologues sur le chromosome, mais dont les séquences sont tellement différentes qu'elles ne peuvent avoir une origine homologue. Ces gènes idiomorphes peuvent être de simples reliques de plusieurs infections anciennes par des éléments transposables.
Hypothèse de la contagion.. Une autre hypothèse insolite et intéressante pour expliquer l'origine de la sexualité la considère comme une conséquence secondaire de l'infection des eucaryotes par des éléments génétiques mobiles. Supposons qu'un élément transposable capable de se répliquer infecte une lignée eucaryote. S'il possède des gènes induisant la fusion avec des cellules non infectées et le synapsis, cet élément transposable pourrait aisément produire des copies de lui-même sur les chromosomes homologues. Il se répandrait facilement par infection dans la population, jusqu'à se retrouver chez tous les individus. Les «allèles» particuliers d'hétérothallisme que l'on trouve chez beaucoup de champignons s'expliquent très bien par cette hypothèse. En fait, les types sexuels ne sont pas des allèles, mais des «idiomorphes». Les idiomorphes sont des gènes occupant des positions homologues sur le chromosome, mais dont les séquences sont tellement différentes qu'elles ne peuvent avoir une origine homologue. Ces gènes idiomorphes peuvent être de simples reliques de plusieurs infections anciennes par des éléments transposables.

Version du 6 novembre 2007 à 01:46

Alexandre.zimmerli


Quel est la définition de la reproduction ?

• 1690 « action par laquelle une chose renaît »; de reproduire, d'apr. production

Action de reproduire, de se reproduire.

La reproduction

  1. Fonction par laquelle les êtres vivants d'une espèce produisent d'autres êtres vivants semblables à eux-mêmes; production d'êtres vivants par la génération*. « Cette abominable loi de la reproduction qui fait de la femme normale une simple machine à pondre des êtres » (Maupassant). Reproduction sexuée des végétaux (hologamie), des animaux (gamète, gonade). Reproduction sans fécondation. androgenèse, parthénogenèse. Reproduction asexuée. bourgeonnement, gemmation, scissiparité, sporulation; clonage; multiplication. — Démogr. Taux de reproduction, mesurant le remplacement d'une génération par la suivante.
  2. Action de se reproduire ou de faire se reproduire. Rapprochement des individus mâle et femelle pour la reproduction. Þ accouplement, coït; zool. monte, saillie. Reproduction par insémination artificielle. Jument poulinière, destinée à la reproduction. reproducteur. Méthode de reproduction. croisement, hybridation, métissage, sélection. La reproduction des plus aptes. eugénique. — Reproduction des plantes par semis, bouturage, marcottage.

(Source : Le Petit Robert)

Quel sont les différents modes de reproduction ?

Les deux modes de reproduction sont :

  • La reproduction asexuée.
La reproduction asexuée ou multiplication asexuée désigne tous les autres moyens de reproduction où n'intervient ni gamètes ni fécondation. Dans ce cas le matériel génétique des parents et des descendants restent identiques. Car seul la mitose assure la transmission de l'information génétique aux nouvelles cellules. C'est une forme de clonage naturel.
  • La reproduction sexuée.
La reproduction dite sexuée fait référence à la rencontre d'individus mâle et femelle ou , seulement de cellules mâle et femelle. Elle n'implique pas forcément d'accouplement ou de copulation, car des organismes immobiles comme les plantes, les champignons, les moules, sont aussi capables de reproduction sexuée. La reproduction sexuée n'est partagée que par les espèces eucaryotes, ce qui permet chez elles le brassage génétique.

(Source Wikipedia)

Quelle différence entre reproduction et procréation ?

Tout être vivant tend à se conserver en tant qu’individu et à se perpétuer en tant qu’espèce; ces deux tendances reposent l’une et l’autre sur une faculté fondamentale de la matière vivante, la faculté de se reproduire. La reproduction a pu être définie par Buffon (1748) comme «cette propriété commune à l’animal et au végétal, cette puissance de produire son semblable, cette chaîne d’existences successives d’individus qui constitue l’existence réelle de l’espèce». La reproduction apparaît comme une propriété essentielle de la vie, comme l’un des principaux critères séparant le monde vivant du monde inanimé.

À vrai dire, la reproduction est plus qu’une propriété de la vie: se reproduire est pour le vivant une nécessité. Chaque individu est voué à l’usure, à la destruction, à la mort, mais la vie en tant que phénomène est continue, et c’est la reproduction qui assure sa continuité. Qui plus est, c’est à la reproduction que la vie doit son pouvoir de diffusion et d’invasion.

Le terme de procréation est souvent réservé à notre espèce, comme s’il était plus digne que celui de reproduction, qu’on utilise plutôt pour les animaux. En fait la plupart des animaux, et tous les mammifères, ne se reproduisent pas mais procréent, puisque les descendants qu’ils conçoivent sont tous différents entre eux et qu’ils diffèrent aussi de leurs géniteurs.

Cette originalité est la conséquence de loteries biologiques successives, qu’il faut rappeler succinctement: la méiose, qui produit des cellules sexuelles mâles ou femelles (gamètes) de variété infinie en séparant au hasard les paires de chromosomes homologues; la mutation, qui introduit du variant accidentel dans l’hérédité; la séduction, qui apparie un individu avec tel autre du sexe opposé; la fécondation, qui permet à un gamète mâle (spermatozoïde) singulier de fusionner avec un gamète femelle (ovule) singulier. Ces événements à base génétique sont modulés par les caractéristiques, toujours uniques, de l’environnement autour du génome (facteurs épigénétiques), autour de l’organisme (facteurs écologiques) et autour de la personne (facteurs culturels). C’est pourquoi la procréation sait produire du nouveau, et ne sait même faire que cela!

Pourquoi la sexualité ?

Il n'y a pas que la reproduction sexuée. Par reproduction asexuée, un individu hérite de tous les chromosomes d'un seul parent et il est donc génétiquement identique à ce parent. Les cellules procaryotes se reproduisent asexuellement, par scissiparité, et produisent deux cellules filles possédant la même information génétique. La plupart des protistes se reproduisent asexuellement sauf quand ils subissent un stress; ils passent alors à la reproduction sexuée. La reproduction asexuée est fréquente chez les plantes et beaucoup d'autres organismes pluricellulaires sont aussi capables de se reproduire asexuellement. Chez les animaux, la reproduction asexuée implique souvent le bourgeonnement d'un massif localisé de cellules qui s'accroît par mitoses pour former un nouvel individu.

Même si la méiose se déroule et si des gamètes sont produits, la reproduction peut encore ne pas être sexuée. Le développement d'un adulte à partir d'un ovule non fécondé, ou parthénogenèse, est une forme fréquente de reproduction chez les arthropodes. Chez les abeilles, par exemple, les oeufs fécondés deviennent des femelles diploïdes, mais les oeufs non fécondés se développent en mâles haploïdes. La parthénogenèse existe même chez les vertébrés. Certains lézards, poissons et amphibiens peuvent se reproduire de cette façon; les oeufs non fécondés subissent une division mitotique sans clivage de la cellule, produisant une cellule diploïde qui se développe ensuite en adulte.

Pourquoi existe-t-elle?

La sexualité est d'un grand intérêt évolutif pour les populations et les espèces, qui bénéficient de la variabilité générée par la méiose grâce à l'orientation aléatoire des chromosomes et au crossing-over. Cependant, l'évolution découle de modifications survenant au niveau de la survie et de la reproduction des individus, plutôt qu'au niveau de la population, et la descendance d'un individu qui s'engage dans la reproduction sexuée ne jouit pas d'avantages évidents.

En fait, la reproduction sexuée peut avoir des conséquences destructives aussi bien que constructives pour l'évolution. La ségrégation des chromosomes en méiose a tendance à briser des combinaisons de gènes avantageuses plus souvent qu'elle ne crée de nouvelles combinaisons mieux adaptées; par conséquent, certains descendants provenant de la reproduction sexuée seront moins bien adaptés que leurs parents.

Quel est l'origine évolutive et pla ersistence de la sexualité ?

Les hypothèses contradictoires sont nombreuses:

  • Hypothèse de la réparation de l'ADN. Si la recombinaison est souvent désavantageuse pour la descendance d'un individu, de quel bénéfice a donc pu profiter l'évolution de la sexualité? On n'a pas de réponse à cette question, mais on peut en avoir une idée par l'étude des protistes. Il n'y a souvent pas de recombinaison chez les protistes, où la reproduction sexuée n'est généralement qu'occasionnelle. Souvent, un stress est nécessaire pour que deux cellules haploïdes fusionnent et donnent un zygote diploïde.

Pourquoi certains protistes produisent-ils une cellule diploïde en réponse à un stress? Plusieurs généticiens ont suggéré que c'est dû au fait que seule une cellule diploïde peut effectivement réparer certains types de dommages chromosomiques, particulièrement les ruptures double-brin de l'ADN. Les radiations et les agents chimiques peuvent produire ces ruptures. Les organismes devenant plus grands et vivant plus longtemps, il devenait sans doute de plus en plus important pour eux de pouvoir réparer ces dommages. En alignant avec précision les chromosomes homologues pendant les premiers stades de la méiose, le complexe synaptonémique peut avoir évolué, à l'origine, comme un mécanisme de réparation des ruptures dans les deux brins de l'ADN, en utilisant le chromosome homologue intact comme modèle pour réparer le chromosome endommagé. Une phase diploïde transitoire aurait permis cette réparation. Chez les levures, les mutations qui inactivent le système de réparation des ruptures double-brin des chromosomes empêchent en même temps le crossing-over, suggérant l'existence d'un mécanisme commun pour le synapsis et les processus de réparation. Hypothèse de la contagion.. Une autre hypothèse insolite et intéressante pour expliquer l'origine de la sexualité la considère comme une conséquence secondaire de l'infection des eucaryotes par des éléments génétiques mobiles. Supposons qu'un élément transposable capable de se répliquer infecte une lignée eucaryote. S'il possède des gènes induisant la fusion avec des cellules non infectées et le synapsis, cet élément transposable pourrait aisément produire des copies de lui-même sur les chromosomes homologues. Il se répandrait facilement par infection dans la population, jusqu'à se retrouver chez tous les individus. Les «allèles» particuliers d'hétérothallisme que l'on trouve chez beaucoup de champignons s'expliquent très bien par cette hypothèse. En fait, les types sexuels ne sont pas des allèles, mais des «idiomorphes». Les idiomorphes sont des gènes occupant des positions homologues sur le chromosome, mais dont les séquences sont tellement différentes qu'elles ne peuvent avoir une origine homologue. Ces gènes idiomorphes peuvent être de simples reliques de plusieurs infections anciennes par des éléments transposables.