Smart Debate

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Smart Debate est une technologie de pointe, développée par des chercheur.e.s du très réputé TECFA de l'Université de Genève afin de proposer un dispositif engageant pour palier à un manque d’intérêt et d’échanges chez les étudiant.e.s. lors de lecture d’articles à distance. Smart Debate offre un espace de débat aux étudiant.e.s pour confronter leurs idées et construire ensemble un savoir partagé. Il se veut résolument pratique, orienté sur l’échange et l’autonomisation de l’étudiant.e dans son apprentissage, tout en étant un outil de première utilité aux enseignant.e.s pour suivre la progression d’un.e étudiant.e en particulier, comme celle du groupe dans son ensemble.

Pensé comme un simple add-on de Google Docs, facile d’acquisition et d’utilisation, Smart Debate va révolutionner votre façon de lire un texte! Smart Debate : The Future of Learning - You think you can debate? Think again!

Description

Le dispositif Smart Debate est une technologie qui permet de structurer des débats autour d'idées issues de la lecture collaborative d'articles en ligne.

Principes

Analyse des besoins

Ce dispositif répond à plusieurs besoins existants :

Analyse de la concurrence

Revue de la littérature

Du point de vue du design, ce dispositif est se base sur une approche centrée sur l’apprenant sur la base des travaux de Mayer (2010). L’auteur y démontre l’efficacité des outils dont l’objectif est d’adapter la technologie au service de l’apprentissage, en partant de l’apprenant, de ses besoins et des mécanismes d’apprentissage, et non pas des possibilités de la technologie. Dans cette perspective, Smart Debate n’utilise que des techniques déjà éprouvées et bien connues des utilisateurs, comme les chats, les plateformes de partage de documents et les avatars. En ce sens, la technologie n’est utilisée que pour privilégier les échanges et l’apprentissage. A ce stade de développement du prototype, il n’intègre pas de technologies plus avancées, comme l’intelligence artificielle, qui pourrait, par exemple, intervenir dans l’arbitrage des débats.

On peut compléter ces observations par l’article de Margarida Romero (2015) sur l’efficacité sur l’apprentissage des TIC lorsque celles-ci sont élaborées en vue d’une co-construction active des connaissances par les étudiants eux-mêmes, dans une situation pédagogique précise, avec une médiation par l’équipe enseignante. Le partage de connaissance et le processus de négociation qui s’ensuit, visant à la production d’un rapport majoritaire ou minoritaire, seraient difficilement réalisables sans l’aide des technologies qui permettent de garder les traces des échanges, sécuriser les débats, avec plusieurs modalités temporelles dans le débat, synchrone et asynchrone.

En ce qui concerne l’apprentissage collaboratif, nous nous basons sur les travaux de Jorsack (2011). Son article présente des résultats importants à prendre en compte dans la phase de conception d’un outil collaboratif. D’une part, il soulève que la collaboration entre pairs est plus efficace qu’un échange entre enseignants (experts) et étudiants, grâce à la similarité de terminologie, contexte et complexité partagées par les apprenants. La gestion du débat par les étudiants eux-mêmes semblent un aspect essentiel de l’efficacité du dispositif. En outre, un des facteurs essentiels pour faire émerger un débat constructif est la sécurisation du cadre. Les théories de comparaison sociale (par exemple Festinger, 1954 ; Lemaine, 1960; Codol, 1975) et d’attribution sociale (notamment Weiner, 1971), qui sous-tendent les relations dans les groupes montrent combien il est facile pour les étudiants de dévier vers une régulation relationnelle dans l’échange au lieu de se concentrer sur la régulation cognitive. Pour palier à ce risque, l’utilisation d’avatars, d’émoticons pour transmettre ses émotions et la possibilité de stopper le débat par l’usage des cartons jaune et rouge participent à protéger l’estime de soi de tous les participants. D’autre part, Jorzack revisite les théories autour du conflit socio-cognitif en modélisant le processus en trois phases, indispensables à l’apprentissage : phase initiale, phase de divergence et phase de convergence. La phase initiale permet à chaque étudiant de mobiliser ses représentations. La phase de divergence est l’étape de débat, où les représentations sont externalisées et confrontées les unes aux autres. La résolution du conflit se produit durant la phase de convergence, seule phase à laquelle il est possible de parler d’apprentissage, car un savoir commun a été construit. Smart Debate reproduit ces trois phases, par la présentation d’un texte, suivi d’un débat (divergence) et la production d’un rapport (convergence).

Mesurer la lus-value pédagogique de l'outil

Nous pensons que cet outil révolutionnaire aura des plus-values pédagogiques au niveau cognitif et métacognitif. En effet, nous supposons que les deux dimensions les plus importantes que cet outil améliorera sera la capacité des apprenants à argumenter ainsi que leur compréhension de texte. Nous avons pensé à un design expérimental afin d’investiguer cet effet. L’idée serait de comparer ces deux dimensions (i.e. la capacité à argumenter et la compréhension de test) avant, puis après l’utilisation de l’outil. Pour être sûrs de la plus-value de l’outil, nous allons le comparer avec l’outil google docs seul.

Notre expérience sera donc constituée de deux variables indépendantes et d’une variable dépendante Notre variable indépendante sera le choix de l’outil: les gens utiliseront soit l’outil google docs, soit l’outil google docs agrémenté de l’add-on smart debate. Nous avons choisi ces facteurs avec l’idée de la value-added method en tête. Les variables dépendantes seront la compréhension de texte et la capacité à argumenter MESUREES AVEC QUOI?

Le design de l'expérience sera donc le suivant: dans un premier temps, un questionnaires mesurant les deux variables indépendantes sera distribué aux participants. Ils seront ensuite assignés aléatoirement au groupe google docs ou au groupe smart debate. Ils devront lire les textes et produire des débats. Finalement

Figure X: Schéma illustrant le déroulement de l’expérience

Sur la base de ce design, nous allons formuler les quatre hypothèses suivantes:

  • H1: Les personnes assignées au groupe smart debate auront un score supérieur au post-test par rapport au pré-test pour la variable dépendante “comrpéhension des textes”
  • H2: Les participants assignée au groupe smart debate auront un score supérieur au post-test par rapport au pré-test pour la variable dépendante “capacité à argumenter”
  • H3: Les participants du groupe smart debate auront un score de compréhension des textes au post-test supérieur aux participants du groupe google docs
  • H4: Au post-test, les participants du groupe smart debate auront un score de capacité à argumenter supérieur aux participants du groupe google docs

Pour tester les hypothèses H1 et H2, nous utiliserons un Test de Student à mesures répétées. Pour tester les hypothèses H3 et H4, nous utiliserons une ANOVA à 1 facteur (le facteur étant l’outil utilisé).

Description du prototype