Psycholinguistique

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Bases psychopédagogiques des technologies éducatives
Module: Introduction aux théories psychologiques
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à améliorer débutant
2013/10/13
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Définitions

La psycholinguistique est l'étude des processus cognitifs mis en œuvre dans le traitement et la production du langage. Fondée dans les années 1950, la psycholinguistique fait appel à de nombreuses disciplines, telles que les sciences du langage, la neurologie et la neurobiologie, la psychologie et les sciences cognitives.

La faculté de l'homme à communiquer nécessite de nombreux processus de pensée qui s'exécutent très rapidement, en l'espace de quelques dixièmes. Leur variété et leur complexité reposent sur des processus cognitifs, la plupart du temps inconscients et de ce fait difficilement définissables. Leur observation ne peut s'opérer qu'indirectement. Ainsi la connaissance en psycholinguistique est essentiellement empirique.

Le langage est un système de communication doté d'une sémantique, et le plus souvent d'une syntaxe (mais ce n'est pas systématique); il utilise des sons, des symboles qui permettent d'exprimer des sentiments, des pensées, des idées et des expériences. Chez l'homme, c'est la capacité observée d'exprimer une pensée et de communiquer au moyen d'un système de signes par un support extérieur ou non. Le langage permet de créer des phrases nouvelles et uniques grâce à sa structure. Le langage est construit par plusieurs composants qui peuvent être combinés afin de former des phrases. Ainsi, les mots sont combinés pour former des phrases, plusieurs phrases forment forment un récit. La structure du langage est basée sur certaines règles qu'il faut suivre pour former des phrases cohérentes. En effet, on ne peut pas dire « où le chat est », mais « où est le chat ».

Les principaux sujets de la psycholinguistique

Les principaux sujets dont traite la psycholinguistique sont :

  • L'acquisition du langage
  • La compréhension : comment comprend-on le langage (écrit, parlé) à travers des sons et des symboles ?
  • La production discursive : quels sont les processus nécessaires à la production du langage (processus mental et physique) ?

L'acquisition du langage

Nativistes contre empiristes

On considère que le développement du langage provient de processus d'apprentissage ordinaires, dans lesquel les enfants acquièrent les formes, les significations et les usages des mots et des énoncés à partir des données linguistiques. La méthode par laquelle nous développons les capacités langagières est universelle. Cependant, le débat principal consiste à savoir comment les règles de syntaxe sont acquises. Il existe deux approches principales au développement syntaxique, une approche empiriste selon laquelle les enfants apprennent toutes les règles syntaxiques à partir des données linguistiques, et une approche nativiste selon laquelle certains principes de syntaxe sont innés et transmis par le génome humain.

La théorie nativiste, proposée par Noam Chomsky suppose que le langage est un accomplissement humain unique. Chomsky dit que tous les enfants possèdent ce qu'il appelle un LAD "language acquisition device" (outil d'acquisition du langage). Théoriquement, le LAD est une aire du cerveau qui contient un ensemble de règles syntaxiques universelles pour tous les langages. Cet outil fournit aux enfants la capacité de construire de nouvelles phrases en utilisant le vocabulaire qu'ils ont appris. L'affirmation de Chomsky est basée sur le fait que ce que les enfant - les données linguistiques qui sont à leur disposition - est insuffisant pour expliquer comment les enfants apprennent le langage. Il affirme que les données linguistiques de l'environnement sont limitées et pleines d'erreurs. Par conséquent, les nativistes concluent qu'il est impossible pour les enfants d'apprendre l'information linguistique uniquement à partir de leur environnement. Cependant, parce que les enfant possèdent ce LAD, ils sont de fait capables d'apprendre le langage malgré l'information incomplète en provenance de l'environnement. Ce point de vue a dominé la théorie linguistique depuis plus de cinquante ans et reste très influente, comme en témoignent les nombreux articles de revues et de livres.

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La théorie empiriste suggère, en opposition à Chomsky, qu'il y a assez d'information dans les données linguistiques à disposition des enfants et par conséquent, qu'il n'y a pas besoin de faire l'hypothèse qu'un LAD inné existe. Plutôt qu'un LAD qui aurait évolué spécifiquement pour le langage, les empiristes croient que les processus cérébraux généraux sont suffisants pour l'acquisition du langage. Durant ces processus, il est nécessaire pour l'enfant d'être activement en interaction avec son environnement. Pour qu'un enfant apprenne un langage, le parent (ou toute personne qui s'en occupe) adopte une façon de communiquer appropriée, appelée "child directed speech", CDS (discours à l'attention de l'enfant). Le CDS est utilisé afin que les enfants reçoivent l'information linguistique nécessaire dont ils ont besoin pour leur langage. L'empirisme est une approche générale et est parfois associé à une approche interactionniste.

D'autres chercheurs adoptent une perspective interactionniste basée sur des théories socio-interactionnistes du développement du langage. Dans une telle approche, les enfants apprennent le langage dans un contexte interactif et de communication, en apprenant les formes nécessaires à l'accomplissement d'actes de communication significatifs. Ces théories mettent principalement l'accent sur les attitudes du parent et sur l'attention qu'ils portent à leurs enfants afin d'inculquer des habitudes de production du langage.

Une théorie empiriste plus ancienne, la théorie béhavioriste proposée par Skinner, suggérait que le langage est appris à travers le conditionnement opérant par imitation des stimuli et par renforcement des réponses correctes. Cette perspective n'a pas été largement acceptée à son époque, mais certains de ses aspects sont en train de connaître un second souffle actuellement. De nouvelles études montrent que cette approche peut être utilisée pour traiter les individus atteints d'autisme.

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Le développement du langage chez l'enfant

L'acquisition du langage est une étape importante du développement de l'enfant qui se déroule généralement entre les âges de un et trois ans. Même si l'apprentissage du langage débute en réalité bien avant cet âge et se poursuit au-delà de la petite enfance, c'est durant cette période que les transformations de la communication verbale orale sont les plus remarquables tant en compréhension qu'en production. L'acquisition du langage oral par l'enfant se déroule en parallèle avec le développement de nombreuses autres aptitudes cognitives et notamment de l'intelligence symbolique mais ces évolutions sont parfois dissociées. C'est par exemple le cas chez les enfants atteints du syndrome de Williams qui présentent un langage oral relativement bon alors que leurs performances intellectuelles sont inférieures à la normale.

Les étapes de l'acquisition du langage

  • Au cours du développement humain, le langage est précédé par des modes de communication non-verbaux (jeux d'imitations réciproques entre la mère et le bébé par exemple). En effet dès la naissance (c'est-à-dire à partir de quelques minutes après la naissance) le bébé détecte si les personnes qui l'entourent sont en train d'interagir avec lui ou non. Si c'est le cas, le bébé répond et est stimulé par cette interaction : il s'agit alors de communication préverbale. Par la suite, cette communication non verbale reste présente lors de la communication verbale : ainsi, on discute en se comprenant d'autant mieux qu'on se regarde l'un l'autre.
  • La possibilité de manipuler des signes linguistiques n'apparaît pas brusquement mais est préparée par un travail qui commence très tôt. Ainsi, l'accent de la langue maternelle se fait entendre dès les premiers babillages de l'enfant avant qu'il ne sache parler véritablement ni même prononcer un son ayant une quelconque signification.
  • L'acquisition du langage se fait par le biais des cinq sens : ouïe, vue, toucher, odorat, et goût, qui aident à la structuration du cerveau afin de reconnaître les stimuli extérieurs. Les études en psycholinguistique et sociolinguistique mettent en évidence que le sens le plus utilisé est d'abord l'ouïe, très développé chez le nouveau-né (et déjà utilisé par le fœtus qui distingue les intonations, les mélodies de la voix de sa mère) qui lui permet de réaliser une discrimination des sons du « mamanet » (le langage des mamans, appelé « motherise » ou « baby mother dance » chez les Anglo-saxons, consiste en un vocabulaire simplifié, un rythme plus lent, des répétitions fréquentes et une voix chantante plus aigüe), ce « langage bébé » lui facilitant l'apprentissage.

Les cris de l'enfant

Les crises du nouveau-né ne sont pas encore du langage, il ne s'agit que d'expressions de malaise ou de souffrance sans intention de signification ou de communication. Mais s'ils n'ont pas de sens pour le bébé, son entourage va leur en donner. Le bébé va établir un lien entre ses cris et la vue des adultes, il va les utiliser comme des signaux adressés à son entourage pour qu'il agisse sur lui.

Le babillage

Progressivement, l'enfant va reconnaître les personnes et établir un lien entre les paroles qu'elles prononcent et certains objets qu'elles désignent. L'interaction entre l'enfant et ces objets servira de repère de plus en plus défini.

Vers trois mois, l'enfant comprend des mots simples comme papa. Il est important de signaler ici que l'un des facteurs fondamentaux permettant le développement de la communication linguistique est la communication non-verbale (imitation, communication affective). Pour que l'enfant parle, il faut qu'il le désire, il faut qu'il soit stimulé.

Vers le quatrième mois on peut entendre les premiers gazouillis, ce qui correspond à un babillage plus complexe. Le bébé produit d'abord des sons de façon accidentelle, c'est en général un fort stimulant pour les adultes en train d'interagir avec le bébé, qui commentent les sons, les répètent, y réagissent. C'est donc l'interaction adulte-bébé elle-même qui est stimulée et donc le bébé est fortement incité à persévérer. Le bébé reproduira alors certains sons de façon constante et répétée.

Vers la fin de la première année, le babillage est plus clair et on constate la répétition intentionnelle de certaines sonorités, l'enfant a alors la possibilité de prononcer le premier mot.

Le premier mot

Il manifeste une intention de signification précise et correspond véritablement à l'accès au langage. Il n'y a pas de mot privilégié apparaissant plus systématiquement que d'autres (même si papa et maman sont les mots les plus fréquents) et l'âge d'apparition se situe entre neuf et douze mois.

Ce premier mot a plus de signification pour l'enfant qu'il n'en a pour l'adulte, c'est pourquoi on le qualifie de mot-phrase car il ne renvoie pas seulement à un objet, mais à une action ou une situation.

Exemple : « Maman » peut signifier « elle arrive », « cet objet lui appartient » ou « c'est sa voix que j'entends ».

L'enfant veut donc en dire plus qu'il ne peut en dire, l'intention de signification dépasse la capacité d'expression. Un mot a en général de multiples significations que l'entourage parvient à décoder en fonction des circonstances.

On peut donc considérer qu'il y a deux moments principaux dans l'acquisition du langage :

  • Dans un premier temps, la capacité d'articuler certains phonèmes indépendamment de leur signification ;
  • Dans un deuxième temps, la capacité de leur donner un sens relativement à la langue parlée par l'entourage.

Les sens utilisés pour signifier le mot ont beaucoup d'importance : Plus il y en a d'impliqués, plus grande sera la capacité de le définir.

Exemple : Voir une femme peut signifier « maman » tandis que voir et entendre une femme peut signifier « maman » pour une personne en particulier.

Percevoir et comprendre les mots

Les composants des mots

  • Le lexique: c'est l'ensemble de tous les mots qu'une personne connaît
  • Le phonème: c'est la plus petite partie d'un discours; si cette partie est changée, la signification du mot n'est plus la même. Elle concerne les sons.

Ex: phonème /v/ → vous; si on remplace le phonème /v/ par le phonème /t/, le mot n'est plus le même (tous). Les phonèmes ne sont pas les mêmes selon les langues.
Ex: en espagnol et en français, la plus grande partie de l'alphabet est la même. Pourtant, en français /r/ n'est pas un phonème (que l'on prononce le mot «mer » avec un /r/ roulé ou non, le mot garde la même signification), en espagnol /r/ est un phonème (le mot « pero » change de signification si on roule plus le /r/ « perro »; cela se voit à l'écrit, mais ce qui compte est l'oral).

  • Le morphème: c'est la plus petite unité porteuse de sens d'un discours.

Ex: tableau est constitué d'un seul morphème. Si l'on prenait chacune de ses syllabes séparément (ta-bleau), elles ne voudraient rien dire; au contraire, le mot télévision est composé de deux morphèmes (télé-vision).

Percevoir les mots

Effet de la restauration phonémique

Il nous est possible de comprendre un mot même si l'on n'a pas entendu une lettre (ex: on entend le mot législation, et au moment où le son « s » est prononcé, quelqu'un tousse. Pourtant, on saura que le mot entendu était législation, il est même possible qu'on ne remarque pas que le son « s » était étouffé. On reconstitue l'information manquante pour donner du sens.) En plus de cela, le sens que l'on attribue à un mot peut être influencé par le mot suivant.
Ex: « Il était temps de *anger... » (* signifie que le son a été masqué). Le verbe pourrait être ranger, manger, langer. Ce qui va faire que l'on comprend l'un ou l'autre de ces verbes, c'est que le mot suivant nous donne une information supplémentaire. Si après ce verbe la phrase continue par « le bébé », il est plus probable qu'il s'agisse du verbe langer que du verbe manger.
Notre perception est donc influencée par un processus top-down; notre connaissance change la signification que l'on donne au mot.

Segmentation du discours

Lorsque l'on parle, le flot de parole est continu, presque pas entrecoupé de pause. Pourtant, il nous est possible de découper ce flot en segments, formant des mots et permettant ainsi de donner du sens à un discours.
Au contraire, lorsqu'on ne connaît pas une langue, il nous est impossible de percevoir le découpage des mots; tout ce que l'on entend est un flot continu et incompréhensible. L'explication à ce phénomène est simple. En grandissant dans un certain pays, on apprend quels sons sont les plus souvent répétés, lesquels apparaissent uniquement au début ou à la fin des mots (p.ex.: en français, /fl/ ne se trouve jamais à la fin d'un mot, mais plutôt au début et /rt/ ne se trouvera jamais au début, mais plutôt vers la fin d'un mot).
En plus de cela, même si l'on comprend la langue, il existe différents accents, différentes manières de parler qui rendent la segmentation encore plus difficile.
Dans une étude réalisée sur le sujet, les participants qui attendaient dans une salle étaient enregistrés (sans le savoir) lorsqu'ils parlaient entre eux. Lors de l'expérience, ils entendaient un mot isolé de leur propre flot de parole. Ils n'arrivaient à identifier que la moitié des mots présentés. Et ce, bien que ce soit eux-mêmes qui les prononcent. Cela voudrait donc dire que la moitié des mots que nous prononçons est inintelligible quand ils sont pris à part, hors-contexte.

Comprendre les mots

Certains facteurs influent sur la compréhension des mots:

  • La fréquence des mots: dans une langue, certains mots apparaissent plus souvent que d'autres; plus les mot sont prononcés souvent, plus la réponse (et donc la compréhension) est rapide. (p.ex.: en français, le mot « maison » est plus souvent prononcé que « archéologie »). Cette meilleure compréhension orale semble en outre être transférée à la compréhension du langage écrit. Ainsi, les mots à haute fréquence (les plus souvent prononcés) sont lus plus rapidement que ceux à basse fréquence (rarement prononcés).
  • L'effet du contexte: le fait de comprendre un mot dans une phrase n'est pas seulement dû à la fréquence de ce mot, mais aussi à sa signification par rapport au reste de la phrase. On comprend plus facilement (et plus rapidement) une phrase qui contient des éléments logiques ou attendus.

P.ex.: « Les esquimaux ont évité l'ours polaire » est plus rapidement compris ou lu que « Les commerçants on évité l'ours polaire ». On comprend une phrase en: - comprenant chaque mot individuellement - comprenant comment ces mots s'alignent pour former un sens

  • L'ambigüité lexicale: certains mots ont plusieurs sens, c'est ce qu'on appelle une ambigüité lexicale. Lorsqu'un mot ambigu apparaît dans une phrase, on se réfère au contexte pour décider quel sens attribuer au mot.

Ex: taupe peut signifier à la fois l'animal, mais aussi un espion. Si la phrase est « Le jardin était infesté de taupes », alors taupe fait référence à l'animal. Souvent, l'ambigüité est si rapidement éclaircie grâce au contexte que l'on ne se rend pas compte du mécanisme.

  • L'amorçage sémantique: lorsqu'on présente, par exemple, le mot fourmi et ensuite le mot insecte, une personne répondra plus facilement au mot insecte que si le mot fourmi n'avait pas été présenté avant. L'amorçage sémantique peut donc indiquer dans quelle mesure deux mot ont une signification semblable dans l'esprit d'une personne.

Comprendre les phrases

Syntaxique et sémantique

La syntaxique est l'ensemble des règles servant à assembler des mots et former des phrases. La sémantique étudie le sens des énoncés.

Différentes zones du cerveau sont activées pour les traitements syntaxique et sémantique d'une phrase. Le cerveau ne s'active pas de la même façon pour les phrases « le chat ne cuisinera pas / le chat ne mangera pas » (dans ce cas, il y a une différence sémantique entre les phrases, dont une n'a pas de sens) et « le chat ne mangeront pas/ le chat ne mangera pas » (différence sytaxique).

La sémantique et la syntaxique interagissent pour déterminer la signification d'une phrase. Pour comprendre ce qu'une phrase signifie, on doit la séparer en segments.
Ex: La taupe aperçoit l'homme avec des jumelles.
On peut séparer cette phrase de deux façons:
L'espion aperçoit l'homme avec des jumelles.
-> l'espion porte des jumelles et voit l'homme grâce à elles
ou
->L'homme que voit l'espion a des jumelles.
Cette phrase a une ambigüité syntaxique: les mots sont les mêmes, mais il est possible d'attribuer deux sens. La plupart des gens préfèrent la première version (c'est l'espion qui a les lunettes). Ce choix se fait grâce à un mécanisme appelé le découpage (parsing). C'est ce découpage qui détermine le sens à donner à une phrase. On s'est posé la question de savoir ce qu'il y avait derrière ce mécanisme; il y a eu deux réponses:

L'approche syntaxique du découpage

Cette solution se concentre sur la façon dont le découpage est déterminé par la syntaxe; on utilise la syntaxe pour inférer un sens à une phrase.
Ex: « Parce qu'il court toujours 1 km lui semble un courte distance. »
En commençant à lire, on se dit que la phrase parle de quelqu'un qui court 1 km; puis le reste de la phrase ne semble pas coller... On relit alors la phrase pour lui donner un autre sens (→ c'est parce qu'il court – donc qu'il est en bonne forme – que la distance d'1 km lui paraît petite). Cette phrase est un exemple de « garden-path sentence »; on fait une analogie entre notre raisonnement et le fait de descendre un sentier, puis une fois arrivé à un certain endroit, on se rend compte que ce n'est pas le bon chemin.
(pour corriger la phrase ou la rendre plus compréhensible, il faudrait ajouter une virgule, c'est ce manque de ponctuation qui crée la confusion)
L'approche syntaxique dit que si l'analyse d'une phrase n'est pas correcte du point de vue de la syntaxe, alors la sémantique est utilisée pour éclaircir les ambigüités.

L'approche interactionniste du découpage

Cette approche dit que lorsqu'une personne lit une phrase, à la fois la syntaxe et la sémantique sont utilisées. On perçoit les informations sémantiques ET syntaxiques.
Une expérience a été faite (elle se concentrait sur les mouvements des yeux des participants):
Les participants entendaient la phrase « mettez la pomme sur la serviette dans la boîte »; cette phrase est ambigüe car la serviette peut soit déjà se trouver sous la pomme, soit dans la boîte.
Les participants fixaient alors la pomme puis la boîte dans laquelle se trouvait la serviette. Le contexte était essentiel pour bien comprendre la phrase. S'il y a une seule pomme et une boîte avec une serviette, on comprend la phrase comme: « mettez la pomme sur la serviette {qui est} dans la boîte ».
Il y avait également une deuxième situation dans laquelle il y avait deux pommes (une sur la serviette et une autre pas), les participants entendaient d'abord « mettez la pomme sur la serviette », leurs yeux fixaient la pomme sans serviette, puis la seviette, ils croyaient qu'il fallait mettre l'autre pomme sur la serviette-
Puis, en entendant « dans la boîte », leurs yeux se dirigaient de la pomme sur la serviette jusqu'à la boîte, ils réalisaient qu'il fallait mettre la pomme qui était déjà sur la serviette, dans la boîte. C'est-à-dire: « mettez la pomme {qui est déjà} sur la serviette dans la boîte ».
On voit donc que le contexte influence notre façon de comprendre la phrase!

Comprendre un texte, des histoires

Language comprehension

One question in the realm of language comprehension is how people understand sentences as they read (also known as sentence processing). Experimental research has spawned a number of theories about the architecture and mechanisms of sentence comprehension. Typically these theories are concerned with what types of information contained in the sentence the reader can use to build meaning, and at what point in reading does that information become available to the reader. Issues such as "modular" versus "interactive" processing have been theoretical divides in the field.

A modular view of sentence processing assumes that the stages involved in reading a sentence function independently in separate modules. These modulates have limited interaction with one another. For example, one influential theory of sentence processing, the garden-path theory,[8] states that syntactic analysis takes place first. Under this theory as the reader is reading a sentence, he or she creates the simplest structure possible in order to minimize effort and cognitive load. This is done without any input from semantic analysis or context-dependent information. Hence, in the sentence "The evidence examined by the lawyer turned out to be unreliable," by the time the reader gets to the word "examined" he or she has committed to a reading of the sentence in which the evidence is examining something because it is the simplest parse. This commitment is made despite the fact that it results in an implausible situation; we know from experience that evidence can rarely if ever examine something. Under this "syntax first" theory, semantic information is processed at a later stage. It is only later that the reader will recognize that he or she needs to revise the initial parse into one in which "the evidence" is being examined. In this example, readers typically recognize their misparse by the time they reach "by the lawyer" and must go back and re-parse the sentence.[9] This reanalysis is costly and contributes to slower reading times.

In contrast to a modular account, an interactive theory of sentence processing, such as a constraint-based lexical approach[10] assumes that all available information contained within a sentence can be processed at any time. Under an interactive account, for example, the semantics of a sentence (such as plausibility) can come into play early on in order to help determine the structure of a sentence. Hence, in the sentence above, the reader would be able to make use of plausibility information in order to assume that "the evidence" is being examined instead of doing the examining. There are data to support both modular and interactive accounts; which account is the correct one is still up for debate.

La cohérence


C'est-à-dire que l'information d'une partie du texte peut se relier à une autre partie. Elle est fondamentale à la compréhension d'un texte, d'une histoire. La cohérence se crée par inférence.

Inférence


processus par lequel le lecteur, en lisant, crée des informations pas explicitement données dans le texte. Ex: John clouait un tableau au mur. On sait qu'il utilise un marteau et des clous, même si cela n'est pas marqué.

Inférence anaphorique


Elle connecte un objet/une personne à un objet/une personne dans une autre phrase. C'est la même chose qu'un pronom qui remplace un nom déjà cité.
Ex: John clouait le tableau au mur. Il l'avait acheté depuis des mois. Le « il » reprend « John » pour éviter les répétitions.

Inférence instrumentale

C'est une inférence à propos des outils ou des méthodes. Même exemple que pour l'inférence.

Inférence causale

Elle permet conclure que les événements décrits dans une phrase sont les conséquences d'événements passés et décrit quelques phrases plus tôt.
Ex: John prit une aspirine. Son mal de tête s'estompa.
La déduction que l'on fait est que son mal de tête est parti grâce à l'aspirine qu'il a avalée. Plus une connexion causale est faible (nous semble moins logique), plus on met de temps à inférer des informations, à voir ce lien de causalité.

La production du langage

Speech production is the process by which spoken words are selected to be produced, have their phonetics formulated and then finally are articulated by the motor system in the vocal apparatus. Speech production can be spontaneous such as when a person creates the words of a conversation, reaction such as when they name a picture or read aloud a written word, or a vocal imitation such as in speech repetition.

Speech production is not the same as language production since language can also be produced manually by signs.

In ordinary fluent conversation people pronounce each second roughly four syllables, ten or twelve phonemes and two to three words out of a vocabulary that can contain 10 to 100 thousand words.[1] Errors in speech production are relatively rare occurring at a rate of about once in every 900 words in spontaneous speech.[2] Words that are commonly spoken or learned early in life or easily imagined are quicker to say than ones that are rarely said, learnt later in life or abstract.[3][4]

Normally speech is created with pulmonary pressure provided by the lungs that generates sound by phonation in the glottis in the larynx that then is modified by the vocal tract into different vowels and consonants. However speech production can occur without the use of the lungs and glottis in alaryngeal speech by using the upper parts of the vocal trait. An example of such alaryngeal speech is Donald Duck talk.[5]

The vocal production of speech can be associated with the production of synchronized hand gestures that act to enhance the comprehensibility of what is being said.[6]

Three stages

The production of spoken language involves three major levels of processing.[1][7][8]

The first is the processes of conceptualization in which the intention to create speech links a desired concept to a particular spoken word to be expressed. Here the preverbal intended messages are formulated that specify the concepts to be verbally expressed. This is a competitive process in which an appropriate word is selected among a cohort of candidates.[1][7][8]

The second stage is formulation in which the linguistic form required for that word's expression is created. This process involves such processes as the generation of a syntactic frame, and phonological encoding which specifies the phonetic form of the intended utterance. At this stage a lemma is picked that is the abstract form of a word that lacks any information about the sounds in it (and thus before the word can be pronounced). It contains information concerning only meaning and the relation of this word to others in the sentence.[1][7][8]

The third stage is articulation which involves the retrieval of the particular motor phonetics of a word and the motor coordination of appropriate phonation and articulation by the lungs, glottis, larynx, tongue, lips, jaw, and other parts of the vocal apparatus.[7]

Neuroscience

Speech production motor control in right handers depends mostly upon areas in the left cerebral hemisphere. These areas include the bilateral supplementary motor area, the left posterior inferior frontal gyrus, the left insula, the left Primary motor cortex and temporal cortex.[9] There are also subcortical areas involved such as the basal ganglia and cerebellum.[10][11] The cerebellum aids the sequencing of speech syllables into fast, smooth and rhythmically organized words and longer utterances.

Les fautes de langage (lapsus)


Les erreurs de langage sont devenues célèbres grâce à Freud, qui postulait que ces erreurs étaient en fait des révélations de nos pensées inconscientes. Pourtant, si l'on regarde les lapsus que l'on fait quotidiennement (1-2 fois tous les 1'000 mots), peu peuvent être reliés à des motivations inconscientes. Les chercheurs ont plutôt voulu utiliser ces erreurs pour comprendre les mécanismes de base du langage.
Les erreurs les plus fréquentes concernent les unités de base du langage (phonèmes et mots)

Echange de phonèmes


Lorsque l'on dit une ralle bouge au lieu d'une balle rouge.
Cet échange se fait selon un système qui échange les voyelles entre elles et les consonnes entre elles (règle de consonne-voyelle)

Echange de mots


Je range mes pulls dans l'armoire devient Je range mon armoire dans mes pulls.
Le mécanisme invoqué échange des mots avec des mots et des verbes avec des verbes (règle de la catégorie syntaxique)

Substitution de mots


La rhapsodie hongroise de Liszt devient le restaurant hongrois de Liszt.
L'erreur est basée sur la connaissance de la personne en ce qui concerne la musique classique et la nourriture du monde. C'est aussi un exemple de la règle de la catégorie syntaxique (nom substitué par un nom), il y a aussi le fait que ces deux mots commencent par « r » et contiennent 3 syllabes.

Pour aller plus loin

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