« École mutuelle » : différence entre les versions

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Selon wikipedia, {{citation|L'École mutuelle est le nom générique donné à la méthode d'enseignement qui se développa en France dès 1747, puis en Grande-Bretagne vers 1795, aussi connu sous le nom d'enseignement mutuel [...] Dans l’école mutuelle, l'organisation est totalement différente des méthodes d'enseignement simultané qui prévalaient alors : un seul maître est nécessaire pour faire fonctionner une école jusqu'aux limites d'ordre architectural concernant la capacité d'accueil du bâtiment (jusqu'à plus de 800 élèves). Ce système peut fonctionner à plusieurs étages, avec des moniteurs généraux, des moniteurs intermédiaires etc., jusqu'au niveau le plus bas des élèves débutants, tout le monde apprenant à son niveau et enseignant au niveau inférieur. Ainsi «Un enfant y trouve par définition toujours une place qui correspond à son niveau… Les moniteurs ne sont que provisoirement les premiers dans le précédent exercice de la même matière » <ref name=querriot> Querrien, Anne (2005). ''L'école mutuelle, une pédagogie trop efficace ?'', Paris: Seuil, Les Empêcheurs de penser en rond</ref>, et non pas les meilleurs élèves ou les plus âgés comme il sera de règle par la suite. Le maître unique, juché sur son pupitre commande toute cette organisation, les élèves étant installés sur de longs pupitres mobiles, organisés en configuration variables suivant les matières et les groupes de niveau. La méthode introduit une innovation capitale : l'apprentissage concomitant de la lecture et de l'écriture, et fait appel à des outils pédagogiques encore peu usités, comme l'ardoise qui économise le papier ou les tableaux muraux autour desquels les groupes font cercle au moment prescrit. }}
Selon wikipedia, {{citation|L'École mutuelle est le nom générique donné à la méthode d'enseignement qui se développa en France dès 1747, puis en Grande-Bretagne vers 1795, aussi connu sous le nom d'enseignement mutuel [...] Dans l’école mutuelle, l'organisation est totalement différente des méthodes d'enseignement simultané qui prévalaient alors : un seul maître est nécessaire pour faire fonctionner une école jusqu'aux limites d'ordre architectural concernant la capacité d'accueil du bâtiment (jusqu'à plus de 800 élèves). Ce système peut fonctionner à plusieurs étages, avec des moniteurs généraux, des moniteurs intermédiaires etc., jusqu'au niveau le plus bas des élèves débutants, tout le monde apprenant à son niveau et enseignant au niveau inférieur. Ainsi «Un enfant y trouve par définition toujours une place qui correspond à son niveau… Les moniteurs ne sont que provisoirement les premiers dans le précédent exercice de la même matière » <ref name=querriot> Querrien, Anne (2005). ''L'école mutuelle, une pédagogie trop efficace ?'', Paris: Seuil, Les Empêcheurs de penser en rond</ref>, et non pas les meilleurs élèves ou les plus âgés comme il sera de règle par la suite. Le maître unique, juché sur son pupitre commande toute cette organisation, les élèves étant installés sur de longs pupitres mobiles, organisés en configuration variables suivant les matières et les groupes de niveau. La méthode introduit une innovation capitale : l'apprentissage concomitant de la lecture et de l'écriture, et fait appel à des outils pédagogiques encore peu usités, comme l'ardoise qui économise le papier ou les tableaux muraux autour desquels les groupes font cercle au moment prescrit. }}


== Le système selon Lesange ==
== Le système selon Lesage ==


=== Le local ===
=== Le local ===


Selon Lesange (1975:63) le système marche pour des effectifs variant entre 70 et 1000 élèves. Pour 350 élèves, il faut une salle de 18m de long sur 9m de large. En Angleterre et en France rurale on utilisait des grandes, dans des villes françaises, des églises désaffectées.
Selon Lesage (1975:63) le système marche pour des effectifs variant entre 70 et 1000 élèves. Pour 350 élèves, il faut une salle de 18m de long sur 9m de large. En Angleterre et en France rurale on utilisait des grandes, dans des villes françaises, des églises désaffectées.


=== Organisation ===
=== Organisation ===


Le curriculum est divisée en huit degrés, appelés "classes". Les regroupements d'élèves sont souples, mobiles et différenciés en fonction des matières à étudier et l'avancement. (Lesange, 1975:63)
Le curriculum est divisée en huit degrés, appelés "classes". Les regroupements d'élèves sont souples, mobiles et différenciés en fonction des matières à étudier et l'avancement. (Lesage, 1975:63)


La salle est arrangée avec des tables de travail au milieu et des demi-cercles sont constitués avec des cintres en fer ou juste dessinés le long des murs. A l'intérieur de chaque demi-cercle on trouve un tableau noir de 1m de long sur 0.7m de haut. Une variante plus simple fait sans les tableaux et utilise des affiches collées au mur à la place.
La salle est arrangée avec des tables de travail au milieu et des demi-cercles sont constitués avec des cintres en fer ou juste dessinés le long des murs. A l'intérieur de chaque demi-cercle on trouve un tableau noir de 1m de long sur 0.7m de haut. Une variante plus simple fait sans les tableaux et utilise des affiches collées au mur à la place.
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=== Bilan ===
Selon Lesage, p. 69, {{citation|Au niveau des pratiques, le nouveau mode apporte d'abord et fort simplement des techniques et des outils : utilisation permanente de l'ardoise, recours constant aux tableaux d'enseignement, usage intensif du tableau noir.
De nouvelles relations pédagogiques s'instaurent dans l'école et le problème des communications au sein de chargé de recherche l'institution reçoit un éclairage nouveau. Une conception à l'Institut National de originale des structures pédagogiques se révèle possible et efficace dans certains domaines d'enseignement. L'école mutuelle a eu le mérite de montrer, de façon très pragmatique, que les rythmes d'acquisitions et les diversités d'attitudes, exigeaient des regroupements variables, différents, temporaires.}}
L'autre ajoute que à la fois des causes externes et des causes internes ont amené à la disparition de ce modèle. Par exemple, les maîtres veillissants s'installent dans la routine et les jeunes qui sortes des écoles normales ne sont pas formés.


== Liens ==
== Liens ==
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* Hager, P. (1959). Nineteenth Century Experiments with Monitorial Teaching. The Phi Delta Kappan, 40(4), 164-167. Retrieved from http://www.jstor.org/stable/20342207
* Hager, P. (1959). Nineteenth Century Experiments with Monitorial Teaching. The Phi Delta Kappan, 40(4), 164-167. Retrieved from http://www.jstor.org/stable/20342207


[[categorie: Stratégies pédagogiques]]
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Dernière version du 17 janvier 2019 à 18:05

Cet article est une ébauche à compléter. Une ébauche est une entrée ayant un contenu (très) maigre et qui a donc besoin d'un auteur.

Introduction

Aquarelle de Giovanni Migliara représentant l'application de la méthode Lancaster-Bell à Milan vers 1820.
Illustration représentant la méthode « école mutuelle », Bell-Lancaster (par P.C. Klæstrup, avant 1882).

Docendo discimus, (Latin "by teaching, we learn")

L'école mutuelle est le nom d'un système d'enseignement qui a émergé à la fin du XIXè siècle avec des précurseurs qui remontent à l'Antiquité.

Selon Lesage (1975:62), [1] «dans les dernières années du XVIIè siècle apparaît, en Angleterre, un nouveau système d'enseignement qui, très rapidement, va connaître le succès. Le "monitorial-system", ou instruction des enfants et des adultes grâce à la collaboration de certains d'entre eux qui deviennent "moniteurs" de leurs camarades, s'implante rapidement en Angleterre, dans nombre de pays d'Europe [...] En France, le nouveau "mode", selon l’appellation en usage au XIXè siècle, prend presque immédiatement le nom de "mutuel".»

Selon wikipedia, «L'École mutuelle est le nom générique donné à la méthode d'enseignement qui se développa en France dès 1747, puis en Grande-Bretagne vers 1795, aussi connu sous le nom d'enseignement mutuel [...] Dans l’école mutuelle, l'organisation est totalement différente des méthodes d'enseignement simultané qui prévalaient alors : un seul maître est nécessaire pour faire fonctionner une école jusqu'aux limites d'ordre architectural concernant la capacité d'accueil du bâtiment (jusqu'à plus de 800 élèves). Ce système peut fonctionner à plusieurs étages, avec des moniteurs généraux, des moniteurs intermédiaires etc., jusqu'au niveau le plus bas des élèves débutants, tout le monde apprenant à son niveau et enseignant au niveau inférieur. Ainsi «Un enfant y trouve par définition toujours une place qui correspond à son niveau… Les moniteurs ne sont que provisoirement les premiers dans le précédent exercice de la même matière » [2], et non pas les meilleurs élèves ou les plus âgés comme il sera de règle par la suite. Le maître unique, juché sur son pupitre commande toute cette organisation, les élèves étant installés sur de longs pupitres mobiles, organisés en configuration variables suivant les matières et les groupes de niveau. La méthode introduit une innovation capitale : l'apprentissage concomitant de la lecture et de l'écriture, et fait appel à des outils pédagogiques encore peu usités, comme l'ardoise qui économise le papier ou les tableaux muraux autour desquels les groupes font cercle au moment prescrit. »

Le système selon Lesage

Le local

Selon Lesage (1975:63) le système marche pour des effectifs variant entre 70 et 1000 élèves. Pour 350 élèves, il faut une salle de 18m de long sur 9m de large. En Angleterre et en France rurale on utilisait des grandes, dans des villes françaises, des églises désaffectées.

Organisation

Le curriculum est divisée en huit degrés, appelés "classes". Les regroupements d'élèves sont souples, mobiles et différenciés en fonction des matières à étudier et l'avancement. (Lesage, 1975:63)

La salle est arrangée avec des tables de travail au milieu et des demi-cercles sont constitués avec des cintres en fer ou juste dessinés le long des murs. A l'intérieur de chaque demi-cercle on trouve un tableau noir de 1m de long sur 0.7m de haut. Une variante plus simple fait sans les tableaux et utilise des affiches collées au mur à la place.

Selon l'activité et le niveau, les élèves sont regroupés en plusieurs groupes pour un même degré (classe). Le travail de classe est supervisé par le moniteur général et chaque groupe est encadré par un moniteur particulier.

Il existe de modes de travail: Les travaux écrits s'effectuent sur banc en groupe de 16 à 18 élèves, encadré par un moniteur particulier. Une planchette fixé en haut d'un bâton de 1m70 est placé à côté du groupe et indique au moniteur général l'avancement. Lorsque EX our COR est affiché, le moniteur particulier appelle le moniteur général pour faire un évaluation.

Les travaux oraux sont organisés autour d'un demi-cercle en groupe de 9 au maximum.

Le matériel est réduit. On utilise des ardoises (une innovation) et des tableaux noirs pour le travail oral en petits groupes. On utilise peu de livres et peu de papier.

La progression de chaque élève est marquée dans le "grand livre d'école" aussi appelé "paidomètre".

Les images suivantes illustrent divers modèles

Plan pour une école mutuelle
Plan pour une école Lancaster
Maquette d'une école mutuelle simple
Image d'une école monitoriale (Lancaster)
Image d'une école monitoriale (Lancaster)

Bilan

Selon Lesage, p. 69, «Au niveau des pratiques, le nouveau mode apporte d'abord et fort simplement des techniques et des outils : utilisation permanente de l'ardoise, recours constant aux tableaux d'enseignement, usage intensif du tableau noir. De nouvelles relations pédagogiques s'instaurent dans l'école et le problème des communications au sein de chargé de recherche l'institution reçoit un éclairage nouveau. Une conception à l'Institut National de originale des structures pédagogiques se révèle possible et efficace dans certains domaines d'enseignement. L'école mutuelle a eu le mérite de montrer, de façon très pragmatique, que les rythmes d'acquisitions et les diversités d'attitudes, exigeaient des regroupements variables, différents, temporaires.»

L'autre ajoute que à la fois des causes externes et des causes internes ont amené à la disparition de ce modèle. Par exemple, les maîtres veillissants s'installent dans la routine et les jeunes qui sortes des écoles normales ne sont pas formés.

Liens

Bibliographie

Textes cités avec lien dans le texte

  1. Lesage, P. (1975). La pédagogie dans les écoles mutuelles au XIXè siècle. Revue française de pédagogie, 62-70.
  2. Querrien, Anne (2005). L'école mutuelle, une pédagogie trop efficace ?, Paris: Seuil, Les Empêcheurs de penser en rond

Autres

  • Bell, Andrew: An analysis of the experiment in education, made at Egmore, near Madras (London, 1807: Available on Google Books)
  • Rayman, Ronald (Winter 1981), "Joseph Lancaster's Monitorial System of Instruction and American Indian Education, 1815-1838", History of Education Quarterly, 21 (4): 395–409, doi:10.2307/367922, JSTOR 367922.