Chronologie des événements

De DeWiki
Aller à la navigation Aller à la recherche
  • Début des années 1970 Les critiques s’élèvent contre le système pénitentiaire. En effet, de nombreux journalistes et détenus relatent les conditions de vie intolérables en prison. Plusieurs livres sur ces conditions commencent à être publiés. On commence à s'intéresser à ce que vivent les prisonniers.
  • 1971: Lancement d’une campagne pour l’abolition du casier judiciaire, mais parallèlement le gouvernement lance une politique de renforcement sécuritaire de la surveillance individuelle en prison. Ainsi les prisonniers se sentent non écoutés et ils se lancent dans diverses mutineries, revendiquant leurs droits notamment en raison des conditions de vie jugées intolérables.
  • 8 février 1971 : Création de la GIP (Groupement d'Information Prison. ce groupe se crée autour du philosophe Michel Foucault et des intellectuels de l'époque. L'objectif de la GIP "est d'informer, de faire sortir les prisons du silence, de donner la parole à ceux qui ne peuvent pas la prendre, de témoigner devant le monde de ceux qu'eux-mêmes appellent l'intolérable" (Histoire des prisons en France, 1789 - 2000, Editions Privat).
  • Septembre 1971: «drame de Clairvaux». Deux détenus prennent en otages une infirmière et un surveillant qui vont être tués suite à l’assaut des forces de l’ordre. Dès lors, le contrôle des détenus se renforce, certains surveillants utilisent cet événement pour demander une répression renforcée envers les prisonniers. S’en suit une alors diverses demandes notamment celle de la suppression des colis de Noël qui sera la source des révoltes futures (grèves de la faim, refus d’obéir, etc.).
  • Décembre 1971 jusqu’en 1972, début de nombreuses mutineries ayant pour but l’amélioration des conditions de détention (Mutinerie de Nancy, de Tul). De nombreux sujets tels que l’amélioration de la nourriture, celle des conditions sanitaires ou encore de la dignité de l’homme sont au débat.
  • En 1972, un prisonnier en Suisse Romande, Louis Gaillard mène une longue grève de la faim pour dénoncer le manque de prise en charge vivant la réintégration des détenus. Plusieurs mouvements de solidarité se forment alors dans les prisons suisses.
  • 1974-1975: Naissance du Groupe Action Prison (GAP)
  • Eté 1976 : première pétition nationale des prisonniers.
  • Juillet 1976 : lancement du périodique "le Passe-Muraille Journal des prisonniers"
  • Janvier 1977 : Un livre symbolique et plein d'informations est publié pas le GAP. Ce dernier s'intitule "La Suisse à l'ombre, Guide touristique des plus belles prisons romandes" élaboré par Roger Gaillard.
  • Septembre 1977 : lors d'une conférence de presse le GAP annonce le dépôt d'une pétition " Briser l’isolement » pour un véritable changement dans la détention préventive. Celle-ci est adressée aux Grands Conseils romands et du Tessin. Elle rassemble 7239 signatures de détenus.
  • 1979 : Avec l'aide d'un jeune avocat, le GAP publie un petit guide sur les droits de la personne arrêtée.
  • 1977 Ouverture de la prison de Champ-Dollon à Genève
  • 1979 la tension monte et une soixantaine de détenus se mutines et montent sur le toit de la tour de Champ-Dollon.
  • juillet 1979 un détenu maintenu à l'isolement en régime strict se suicide. Le GAP publie alors un dossier sur les quartiers de haute sécurité.
  • la publication des Passe-Murailles cesse à la fin 1979, après 17 numéros. Quelques dossiers paraîtront encore.
  • 1979 le journal "Tout va bien" prendra le "relais".
  • fin novembre 1979 Walter Strüm est placé en cellule d'isolement à la prison du Bois-Mermet. Il est soumis durant 36 jours au secret. Le comité d'isolement de Zurich et le GAP commencent alors une bataille.
  • 1981 Six morts en prison en six mois surviennent dans le canton de Vaud.
  • 1986 le GAP décide d'arrêter.
  • Création de l'ADPS (association des prisonniers de Suisse), constituée de détenus de l'intérieur. Passage de témoin réussi puisqu'il donne la parole aux détenus: objectif voulu par le GAP.
  • 1990 Une partie des anciens membres du GAP réinvestissent la Ligue des droits de l'homme.