Voir la source de Haynes, T. (1991). Poison. (film)

Auréolé de plusieurs pris, ce film fait implicitement référence à l'oeuvre de J. Genet. Alors que les trois histoires de ce film sont clairement distinctes, l'entrelacement des séquences aboutit à un seul film (plutôt qu'à trois courts métrages). Ils ont plus ou moins la même durée que "un chant d'amour". Ces trois histoires de transgression, de déviance et de maladie sont par contre des histoires parlantes et diffèrent selon le sujet abordé. La première, "Hero" est celle d'un enfant, qui a après avoir tué son père s'envole par la fenêtre. Nous suivons comme dans une enquête journaliste les témoignages des différentes personnes de l'environnement de l'enfant (voisins, enseignants, camarades de classe, mère, etc) et nous remontons les événements jusqu'au fameux événement. La deuxième, "Horror" parle de la maladie et de la science. Elle illustre le désir d'un docteur de trouver le sérum à la base de la libido. Il l'ingurgite et son état physique se transforme. Il devient monstre, terrifiant les gens sur son passage et causant sa perte. Les changements physiques, la quête d'un absolu et la différence sont des thèmes abordés. La troisième histoire, qui fait clairement référence au film de Genet, s'appelle "Homo", l'histoire d'un prisonnier qui rencontre un ancien détenu précédemment connu en maison de redressement. Ce film s'inspire clairement du "journal du voleur" ainsi que du film de Genet. Plusieurs séquences nous le rappellent: la cigarette entre les détenus, les fleurs, etc.