Odorat 09

De biorousso
Aller à la navigation Aller à la recherche

Déf : Sens grâce auquel l'homme et les animaux perçoivent les odeurs.
(Petit Robert 2009)

article odorat

Qu'est-ce que l'odorat?

L'odorat est l'un des cinq sens que l'homme possède. L'odorat est une faculté sensorielle qui nous permet de reconnaître et de discriminer certaines odeurs grâce à des chimiorécepteurs. L'organe chez l’humain lié à ce sens est le nez. Celui-ci détient tout un mécanisme associé au cerveau nous permettant de reconnaître les odeurs. C'est l'un des sens les moins développés chez l'homme. Celui-ci est étroitement combiné au sens gustatif, comme nous l'expliquerons en détails lors de la question « » .
(Pour plus de détails, consulter l'article Goût 09)

Ce sens peut être retrouvé chez les vertébrés ainsi que chez les arthropodes. Chez les insectes, il est perçu par des milliers de sensilles qui parsèment leurs antennes. Les poissons en revanche, possèdent des narines menant aux fosses nasales dans lesquels sont répartis des neurones olfactifs. Les Vertébrés terrestres, eux, possèdent des fosses nasales faisant partie du système respiratoire. Au sommet de ces fosses nasales se trouvent des neurones olfactifs grâce auxquels le cerveau pourra analyser et reconnaître des odeurs. Chez l'Homo sapiens, cette partie occupe 25 millimètres carrés dans chaque fosse, pour un nombre de neurones de quelques cinquante millions.

Qu'est-ce qu'une odeur?

La plupart des organismes existant sur terre produisent une substance chimique appelée odeur. Les odeurs sont des molécules olfactives, la plupart du temps organique, et se différencient entre elles par leur composition chimique. Les molécules odorantes possèdent deux caractéristiques qui les distinguent des autres molécules: elles possèdent un certain poids déterminé et sont volatiles. Lorsqu’une odeur, qui est un stimulus, est réceptionnée dans le corps d'un organisme, elle y produit une sensation, ou l'excitation d'une cellule réceptrice tout ceci conduira à la perception de l'odeur par le système nerveux central.

Quelle est la nature d'une odeur?

Ces substances chimiques proviennent d'un milieu solide ou liquide et sont généralement volatiles, puisqu'elles sont transportées par l'air. Dans certains cas, lorsqu'elles sont transportées par l'eau, ces molécules sont solubles. Dans un milieu liquide,les animaux marins ne sont généralement pas capable de différencier le gout de l'odorat. Il est toutefois impossible de faire un rapprochement entre les odeurs émises et leur structure moléculaires : deux molécules pouvant avoir une grande ressemblance structurelle, n'ont pas obligatoirement une odeur voisine, l'inverse étant tout aussi possible.

Anatomie de l'appareil olfactif chez l'être humain

Annexe avec Figure ABSOLUMENT essentielle.--Pierre.brawand 6 septembre 2009 à 18:28 (UTC)

La zone sensorielle de l'odorat se situe dans une petite cavité latérale des fosses nasales supérieures. Les fosses nasales débouchent aussi bien vers les narines externes que vers le pharynx. Les parois de la cavité nasale sont toujours humides, elles sont tapissées par deux muqueuses. L’une, dite respiratoire, est rose, à cause des nombreux vaisseaux sanguins qui la sillonnent. Elle est composée de cellules ciliées mobiles qui emportent le mucus. Ce dernier est un liquide aqueux comparable à un gel, qui protège le tissu cellulaire. Il réchauffe, humidifie et filtre en partie l'air inspiré. L’autre muqueuse, nommée muqueuse jaune, a un rôle sensoriel; elle est située dans les parties hautes de la cavité nasale, sur le cornet supérieur. Pauvre en vaisseaux et en glandes, elle contient la partie nerveuse du système olfactif. On y trouve les cellules réceptrices et les cellules nerveuses. La muqueuse jaune est composée d’un épithélium, qui comprend trois types de cellules : olfactives, de soutien et basales. Les cellules olfactives correspondent aux cellules réceptrices: ce sont des neurones sensoriels qui s’emboîtent entre les cellules de soutien. À leur bout se trouvent les vésicules olfactives d’où se répandent les cils olfactifs, qui réagissent aux odeurs véhiculées dans l’air et qui stimulent par la suite les cellules olfactives. Les neurones olfactifs font partis des seuls neurones qui se renouvèlent constamment, leur demi-vie étant de quelques semaines. Ces renouvellements sont contrôlés et seraient, grâce à des nouvelles découvertes, ralenties par les protéines BMP {{{1}}}

Les phéromones, chez l'homme, sont reconnues par l'organe voméronasal, aussi connu sous le nom d'"organe de Jacobson" en l'honneur du chercheur qui l'a découvert. Le fœtus humain possède cet organe mais celui-ci régresse durant le développement et est supposé être inactif à l'âge adulte. Cette régression de l'organe de Jacobson est l'une des raisons pour laquelle les hommes perçoivent beaucoup moins bien les phéromones que les animaux. De plus, la réception d’une phéromone chez l'homme dépend aussi de son patrimoine génétique.

Ensuite notre organisme ne réceptionne et n'interprète pas de la même manière les odeurs et les phéromones. Les phéromones chez les mammifères et reptiles ne sont pas prises en charge par le même organe que les molécules odorantes; en effet, les phéromones sont reconnues par l'organe voméronasal, tandis que les molécules odorantes sont détectées par des récepteurs olfactifs faisant partie des cellules réceptrices. De plus, une odeur est une molécule odorante pouvant être sentie et reconnue, alors qu'une phéromone est inodore, donc impossible à percevoir Comment expliquer quelle puisse alors induire un comportement? Alexandre Zimmerli. Dès lors, lorsque notre corps entre en contact avec une phéromone, nous n'en prenons pas conscience; ces réactions font partie du domaine du subconscient.

DominiqueRG 7 septembre 2009 à 14:32 (UTC) et NathalieB 31 août 2009 à 14:33 (UTC)

Quelles sont les différences et les liens entre l'odorat et le goût?

L'odorat et le goût sont des sens très proches l'un de l'autre. Bien que, à priori, il semble facile de les différencier chez nous, êtres humains, cela devient plus compliqué chez d'autres espèces. Cependant, il existe une limite très claire pour différencier l'un de l'autre: le goût est l'information perçue grâce à un lien physique entre la source et le récepteur. C'est, par exemple, le morceau de viande qui entre en contact avec notre langue. Pour l'odorat, il n'y a aucun lien physique; les molécules odorantes vont devoir voyager de la source au récepteur. (Comment une odeur est-elle transmise ?)

D'un autre côté, bien que le goût et l'odorat soient deux sens distincts, ils ont aussi beaucoup en commun. On estime que l'odorat participe à ~80% à la perception du goût. En effet, la mastication permet la libération d'arômes qui vont se rendre dans le récepteur olfactif en traversant la cavité nasale. Ce phénomène s'appelle la rétro-olfaction. (Pour plus d'information, consulter l'article Goût 09.) et voir annexe

Quelles sont les causes des troubles de l'odorat chez l'humain?

Les causes des troubles de l'odorat chez l'humain sont multiples, surtout dues à une anomalie du portage aérien, c'est-à-dire des amas de polypes (tumeurs bénignes développées sur les muqueuses) ou d'agglomérations excessives de mucus dans les conduits nasaux. Une anomalie de perception du système olfactif peut être aussi en cause, ainsi qu'une anomalie du système cérébral. Cette dernière peut être engendrée par un traumatisme crânien, la maladie d'Alzheimer, le méningiome du bulbe olfactif (tumeurs bénignes) ou encore par la maladie de Parkinson, diabètes, cirrhoses alcooliques, et toute autre atteinte au niveau cortical ou du bulbe olfactif.

Il existe plusieurs types de troubles chez l'homme, notamment:

  • les pertes quantitatives de l'odorat
    • L'hyposmie, ou absence partielle de l'odorat, présente notamment chez les fumeurs.
    • L'anosmie, absence totale de l'odorat.


  • les dysosmies, pertes qualitatives de l'odorat
    • La cacosmie, ou le fait d'aimer les odeurs fétides et nauséabondes.
    • La parosmie, altération propre au patient d'une odeur censée être agréable en une odeur déplaisante.
    • La phantosmie, perception d'une odeur inexistante et imaginée par le patient.

VirginieH et --IsabelleS 12 septembre 2009 à 14:36 (UTC)

Existe-t-il des nez artificiels?

Entendons par "nez artificiels" des appareils permettant de percevoir les odeurs, dans l'optique d'aider les hommes. Bien que leur invention date de presque dix ans, leur utilisation reste restreinte, notamment dans l'art de la dégustation du vin. Leur travail étant d'évaluer une odeur, la qualité olfactive de produits ou la nuisance de certaines structures industrielles, ces outils, qui ne sont aucunement des prothèses, pourraient même remplacer l'homme dans ce domaine.

Ces appareils possèdent une batterie de capteurs qui ont la faculté de déterminer la nature des molécules odorantes, en évaluant leur masse par spectrométrie ou en induisant des réactions chimiques. Sont engendrées des réactions physicochimiques ayant pour effet une variation de température, de conductivité électrique, ou bien de couleur. L'information extraite des molécules odorantes est ensuite numérisée par une interface électronique, puis analysée par ordinateur pour y être comparée à une base de données.

Ces systèmes sont très limités, ce qui amène petit à petit les chercheurs à les remplacer par des biocapteurs dans le but de se servir de véritables cellules olfactives.

VirginieH et--IsabelleS 9 septembre 2009 à 22:49 (UTC)

Est-il possible d'affiner son odorat au cours de sa vie?

Bonne question mais réponse un peu elliptique... Alexandre Zimmerli

Sources


retour à Accueil



Bon travail. Il est temps de réorganiser un peu tout ça, et d'illustrer à l'aide d'annexes. Pour la réorganisation, personnellement je présenterais d'abord l'ODORAT "classique", puis discuterais des phéromones.--Pierre.brawand 6 septembre 2009 à 18:37 (UTC)